Harry Dickson (Nolane/Roman)
Une version revisitée en BD des aventures du fameux détective imaginé par Jean Ray. Cette série présente la particularité de connaître deux interprétations très différentes chez deux éditeurs : Soleil et Dargaud.
1930 - 1938 : De la Grande Dépression aux prémisces de la Seconde Guerre Mondiale Adaptations de romans en BD Angleterre Détectives privés Iles Britanniques
Plus axée sur le fantastique chez Soleil, elle présente un dessin moins ligne claire que Dargaud pour des récits qui reprennent tous les ingrédients de cette littérature policière capable de basculer à tout instant dans le fantastique. Créé par Jean Ray dans les années 30 pour imiter les romans anglais, Harry Dickson, celui que l'on surnomme le Sherlock Holmes américain, s'attaque a tous les mystères, de préférence étranges. Le téléphone sonne ?... Une nouvelle affaire pour Dickson !
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Date de parution | Octobre 1992 |
Statut histoire | Une histoire par tome 13 tomes parus |
Les avis
Je ne connaissais pas du tout le personnage de Harry Dickson. J'ai emprunté les deux premiers tomes de l'intégrale Soleil soit les six premiers épisodes. Pour réduire les coûts et proposer un prix très attractif, l'éditeur fournit un ouvrage avec une couverture souple assez simple et surtout ne propose pas les couvertures entre les épisodes. Cela ne me gêne pas trop puisque cela permet de découvrir la série à moindre prix. J'ai été un peu dérouté par le personnage qui joue au pseudo Sherlock avec pas mal de faiblesses. Comme le souligne Ro ses déductions sont très basiques et les dénouements prennent des raccourcis assez faciles. En effet la série qui mixte le polar et le fantastique privilégie assez vite le fantastique. Le souci est que le détective se sort d'un affrontement final grâce à des artifices un peu désuets comparés à la puissance supposée des créatures adverses. Les scénarii se renouvèlent plutôt bien mais le rythme est assez lourd à cause de dialogues souvent assez pesants. Enfin si la journaliste apporte une touche intéressante le pauvre Tom élève de Harry est d'une transparence absolue si on le compare au docteur Watson. Si les auteurs ont voulu apporter une touche de dérision dans un genre pastiche, ce n'est vraiment pas très évident et alors cela manque cruellement d'humour. Le graphisme évolue doucement d'une ligne claire semi réaliste et colorée vers une ambiance plus réaliste mais très sombre. L'abondance de gris et de brun dans certains épisodes m'a rendu la lecture pénible. Une série que je proposerais à des enfants de dix douze ans pour se divertir. Personnellement je n'ai pas trop accroché.
Melangez Sherlock Holmes, un peu de Blake et Mortimer, saupoudrez d'une grosse dose de série B, avec une pointe d'esprit Nanard, vous obtiendrez Harry Dickson. L'objet est affreux, une intégrale découpée en plusieurs tomes, contenant chacun 3 albums mis bout à bout, sans pause ni répit. Le papier est immonde, l'impression moisie, bref c'est repoussoir au possible. Modification d'avis : Bon je revois ici, mon avis tranché, lunatique, que j'ai posé sur cette série concernant son dessin et sa mise en couleur, avis qui après lecture du deuxième tome de l'intégrale, s'avère bien trop sévère. Alors oui le dessin n'est pas splendide, mais au fil des albums, le trait s'affirme quelque peu, et la mise en couleur remplit son office, sans être exceptionnelle, de bonnes ambiances s'en dégage. J'etais complètement passé à côté aussi du decoupage parfois très malin, et original qui dynamise la lecture. Les histoires sont variées, les dénouements trop rapides, mais il y'a réellement de bonnes idées de serie B, ici : esoterisme, complots nazis, mystères, SF, quelques sources documentées aussi viennent enrichir des récits d'aventures qui font partir assez loin. Non c'est franchement sympatique, plein d'humour, et de références (on croisera même francis Blake au coin d'une rue), une sorte de Bande-dessinée hommage et excessive, souvent jubilatoire. Rien d'incontournable dans tout ça, mais pour tout amateurs de serie B plutôt bien fichue, et de fan de mystères digne des romans des années 50, ça vaut le coup d'y jeter un oeil.
Harry Dickson, génial et cultivé détective, mais oh ! combien prétentieux, affronte au fil de ces enquêtes les forces du mal sous toutes leurs formes. On retrouve ici l'esprit qui animait une série comme Mycroft Inquisitor, à savoir une certaine ironie vis-à-vis de ces héros infaillibles. Et c'est ce que j'aime ! Le dessin, dans un style réaliste, vaut particulièrement par son découpage, ce qui n'en facilite pas toujours la lecture, malheureusement. Le même décor sert en effet souvent pour plusieurs cases et la lecture des bulles apparait alors parfois dans un ordre illogique. Les scenarii sont souvent bien construits, ce qui rend l'histoire plaisante. Les personnages (le détective, son assistant, la journaliste, le policier, que du grand classique en quelque sorte pour ce type de bd) sont caricaturaux, mais c'est tout à fait assumé de part l'esprit de (légère) dérision qui plane sur cette série. La série, si elle reprend le personnage cher à Jean Ray, ne propose pas d'adaptations de textes existants. Il s'agit donc d'histoires originales qui respectent le côté fantastique des nouvelles mais offrent bien plus de second degré. Si les aventures à la Carland Cross vous attirent et que vous n'avez rien contre le second degrés anglais (donc léger comme un nuage de lait dans une tasse de thé), alors cette série pourrait vous plaire. Attention toutefois que les scenarii ont au fil des volumes un goût de déjà-vu de plus en plus prononcé.
Cette série de chez Soleil commence sans doute de manière similaire à la série homonyme parue chez Dargaud : le dessin est proche de la ligne claire et l'intrigue ressemble fortement à une aventure d'un enquêteur américain vivant en Angleterre de façon très similaire à Sherlock Holmes, habitant même la même rue que ce dernier quelques décennies plus tôt. Mais au bout de quelques pages du premier tome, le dessin change un peu pour garder le style qui va perdurer ensuite : plus d'ombrages, plus réaliste, moins ligne claire. Personnellement, je n'aime pas trop et le trouve même de qualité très moyenne par moment. Quant aux scénarios, il sont résolument tournés vers le fantastique. Ce sont des histoires de zombies hypnotisés, de démons insectoïdes, de spirites occultes, de menaces extra-terrestres, de dangereuses sectes, etc... La narration est rapide, un peu trop pour instiller la moindre ambiance à mon goût. Les intrigues sont plutôt simplistes, les dialogues parfois lourdauds, Harry Dickson est sans aucune finesse : sensé avoir un esprit de déduction digne de Sherlock Holmes, il ne fait ici que nous apprendre des évidences et combattre les méchants plus par la force que par l'intelligence. Sincèrement, je me suis ennuyé en lisant ces tomes. Il n'y a rien d'original dans ces histoires fantastiques où le héros ne se surnomme "Sherlock Holmes américain" que par prétexte et non pas parce qu'il résout tout par sa logique et son intelligence. Il y a quelques clins d'oeil par-ci par-là portant sur Blake & Mortimer, sur les personnages d'Agatha Christie, etc... mais franchement, ces clins d'oeil ne m'ont même pas fait sourire tant ils semblent souvent incongrus et inutiles. Le dessin ne me plait pas plus que ça et je trouve les scénarios plats et ennuyeux malgré leur côté sensationnaliste : cette série ne m'a pas emballé.
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