Mariée par correspondance (Mail Order Bride)
Kyung Sec, la mariée par correspondance, se révèle plus entière et indépendante que ne l'avait prévu son commanditaire canadien, Monty Wheeler. Leur nouvelle vie commune ne satisfait ni l'un ni l'autre. Et les espoirs nourris au départ de l'aventure évoluent rapidement en une lutte où s'affrontent valeurs morales et besoins émotionnels.
Auteurs canadiens Canada Comix Paquet
Kyung Sec, la mariée par correspondance, se révèle plus entière et indépendante que ne l'avait prévu son commanditaire canadien, Monty Wheeler. Leur nouvelle vie commune ne satisfait ni l'un ni l'autre. Et les espoirs nourris au départ de l'aventure évoluent rapidement en une lutte où s'affrontent valeurs morales et besoins émotionnels.
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Date de parution | Septembre 2004 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Le problème est celui de ces losers et geeks mâles qui n’arrivent pas à trouver une compagne dans leur pays de façon naturelle car le charme n’opère pas et qui se rabattent sur des femmes étrangères fuyant la misère et l’oppression. Ce n’est pas toujours ce même schéma mais c’est malheureusement souvent le cas. Et évidemment, cela ne peut pas marcher sur le long terme. Pour autant, ce genre de concept revient à la mode comme l’émission de télévision Mariés d’un premier regard où des candidats se rencontrent pour la première fois le jour de leur mariage. On sait malheureusement qu’après coup, le taux de divorce avoisine les 100% malgré des taux de compatibilité certifiés par des experts. On lit cette expérience étrange avec le sentiment que tout cela va mal se terminer. J’ai bien aimé le trait du graphisme qui ne laissera pas indifférent. Il y a également du rythme, ce qui fait qu’on ne s’ennuiera pas avec ce couple atypique. C’est plutôt bien construit dans l’ensemble. Cela sera très psychologiquement intense. On pourra toujours se rabattre sur la série You même si là aussi, la fin est tout aussi déconcertante.
Le mariage par correspondance est une notion que j'ai du mal à comprendre. Comment peut-on imaginer un mariage stable, sans même parler de heureux, quand deux personnes qui ne se connaissent pas se marie pour des intérêts complètement différents ? Je ne vais pas épiloguer sur le sujet car il y a beaucoup à en dire, mais disons que d'emblée le concept me met mal à l'aise. Ici nous avons donc une belle et intelligente Coréenne qui débarque dans une petite ville Canadienne pour épouser un geek un peu minable et poltron. Ce dernier a une vision complètement fantasmée de la femme asiatique qu'il voit davantage comme un objet de collection et un jouet sexuel à même de combler ses frustrations et de le dépuceler. Quant à elle, elle n'espérait pas grand chose de ce mariage si ce n'est fuir quelque chose dont on ne saura finalement rien, mais elle aura bien du mal à conserver son sourire de façade dans la situation conjugale dans laquelle elle se retrouve. Le personnage du mari est montré comme un vrai loser, égoïste et à l'esprit étriqué. Il est vite irritant car sa vision du monde et des femmes est particulièrement rétrograde, voire paranoïaque, et complètement à côté de la plaque. Quant à sa nouvelle épouse, autant elle peut faire preuve d'esprit et de sensibilité de manière générale, autant son mutisme à s'expliquer face à son mari est agaçant et ne peut qu'amener le couple à la catastrophe. La fin du récit lève un tout petit peu le voile sur ce qui amène à ce désastre, mais sans plus entrer dans les détails. On se retrouve donc avec une conclusion amère et désenchantée quoique relativement juste dans la manière dont elle est amenée. C'est une histoire qui m'a intéressé sur le départ puis un petit peu déçu sur la fin car je la voyais immanquablement sombrer dans l'échec et le malaise. Ce genre de récit me déprime un peu et du coup je n'aurais pas vraiment envie de le relire, je pense.
Le sujet est digne d’intérêt mais son traitement est plutôt dérangeant. Le comportement de Monty, qui assimile sa femme coréenne à sa collection de jouets, a de quoi horripiler. Ce parti pris de l’auteur confère à l’album une atmosphère malsaine qui m’a empêché de rentrer dans l’histoire. Kyung ne sera (évidemment) pas la petite asiatique modèle attendue, ce qui provoquera le creusement d’un fossé jusqu’à un point de quasi-rupture dans le couple. Le final est assez déconcertant. Malgré une lecture aisée, je n’ai donc pas accroché à cette histoire. A noter un dessin pas si mal, surtout lorsqu’il est question d’esquisses féminines. Bref, vous l’avez compris : on accroche … ou pas. Mais cet album ne laisse pas indifférent.
Difficile de noter ce genre de BD tant nous sommes loin de ce genre de considération, du moins à force de se côtoyer sur le site j'ai cru comprendre que nous n'étions pas à choisir nos femmes, copines sur catalogue. En effet il nous est compliqué de comprendre la démarche qui pousse un homme et sans doute une femme à aller chercher l'âme sœur à l'autre bout du monde et qui plus est dans une culture à des années lumières de la nôtre. Ici le trait est un poil forcé car pour certains couples qui réussissent, nous avons ici l'antinomie en grande largeur. Une jeune femme un brin mystérieuse qui ne souhaite pas parler de son passé en Corée et un vieux gars mais resté planté dans l'adolescence dont les amis ont tous plus de la soixantaine. Forcément la vie de couple vire assez rapidement au cauchemar et la belle trouve une échappatoire dans l'art et la création. Est-ce bien vu ? Les femmes asiatiques ou autres qui épousent dans des sortes de mariages blancs des hommes qu'elles connaissent à peine vivent elles ces difficultés ? Difficile d'être juge. Quoiqu'il en soit la lecture de cette histoire se fait plutôt bien et personnellement j'ai eu envie de savoir comment tout cela allait se terminer, et là patatras une fin ouverte ? Ben j'ai pas bien compris vers quoi l'auteur voulait nous emmener. Alors donc c'est sympa, cela aborde un thème que je n'avais jamais vu en BD, le dessin est plutôt sympa lui aussi, mais comme disait l'autre ça casse pas trois pattes à un canard. Achat dispensable, lecture possible en bibliothèque.
La grosse qualité de cet album, c’est qu’il se lit bien. C’est fluide et j’ai presqu’envie de dire que l’équilibre entre textes et dessins et tout bonnement parfait. Ceci dit, l’histoire en elle-même ne m’a pas plus transporté que ça. Et arrivé à la fin de l’album, je me suis demandé s’il y avait une morale ou un sens caché à ce récit. Bien sûr, il y a une réflexion sur l’image et le fantasme, sur la peur et le besoin de l’autre et de nouveaux espaces, mais ça reste soit trop superficiel soit trop confus pour que je suive le cheminement de la pensée de l’auteur (mais, bon sang, où veut-il en venir ?) Ces personnages sont fondamentalement tellement misérables qu’il m’est difficile de m’y attacher. Par contre, alors que je croyais tomber sur un récit très manichéen, le final a de quoi surprendre… mais sans réellement me convaincre (à nouveau, j’ai souffert du manque d’explications données par l’auteur). Au niveau du dessin, je n’ai pas spécialement aimé les bouches des personnages féminins mais leurs corps, eux, sont très élégants. Pour le reste, ce dessin convient bien au genre. C’est lisible, un peu raide mais suffisamment expressif pour faire passer les émotions. De quoi passer un agréable moment de lecture… mais avec des personnages tous plus misérables les uns que les autres (et pas drôles, en plus).
Tout d'abord, ce n'est pas la qualité de la bd elle même qui conduit à cette note, mais le contenu. Tout sonne faux, à mon sens, dans cette histoire. Tout d'abord une asiatique intelligente, cultivée, sensible, accepte de se marier par correspondance avec un canadien introverti, limite névrotique. Résultat, lui reste égal à lui-même et elle s'ennuie, se demande ce qu'elle fait là. Normal : la situation est faussée dès le début, je pense qu'une jeune femme qui se laisse "acheter" comme cela sait le plus souvent à quoi s'attendre et sait que le sacrifice de son corps est un moindre mal par rapport à ce qu'elle endurerait dans son pays. Ou alors, elle plante là son naze de mari une semaine après le mariage. Je trouve que le caractère romantique de Kyung est en totale opposition avec sa situation. Ensuite vient se greffer cette histoire de photographe de mode et de photos de nus. Alors là, c'est n’importe quoi, juste histoire de donner une touche "artistique", limite racoleur. Je me suis ennuyé toute la lecture, c'est à dire les 3/4 du bouquin, j'ai fini en feuilletant sans lire, fatigué par cet empilement de lieux communs.
Écrire l'avis de cet album est pour moi assez difficile. D'un côté, sa réalisation est parfaite : très bon rythme narratif, dessin très prenant, histoire bien pensée et très efficace, chargée de sentiments… D'un autre côté, le sujet même de ce tome ne m'a pas plus : pire que ça : c'est typiquement le genre de sujet que je n'aurai pas voulu découvrir en bande dessinée. Pour résumer, Kyung Seo, mariée par correspondance coréenne, entame sa nouvelle vie aux côtés de son commanditaire canadien, Monty Wheeler. Hélas pour elle, qui a toutes les difficultés du monde à s'épanouir dans un pays tellement différent du sien, son crétin de mari, accaparé par sa collection de jouets précieux, en oublie de vivre, et de partager de grands moments avec elle. Évidemment, plus le temps passe, et plus le faussé se creuse entre eux. "Mariée par correspondance" annonce dès les premières pages une chute des plus sombres. Le lecteur espère, au fil des pages, que la situation des deux personnages va s'améliorer, alors que ces derniers se déchirent peu à peu, sans jamais avoir eu le temps de s'aimer. Alors que Monty continue à voir sa femme comme un jouet de plus, d'origine asiatique, Kyung pour sa part découvre l'art, et parvient petit à petit à exprimer son malaise par ce biais. Le côté tragique de cet album m'a déplu... En réalité, la lecture de cette histoire, si bien écrite et si bien contée, ne m'a pas du tout été agréable. Évidemment, je ne recherche pas absolument la bd mièvre qui fini bien, et les œuvres plus sombres me plaisent souvent. La fin de "Blankets" est un parfais exemple de chute tragique et sombre, et donne une force incroyable à l'album. Ici, on part avec la vision d'un couple qui de toute façon n'a rien en commun, qui entraînera dispute et violence verbale sur 260 pages, entre deux accalmies. En fait, je ne sais que dire... Cela vous plaira certainement, mais je n'ai pour ma part aucune envie de lire ce genre d'histoires destinées à mal finir… Peut-être parce que ma relation de couple est formidable, justement ?
Pas mal, pas mal, en effet, ce choc des cultures sur fond de mariage par correspondance... La psychologie des personnages est très fouillée, on voit très vite le mari comme un adolescent qui s'est payé un fantasme, et aimerait que celui-ci soit exactement comme il en rêve... Mais la poupée dit non, et prouve qu'elle a du caractère, qu'elle aussi veut vivre, jouir, exister par elle-même. C'est très fin, et plutôt bien vu. J'ai un peu de mal avec le graphisme de Kalesniko par contre. Un côté un peu "pas fini", qui m'a réellement gêné dans la lecture. C'est pourquoi ma note est un peu plus basse que celle de mes camarades...
"Mariée par correspondance" ou le choc des cultures. Comment rester indifférent à cette histoire magnifiquement illustrée par Kalesniko, auteur que je découvre en cette occasion. A travers Kyung Séo, l'auteur dresse un portrait parfois cruel, drôle, et souvent pathétique (notamment lorsque Monty, le mari, apparaît) de ce couple métissé, le tout ponctué d'une pointe d'érotisme. Cette bande dessinée est un véritable pamphlet du droit à la différence. Si vous aimez les romans graphiques, ce livre de plus de 250 pages (mais la lecture est fluide et passionnante) est pour vous. Acheté par hasard (au vu de la couverture), c'est pour moi une des (agréables) surprises de la rentrée 2004. Un petit bijou... bref mon coup de coeur. Indispensable !
« Mariée par correspondance » est un excellent comics « roman graphique », sans doute un des meilleurs que j’ai lus. Suivre cette relation arrangée entre un canadien pathétique et une coréenne un peu parachutée est vraiment touchant. Pendant la lecture on prend partie pour la femme, on est un peu dégoûté par le gars et son coté « adorateur de femmes objets », mais la fin revient équilibrer les choses. Au final pas de gentil ou de méchant, juste deux individus un peu lâches et faibles, et de culture tellement différente qu’ils ont du mal à se comprendre et s’accepter. La narration est parfaite, sans texte superflu, tout se joue dans les regards, les expressions et les silences. Les 261 pages se lisent d’une traite avec beaucoup de fluidité. L’ouverture de Kyung à l’art est vraiment passionnante, tout ce coté artistique apporte vraiment un plus à la BD. Une œuvre de qualité, qui mériterait à être plus connue. A découvrir si vous aimez la BD US indépendante.
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