Myrkos

Eleve à la scola des arts, Myrkos s'oppose au conservatisme de ses maîtres.
Auteurs brésiliens Peinture et tableaux en bande dessinée Séries hélas abandonnées
Elève à la scola des arts, Myrkos est promis à un bel avenir d'ornemaniste. Mais ce don artistique dissimule un tempérament de feu : Myrkos bouscule l'art officiel, académique et figé. Sa fougue et ses idées originales se heurteront à l'autorité des grands prêtres et ébranleront l'équilibre séculaire de la cité. L'art de Myrkos va devenir son arme. Le monde en sera changé
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Date de parution | Octobre 2004 |
Statut histoire | Série abandonnée (échec commercial) 3 tomes parus |
Les avis


Cette série se réclame d'un nouveau genre, "l'antic fantasy", une aventure homérique teintée de fantaisie; effectivement, ça ressemble à un combiné de Grèce antique, de Perse et de culture mésopotamienne, mais ça emprunte seulement des décors, des costumes, un visuel, car cette Antiquité réinventée permet toutes les libertés, les auteurs n'étant ainsi pas prisonniers d'une culture. Ce sentiment est renforcé par le dessin de Miguel Imbiriba, notamment par son rendu lors d'une splendide double page qui laisse entrevoir généreusement une civilisation imaginaire, un royaume magique, mais dans un monde antique. C'est une impression étrange quand on sait le nombre incroyable de peuples aujourd'hui connus qui ont vécu dans cette Antiquité. On apprend dans la préface écrite par Léo que ce dessinateur est un compatriote brésilien, mais il est navrant d'apprendre ce qui lui est advenu quand on contemple la qualité de son travail. Pour sa ténacité, il mérite d'être admiré, mais aussi pour son dessin qui m'a tout de suite séduit. Il y apporte un soin dans sa mise en page et dans la profusion des détails qui enrichissent les décors. Pour une première série en France, ce Miguel envoûte le lecteur par son dessin sensuel, proche par endroits du graphisme de Kraehn qui ici, fait jouer sa science d'excellent raconteur d'histoire, en créant de toute pièce un monde, même si par moments, son étonnant dialogue est étrangement contemporain. C'est pourquoi le désappointement est grand lorsqu'on sait qu'au vu de toutes ces qualités, la série a été un échec et fut abandonnée après 3 albums. Malgré une fausse fin qui ne nuit pas au plaisir de lecture, je recommande vivement cette série.


Myrkos est tout à fait le style d'histoire que j'aime bien. Je suis particulièrement attiré par le sujet : le dessin qui peut changer la perspective du monde. Par ailleurs, c'est original de réinventer un monde antique situé un peu entre la Grèce, l'Egypte et l'Empire romain. La préface signée par Léo qu'on ne présente plus m'a quelque peu interpellé. Il raconte la singulière histoire de son compatriote brésilien Miguel de Lalor Imbirira qui est le dessinateur de la présente série. Il fait ses débuts en France avec cette série après quelques déboires. J'ai été surpris d'apprendre qu'un scénariste de renom l'avait totalement planté au beau milieu de son travail à cause d'une crise personnelle existentialiste. Bref, il quitte son pays avec sa famille pour venir travailler et se retrouve le bec dans l'eau. J'aurais bien aimé savoir par simple curiosité de qui il s'agissait. C'est courageux de la part de Léo de dénoncer cela. Quand on fait un travail d'équipe, il faut aller jusqu'au bout. Le monde des auteurs ne doit pas tous les jours être rose bonbon comme on nous le présente allégrement. C'est plutôt le combat d'individualités prêtes à tout pour réussir. Je vais faire sans doute encore hurler beaucoup de lecteurs en affirmant que le travail d'un dessinateur est quelquefois plus important que celui d'un scénariste dans une bd. Beaucoup de personnes peuvent s'improviser scénariste (à commencer par moi-même) et rechercher sur des sites le boy à tout faire qui illustrera leurs idées plus ou moins farfelues. Bien entendu, il y a les scénaristes de talents, ceux qui sortent du lot et qui sont unanimement reconnus. Je souhaite en tout cas beaucoup de réussite à ce dessinateur qui le mérite. Son graphisme m'a tout de suite enchanté. Oui, il est dans de bonnes mains avec Kraehn qui nous livre un beau scénario sur le thème de la lutte contre l'obscurantisme et les traditions et pour le changement et la liberté d'expression. Je suis tellement attaché à cette liberté que je me reconnais dans le combat de Myrkos. Je suis tellement déçu d'apprendre que cette série a été abandonnée suite à un échec commercial. Ce n'était absolument pas mérité. Aussi, je change ma préconisation concernant l'achat car mon principe est de ne pas conseiller les séries finalement abandonnée.

J'avoue avoir découvert cette série un peu par hasard et je dois dire que je suis super bien rentré dans l'histoire. Une série très bien construite sur un thème curieusement rarement abordé en bandes dessinées : la peinture et plus particulièrement la perspective, la découverte d'une technique enrichissante pour le patrimoine de l'art en général. En outre beaucoup de thèmes sont abordés : religion, arts et politique. De plus je trouve le scénario très bon, mélange de fantastique et de réalisme avec un héros qui, il est vrai, ressemble à tous les canons de la beauté, beau, grand, musclé et séducteur... mais qui entraîne le lecteur dans une aventure sans prétention. Après la lecture du troisième tome, je dois dire que c'est toujours aussi agréable a lire!

Ce qui est très plaisant avec cet album, c'est l'originalité du contexte développé par les auteurs. Un univers très crédible au croisement de la Grèce et de l'Egypte antiques, parsemé d'une multitude de petits détails qui "font vrai" et qui renforcent l'immersion du lecteur. Le scénario ensuite est également séduisant. Sur la base d'une trame de fond vraiment innovante (rien de moins que l'invention de la notion de perspective) viennent se greffer de nombreux thèmes et intrigues secondaires (intolérance religieuse, rigidité sociale, rivalité amoureuse, aventures, etc..) toutes traitées avec talent. Le dessin, enfin, est certes très académique mais il a le mérite d'être très soigné et réaliste, et permet au dessinateur de nous livrer quelques morceaux de bravoure qui forcent le respect (je pense notamment à la vue panoramique de la capitale dans le tome 2 – je crois). Thème attrayant, réalisation exemplaire, une série à découvrir, elle vaut le détour!


Franchement bien, oui ! Myrkos est un récit fictif dont l’univers est directement emprunté à la Grèce antique. Le terme "antic fantasy" est d’ailleurs avancé par les auteurs. Cette histoire n’est donc construite sur aucune base historique avérée. Pourtant le récit garde toute sa crédibilité. En effet, cet ornementiste qui s’oppose au conservatisme du dogme en découvrant la perspective aurait pu exister. C’est ce qui fait aussi la force de cette série : rendre vraisemblable un évènement qui ne se produira que bien après. Kraehn nous offre un scénario dense construit intelligemment sur une base solide avec une idée de départ originale et bien exploitée. Le dessin de Miguel est quant à lui soigné et correctement réalisé. On pourrait lui reprocher l’absence d’un style propre mais pour un premier album, je trouve ça pas mal. De plus, les couleurs sont judicieusement choisies pour mettre en valeur l’histoire. A suivre !
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