Alex
Quinze ans après la sortie du lycée, Alex revient s'échouer dans la ville de son enfance, un retour aux sources qui sonne comme une descente aux enfers.
Animalier Auteurs canadiens Comix Paquet
Quinze ans après la sortie du lycée, Alex revient s'échouer dans la ville de son enfance, un retour aux sources qui sonne comme une descente aux enfers. Autour d'Alex, les fantômes d'un passé qui n'a pas su tenir ses promesses. De l'ami qui aurait pu devenir un grand poète à la jeune femme qui aurait pu devenir l'amour de sa vie, en passant par le professeur qui aurait pu être son mentor et son guide, autant d'occasions ratées, de destins croisés qui viennent encore l'accabler.
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Date de parution | Septembre 2004 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Je ressors déçu de ma lecture de cet ouvrage. J'en attendais pas forcément quelque chose mais j'avais cette petite intuition qu'il pourrait me correspondre, ou du moins m'intéresser. Les premières pages sont en cela intrigantes car notre "héros" débute ses aventures sur un banc, au petit matin, et l'on comprend très vite que s'il est ici, ce n'est pas parce qu'il a bu de l'eau pétillante la veille. On se dit alors, car on le comprend aussi rapidement, que nous sommes face aux déboires de l'auteur face à ses démons : syndrome de la page blanche, alcoolisme, vacuité des relations humaines ou vie bloquée dans un passé plus ou moins glorieux. Mais en fait, en dehors de discussions futiles avec son meilleur ami, de ses visites au magasin de spiritueux et de ses problèmes de transit, bah il ne se passe pas grand chose. Et encore, ce n'est pas ça que je reproche à cette bd, parce que lire quelque chose où il ne se passe rien ne me dérange pas (j'ai adoré les ouvrages d'Alex Robinson par exemple). Non, là, nous sommes face à un personnage pas vraiment attirant, limite détestable, qui se plaint tout le temps, qui ne fait aucun effort pour changer et qui se plaint encore. Et, comme si cela était une sorte d'excuses ou d'explications, la plupart des autres personnages présentés sont eux aussi dépeints comme détestables ou du moins fort peu intéressants. Le dessin n'est pas ce qui ressort non plus de cette bd. Un noir et blanc relativement maîtrisé mais un peu vide. Et je dois avouer que la tête de notre "héros" n'est pas l'idée la plus marquante que l'auteur ait pu avoir. Qu'est ce qu'il est moche ! Bref, vite lu, vite oublié. Suivante !
C’est suite à vos commentaires extrêmement positifs sur cet auteur que je me suis en tête de découvrir une des bds de Kalesniko. Les premières pages sont dévorées en peu de temps, j’avoue avoir été scotché par l’absurdité de la situation d’Alex en train de se soulager très difficilement. C’est hilarant et quelque part assez osé de la part de l’auteur de nous proposer une scène de ce genre ! Le dessin est simple et l’encrage est utilisé avec intelligence. La suite de l’histoire ne sera malheureusement jamais au niveau de ce début prometteur… La répétition des scènes notamment où Alex casse à tout va m’agaceront. Qu’Alex fasse ses crises dues à son excès d’alcool et à cause de l’incompréhension de son entourage, ça, je comprends bien mais pourquoi cette utilisation de longues séquences ? Pour preuves : 8 pages à partir de la page 220 sans compter les nombreuses séquences parséminées dans tout le livre ! Trop c’est trop ! D’autres auteurs, à mon avis, auraient utilisé ces séquences en deux-trois pages plus explicites sans avoir recours à ces longs "défoulements". Le dessin de Kalesniko deviendra à partir de la page 19 moins encré, plus quelconque, plus relâché comme s’il fallait terminer l’ouvrage sous la contrainte d’une date limite. Personnellement, je trouve que le dessin de cet auteur est parfaitement l’exemple type qu’une colorisation apportera un plus. D’ailleurs, je ne serai pas surpris de voir les éditions Paquet annoncer une version colorisée de cet ouvrage plus tard si Kalesniko trouve un public plus conséquent et fidèle. On peut imaginer "Alex" en plusieurs tomes coloriés au vu de la partition actuelle de cette bd en chapitres, ce qui simplifierait la réalisation d’une série à partir de cet ouvrage… Je n’ai pas non plus saisi l’intérêt d’avoir une tête animalière à Alex. Ça donne l’impression qu’il est le seul extra-terrestre au milieu d’humains qui ne sont pas surpris par son aspect. C’est, à mon avis, illogique et n’apporte rien au scénario. Une apparence humaine aurait au contraire apporté plus de réalisme, de pertinence à la débauche d’Alex. Le désespoir de ce personnage qui se démêle pour s’enfuir à la vue de ses camarades de classe et pour en devenir à fou casser me semble complément irréel. Alex en fait tellement que la lecture devient ennuyeuse et que j’ai eu une tendance à vouloir rejeter cette bd avant la fin si les avis des autres bédéphiles n’avaient pas été aussi bons. Personnellement, quand quelqu’un tombe dans un tel état de médiocrité alors qu’il n’est pas dans le besoin, qu’il n’a plus de famille, qu’il a un métier indépendant, qu’il habite une ville qu’il déteste et un toit à lui, je lui conseillerais de vendre sa maison, de se barrer ailleurs, d’oublier son enfance et de refaire sa vie ! Franchement, quand je vois les nombreux SDF qui traînent dans les villes et que je compare leurs situations à celle d’Alex, je me dis qu’il n’a pas vraiment de quoi se plaindre de lui ! Si le but de Kalesniko était de rendre le personnage d"Alex" antipathique et extrêmement imbécile, il a réussi son pari du moins sur moi ! Finalement, "Alex" n’est pas une histoire à proprement dit mais une mise en place d’un climat de désespoir trop fort pour qu’on y croie qui se précise au fil de l’album. Quant au trait de Kalesniko, il n’a rien d’exceptionnel, je pense qu’il maîtrise parfaitement son coup de patte mais je le trouve pas assez encré et mériterait à mon avis une colorisation. Cependant, je reconnais que sa mise en page est un modèle d’efficacité. Alex" est donc un album dispensable et qui ne m’encourage pas à découvrir les autres bds de Kalesniko. Allez plutôt lire "Sumato" du même éditeur qui est véritablement une ode à la vie avec ses peines et aussi et surtout ses espoirs !
Bof bof. Il ne se passe pas grand-chose dans cet album. Alex est un artiste, avec toutes les caractéristiques du glandu oisif et paresseux. Si au moins il y avait une réelle réflexion sur la création. Si au moins il y avait le versant contemplatif de ce type de personnage. Si au moins il y avait les dérives habituelles, la chute dans la dépendance, la drogue, etc. Mais dans "Alex", rien de tout ça. Il n'y a qu'un profond ennui à suivre les trajets du personnage principal entre son appartement et le magasin de spiritueux, ses petites névroses du quotidien, les tentatives de communication de sa voisine... On est proche du néant, mais ce n'est pas nul pour autant. Le dessin de Kalesniko est assez agréable, même si je trouve que le noir et blanc est ici une preuve de flemmardise plutôt qu'un parti pris artistique ayant une véritable signification.
La première page donne le ton : un homme à tête de chien, affalé sur un banc public avec en toile de fond des cheminées d’usines. Au fil d’un récit d’une grande fluidité, on assiste à la prise de conscience d’un homme au bord de la crise de nerfs qui réalise la médiocrité de son rêve d’ado : travailler pour les studios Mickey Walt (hé hé). L’histoire, découpée en chapitres, décline ce constat à l’envi avec, en signes de ponctuation réguliers, les conversations avec un ami d’enfance, les tentatives de dessin et les virées au magasin de spiritueux. Dit comme cela ça n‘a pas l’air terrible, mais en fait c’est assez fin et bien vu. Les rencontres qu’il est amené à faire tout au long de l’album, sont autant de miroirs lui renvoyant le reflet de ses échecs personnels ou de l’imposture de son apparente réussite professionnelle. Tout est dit avec une grande économie de moyens au niveau des dialogues, grâce à un traitement des expressions du visage d’une grande subtilité. Curieusement, le fait qu’Alex soit représenté avec cette tête de brave toutou, n’est pas le moins du monde gênant, cela contribue même à le rendre attachant. L’espèce de fatalisme qui baigne l’album amène à prendre une certaine distance, mais, parce que je l’ai lu entre deux chapitres de l'éprouvant Jimmy Corrigan, je n’ai pas ressenti le même désespoir. Pour autant, et ce malgré le talent graphique et narratif évident de Kalesniko, dont je découvre le travail, cet album ne m’a pas vraiment enthousiasmée, il a juste représenté un agréable moment de lecture.
Attention, bd à ne pas lire sans le "premier tome". Certes, c'est bel et bien la vie de ce personnage étrange que l'on retrouve dans "pourquoi Pete Duel s'est suicidé". Le ton de l'auteur reste, le coté sombre plus présent que jamais ; il est agréable de voir que l'auteur a voulu rester entier. Seul bémol à mon goût, c'est que le silence poignant que l'on trouve dans le "premier tome" disparaisse pour laisser place à un dialogue tranchant d'homme perdu, et à peu de chose près : un monologue.
Un album qui souffre malheureusement pas mal de la comparaison avec "Mariée par correspondance". On y retrouve en effet bien des points communs. Depuis cette espèce de désespoir qui semble imprégner les oeuvres de Kalesniko, cette fatalité qui quoi qu'on fasse finira inévitablement pour nous rattraper (ou plus précisément qu'on porte et dont on n'arrivera jamais à se débarasser), jusqu'à cet environnement, cette petite ville quasi autarcique, avec une grosse usine en son centre. La comparaison s'arrête là, mais l'impression de déjà vu a fait son effet. :( L'album est très sombre. Le désespoir suinte vraiment au fil des pages. On voit Alex se démener pour échapper à cette espèce de piège géant qu'est sa ville natale, en devenir presque fou à tout casser, à s'enfuir à l'approche de ses anciens camarades de classe. Et... ça fait un peu beaucoup. A la base c'est quelque chose de fort, de dérangeant, mais justement ça l'est un peu trop. Et donc c'est assez difficile à assimiler, on aurait plutôt tendance à le rejeter, et à trouver l'histoire ennuyeuse. D'autant plus qu'il n'y a pas d'histoire à proprement parler mais plutôt un climat qui se précise au fil de l'album. Le fait d'avoir choisi d'incarner une idée dans un personnage (comment ça s'appelle, c'est le contraire de l'allégorie ?) est intéressante, mais également un peu pesante, surtout parce que ce procédé est utilisé plusieurs fois. :o/ Album assez oppressant donc, plutôt dérangeant, mais peut-être un peu trop...
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