Des méduses plein la tête
Fétiches arumbayas, cavale sanglante et délires psychotiques.
Maudite statuette ! Toulouse et sa région
Marco sort de prison après 6 ans pour un casse à la banque. Mais il ne se souvient presque plus de rien. Il revient à lui à Toulouse, où ses anciens complices l'attendent, afin de récupérer le magot. Marco, lui, ne se souvient pas de tout. Et il suit les conseils d'un ange gardien qui apparaît sous la forme de méduses rougeâtres...
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Date de parution | Février 2000 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Je ne savais pas que Pécherot avait participé à des BD. Et, comme j’ai vraiment beaucoup aimé pas mal de ses polars parus dans la collection Série noire de Gallimard, c’est avec pas mal d’attente que je me suis lancé dans la lecture de cet album. Alors, au final, j’en ressors avec un avis mitigé. Un peu déçu par rapport à mes attentes (mais Pécherot débutait, et c’est plus tard qu’il a écrit les polars qui m’ont davantage séduit). Mais tout n’est pas à jeter. Au contraire, cela se laisse lire – même s’il m’a fallu quelque temps pour entrer dans le délire du héros, dans la sorte de monde parallèle dans lequel il semblait vivre. Puis, lorsque c’est fait, eh bien l’histoire prend forme « normalement », avec une classique sortie de prison, et des anciens complices qui souhaitent retrouver un magot. C’est un peu ça qui m’a un peu déçu : le manque d’originalité global. Mais c’est quand même un album recommandable (dans lequel pointe déjà le talent de Pécherot avec des dialogues où l’humour, l’autodérision et le langage populaire jouent un grand rôle). Le dessin de Pourquié, assez proche de celui de Berberian je trouve, est plutôt sympa et n’est pas pour rien dans l’attrait que peut exercer cet album.
Un bon petit polar quoique cela m'a pris un peu de temps pour rentrer totalement dans l'histoire. Il faut dire que cela part un peu dans le n'importe quoi et je ne comprenais pas toujours ce délire qui, heureusement, est expliqué à la fin. Au final, je trouve le scénario sympathique quoique peu mémorable. J'aime bien le dessin nerveux du dessinateur et en fait la raison pourquoi j'ai emprunté cet album est parce que le dessin de la couverture a attiré mon attention.
Décidément, je suis difficile sur le genre polar... Mais ici, c'est surtout le dessin qui ne m'a pas emballé. Je sais que la critique est aisée et l'art difficile, donc j'insiste, JE n'aime pas le dessin car je le trouve brouillon, voire "sale" MAIS c'est une sensation, pas une critique de qualité. Et malheureusement cette sensation m'a accompagné tout du long de la lecture... Côté scénario, il y a de l'idée et de l'originalité, voire de l'humour avec l'omniprésence des références au monde de tintin et le côté complètement délirant. Sans oublier le retour bien maitrisé à la réalité, où tout le récit finit par devenir complètement cohérent... J'ai hésité à mettre 3/5, mais non, ça ne correspond définitivement pas à mon impression finale et globale. Disons que je mettrais 4/5 au récit et 1/5 au dessin, d'où ma note finale moyenne... Cette BD peut plaire aux fans de polars, en sachant bien qu'il y a un aspect très très délirant !!! Mais ne pas s'arrêter à cause de ça, cela reste un véritable polar. Personnellement, le mélange n'a pas pris mais avec un autre type de dessin, qui sait...
Sorti de prison où il purgeait sa peine après un hold-up, Marco Soudy revient à Toulouse, sur les traces de son passé. Pas facile quand on a la mémoire en morceaux. Atteint d’amnésie partielle, Marco est sujet à d’étranges visions. Elles le conduiront jusqu’à Ostende, à la recherche des répliques du fétiche Arumbaya, la célèbre statuette à l’oreille cassée créée par Hergé. Mais dans sa drôle de quête, Marco n’est pas seul. L’étrange Nadège s’accroche à ses pas et derrière lui, rôdent ses anciens complices. Ca c'est une BD qui sort de l'ordinaire ! Déjà, le dessin est vraiment personnel et hors des sentiers battus. J'ai mis du temps à m'y faire, surtout avec la façon dont Jeff Pourquié réalise ses visages. Il y a un vrai contraste entre ces personnages qui paraissent approximatifs et ces décors vraiment chiadés et que j'ai adoré ! Mais plus que tout, plus que le trait particulier de l'auteur, c'est la mise en couleur indissociable du dessin qui fait la force de cette œuvre. Les couleurs sont souvent sombres, la palette volontairement réduite, les scènes souvent de nuit dans une ambiance bleutée ou dans des endroits fermés dans une ambiance marron. Ce dessin pose une ambiance lourde et vraiment oppressante qui colle au scénario. Le scénario est un poil Kafkaïen, avec un héros psychologiquement torturé par une amnésie contractée suite à un passage ''en force'' dans un commissariat après un Hold-Up raté… Il sort de prison après 6 ans et doit refaire sa vie. Un petit ange, lui rappelle alors son devoir. Pour une raison inconnue, le héros doit alors récupérer 3 statuettes Arumbaya (les connaisseurs verront sans difficulté le clin d'œil à Hergé !) en France et en Belgique (pays d'origine d'Hergé) Problème, durant tout ce road-movie ni le héros ni nous ne savons quel est cette conscience qui le guide. Toujours est-il que les divers évènements qui sèment son chemin ne nous laissent aucun moment de répit et nous arrivons au bout de la route sans même nous en rendre compte. Je me suis laissé happer par ce scénario original et bien mené, par cette façon particulière de conter cette histoire. Et au milieu de ce scénario oppressant, l'auteur glisse quelques pointes d'humour, quelques clins d'œil bien venus qui aèrent de manière douce cette œuvre. J'ai aimé ce délire de l'auteur avec ces méduses, j'ai aimé le ton de l'album, j'ai aimé ce côté Kafkaïen de ce récit. J'ai aimé ce dessin et son style caractéristique, ces couleurs particulières et l'ambiance rendue. Une belle découverte tardive.
La trame du récit est conventionnelle mais le traitement qui en est fait l’est nettement moins. L’histoire prend rapidement une tournure complètement délirante qui donne une impression de grand n’importe quoi. Le final assez surprenant prouvera le contraire en révélant toute la maîtrise de la narration par Pecherot. Les planches sont elles aussi complètement délirantes avec un trait irrégulier, vif par moment, tremblotant à d’autres, associé à des couleurs artificielles au goût douteux de prime abord. Mais après lecture, on se rend compte que, finalement, les planches conviennent bien pour illustrer ce récit. Ce road movie est à lire, ne fut-ce que pour s’imprégner de cette atmosphère si particulière qui s’en dégage.
Etonnant que ce petit album soit passé inaperçu. Pourtant, son atmosphère noire et psychotique est plutôt réussie, alliée à un dessin nerveux, même si un peu "facile" par moments. On regrettera seulement que les auteurs n'aient pas approfondi le concept des méduses, ni l'escalade de la violence par Marco. Cependant l'ensemble reste très sympathique et agréable à lire.
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