John Lord
Les enquêtes de John Lord.
1919 - 1929 : L'Après-Guerre et les Années Folles New York Serial killers [USA] - Dixie, le Sud-Est des USA
Lorsque John Lord revient à New York, la grande guerre vient de s'achever, avec son cortège d'horreurs et de vies brisées. Il ne semble pas s'y être senti en terre étrangère. S'il est revenu, c'est pour le professeur Winkley, parti, lui, sauvagement assassiné. Le service des UPI serait-il définitivement condamné à l'oubli cette fois? Clara Summers est peut-être la solution, elle qui fût le problème. Avec elle, il peut poursuivre la quête de Winkley : comprendre le genre humain dans ce qu'il a de plus extrême. Une quête dangereuse s'il en est, mais une nouvelle fois, John Lord est prêt à plonger au fond des ces ténèbres. Texte : Les humanos
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Date de parution | Octobre 2004 |
Statut histoire | Série terminée (ou premier cycle terminé) 3 tomes parus |
Les avis
Étrange, cette histoire, qui oscille sans arrêt entre le thriller/polar et le fantastique, sans vraiment basculer franchement et définitivement dans un camp. Même si c’est un classique pour le genre, je trouve que Filippi reste trop longtemps évasif quant à la consistance des UPI. De même, les digressions autour du massacre, de l’échouage et des aventures insulaires de la femme et de ses compagnons prennent trop de temps à être reliées au cœur de l’intrigue (et la vitesse avec laquelle la donzelle se mue en sorte de Tarzan au féminin me laisse pantois), et finissent par un peu hacher la lecture : maintenir le suspens oui, mais il faut quand même ne pas en abuser. Autre petite chose un peu gênante : le personnage de John Lord, le héros, auquel on ne peut s’attacher. Trop froid, trop sec, qui surjoue le type que rien n’atteint, qui SAIT, mais laisse les autres mariner. Bref, quelqu’un d’un peu trop sûr de lui et qui sans être antipathique, ne déclenche pas l’empathie du lecteur (ni de sa complice forcée Clara d’ailleurs). Sinon, l’histoire se laisse lire, sans plus. Distrayant, mais le long suspens n’aboutit pas forcément à une conclusion passionnante. La fin est même un peu décevante. Plus généralement, le dernier tome n’apporte pas grand-chose, puisqu’on a déjà deviné qui est le coupable. Et la façon avec laquelle ces crimes sont commis – et la force et la souplesse de la criminelle, sortent un peu trop des limites de la crédibilité. Le dessin est très correct. Je suis juste moins convaincu par certains aspects de la colorisation, au trait trop gras parfois. Les coloristes changent dans le troisième tome, et le rendu est très différent, beaucoup plus lisse, léché (peut-être trop pour le coup, même si je préfère le rendu).
Après lecture de la première (et unique ?) enquête en 3 tomes, je ne suis pas tellement convaincu par cette série. Elle est divertissante mais elle manque de clarté et sa conclusion m'a laissé sur ma faim. Le dessin est un peu original même s'il ne me plait pas plus que ça. Son choix pour les décors est intéressant. Pour résumer, les vues de loin sont épurées, presque géométriques, tandis qu'elles deviennent plus détaillées quand on s'en rapproche. La colorisation informatique est un peu froide mais je m'y suis bien fait. Quant aux personnages, même si les visages sont assez changeants, je ne les trouve pas si mal. J'ai trouvé amusant que le héros soit le portrait de Ruppert Everett. A noter une changement graphique un peu particulier pour le tome 3 puisque les visages encrés y alternent avec des visages peints de manière photo-réaliste et sans encrage. J'ai trouvé ce choix un peu bizarre... Quant au scénario, il me laisse une impression mitigée. Pour commencer, le héros est assez antipathique. Il se la joue "mec à qui on ne la fait plus, qui a trop vécu et connait toutes les ficelles". Il est misogyne et désagréable avec tout le monde sans que les auteurs donnent une raison valable à cette autorité qu'il se donne. Il s'en révèle exaspérant. Et l'héroïne, quant à elle, est assez insignifiante. L'intrigue donne l'impression étrange qu'on débarque au milieu d'une série sans savoir ce qu'il se passait dans les tomes précédents : les personnages parlent de choses du passé dont on ne sait rien, tout le monde parle de cet UPI qui ressemble aux "services des affaires non classées" de X-Files sans qu'on sache ce dont il s'agit vraiment ni ce que veut dire UPI. La narration alterne enquête des protagonistes et flash-back muets autour d'une histoire d'enfants naufragés sur une île déserte. Cette intrigue parallèle, peu aisée à comprendre au début mais qu'on capte mieux en relecture, est particulièrement violente, même si j'ai trouvé assez gratuite l'accumulation d'horreurs destinées à créer ce personnage de "fille sauvage et folle". Et de son côté, l'enquête manque souvent de clarté avec aussi quelques grosses ficelles assez faciles pour le scénariste. Le coup de la "reproduction parentale", avec accessoires et agilité surhumaine inclus, notamment n'est franchement pas crédible. Et puis surtout, la fin m'a déçu, me donnant un sentiment de "tout ça pour ça ?". Cette bande dessinée se laisse lire et divertit par son côté assez intriguant, mais arrivé en bout de lecture, je n'ai pas été convaincu par elle du fait de personnages peu charismatiques, d'une narration parfois difficile et d'un scénario qui manque de crédibilité quand on y réfléchit.
Après la lecture des 2 premiers tomes. Voilà une série que je ne connaissais pas avant de l'emprunter. J'ai de sérieux doutes quant à l'éventuelle publication de la suite car cette série est publiée par les humanos. A la rigueur, on pourrait presque en rester là, car dans le second tome, presque tout est dévoilé concernant le tueur. Sinon l'ensemble m'a paru correct, le dessin est inégal avec des problèmes de perspectives mais aussi une belle colorisation. Le scénario est assez original dans son contenu et son développement mais il n'est pas fluide au niveau de la narration.
Denis-Pierre Filippi, qui a conquis ses lettres de noblesse dans le conte (Orull, Le livre de Jack, ...) se tourne vers le polar flirtant avec le fantastique. L'ambiance y est lourde et le casting séduisant, surtout le duo Lord-Clara. Les questions restent cependant (trop) nombreuses, sur les UPI par exemple, ou à l'image de ce massacre à bord d'un voilier et de rescapés qui apparaissent à intervalles réguliers. L'utilité de ces séquences -lourdes de sous-entendus- interpelle néanmoins ; ce dès le moment où l'intrigue citadine s'en trouve altérée. Paradoxalement, c'est dans ces planches maritimes que Laumond donne le meilleur de lui-même. Venant du jeu vidéo, il livre ici un travail où l'influence de l'informatique reste heureusement discrète. Une bonne série à néanmoins déguster à son aise car le scénario et ses développements sont quelquefois un peu "tordus"..
Cette série est vraiment une bonne surprise. Sur fond d’enquête pour retrouver ce qui s’apparente à un meurtrier en série, les 2 premiers albums sortent de l’ordinaire par l’originalité du traitement. Les séquences alternent 2 histoires parallèles, une complètement silencieuse et très mystérieuse et l’autre présentant l’enquête. Dès le début, on se doute que ces 2 chemins vont se croiser mais on ne sait pas trop dans quel sens et finalement tout s’éclaircit au fil du récit. La partie enquête est très bien menée, dans un ton très en phase avec l’époque (début du XXème siècle) et j’ai beaucoup apprécié la personnalité des 2 enquêteurs, un homme et une femme, auxquels le scénariste a adjoint de très bon dialogues. Ceci contraste complètement avec l’autre partie du récit qui est complètement muette et qui instaure un silence vraiment malsain. La réalisation graphique n’est pas en reste dans un style très affirmé avec une mise en couleur originale et très réussie. Les mises en page sont généralement originales et innovatrices, et le dessinateur n’a pas été avare de prises de vues complexes et impressionnantes. On pourra quand même regretter parfois des visages un peu changeants d’une case à une autre et des corps un peu déformés, mais le tout est quand même dans un style très agréable. Pour ce qui est des décors, ils correspondent parfaitement à l’époque et aux différents lieux traversés, c’est du très bon travail. J’ai vraiment accroché à ces 2 premiers tomes que j’ai lus avec beaucoup de plaisir.
Après un très énigmatique premier volume, les pièces du puzzle semblent lentement se mettre en place dans le deuxième opus. Les deux histoires parallèles se rejoignent ici dans l’enquête menée par nos deux mystérieux agents des UPI. Mais ce n’est pas tant l’histoire qui m’a plu dans cet album que les prouesses graphiques de Patrick Laumond qui, véritablement, ose tout : en jouant avec les angles de vues (les plans en plongée sont très nombreux et surtout magnifiques), en retraçant les dialogues sans pour autant que l’on voit les personnages (pages 31 et 39), en soignant particulièrement les planches muettes, en trouvant un bon équilibre entre plans rapprochés et plus lointain... On peut multiplier les techniques dans cet album. En outre l’insertion de petites vignettes à l’intérieur d’autres cadres apporte un plus à cette bande dessinée. J’ai trouvé cet album très cinématographique dans sa conception. Nous traversons l’Amérique typique, New York et ses buildings, la Louisiane et ses bateaux à roues, ses somptueuses demeures coloniales, sans oublier une scène dans un bayou assez morbide. Mais si les décors restent eux classiques, l’histoire elle, ne l’est guère, et le mystère des UPI demeure.
On m'avait averti : scénario un peu "complexe", d'où une lecture difficile possible... Mais pour ma part, la magie a opéré, et tout coule de source. Tant mieux ! Bien sûr, il reste des zones d'ombres - mais c'est bien là tout l'intérêt d'un polar de qualité, à mes yeux. Alors, qu'avons-nous là : une histoire sombre, mais aux allures classiques, où s'entrecroisent relations viriles, ambiances années 40-50, et allusions fantastiques. Mais aussi une autre histoire, issue d'une mutinerie, qui verra évoluer de véritables Robinsons Crusoés. Entre ces deux histoires, apparemment aucune liaison... pour le moment ! Les personnages sont bien campés, leur psychologie développée, leur background travaillé. On sent une réelle recherche de la part du scénariste pour rendre son récit réaliste et occulte. Le trait de Patrick Laumont n'est à mes yeux qu'un réceptacle à la couleur de Sébastien Gérard. Cette dernière est tout simplement sublime : informatique, elle n'oublie pourtant pas d'être chaleureuse et génératrice d'ambiances fortes, très présentes. Les scènes concernant l'île perdue sont tout simplement superbes ! C'est donc avant tout le travail du coloriste qui est éblouissant. J'en redemande ! Un premier album qui mérite vraiment le détour, et nous fait espérer une suite du même accabit. Connaissant la production de Filippi, je n'en doute pas une minute.
Ohhh !!! Ahhhh !!!! Le New-York des années 1950 représenté par monsieur LAUMOND, le Sinatra du pinceau, le Scorcese de l'aquarelle, c'est beau ! Certes l'intrigue est classique, la traque d'un tueur en série qui "taille" sauvagement chez les professionnels de la pathologie criminelle. Le traqueur aussi est un classique du genre, un vieux routard (blasé) du crime, affublé d'une jeune mais ambitieuse collègue. Le traqué est un "poil" plus novateur, une femme au passé "douloureux". Les deux histoires qui se superposent aiguisent la curiosité, et j'attends avec une certaine impatience la suite, notamment pour connaître la réponse à cette question que pourrait poser le señor Villalobos au sujet de la famille de la traquée "Mais qu'allaient ils faire dans cette galère ?" Je met une note de quatre/cinq, peut-être pas objective car j'ai été impressionné par Monsieur LAUMOND et une dédicace qu'il m'a donné au festival de Saint-Malo, où j'ai rencontré un perfectionniste dans l'âme respectueux de ces lecteurs.
Je mets la même note qu'ArzaK, en déconseillant toutefois l'achat, mais je pense exactement le contraire: je préfère assez nettement le premier tome des "Corsaires d'Alcibiade" à celui-ci, du même auteur. "John Lord" sent le vu et revu et j'ai été un poil lassé au fur et à mesure de ma lecture parce que je suis sur que Filippi peut nous sortir autre chose qu'une enquête banale sur un serial killer. Enfin je dis banale mais la deuxième histoire, muette, intégrée à ce premier tome laisse planer un certain suspens et me fait espérer quelque chose de beaucoup plus original pour la suite et fin de l'histoire. On a donc un premier tome assez bizarre, graphiquement plus qu'original, impressionnant par moment quand on pense que c'est la première production de Laumond mais j'adhère assez moyennement au concept du sans parole; sur l'ensemble il y a tout de même 30 pages sur 54 entièrement muettes, c'est plus que conséquent et ce parti pris scénaristique montre certaines limites à mon avis. Un tome suffisament intrigant toutefois pour lire la suite sans hésitation.
Le dessin est tantôt très travaillé, tantôt à la limite du brouillon (volontaire ?) . Pourtant l'habileté dont fait preuve le dessinateur est flagrante ! Surprenant donc. L'histoire part d'un sujet super-pas-du-tout originale (les meurtres en série) ajouté à un autre sujet de piraterie qui risque de faire toute la différence. Du coup, on obtient un bon premier tome, plein de promesses et plutôt beau.
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