Une trop bruyante solitude
La vie d'un homme au bout de rouleau de papier dans le Prague d'après-guerre.
Europe centrale et orientale Les petits éditeurs indépendants Prague
Hanta travaille dans un centre de recyclage de papier depuis 35 ans. Inlassablement, il actionne une presse qui comprime, compacte des livres, des affiches... De temps en temps, il sauve un livre usagé qu'il lit, avec lequel il s'efforce de comprendre le monde qui l'entoure, car il n'a jamais pris de vacances. Il partage de rares moments d'érudition avec un de ses collègues, le professeur. Ou bien avec son oncle, ancien cheminot, chez lequel ses amis ont reconstitué un circuit ferroviaire avec une petite loco et trois wagons. Mais son oncle meurt aux commandes de sa locomotive. Hanta perd un peu les pédales en se rendant compte que le progrès va sonner le glas de son époque, de sa vie, peut-être.
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| Date de parution | Décembre 2002 |
| Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
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Je suis sorti déçu de ma lecture de cet album, qui adapte un roman de Hrabal (je n’ai jamais lu cet auteur tchèque). C’est un narrateur qui raconte son histoire, plutôt qui digresse (le texte est très « littéraire », parfois poétique, d’autres fois abscons), sur un ton assez monocorde je trouve. En tout cas je n’ai pas trop accroché (alors même que certains passages sont assez beaux). D’autant plus que le dessin est assez spécial. Pas forcément mauvais ni inintéressant, mais difficilement lisible. En effet, le rendu est entre une gravure avec mauvais encrage, et une revue à petit budget qui use de mauvaises photocopies. Je suis peut-être un peu dur, mais j’ai quand même eu du mal avec cet aspect graphique. Bref, un album dans lequel j’ai eu un peu de mal à entrer, et duquel je suis sorti sans trop de regrets, hélas. Note réelle 2,5/5.
Un peu difficile d'accès comme oeuvre. Déjà le dessin ne me plaît pas vraiment, ce noir et blanc est assez brouillon. Ensuite l'histoire est particulière : un homme et sa presse à livres. C'est poétique, triste et tout ce qu'on veut mais au final la lecture est assez ennuyante. On referme cela sans être convaincu, et ce n'est pas le genre de titre qu'on va relire souvent. Mention spéciale pour le titre quand même.
Etonnant ce bouquin du tchèque Bohumil Hrabal. L'adapter en BD est un acte courageux, car difficile. Les adaptateurs ont donc décidé d'illustrer ce récit intimiste avec des images pointillistes, plutôt des images d'ambiance ou des instantanés, en décalage ou sans grand rapport avec les mots. Du coup, l'attention se porte sur ces derniers, superbes de mélancolie et de crudité, magnifiant la vie d'un homme se trouvant à la fin du cycle du papier. Ma note tient compte du fait que le dessin est quand même assez désagréable à l'oeil.
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