Satsuma, l'honneur de ses Samouraïs (Satsuma Gishi Den)

Note: 3/5
(3/5 pour 9 avis)

Comment les samouraïs font-ils pour survivre, quand leurs propres seigneurs arrêtent de les payer ? Ils deviennent artisans, maîtres tonneliers, etc. Mais ne vous y trompez pas : gare à celui qui les méprisera ! Car la lame de leur sabre est toujours aussi tranchante. Découvrez-le dans ce grand roman historique, qui commence fin 1753, dans la région de Satsuma.


1643 - 1788 : Au temps de Versailles et des Lumières Akata / Delcourt Gekiga Hirata Hiroshi Le Japon historique Leedsha Samourai

Comment les samouraïs font-ils pour survivre, quand leurs propres seigneurs arrêtent de les payer ? Ils deviennent artisans, maîtres tonneliers, etc. Mais ne vous y trompez pas : gare à celui qui les méprisera ! Car la lame de leur sabre est toujours aussi tranchante. Découvrez-le dans ce grand roman historique, qui commence fin 1753, dans la région de Satsuma. Les samouraïs obligés d'exercer un métier annexe pour survivre (les gôshi) sont méprisés par les samouraïs plus aisés (les jôkashi), qui les appellent "mangeurs de patates". Temps durs, univers cruel : sous la misère la révolte gronde. Pour public averti.

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Décembre 2004
Statut histoire Série terminée 6 tomes parus

Couverture de la série Satsuma, l'honneur de ses Samouraïs © Delcourt (Akata) 2004
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 9 avis)
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11/12/2004 | ThePatrick
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Par Katz
Note: 2/5

À priori, le registre « histoires de samouraï », qui est le correspondant de notre « de cape et d’épée », n’a rien pour franchement m’attirer. Et que je te coupe des têtes, et que je t’éventre... Et que je me prenne pour un ninja qui saute à sept mètres du sol d’un seul bond, et qui évite une pluie de flèches sans une égratignure... Très peu pour moi. Cependant, Satsuma, l’Honneur des Samouraï, prétend au registre « réaliste », un véritable gekiga, donc. Ici, il serait question des difficultés de la classe des samouraï, devenus essentiellement des fonctionnaires sous le shogunat des Tokugawa (dit aussi « ère d’Edo », nom de l’ancienne Tokyo, siège du shogunat), du fait de la paix imposée par ces derniers (les divers rapports, d’époque, sur l’état de déliquescence, et la faiblesse militaire, de cette classe martiale, à la fin du shogunat, sont saisissants et éclairants ; précision : ces rapports ne se trouvent évidemment pas dans ce titre, d’ailleurs situé au milieu de l’époque d’Edo, et non à sa fin). Dans Satsuma, nous allons nous confronter à la triste réalité économique de cette classe de samouraï qui dépend des allocations de ces seigneurs pour vivre, et se doit donc de trouver des petits métiers (comme un « vulgaire » clampin) pour subsister si ces émoluments sont insuffisants (les caisses des daimyo locaux étaient chroniquement déficitaires ; solution la plus simple : couper dans le salaire des samouraïs au service des daimyo). Bref, tout cela est a priori attrayant. Enfin, l’Histoire dans sa dure réalité, sa triste cruauté. J’ai donc pris le premier pour voir... Et je n’ai pas poursuivi plus loin que le début. La faute a un trait... gras. Très très gras. Cela donne l’impression d’un dessin au fusain bien étalé et, franchement, j’ai eu beaucoup de mal à accrocher. Mais l’aurais-je sans doute pu si le scénario ne m’avait pas décroché dès le début : cette scène de violence reflète peut-être celle de l’époque, mais elle est tout de même beaucoup trop « spectaculaire », et ce n’était pas ce que j’étais venu chercher dans ce titre. Conscient qu’une scène a tout de même vocation à indiquer la tonalité d’une série, j’ai considéré que celle-ci serait trop « spectaculaire », et point assez « chronique intimiste des difficultés d’un samouraï pauvre ». J’ai donc cessé là ma lecture. Par ailleurs, un rapide survol, tout récent, histoire de laisser à ce manga une chance (il est souvent plaisant de découvrir une excellente série, après avoir fait l’effort de dépasser un début ou un premier tome poussif) m’a confirmé que ce gekiga n’avait qu’un seul thème : le combat. De ce fait, je suis donc autorisé à supposer que cela poursuit dans les tomes suivants. Conclusion : aucun intérêt à mes yeux.

08/12/2007 (modifier)
Par Pacman
Note: 2/5

J'ai hésité durant toute la lecture entre les notes 2 et 3 pour cette série, mais quand le sixième tome se termine en queue de poisson, la balance penche finalement pour le 2. C'est une bd apparemment très bien documentée, (trop parfois, on a l'impression de se perdre dans une foule de détails sans importance par moment) et l'esprit des samouraïs y est très bien exposé. Mais pourquoi commencer à développer l'histoire personnelle d'un samouraï, ses motivations, sa psychologie, etc, si c'est pour le voir disparaître trois pages plus tard (et souvent sur Seppuku, d'ailleurs) ? Certains autres récits s'achèvent sans crier gare, comme s'il manquait une ou deux pages au manga. Parfois on démarre un chapitre avec un dessin superbe, tout en contraste et en détails, puis on passe à un dessin beaucoup plus simple, le style le plus utilisé dans ce manga (on à d’ailleurs parfois du mal à différencier les personnages, si ce n’est grâce à leur kimono, puis on termine dans un style carrément simpliste, qui n’est pas sans rappeler le trait de Tézuka, comme si l’auteur s’était dépêché de boucler ses planches pour le lendemain matin. La chronologie des récits est elle aussi assez hasardeuse. Enfin, toute une série de détails qui font qu’on a une impression de joyeux fouillis tout au long de la lecture. C’est un peu frustrant, car certains récits sont vraiment intéressants.

18/08/2006 (modifier)
Par ^BOU^
Note: 3/5

J’ai lu les deux premiers tomes de Satsuma et j'apprécie beaucoup l'aspect psychologique de ce manga qui comme son nom l'indique repose beaucoup et dans toute sa dimension sur une question d'honneur. Les dessins sont plutôt agréables même s’il est difficile de reconnaître les visages (peut être est ce due aussi au fait qu'il s'agisse de personnages japonais ?) et certaines scènes surtout lors de batailles donnent une impression de brouillon qui rend leur compréhension difficile. Pour moi, la force mais aussi le défaut de ce manga est qu'il respecte peut être un peu trop l'aspect historique et de ce fait renvoie sans arrêt (surtout dans le tome 2) à des villes, à des grands personnages de l'époque etc... tous au nom particulièrement indigeste qui rend le récit extrêmement dense et la compréhension délicate. De plus il n'y a pas a proprement parler de "héros" de l'histoire car les personnages ayant une durée de vie très limitée il est très difficile de s'attacher à quelque chose (ou alors si, au clan de satsuma tout entier) d'autant plus que avec les flash-back et les explications historiques il faut vraiment s'accrocher pour bien comprendre :p Malgré tout le scénario me parait très original (je n'ai pas lu Lone Wolf & Cub) et plutôt bien raconté, la richesse historique est exemplaire... Donc j'achèterai le tome 3 et sûrement les suivants et je conseille l'achat aux passionnés du style et mets en garde les autres quant à "l'exclusivité de l'ouvrage".

02/04/2005 (modifier)
Par cac
Note: 4/5
L'avatar du posteur cac

Dans la veine des mangas de samourais, Satsuma est le nouveau titre d'Akata/Delcourt en cette fin 2004. Peut-être cherche-t-on à surfer sur la vague vu que ce genre semble plutôt apprécié ? Satsuma est en fait une région du Japon qui va se révolter car les samourais sont très pauvres et ne peuvent plus vivre. Ils sont obligés de travailler, certains métiers leur sont réservés, mais la vie n'est pas simple. Les hommes sont même carrément cruels comme lorsqu'ils procèdent à l'exécution des prisonniers façon mouton dans Rambo 3 (mais si ils sont à cheval et ils doivent porter un mouton et tout, j'en ai de ces références :)) pour lui piquer son foie. Les 20 ou 30 premières pages sans textes sont là pour nous dévoiler cette "tradition", et en meme temps apprécier la dynamique du dessin même si tout n'est pas toujours très lisible. Un passage m'a fait marrer sur "les mangeurs de patate", ce sont les samourais très pauvres qui doivent se nourrir de patates (mais pas les patates telles qu'on connait chez nous il semblerait), ça m'a fait pensé à notre patate bdthéquienne :) Très bonne adaptation d'Akata, mis à part ces fameuses polices peu lisibles quand les personnages crient, pour un prix raisonnable. De plus on trouve en fin de volume une note de l'auteur pour les lecteurs français, une biographie et quelques pages sur les événements décrits dans l'histoire. Bref à l'instar d'un titre comme Lone Wolf and Cub, je dirais même un hit, qui date à peu près de la même époque, Satsuma se révèle être un titre très intéressant sur des événements historiques du Japon qu'on commence à bien connaître grâce à différents mangas. On n'est qu'au premier tome en France, mais on sent déjà que les 4 suivants seront à la hauteur.

27/12/2004 (modifier)
Par okilebo
Note: 3/5

Je remarque que le thème des samouraïs est une source inépuisable pour les scénaristes. Voici encore une nouvelle série qui aborde ce sujet. Et ma foie, je dois dire que le résultat est plutôt satisfaisant. Le scénario de Hiroshi Hirata est très bien construit. De plus, l'auteur s'embarrasse peu de termes typiquement japonnais qui vous renvoient souvent en fin de page via un astérisque. De ce fait , la lecture est assez fluide. L'histoire nous parle de conflits entre deux clans de samouraïs et de révolte vis à vis de l'autorité. Comme le titre l'indique, il est bien évidement question d'honneur dans ce manga. Une notion qui fait partie à part entière de l'intégrité du guerrier japonais. Ce manga n'est pas récent .Il a été publié pour la première fois, au japon, en 1977. Difficile de ne pas comparer cette série avec Lone Wolf & Cub qui au niveau de la présentation, est assez similaire. Bon, bien-sûr, même si comme ce dernier, il met en scène des samouraïs, le scénario est tout à fait différent. Le récit est captivant et on suit le parcours de Sakon avec beaucoup d'interêt. L'aspect historique n'est pas négligé, ce qui nous permet de mieux comprendre les moeurs de cette époque (le 18 ième siècle) et ainsi de mieux cerner les motivations de notre héros. Le dessin de Hiroshi Hirata est précis et expressif, il s'en dégage beaucoup de maturité. Là aussi, la comparaison avec Lone Wolf & Cub est inévitable. Oui, il est clair que son traît est assez proche de celui de Goseki Kojima. Je pense que cette ressemblance a une explication : Je ne crois pas au plagiat. A mon avis, c'était un style graphique très en vogue dans les années 70 . Ceci expliquerait cela. Satsuma, l'honneur des samouraïs est un bon manga. J'attends la suite avec impatience. Je le conseille vivement !

20/12/2004 (modifier)

En plus d'avoir une belle couverture Satsuma est un manga intéressant parce qu'il nous montre une classe de samouraïs différente de ce que l'on trouve habituellement dans d'autres BDs, pour ce que j'en sais du moins. C'est des samouraïs démunis que l'on parle ici, et on voit bien la différence de considération qui leur est portée par rapport à des bushis plus nantis. Habituellement le samouraï sans richesse est un ronin souvent crevant la fin ou louant son sabre pour des causes plus ou moins nobles. Dans ce manga c'est des samouraïs de la région de Satsuma qui nous sont décrits, vivant dans un han très pauvre où la vie est dure ceux-ci sont amenés à travailler pour vivre de façon à peu prés décente. "Les mangeurs de patates" comme ils sont appelés de façon hautaine par leurs pairs plus fortunés ont donc des emplois en marge de leur fonction militaire, on en trouve qui travaillent aux champs, qui sont charpentiers ou forgerons. (à ce sujet la partie de l'album qui décrit ces métiers est fort bien faite) Le fait qu'ils doivent faire des travaux plus ou moins pénibles posent certains problèmes car étant samouraïs ils ont un rang social privilégié et les rapports avec les employeurs sont parfois ambigus. Ce premier volume est une présentation générale, la première partie qui est longue et peu dialoguée présente une coutume cruelle, "une chasse à l'homme" enfin chasse c'est vite dit, le gibier n'a aucune chance. Cet exercice a une utilité double: punir les coupables de méfaits variés et défouler des guerriers vivant dans une région difficile. La suite de l'album est une description de la vie à cette époque et présente différents personnages, on a droit bien sûr à quelques conflits. Pour moi tout ça laisse présager une série de qualité correcte en plus les dessins sont agréables. Satsuma est une confirmation supplémentaire que la ligne éditoriale de Delcourt/Akata est décidément décalée du reste de la production et d'une qualité globalement élevée. En plus les prix sont corrects. Pourtant je ne conseille pas encore l'achat de cette série (je reviendrai sur cet avis une fois les 5 tomes lus) car pour moi c'est une demi-déception, malgré d'indéniables qualités il y a des défauts, c'est un peu lourd en explications et pendant les scènes d'action c'est difficilement lisible, dommage pour ce type de BD... De plus dans ce genre Vagabond me paraît plus accessible et l'immense Lone Wolf&cub reste à mon avis largement supérieur.

20/12/2004 (modifier)

Depuis Lone Wolf & Cub, le manga et moi c'est la réconciliation ! Autre étape : ce manga, que je trouve dans la veine de celui cité plus haut ! Bien documenté, le sujet traité est bon et les personnages réalistes ! M'embrouille un peu dans les dessins par contre ! Enfin, c'est juste le premier tome !

16/12/2004 (modifier)
Par Gaendoul
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaendoul

J'ai découvert cette série après avoir lu l'avis précédent... Etant fan de ce type de mangas(je suis aussi lone wolf & cub, vagabond et l'habitant de l'infini), je me suis jeté à l'eau... Ce premier tome est plutôt bon dans l'ensemble le problème étant qu'il met en place l'histoire tout en se contentant de présenter les personnages, que l'on voit assez peu finalement... Au niveau des dessins certaines pages sont fort sombres et confuses, notamment lors des combats, et la visibilité est parfois moyenne, surtout lorsque comme Thepatrick l'a déjà dit les personnages crient et une police grotesque nous empêche presque de lire. En espérant que les personnages soient un peu mieux développés par la suite...un bon manga qui n'atteint toutefois pas le niveau d'un lone wolf & cub, du moins pour l'instant.

16/12/2004 (modifier)
L'avatar du posteur ThePatrick

Manga sombre et violent datant de 1980, Satsuma présente un aspect historique pour l'instant très poussé, plus encore que dans Lone Wolf & Cub. S'il ressemble un peu à ce dernier, le propos est plus vaste puisqu'il traite d'une époque, d'un climat social, d'une révolte. Les parenthèses (encore plus) historiques sont d'ailleurs multiples, parfois un peu complexes (les termes japonais ne facilitant pas la compréhension immédiate) mais pas pesantes pour autant, au contraire. La "réalité" de l'époque est très bien décrite, ainsi que l'état d'esprit de la population. Par moments ce manga aurait presque un aspect documentaire, comme lorsque l'auteur décrit les différents métiers exercés par les samouraïs (p.60-71), qui montre un souci poussé de documentation et qui apprend pas mal de choses sur ces métiers et façons de faire. La première scène, en grande partie muette et assez longue (60 pages), fait preuve de violence, presque de cruauté. Très dynamique, sa lisibilité n'est pas toujours parfaite (alors que dans le reste de l'album tout est très fluide), mais elle donne bien le ton. Le dessin présente très peu de trames, et ressemble parfois beaucoup à celui de Lone Wolf & Cub, dynamique et vraiment agréable. Un point noir tout de même : la police de caractères quand les personnages crient, toute distordue, et surtout assez illisible... Très bien pour l'instant, assez passionnant (même s'il établit surtout l'ambiance, le climat et l'état d'esprit des différentes classes), ce premier tome augure d'une suite prometteuse. Et en plus la jaquette est très belle et les notes de fin de volume intéressantes et enrichissantes. Aucune raison de s'en priver, donc. :)

11/12/2004 (modifier)