Ne touchez à rien

Note: 3.6/5
(3.6/5 pour 15 avis)

Une maison accueillante. Seule condition pour en faire l'acquisition : ne rien toucher ! Surtout pas aux anciens propriétaires défunts qui ont eu l'idée délicate de se faire naturaliser. Ils trônent dans le salon...


Ecole Supérieure des Arts Saint-Luc, Bruxelles Fantômes Les petits éditeurs indépendants Les prix lecteurs BDTheque 2005

Une étrange maison, peuplée d'animaux empaillés. Voilà le personnage principal de cette histoire. Les propriétaires, passionnés de taxidermie, viennent de décéder. La maison est en vente. Une condition pour le futur acquéreur : "ne toucher à rien". Et surtout pas aux propriétaires défunts qui ont eu l'idée délicate de se faire eux-même naturaliser. Ils sont assis dans le salon, comme figés, hors du temps ! On suit l'histoire de la maison et de ses occupants successifs, au fil des décennies. Certains respectent le contrat et seront comme "protégés" par les lieux, quant aux autres... malheur à eux...

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Décembre 2004
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Ne touchez à rien © Drugstore 2004
Les notes
Note: 3.6/5
(3.6/5 pour 15 avis)
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28/12/2004 | nonotiti
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Par Cacal69
Note: 3/5
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"Dans une rue du quartier résidentiel, un hôtel particulier semble en retrait du temps". Les quatre histoires qui composent cet album commencent avec cette phrase et nous dévoilent plusieurs tranches de vie de 1890 à 1999 en passant par 1913 et 1930. Un bel hôtel particulier est à vendre pour une somme dérisoire mais avec quelques closes : ne pas changer le meublier et surtout ne pas toucher aux anciens propriétaires embaumés dans leur salon. Des histoires courtes rondement menées, mais la mécanique est répétitive avec des petites variations. Je m'attendais à quelque chose de plus horrifique, hélas cela reste très gentillet. Cela ne m'a pas empêché d'en apprécier le contenu. Le très gros point fort est incontestablement le dessin de Bézian, il apporte une touche gothique aux récits. Son trait est gras et épais ce qui magnifie les visages semi-caricaturaux et que dire des décors, juste sublime. La colorisation est sombre à souhait et donne une atmosphère singulière. Bref, un bel objet à posséder pour l'ambiance qui s'en dégage. Surtout, ne touchez à rien ! Note réelle : 3,5.

16/02/2022 (modifier)
Par jul
Note: 3/5

ça y'est ! J'ai enfin lu une bd de Bezian, auteur dont j'adore le dessin. Ses atmosphères très " Edgar Allan Poe " collent à merveille avec son trait nerveux et torturé. Sur ce one shot, Il est superbe. Chaque case est étudiée et maitrisée à l’extrême, l'atmosphère gothique à souhait. Aucun reproche à faire. Un très grand auteur. Par contre, en ce qui concerne le scénario, j'ai été déçu. Le thème et le début de l'intrigue sont assez réussis. Cela part bien, dans la plus pure tradition d'épouvante gothique, puis cela fait un peu du sur-place. L'intrigue se répète inlassablement donnant un côté mécanique à l'histoire. C'est la direction qu'a choisit le scénariste pour relater cette sorte de malédiction. Je me suis un peu ennuyé, dommage. Car j'adore vraiment le dessin. Dessin: 5 Scénario: 2

28/08/2018 (modifier)
Par Jérem
Note: 4/5

Ne touchez à rien s’empare d’un thème classique du fantastique, à savoir la maison hantée. Simsolo évite l’écueil du « déjà vu » en nous épargnant les spectres, fantômes ou divers ectoplasmes (souvent inévitables dans ce genre de récit) pour inventer des personnages surnaturels bien plus originaux. Le choix narratif de diviser son récit en petites nouvelles avec les différents propriétaires de la maison est intéressant et bien mené. L’idée d’opposer un lieu immuable, sorte de sanctuaire de l’intemporalité, avec un monde extérieur en mutation constante est bien trouvée et apporte à l’histoire davantage de profondeur. Le trait acéré de Bézian correspond parfaitement à l’atmosphère angoissante du récit. Les dessins sont magnifiques et le rendu graphique accentue l’ambiance sombre du titre. Seule la fin de l’album ne m’a pas vraiment convaincu et m’a un peu laissé sur ma faim. Ne touchez à rien est un beau titre, dans la lignée de l’âge d’or de la littérature fantastique. 3,5/5

23/03/2017 (modifier)
Par sloane
Note: 4/5
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Que voilà une bien bonne histoire, ou des histoire devrais je dire, dont le personnage principal est une demeure bourgeoise de la ville de Bordeaux. Plusieurs personnages au fil du temps font l'acquisition de cette maison ou des événements surnaturels se produisent. L'atmosphère de mystère est parfaitement rendue, a la fin de la lecture des zones d'ombres demeurent, mais c'est le propre du fantastique de ne pas tout dire. Un dessin torturé qui s'avère convenir à l'ambiance m'ont vraiment fait apprécier cette BD dont je m'étonne qu'elle ne soit pas plus connue, en tout cas j'étais passé complètement à côté, mais je ne suis pas omniscient. Une lecture que je reprendrais pour apprécier encore plus le décor de cette maison qui en dit plus qu'il n'y parait.

13/12/2014 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
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Je n'avais pas aimé le dessin de Bézian dans le Donjon qu'il avait dessiné, mais ici c'est le contraire. Son style est tout simplement magnifique et il crée une atmosphère étrange qui va très bien avec le genre de récit que contient 'Ne touchez à rien'. C'est dommage que je ne puisse pas dire autant d'éloge pour les scénarii de Simsolo. Le problème avec ce genre d'histoires courtes, c'est que pour marquer les lecteurs, il faut que la fin soit exceptionnelle. Ce n'est pas le cas ici. N'allez pas croire que je me suis ennuyé. Pas du tout. J'ai trouvé les différents récits sympathiques, mais ils ne sont pas inoubliables. Pour l'être, il faudrait que les fins soient plus passionnantes et captivantes.

11/05/2009 (modifier)
Par Erik
Note: 3/5
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C'est avant tout l'histoire d'une maison bordelaise de 1890 à la veille du passage à l'an 2000. Une maison où vont se succéder des générations d'acquéreurs plus ou moins scrupuleux. J'ai bien aimé le concept car la maison a une véritable personnalité. Le titre "ne touchez à rien" fait assez lugubre avec sa couverture un peu kitsch. Mais l'atmosphère assez étrange voire malsaine est très bien retranscrite avec une narration assez fluide et un esthétisme assez soigné. Il est cependant clair que ces visages angulaires ne peuvent pas plaire à tous les lecteurs. Il faut s'habituer à ce trait un peu spécial mais si beau car précis et léger. Et puis, on apprend un mot rarement employé dans la langue française: les taxidermistes. Il y a également un petit soupçon de morale : il faut toujours respecter la volonté des défunts même s'ils ont des exigences particulières ou sinon gare ! Mais il y a également une faute d'orthographe lié à un prénom qui se termine tantôt par un "t", tantôt par un D: un comble! :! Par ailleurs, la conclusion de cette histoire manque un peu de punch pour être une oeuvre réellement révolutionnaire. Cela reste tout de même très correct avec en prime une qualité de papier irréprochable. Nous avons quand même droit au mythe de la maison hantée mais comme on ne l'avait jamais vu grâce à un autre angle d'approche tout à fait louable. Un léger frisson garanti !

01/03/2008 (MAJ le 29/04/2008) (modifier)
Par JAMES RED
Note: 4/5
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Un très beau livre qui nous ferait presque croire qu’Albin Michel est un bon éditeur de BD. Le scénario est assez simple : une belle maison à vendre dans un quartier bourgeois de Bordeaux, mais une seule condition ne pas touchez aux propriétaires empaillés de la maison. Malheur à celui qui enfreint la règle. Les anciens propriétaires, spécialistes de la taxidermie, restent figés dans une des pièces de la demeure. Nous suivons, dès lors, le destin de plusieurs propriétaires successifs, sur une durée d’un siècle environ. Concernant le scénario, les chutes successives de ces nouvelles m’ont parfois un peu déçu. On ne sait pas grand-chose du couple empaillé. Le baobab, planté au milieu du jardin qui effraye tant les gens, ne livre pas tous ses secrets. L’histoire m’a fait penser à l’excellente série Green Manor. On trouve le même concept : unité de lieu, mais des personnages et l’époque qui changent lors de chaque histoire, ainsi qu’une bonne dose de cynisme. Dans ce livre, les personnages ont presque tous des motivations troubles et ils le paieront cher. Au dessin, Bézian fait des merveilles, j’ai beaucoup aimé les teintes de couleur de son album. Les personnages sont très expressifs et les décors magnifiques. Rien que pour ça, je conseille fortement l’achat de l’album.

20/10/2006 (modifier)

Oui, pas mal mais pas plus. En effet, je m'attendais à quelque chose de plus angoissant, d'angoissant tout court devrais-je même dire, car je n'ai pas ressenti le moindre frisson. On est peut-être trop distant de l'action en raison de cette voix off, et puis ce couple de fantômes momifiés m'est vite apparu plus sympathique qu'autre chose. On est donc très loin d'une atmosphère à la Edgar A. Poe, dont certaines nouvelles, elles m'ont vraiment hantée longtemps après leur lecture. De plus, la narration, un peu sur le mode de "Il était une fois", très répétitive, confère à l'ensemble un rythme un peu poussif. Par ailleurs, je ne suis pas fan du style de Bézian ; le dessin est certes très fin, très expressif et élégant, mais peu à mon goût, et je trouve les couleurs assez ternes. Ces réserves étant faites, je dois avouer que j'ai quand même passé un agréable moment de lecture.

06/08/2006 (modifier)
Par jopicard
Note: 4/5

Edité chez Albin Michel (pas forcément une superbe référence, pour le monde des bédéphiles), « Ne touchez à rien » est d'abord un bien bel objet. J'irai même jusqu'à dire « luxueux ». Ce qui peut ainsi justifier en partie le prix élevé de l'album (19 euros). Une bien belle apparence qu'une première lecture est venue largement conforter. Bezian réussi ici à me réconcilier avec son dessin torturé (j'ai pas du tout accroché à Adam Sarlech) qui colle parfaitement à cette atmosphère de maison hantée. La trame de l'histoire s'écoule sur plus d'un siècle et l'on voit défiler les uns après les autres les différents propriétaires de cette demeure quelque peu particulière. La dernière page tournée, je n'ai pas eu le sentiment d'avoir obtenu les réponses à toutes mes questions. Mais lorsque le surnaturel est au rendez-vous, pourquoi vouloir tout expliquer ?

19/03/2006 (modifier)
Par Spooky
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
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Encore une fois, je suis étonné qu'une BD de cette qualité passe presque inaperçue... Car "Ne touchez à rien" est clairement une perle, un bijour d'hmour noir et d'ambiance morbide. Une ambiance qui doit énormément au dessin torturé de Bézian, au sommet de son art dans cet album. Quant à l'histoire, difficile d'en parler sans déflorer l'intrigue, mais il faut savoir que c'est une certaine répétition plutôt maline, couplée à une histoire de fantômes un peu particulière... A lire si vous aimez les frissons.

23/01/2006 (modifier)