Cairn - Le Miroir des eaux
Dans un monde proche de la légende arthurienne et de l'imaginaire celtique, l'initiation et les aventures de Cairn, le jeune guerrier fils de la vouivre.
BDs oubliées Les petits éditeurs indépendants Mythologie celtique
Cairn est le fils d'une vouivre, elle même fille du roi des eaux. Kidnappé par un guerrier farouche qui a assassiné sa mère, il va suivre la voie des armes et devenir également un combattant de premier ordre. Le premier tome est le récit de l'initiation de Cairn, le second enchaîne sur ses aventures ultérieures. Malheureusement, la série n'ira jamais plus loin.
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Date de parution | Mai 1994 |
Statut histoire | Une histoire par tome 2 tomes parus |
Les avis
Une lecture très plaisante, de la fantasy comme je l'aime. Pas prise de tête. Cairn a pour mère une vouivre, mais il est le fruit d'un accouplement entre un humain et un rocher. Pierre Dubois a créé un monde fascinant, sauvage et violent où ça décapite, ça tranche, ça perfore, ça baise... bref, que du bonheur. Un premier album qui se concentre sur la naissance, la prime jeunesse et l'éducation de Cairn. Un second tome qui nous fait découvrir un Cairn en jeune adulte, avec la quéquette à l'air libre une bonne partie du récit, où l'action sera le moteur de l'histoire. Un diptyque aux dialogues savoureux : "... avide du vit vif d'un viril valet veule..." ou encore "Soyez ardent, conanesque et herculléen mon cairnitounet". Des personnages truculents, des surprises, de l'humour et une narration maîtrisée pour une intrigue classique et efficace qui parodie le genre avec talent. Dubois dissémine aussi de nombreuses références et j'ai apprécié cette caricature de nos partis politique de l'époque avec le royaume de la partie gauche et celui de la partie droite. Par contre, j'aurais bien prolongé pour en connaître un peu plus sur cet univers fantasyste, en particulier sur la fée Lalie. J'ai aimé le dessin de Jérôme Lereculey, il est dynamique et expressif et il fait ressortir la noirceur de ce monde sauvage tout en réussissant à y glisser des touches d'humour. Les couleurs typées années 90 de Isabelle Merlet sont superbes. Du très bon travail. J'ai passé un excellent moment de détente et je ne peux que recommander aux amateurs du genre. 4 étoiles amplement méritées. Avis spécial pour Tomdelapampa ;-)
Lu 2 ou 3 fois ado, un excellent souvenir de jeunesse !! L’histoire, le dessin m’avaient bien marqué à l’époque mais sans retenir les références. Récit devenu flou avec le temps et fort de ces bonnes impressions, cette lecture se rappelait à ma mémoire mais sans parvenir à l’identifier. C’est 20 ans plus tard, en flânant dans ma nouvelle médiathèque que le heureux hasard se produit. Mes goûts ayant évolués depuis (enfin ma période Soleil clôturée ^^), le plongeon dans cette bouffée de nostalgie s’est fait avec une petite appréhension ... vite envolée. Ça reste une très chouette lecture malgré le poids des âges. Le 1er tome est une petite perle, le 2ème est un cran en dessous mais tout honorable. Cette fois, j’ai noté les références et hormis la collection, les auteurs ne m’étaient plus inconnus . En grand conteur, Dubois s’y entend pour nous narrer une histoire. Mention spéciale pour la première partie du dyptique, magique, elle peut se lire comme un one shot d’ailleurs. La deuxième partie, pas désagréable mais moins marquante, est plus tournée vers l’action. Jérôme Lereculey qu’on ne présente plus, propose déjà, pour ses débuts, un dessin prometteur et solide. Le tout est bien mis en valeur par les couleurs d’Isabelle Merlet. Franchement du tout bon que je conseille à tout amateur de Fantasy. Avec le recul, cet album était relativement novateur pour l’époque et garde sa part d’originalité dans un genre aujourd’hui archi saturé. Un petit coup de cœur perso, ma madeleine de Proust que je peine à dénicher, une sortie en intégrale serait une excellente surprise, sans être un indispensable cette série mérite amplement d’être remise en lumière.
Un conte fantasy comme sait en fabriquer Pierre Dubois, qui s'est adjoint là comme dessinateur un certain Jérôme Lereculey, alors jeune talent plus que prometteur. L'histoire est très originale, du moins me paraît-elle comme telle car je ne suis pas spécialement férue de fantasy et je ne connais pas tout ce qui se fait en la matière. L'histoire est celle d'un être un peu particulier, le fils d'une vouivre, recueilli et élevé par un guerrier solitaire. J'ai l'impression d'y retrouver un peu des éléments récurrents dans diverses mythologies, celle des enfances de héros, orphelins biologiques mais nourris et élevés par des hommes ou des êtres un peu singuliers. Et on retrouve le héros à l'age adulte dans le deuxième volume, il se confronte aux hommes et nourrit son désir de vengeance. C'est sans doute plus classique mais l'histoire est bien fichue. Les dialogues concoctés par Pierre Dubois ne manquent ni d'humour, ni de poésie (Les noms des généraux du roi sont croquignolles : Coupendeux, Grosquinquin...:). Il n'y a pas de temps mort et les ambiances sont bien prenantes, les créatures sont féroces, les guerriers sanguinaires à souhait, la princesse plus coquine qu'elle n'y paraît... La fin reste ouverte pour une suite mais la série semble abandonnée, c'est dommage. Une bonne petite lecture bien agréable, une note entre 3 et 4 mais plutôt 4 quand même puisqu'il faut choisir.
Une très belle petite série (2 tomes) assez méconnue de l'immense Pierre Dubois et du très talentueux Jerome Lereculey ( futur dessinateur d'Arthur et aussi de l'excellent thriller social Nuit Noire avec Chauvel ). Cette série parue chez les éditions Zenda est formidable au plus haut point. Tout d'abord c'est un conte d'heroïc fantasy certes mais très original, et passionnant. Dû en partie à l'immense talent de conteur de Pierre Dubois. De plus ce récit du fils d'une vouivre, d'un berger et d'un caillou (oui 3 personnes, avec Dubois c'est toujours original) est parsemé de cruauté et d’éléments assez cyniques. Mais tout reste féerique. Les dessins de Lereculey sont classiques au 1er abord mais très subtils quand on s'y penche de plus près. Les couleurs sont chaudes, automnales ... Les personnages masculins sont trapus et musculeux tandis que les personnages féminins sont très ... féminins. Je prefère son travail sur Cairn et encore plus sur Nuit Noire que celui effectué sur Arthur. Bon, après, le tome 1 est supérieur au tome 2. Celui-ci se contentant d’enchaîner les morceaux de bravoure beaucoup plus mécaniquement. Donc des créatures fantastiques + de l'action + du sang de troll + des forêts enchantées où coulent de douces rivières abritant des vouivres cannibales + un peu de sexe (voire beaucoup) + des barbares s'étripant gaiement = une excellente série d'héroïc fantasy très personnelle !
Cette BD ma fait une très forte impression quand je l'ai achetée il y a de cela une dizaine d'années. Les dessins sont très, très agréables et plein de vie. Ils sont très fluides, souvent drôles mais peuvent aussi être violents et très sanglants. L'histoire, un récit initiatique assez traditionnel, paraît souvent naïve mais cache en fait un cynisme, une brutalité qui désarçonnent le lecteur. Le second tome est d'une qualité largement inférieure du point de vue du scénario. En fait, on pourrait largement se contenter du premier volume en se disant que c'est un one shot.
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