Comme un poisson dans l'huile
La vie d'un étudiant des Beaux-Arts... La suite dans Les Sardines sont cuites.
Autobiographie Ecole supérieure d'arts et design de Saint-Etienne Les petits éditeurs indépendants
A l'école des Beaux-Arts de Saint-Etienne, un étudiant de première anné découvre la vie universitaire en même temps que la vie tout court. Il retrouve un ancien camarade de classe, Rémi, avec lequel il décide de travailler pour réussir ses examens. Voyages "artistiques" à Paris, collection de boîtes de sardines (d'où le titre), écoute de la vie nocturne de la voisine, visionnage intensif des films de Godard, Rémi et Guillaume affinent leur sensibilité artistique et culturelle.
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Date de parution | Octobre 2002 |
Statut histoire | Strips - gags 1 tome paru |
Les avis
Un album qui n’a pas trop la côte si je me fie aux notes. Je viens bousculer un peu tout ça, je le connais depuis sa sortie et je l’apprécie beaucoup. Rien de bien sorcier je l’accorde, plutôt linéaire et minimaliste dans le fond et la forme, mais personnellement il me parle bien. Pas directement (j’ai fait des études scientifiques) mais j’ai un peu côtoyé ce petit monde « artistique » via quelques bonnes connaissances. Je leur avais d’ailleurs fais découvrir le présent album, ils avaient tous adoré se reconnaissant dans de nombreuses situations. Dans ce tome, Guillaume Long narre sa première année aux Beaux Arts, entre vie étudiante et élitisme, il y ajoute pas mal d’autodérision au passage et ne s’épargne pas, de nombreux passages m’ont amusé : les non non non des profs, le snobisme ambiant, l’approfondissement impérative du milieu pour chercher des influences (et accessoirement des poses), le Land-Art de son pote, l’origine du nom de l’album, la SNCF … L’humour est spécial mais je m’y suis bien retrouvé, j’ai vraiment aimé le ton distillé par l’auteur, décalé et un rien absurde. Et finalement le parti pris de la narration participe bien à l’ambiance. Une œuvre de jeunesse légèrement insouciante et qui garde ma sympathie bien des années après. Nota : par contre je suis un peu deg’, j’ai commandé il y a un peu Une sardine à la mer, pensant que c’était la suite (de la suite) avant de m’apercevoir, après coup, que c’était une compile des 2 albums avec quelques inédits. My bad :(
J'aurais aimé que cet album me plaise davantage car le sujet n'est pas inintéressant à la base. Il s'agit de raconter une année d'études aux beaux-arts sur le ton de l'intimité de la vie de l'auteur, avec un peu d'humour décalé et d'ironie. Cela pouvait être amusant et instructif. Instructif, ça l'est plus ou moins puisque j'ai eu un aperçu de ce à quoi peut ressembler le type de cours, de travaux pratiques, de recherches personnelles et de travail intellectuel que doivent produire les étudiants en art. Amusant, ça ne l'est pas trop, car malgré un certain cynisme et un décalage vers l'absurde ou le léger délire romanesque de la narration, je n'ai guère trouvé ça drôle, à peine quelques sourires par-ci par-là. Mais surtout, je me suis assez ennuyé. Raconté comme ça l'est, c'est un vrai journal de bord avec son énumération chornologique de ce que l'auteur a fait à tel moment, ce qu'il a vu, pensé, etc. Et ce n'est vraiment pas passionnant. Surtout que malgré la recherche manifeste de dérision dans le ton, le rythme est vraiment morose, presque désabusé. De plus, on ne s'attache pas aux personnages tels qu'ils sont représentés, asociaux et presque antipathiques par moment. L'ensemble se révèle hélas ennuyeux et c'est bien dommage.
Je ne me sens pas vraiment concerné par le milieu artistique évoqué et ne me reconnait pas non plus dans le personnage de Guillaume Long. Un ouvrage qui n'est pourtant pas désagréable à lire, avec un humour insidieux qui ne provoque pas d'éclats de rire mais permet d'appréhender la vision de l'auteur à ce stade de jeune adulte. Un âge où on a encore une certaine insouciance d'étudiant et où on ne sait pas encore vraiment comment va tourner sa vie. Le dessin n'est pas franchement léché ni beau, très minimaliste avec en dessous de chaque case du texte descriptif de l'action. Bref, très dispensable.
Voilà un album qui titilla mon intérêt par le simple fait que l'histoire se déroule à St Etienne, ma ville natale et où j'ai moi-même effectué quelques années d'études… Bon, la vision qu'il donne de MA ville est caricaturale et bien grisonnante. J'ai l'impression que l'auteur est arrivé avec bien des a priori et que cela ressort dans sa description. Cependant, je dois avouer que certains passages sont croqués avec humour et sagacité et que j'ai malgré tout reconnu les qualités et les défauts de cette ville. J'ai notamment adoré la visite du musée d'art moderne et principalement la phrase assassine concernant les monochromes. Je n'ai pas fait d'étude Beaux Arts, mais de physique et je suis rassuré de voir que notre compréhension de ce monde n'est pourtant pas si éloignée !!! Pour le reste, j'ai trouvé cela agréable, mais vraiment axé Beaux Arts. N'ayant pas baigné dans cet univers, j'ai un peu de mal à l'appréhender. Pourtant, là encore, la caricature (si elle existe !) est proche de ce que l'on peut imaginer se dérouler au sein des murs de cette école. Les mésaventures culturelles des deux zouaves étant sympathiquement contées. Ah, juste pour éclaircir le mystère de ce titre, cela correspond au régime auquel s'est astreint l'auteur pendant sa période scolaire… La narration en voix off est bien menée. Moi qui suis tendance allergique aux voix Off, ici elle passe très bien accompagnant un dessin lui aussi caricatural mais s'intégrant bien dans ce type de narration et de scénario sans prétention. La mise en page est simplissime sans originalité. Dommage. Au final, Stéphanois, cet ouvrage n'apporte finalement pas beaucoup d'eau au moulin. Cette BD est vraiment destiné aux étudiants en Beaux Arts et accessoirement à St Etienne.
Fondamentalement, cet album ne change pas vraiment des dizaines d'autres écrites et réalisées par des auteurs racontant leur vie. Il n'y a pas vraiment d'originalité, y compris dans la forme (chaque page comporte 12 cases rangées en 4 rangées de 3, c'est immuable). Mais il est tout de même sympathique, de par le regard grinçant d'un (très) jeune auteur sur les choses de la vie et sa formation, et par l'imagination débordante qui en ressort. C'est plaisant, sans plus.
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