Affaires de famille (Une affaire de famille) (A Family Matter)
Panier de crabes.
Kitchen Sink Press Will Eisner (1917-2005)
Le vieux Ben est malda et il est riche. Mais c'est son 90ème anniversaire ! Et toute la famille sera là ! Et quelle famille ! Ils arrivent comme des vautours des quatre coins du pays, pour attendre sa mort. Tous vont se déchirer autour de Ben, qui voit défiler une bonne partie de sa vie : les drames, les moments heureux...
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Date de parution | Mai 1998 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
J'aime beaucoup ce petit opus. Les relations familiales sont une thématique centrale de l'oeuvre de Will Eisner. Par contre la forme est ici différente. C'est très concentré dans le temps et dans l'espace puisque tout se déroule en 24h dans un lieu restreint. Nous nous retrouvons dans un appartement où toute une fratrie se dirige pour fêter les 90 ans du patriarche. Cela ressemble à une saynète de théâtre bien menée. Le thème n'est pas nouveau mais je le trouve traiter avec beaucoup d'humour. L'auteur nous livre une concentration d'hypocrisie, d'envie, de jalousie, de perfidie, de tromperie ou de veulerie. Ces sentiments qui peuvent si facilement s'exprimer ici puisque l'on est entre soi dans un lieu clos. "Affaires de Famille" se transforme en affaires de linges sales. Mais sous la boue on y trouve de l'innocence et de la sincérité comme air pur. Eisner en profite pour aborder par la bande des problèmes liés à la fin de vie comme l'acharnement thérapeutique, le maintien à domicile et le business des structures d'accueil pour les aînés. Encore une oeuvre bien plus profonde qu'il n'y paraît mais avec Eisner c'est toujours du bon. J'ai même failli oublier sa qualité graphique tellement c'est une évidence pour le lecteur. A chacun de mes écrits, je classe Eisner parmi les meilleurs graphiquement. Je n'ai toujours pas changé d'avis.
Je découvre Will Eisner avec ce comics, mais c'est vrai qu'il ne s'agit peut-être pas de son récit le plus représentatif. Le grand problème de ces Affaires de famille, c'est principalement qu'à aucun moment, elles ne surprennent le lecteur. Eisner enchaîne les poncifs, certes avec un certain talent mais sans aucune originalité. On se trouve face à la classique chronique familiale, où tous les membres de la famille se déchirent autour de la figure d'un vieux patriarche affaibli, diminué par l'âge et les épreuves. C'est plutôt bien mené, et Eisner dissèque de manière plutôt intéressante les rapports entre les personnages. Malheureusement, on peut anticiper à peu près chaque péripétie tant on a déjà vu celles-ci dans un grand nombre de films ou livres qui racontaient plus ou moins la même chose. Cela empêche l'émotion de poindre, alors même que l'histoire est assez forte en elle-même. Mais étant donné qu'on sait à peu près tout ce qui va se passer, on est sur un chemin bien trop balisé pour en tirer quelque chose de neuf, et ça retire toute (presque) toute sa force au récit. En revanche, le dessin est vraiment bon. Le trait d'Eisner, sans être trop réaliste, est assez expressif, particulièrement dans les postures des personnages, et il crée une atmosphère très réussie. La mise en scène est également tout-à-fait correcte, avec son éclatement des cases qui se met bien au service de la narration. La scène finale, avec son montage parallèle entre le dialogue des enfants et les flashbacks du père est plutôt efficace. Convaincant sur le plan graphique, Affaires de famille pèche donc très essentiellement par son absence totale d'originalité qui n'en fait pas une mauvaise bande dessinée, mais simplement un comics très, trop peu mémorable.
Après "Le Building", c’est ma deuxième expérience de lecture d’une œuvre de Will Eisner – que beaucoup semblent ici porter très haut (et pas que sur ce site d’ailleurs). Bon, ben, force est de constater que je n’ai pas encore trouvé les albums qui pourraient justifier ces louanges. J’ai même été moins intéressé par cet album que par ma précédente lecture. C’est un album qui se lit rapidement, mais sans que je m’y sois attaché. J’ai trouvé cela relativement creux, convenu, prévisible. Cela ne part ni dans l’humour noir, ni dans le récit corrosif, alors que le sujet s’y prêtait. Et ce roman graphique qui met à nu cette famille, à l’occasion du 90ème anniversaire du patriarche n’est vraiment pas passionnant. Des flash-back mettent en perspective les relations entre la fratrie et leur père, mais rien d’original dans cette histoire à l’ironie douce-amère. A noter que le titre de la première édition (celle que j’ai lue), « Une affaire de famille », me paraissait être plus pertinent que celui de l’édition Delcourt. Bref, je retenterai ma chance à l’occasion si un autre album d’Eisner me tombe sous la main, mais j’avoue en attendre de moins en moins de surprise… En tout cas, vous pouvez facilement vous dispenser de cet album, à réserver aux fans extrêmes de l’auteur.
Pas vraiment le meilleur W. Eisner qui soit même s'il faut le reconnaître son scénario se déroule impeccablement. Non ! En fait, ce qui pêche par dessus tout, ce sont les personnages vraiment trop caricaturaux à mon goût et une histoire très convenue une fois le décor planté. Alors, heureusement qu'il y a le trait si caractéristique et un sens de la dramatique complètement maîtrisé. Mieux vaut lire cet opus en bibliothèque et préférer d'autres titres de cet auteur.
C'est clairement une œuvre mineure d’Eisner. Son dessin est toujours aussi exceptionnel avec un dynamique incroyable quoique j'aurais préféré que cela soit totalement en noir et blanc. Le scénario se laisse lire, notamment grâce au dessin, mais il n'y a rien de vraiment passionnant car tout est cousu de fil blanc (contrairement à d'autres Eisner où il y avait des surprises dans le scénario) et les personnages sont tellement têtes à claques que je n'avais pas trop envie de lire une histoire avec eux comme protagonistes. À lire à la limite pour les ultra-fans de l’auteur (comme moi). Pour les autres, il y a des titres 100 fois mieux.
Si le trait de Will Eisner reste un modèle du genre encore aujourd'hui, son scénario a quant à lui pris un bon coup de vieux. Cette impression de déjà lu et revu gâche un peu le plaisir de lecture de cette histoire assez classique. Une famille éclatée se retrouve et se déchire à l'occasion de la fête organisée pour les 90 ans du père de famille. Les protagonistes sont psychologiquement taillés à la serpe et archétypaux : la bourgeoise qui a épousé le bon parti ; le fils raté alcoolique qui a abandonné son fils ; la délurée et dévergondée de service ; l'avocat raté, etc. Aucune réelle surprise dans cette brochette de personnages qui s'écharpent entre eux à qui mieux mieux, en rêvant à l'héritage de leur paternel. Le dénouement est également cousu de fils blancs. Bref, sans ce coup de patte et son sens de la composition, cette BD n'a pas vraiment de saveur tant le sujet abordé parait aujourd'hui éculé.
« Et puis y a la toute vieille qu’en finit pas de vibrer, et qu’on attend qu’elle crève vu que c’est elle qui a l’oseille, mais qu’on n’écoute même pas ce que ses pauv’ mains racontent ». C’est par ces paroles d’une célèbre chanson de Jacques Brel que je commencerai cet avis. « Une affaire de famille » exploite la même idée que la chanson susmentionnée. Une famille réunie autour d’un repas, ici à l’occasion des 90 ans du patriarche. Chaque personnage se souvient de moments forts vécus au sein de cette famille, mais les moments en question sont à chaque fois à classer au rang des mauvais souvenirs. J’ai trouvé les différents protagonistes très typés, trop typés, … stéréotypés … Le déroulement du repas est également assez conventionnel et la fin prévisible. Au final, un album qui se lit rapidement et d’un œil, mais joliment illustré. Un dessin en noir et blanc sur fond rouge orangé dépouillé et vivant. Pas de quoi provoquer mon enthousiasme. Je m’en vais réécouter « Ces gens là » du grand Jacques en lisant cette fois quelque chose, je l’espère, d’un peu plus passionnant.
Schéma classique des héritiers présomptifs qui se déchirent autour d'un patriarche, Une Affaire de famille a été écrit et réalisé par Will Eisner à plus de 80 ans. Il utilise toutes les recettes et les personnages du genre : la fille dévouée, le fils profiteur et avide, le petit-fils qui n'a pas eu de chance... Mais le récit, du début à son (triste) dénouement, n'est pas très passionnant, car assez prévisible. Heureusement que le dessin reste sympathique. Mais Une Affaire de famille est une oeuvre mineure d'Eisner.
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