Sapiens
Un écrivain se retrouve soudainement dans un monde étrange.
Carrément BD Format carré Oh, la vache !
Un jeune écrivain en manque d'inspiration est obsédé par une seule pensée : celle de sa bien-aimée. N'y tenant plus, il se rend chez elle et trouve porte close. Dépité, il s'en retourne par des rues embrumées. Soudain, il est poursuivi par des enfants - tous semblables - qui l'endorment avec du gaz. A son réveil, il se trouve dans un endroit tout à fait étonnant : une île où des carcasses d'usines délabrées finissent de se désagréger. Il rencontre deux de ses habitants. Eugénie, une petite fille taciturne et distante, et Pétula, un Minotaure au féminin, mi-femme mi-vache,qui semblent détenir les secrets de sa détention. Pétula qui n'aime ni les hommes ni l'humanité rebaptise l'écrivain Sapiens. Cependant Sapiens et Eugénie vont entretenir des relations qui vont peut-être donner raison à Pétula... Mêlant fable et onirisme, F.Pontarolo avec son talent si unique nous offre une histoire étonnamment drôle et inventive. Encore un bijou de la collection Carrément B.D. ! (texte : Glénat.com)
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Date de parution | Janvier 2005 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Je découvre Pontarolo et son trait si particulier, déjà enthousiasmé par le James Dieu très déjanté et référencé sur la culture américaine, mais son deuxième opus que je lis est bien plus déroutant et onirique. Le format de cette BD est déjà surprenant, avec ce carré de grande taille qui dénote bien vite dans une étagère. Mais le format permet une certaine souplesse dans les pages et le dessin, avec des grandes pages qui en jettent, il faut bien le dire. Niveau dessin, je reconnais le style de Pontarolo et son inventivité visuelle, notamment dans les personnages animaux. Les couleurs ocres qu'il semble aimer rajoutent aussi une ambiance d'automne qui colle bien au récit, presque désespéré ou mélancolique. On sent un travail de colorisation qui donne une ambiance réellement prenante. C'est beau, et ça donne une certaine poésie à l'ensemble, rien que par son visuel. L'histoire, elle, est plus cryptique et je ne suis pas certain d'avoir tout compris à la première lecture. C'est indéniablement une BD qui appelle une deuxième lecture, mais je ne suis pas certain que je la fasse tout de suite. J'ai bien aimé ma lecture, mais il faudra que je me reconcentre dessus à un autre moment, plus tard, à tête reposée. Probablement que ça ne m'a pas suffisamment marqué pour ça. En tout cas, si j'ai une préférence pour James Dieu et son humour irrévérencieux, j'ai bien aimé cette lecture plus poétique et cryptique. Pas au point de le recommander chaudement, mais je pense que si l'auteur vous intéresse, il ne faut pas hésiter !
J'ai plongé dans ce grand album carré car j'aime généralement bien ce que fait M. Pontarolo. Une fois encore j'ai bien apprécié son dessin où on retrouve les couleurs un peu rouille de Naciré et les machines, les visages allongés et anguleux des personnages comme taillés au couteau. Après quelques pages, on passe subitement dans un monde étrange, on suppose que le personnage principal qui est un écrivain en manque d'inspiration est plongé dans un rêve. Il y croise une vache humanoïde et une petite fille lunaire qui semble muette. C'est un peu abstrait et je ne suis pas sûr d'avoir compris l'intégralité du message de l'auteur. Pour autant j'ai bien aimé être embarqué dans ce voyage onirique.
Je découvre cet auteur avec cet album de la collection Carrément (très grand format carré, carrément pénible à ranger dans sa bibliothèque !), et c’est plutôt une bonne pioche. L’histoire mise plus sur la rêverie, une certaine poésie, que sur une intrigue touffue et linéaire. Il faut en tout cas savoir se laisser emporter dans cet univers brinquebalant, qui véhicule pourtant, par-delà son côté décousu et planant, quelques réflexions sur notre société moderne (l’amoncellement des déchets par exemple). De la Science-Fiction à la fois bonasse et cruelle, pour amateurs d’évasion poétique. En tout cas c’est un album que je vous recommande fortement. Et ce d’autant plus que l’habillage est très beau. Le dessin bien sûr, moderne et décalé. Mais aussi la colorisation, qui joue sur des tons passés. En tout cas, le format lui convient parfaitement. Bref, un coup de cœur en ce qui me concerne !
Pas mal du tout ce « Sapiens », même si l’histoire d’amour m’a encore bien gâché ma lecture, surtout les trois planches bien lourdes où ça n’arrête pas de dire, elle m’aime, elle m'aime, bla bla, bla, et comme cela fait partie de la chute du récit j’avoue que j’ai été un peu déçue en refermant la bd, dommage car j’avais énormément apprécié le reste, surtout les jeux de mots animaliers bien trouvés et l’histoire en elle-même très originale. Dans ce monde un peu vide, les personnages arrivent à occuper tout l’espace et on a souvent l’impression de voir plutôt une pièce de théâtre. Je ne dirais pas que cette lecture est indispensable mais elle vaut quand même le détour. Comme d’habitude avec Pontarolo graphiquement c’est un vrai plaisir, couleurs et découpages toujours merveilleusement réussis, de plus la collection « Carrément bd » est faite pour lui. Quant à une éventuelle relecture... je ne suis pas convaincue.
Avec Pontarolo, j'ai à chaque fois été surpris et surtout comblé par mes lectures. "Sapiens" est un excellent one shot à l'univers onirique rempli de messages. Cette vision est complexe et structurée. L'univers mis en place et le scénario n'ont rien de farfelu, c'est bien pensé et l'auteur nous emmène où bon lui semble. Graphiquement, je me répète mais je pense à Andréas pour le trait anguleux et les cadrages atypiques et osés. La colorisation n'est pas en reste, je l'ai adorée. Le format spécifique de cette collection est un atout avec un auteur de ce calibre. Il occupe la place avec intelligence et finesse. C'est vraiment un coup de coeur, il y a dans cette BD tout ce que j'attends dans mes lectures.
Le devenir de l’humanité semble être un thème cher à Pontarolo. Après Naciré et les machines, voici qu’il récidive avec "Sapiens". Il est aussi question ici d’une relation entre un homme et une femme singulière (mais pas une femme-machine). Toutefois, la comparaison s’arrête là. L’univers présenté ici est encore plus bizarroïde. Notre infortuné écrivain a pour seuls compagnons des animaux aux formes humaines (dont la vache Pétula) et Eugénie, une fillette muette et insipide. L’auteur offre au lecteur une réflexion intéressante et nuancée sur la nature humaine qui n’aurait pas déplu à Pierre Boulle. Le lecteur s’identifie rapidement à "Sapiens" (surnom donné par Pétula à l’écrivain). Avec lui, on va découvrir peu à peu des réponses à notre présence en ce lieu étrange jusqu’au final implacable. Peut-on forcer l’avenir et changer celui-ci ? La réponse apportée par l’auteur est ouverte mais pas totalement défaitiste. Côté graphisme, le format d’édition permet à Pontarolo de laisser exprimer son talent sans brides. Un travail qui mérite d’être vu ! C’est donc un album chaudement recommandé même si l’auteur a une vue plutôt pessimiste de notre l’avenir.
C’est son graphisme qui m’aura incité à découvrir ce Sapiens. Beau, chaud et original, il est à mes yeux presque envoutant. Il illustre en tous les cas de fort jolie manière cette fable onirique et inventive traitant de la dérive de notre planète. Surproduction de déchets, surexploitation de nos ressources, disparition des espèces sont autant de thèmes abordés de manière originale par un artiste à l’imagination féconde. L’humour est présent sans dominer l’esprit du récit. La poésie, elle, est omniprésente. L’ensemble donne un album étrange mais agréable à lire. Une belle découverte pour un moment d’évasion.
Cette fable oscille entre moments cruels et poétiques... L'album m'a d'abord étonné, puis quand même séduit par les mêmes atours qui m'avaient plus dans Akarus. Le caractère poétique y est poussé encore un peu plus loin, au risque de m'être retrouvé un peu "déstabilisé" à la première lecture, mais j'y ai trouvé matière à réflexion. Par ailleurs, l'univers graphique très personnel de Pontarolo est vraiment singulier et plaisant. Un graphisme au ton neuf, singulier, rébarbatif peut-être à la première approche... mais ensuite attachant. J'avoue néanmoins que ce genre d'histoire et style graphique ne sont pas ma vraie tasse de thé. Mais je sais reconnaître et aussi apprécier du travail bien fait. Ce qui est le cas.
Autant prévenir de suite. J’ai longuement hésité entre 3 et 4 étoiles. Le moins que je puisse dire c’est qu’il s’agit d’une bd costaude qu’il faut savoir apprivoiser. Ce n’est pas très compliqué à lire, remarquez, on entre dedans facilement, mais il n’est pas aisé de savoir quand on en ressort. Je crois avoir une interprétation de cette histoire absurde mais j’imagine qu’il doit en exister d’autre… Le style graphique de Pontarolo est très particulier, très carré, un peu froid mais esthétique, le type même de graphisme qu’on attend d’une collection comme Carrément bd. A tenter !
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