Okko
An 1108 du calendrier officiel de l'empire du Pajan.
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An 1108 du calendrier officiel de l'empire du Pajan. En cette période tumultueuse, communément appelée l'ère Asagiri ou l'ère de la brume, les clans majeurs s'entre-déchirent depuis des décennies pour s'emparer du pouvoir. Loin des champs de bataille, Okko, le rônin sans maître, est à la tête d'un petit groupe de chasseurs de démons et arpente ainsi les terres de l'empire. Il est accompagné de Noburo, singulier géant qui cache son identité derrière un masque rouge, et du moine Noshin, bonze fantasque et grand amateur de saké. Ce dernier a la faculté d'invoquer et de communiquer avec les forces de la nature. Tikku, jeune pêcheur, va faire appel à Okko pour retrouver Petite Carpe, sa soeur enlevée par une horde de pirates. Mais une telle mission a un prix. Elle entraînera les quatre aventuriers bien plus loin qu'ils ne l'avaient imaginé.
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Date de parution | Janvier 2005 |
Statut histoire | Série terminée (cycles de 2 tomes) 10 tomes parus |
Les avis
Après lecture de l'ensemble des 10 tomes, mon sentiment reste mitigé. Ce n'est pas une mauvaise BD en soit, mais elle n'a rien d'exceptionnel non plus. Peut-être que je plaçais trop d'espoir dans cette série qui figure dans les immanquable de bdtheque... Côté point positif, tout comme d'autres lecteurs, je trouve l'idée plutôt bonne de scinder la série en 5 diptyques narrant chacun une histoire distincte. Cela donne du rythme à l'ensemble, même si la qualité de chaque arc narratif est plutôt inégale, les meilleurs étant selon moi les tomes 1 et 5. Cela se laisse lire tout de même et je me suis pris à vouloir connaitre la suite. Au niveau du dessin, c'est également plutôt agréable à l’œil avec un trait dynamique et des couleurs très vives même si personnellement, je ne suis plus très fan de ce style de graphismes qui se rapproche de ceux des grosses productions de chez Soleil. Côté point négatif, ce qui m'a le plus gêné, je pense, est le caractère beaucoup trop stéréotypé des personnages (le samouraï mutique, le sorcier alcoolique, le gentil jeune padawan et le guerrier indestructible), le côté "quête" peu originale et l'absence d'empathie que l'on éprouve pour le héros. En effet, dès les premiers tomes, on comprend rapidement qu'il ne peut rien leur arriver... Il aurait ainsi été beaucoup plus habile de distiller au fil des tomes des éléments sur l'histoire des personnages pour leur donner un peu plus de corps et générer plus d'attachement du lecteur vis-à-vis d'eux. Là, on apprend l'histoire qui est à l'origine de leur formation uniquement dans les deux derniers tomes, ce qui est dommage à mon sens. En somme, un blockbuster honnête dans un univers japonisant qui a trouvé son public mais qui ne m'a pas transporté outre mesure. J'ai largement préféré un La Légende des nuées écarlates ou Les Nuées écarlates - Le Masque de Fudo, beaucoup plus poétique et aux personnages plus travaillés selon moi. Histoire - Originalité : 6/10 Dessin - Mise en couleurs : 6/10 NOTE GLOBALE : 12/20
J'ai découvert il n'y a pas si longtemps le dessin de Hub dans Le Serpent et la Lance, aussi avais-je mis "Okko" dans mes envies de lecture, dont j'ai beaucoup entendu parler, et au vu du concert élogieux de notes sur BDT. Le constat n'est pas tout à fait ce que j'en attendais, mais en fait, je me doutais que lire une Bd de plus sur le Japon ancien, même en mode fantasy, ça n'allait pas me transporter. Alors je n'ai pas détesté, j'ai lu les 3 premiers cycles (Eau, Terre, Air), et ça me suffit, je n'ai pas envie de lire les suivants. Comme je l'ai souvent répété dans d'autres avis, je ne suis pas passionné ni fasciné par le Japon féodal et toutes ses coutumes, j'en ai donc vite assez, ce n'est pas une culture que je connais très bien, je suis beaucoup plus attiré et connaisseur de la chevalerie en Europe sous les rois de France et d'Angleterre. D'autre part, certains éléments m'ont un peu dérangé dans cette bande ; tout d'abord les personnages principaux : Okko est un ronin, ok en général ces mecs sont taciturnes et amers, mais il n'a rien de charismatique, il n'est même pas sympathique ou attachant, un comble pour un héros de série. Les autres sont des sidekicks intéressants mais singuliers. Noburo est un mec indestructible, dès le premier cycle, il est plutôt bien amoché par les pirates, mais il s'en sort inexplicablement, je ne suis pas parvenu à cerner ce gars ; qui est-il ? comment survit-il à des coups de sabre ? d'où tire-t-il sa force ? Noshin le bonze fantasque qui picole au saké, lui c'est le comic relief, il fait office de bouffon rigolo pour détendre l'atmosphère parfois pesante, mais je n'aime pas vraiment ses prises de contact avec des forces de la nature, d'ailleurs les éléments fantastiques qui imprègnent cette Bd ne me satisfont pas ouvertement, je trouve que parfois c'est une solution de facilité. Tikku est un gamin sympathique, seul personnage qui mériterait d'être mieux développé et qui ne l'est pas. Ensuite, il y a des trucs qui ne passent pas : comment Okko qui se fait écharper et mutiler par un chasseur de démons dans le 3ème cycle, peut-il rester en vie ? sans doute le côté fantastique ? ou alors il y a un truc que j'ai pas capté... Côté scénarios, je trouve que c'est banal, il n'y a guère d'originalité, l'errance des 4 personnages et les missions qu'ils acceptent n'ont rien de transcendant ; le truc bien, c'est que ça fonctionne par diptyque, mais que la plupart du temps, les intrigues sont résolues de façon un peu rapide ou avec trop de facilités. Il aurait peut-être été plus intéressant d'opter pour une formule en triptyque ou d'étaler la première histoire (celle du 1er cycle) sur 4 albums, c'est celle qui m'a semblé la plus intéressante, j'ai trouvé le second cycle trop faible par rapport au 1er, et sans grand intérêt. Bon après, sinon dans l'ensemble, cette Bd oscille entre philosophie zen, action, fantastique et phases contemplatives ; c'est une bande qui renouvelle avec humour le genre médiéval fantastique dont elle se réclame, plus que le genre fantasy. L'ambiance très japonaise est bien rendue, mais il faut se farcir une quantité de mots et de noms nippons (certes à chaque fois expliqués par des astérisques) qui ralentissent un peu la lecture. J'ai remarqué que ça devait être une constante chez Hub de parsemer ses Bd de noms ethniques, c'est pareil sur Le Serpent et la Lance qui évolue dans l'univers aztèque ; c'est bien d'en mettre un peu, mais à chaque page, c'est un peu pénible. Enfin, vient le dessin : c'est le point fort de la Bd, Hub fait preuve d'une grande maîtrise graphique, dès le 1er album, et il s'y tient, ses décors japonais sont superbes, il y a un luxe de détails, ses planches sont très chargées, l'ensemble est ultra soigné, c'est fin, limpide et magnifique. Seul défaut, les scènes nocturnes sont trop sombres, on distingue très mal ce qui s'y passe, et quand ce sont des scènes de combats en ambiance nocturne, alors là, faut prendre carrément la loupe pour distinguer les tenants et les aboutissants tant c'est confus et fouillis, c'est dommage, mais sinon, graphiquement c'est du beau travail ! Voila donc une Bd que je ne regrette pas d'avoir explorée, peut-être y reviendrai-je un jour pour lire les 2 derniers cycles, mais j'ai perçu les limites de cette oeuvre, et néanmoins je peux comprendre pourquoi elle fascine tant les lecteurs.
Une série que j'ai suivi dès sa création album après album. Ce fût long mais que ce fût bon. Le plus difficile pour une série, c'est la conclusion et ici, elle clos de façon remarquable les aventures de nos héros. Cinq cycles de deux tomes avec pour thèmes les éléments de la culture japonaise : l'eau, la terre, l'air, le feu et le vide. Hub a pris une petite liberté puisque traditionnellement c'est le vent qui en fait parti, il est remplacé ici par l'air. Je chipote mais qui dit air ne dit pas forcément vent. Un Japon médiéval, où vient se mêler du fantastique emprunté à son folklore. Hub a créé un monde ordonné avec une petite troupe très hétéroclites : Okko le ronin, Noburo le guerrier mystérieux, Noshin le vieux moine et Tikku son disciple. Des héros dont les fortes personnalité nous seront dévoilées au fur et à mesure de leurs aventures, ainsi que leurs jeunesses. Une narration maîtrisée, elle s'enchaîne naturellement sans accro avec quelques planches où on découvre un Tikku au crépuscule de sa vie. Quel plaisir de voyager dans ce Japon moyenâgeux où l'honneur est roi. La partie graphique n'est pas en reste puisqu'elle évoque à la perfection cette période historique. Un trait fin, précis et dynamique, des personnages qui ne se ressemblent pas, des cases aux décors foisonnant de détails. Et surtout un soucis de l'authenticité poussé à l'extrême. Sublime ! Pas culte, mais vraiment pas loin. Note réelle : 4,5. A lire au moins une fois dans sa vie.
C'est maintenant relativement ancien mais il est jamais trop tard. J'ai trouvé ça globalement très bien. Les scénarios sont intéressants, les personnages attachants. L'organisation de la série par cycles de 2 tomes est une bonne idée, ça permet de garder un bon rythme. Seul reproche que je ferais, c'est que la fin est un peu rapide et assez anticlimatique. Faut pas s'attendre à un duel de fin épique à la Kurosawa. Mais je conseille quand même sans problème. Côté dessin j'aime beaucoup. Peut-être que le design d'Okko lui-même avec un prognathisme monstrueux, j'aime moyen. J'ai rien contre les héros pas beau mais Hub y est vraiment allé fort sur le menton.
Cette série me fait penser à un diner dans un restaurant moyen : Les plats sont bof mais le dessert est top pour que vous partiez sur un bon souvenir. Donc il faut attendre le tome 10 pour avoir l'explication de la formation de cette troupe hétéroclite et donc connaitre les motivations des personnages à se lancer dans cette quête. Bien sûr c'est un artifice souvent utilisé mais là c'est jeté juste à la fin avec une case sur chaque autres quêtes qui ont l'air intéressantes mais non utilisées. C'est comme si on avait pas eu le temps de les développer. Frustrant ! Du coup on se demande s'il n'aurait pas mieux fallu développer ces histoires plutôt que de nous faire lanterner sur les 9 tomes précédents qui paraissent un peu tirer à la ligne. A part ça ? Ben c'est dans la moyenne. Des personnages secondaires intéressants, un découpage et des cadrages pas trop inventifs mais des scènes d'actions bien rendues.
J'ai cherché assez longtemps une série Fantasy dans laquelle me lancer, ayant une très grosse envie de me replonger dans ce genre que j'aime particulièrement. Okko a très vite attiré mon attention, les critiques ici en étant très bonne. En plus, la bibliothèque où je travaille possédait les 10 tomes, tous disponibles. Je me suis alors jeté dessus... Et franchement, je ne pensais pas que je la finirais aussi vite! J'ai trouvé l'univers très prenant, le dessin et la colorisation donnant vie à un monde très vivant, emprunt d'un quotidien que l'on ressens vraiment à la lecture : quand les protagonistes arrivent dans un village, ça circule, ça vit, et tout y est très crédible, ce qui rend notre implication dans les événements racontés d'autant plus forte. J'ai donc vraiment aimé cette sensation d'entrer dans un monde actif, avec des personnages allant du mendiant ou paysan les plus banals aux figures les plus nobles de clans divers impliqués dans des affaires de conflits ou de complots en tous genres. Il ne me semblait pas avoir vu de mention là dessus dans les avis précédents (qui sont nombreux alors peut-être que je me trompe!) alors je tenais à souligner l'effort produit par l'auteur pour rendre ce monde crédible. Le système de dyptiques est intéressant, et donne une certaine dynamiques aux récits qui y sont racontés et donne d'autant plus envie de poursuivre la lecture une fois lancé. Les personnages rencontrés, y compris bien sûr les protagonistes, sont tous assez intéressants, et si le quatuor principal peut paraître assez cliché (le Ronin violent et désabusé, la grande brute intuable, le moine ivrogne pour la touche d'humour et le jeune apprenti), leurs subtilités se révèlent au fil de l'histoire et ils parviennent à devenir vraiment attachants (mention spéciale à Noburo que j'aime beaucoup, de par son design et la noblesse qu'il dégage). Tout cela est très positif donc, mais il y a cela dit des petits bémols qui m'empêchent de mettre 5. Il ne m'est jamais arrivé de vraiment ressentir du danger pour les protagonistes, qui en plus résolvent les affaires souvent de la même manière "musclée" au fil des tomes. Mention spéciale cependant au cycle du vent, qui fut mon favoris, et qui apporte d'après moi des enjeux supplémentaires notamment à travers un duel magnifiquement découpé et dessiné (sérieux le personnage qu'affronte Okko est d'un badass de design!). Un poil répétitif dans cet aspect donc, mais qui ne parvient heureusement pas à noircir suffisamment le tableau pour tirer la série vers le bas, tant elle a de bonnes choses à offrir. J'aimerais enfin ajouter que j'aime beaucoup la façon dont la touche fantasy est amenée. Ici pas de fourmillements d'éléments surnaturels mais des touches éparses et bien réparties. J'ai particulièrement aimé l'idée des marionnettistes qui donnent à voir des idées de design vraiment intéressantes! Une très belle et bonne série que je recommande chaudement!
Je vais être nettement moins enthousiaste que mon prédécesseur et je m'en excuse auprès de tous les fans, mais je n'ai pas du tout accroché à cette série. J'ai tout de même lu les 10 tomes, "pour la science", mais j'avoue avoir dû me forcer. Tout d'abord, cette saga contient 5 dyptiques et seul le premier m'a vraiment intéressé. En effet, dans ce dernier (ou premier héhé), nous découvrons les protagonistes et surtout nous suivons la quête de Tikku, qui est à la recherche de sa sœur kidnappée. Je pensais/ ou j'aurais aimé, que cette quête serait le fil rouge des 10 albums, mais non en 2 tomes cette intrigue est bouclée (voir bâclée sur la fin) et chaque dyptique nous en apporte une nouvelle. Et c'est bien là où cela coince, je n'ai jamais réussi à rentrer dans les autres intrigues et quand je commençais à m'imprégner de l'histoire, elle se terminait avec des fins, à mon sens, précipitées. De plus, je n'ai pas du tout adhérer au style de dessin de cette saga. Les goûts et les couleurs vous allez me dire, c'est vrai. Mais régulièrement, je ne m'y retrouvais pas, je ne comprenais pas ce que je voyais. Les planches sont souvent surchargées et manque de précisions. J'ai d'ailleurs eu le sentiment que les dessins des tomes 3 à 10 sont nettement moins bien réussis que les deux premiers. L'auteur avait-il une cadence imposée? Ou simplement son trait a évolué vers un style que j'apprécie encore moins? Enfin, je n'ai pas aimé le développement des personnages. Okko, qui est donc le Samourai héros de notre histoire, manque cruellement de charisme. Il m'a toujours été indifférent, voir irritant. Dommage pour quelqu'un sensé porter la série. Nous avons aussi droit à un moine faisant office de bouffon pour faire rire les lecteurs. On a Noburo, le mec badass qui casse la gueule à tout le monde. Et enfin Tikku, le seul personnage qui méritait un peu plus d'attentions. Après, je ne peux que reconnaitre qu'il s'agit là d'une série riche et travaillée, complètement dans le thème Samourai et que, si je n'ai pas accroché, c'est simplement que ça n'était pas fait pour moi. Je la conseillerai donc tout de même aux amateurs du genre. 2 étoiles MAUPERTUIS, OSE ET RIT !
Wououh !!!! "Okko" est pour moi à ce jour une des meilleure série du genre ! Non pas que je sois un spécialiste en ce domaine, mais pratiquant l'aïkido, étant amateur de récits fantastiques, épiques et d'aventure, j'ai été comblé avec le travail de Hub ! "Okko" et ses 3 cycles en 2 tomes sur les éléments est plus que réussi. Espérons que le quatrième cycle du feu ne gâche pas notre plaisir, ce qui paraît heureusement peu probable... Ce qui marque d'abord dans cette série, ce sont les couvertures magnifiques, et leur pouvoir d'attraction qu'elles exercent. Rien que le nom de la série Okko est hypnotique... Et si certaines BD savent nous accrocher par des couvertures puissantes, on est parfois déçu dès la première page (changement de colorisation, de dessinateur, etc.). Mais là, on est vite conforté par le coup de crayon fin et précis de Hub. C'est beau... et ça va durer ! Décors minutieux, paysages assez époustouflants, costumes d'époque fouillés, personnages et créatures de la mythologie nippone vraiment bien rendus : chapeau ! On sent la maîtrise de l'univers ! Et tout ça dans une colorisation très réussie. Côté mise en page, Hub n'est pas en manque d'idées pour composer ses planches. C'est aussi fougueux mais maîtrisé que l'art du combat de notre ronin ; efficace ! Ajoutez à cela un sens du récit et du rythme, et Hub construit au fil de ses cycles un monde dont on s'approprie peu à peu les codes, et dont les personnages principaux se révèlent par touches au fil des pages. Car ce qui fait la réussite de cette série c'est bien la complexité de notre troupe de héros et la singularité de chacun des membres de cette troupe. Sous leurs airs caricaturaux du premier tome, ils se révèlent moins linéaires qu'il n'y paraît. Et même après 3 cycles, des mystères restent entiers... Suspens, quand tu nous tient... Alors, en attendant le dernier cycle de cette excellente série, on ne peut d'ors et déjà que féliciter l'auteur qui maîtrise son projet de bout en bout : peu en sont capable, surtout avec une constance dans le résultat ! Une série qui si elle poursuit dans cette voie méritera amplement à mon goût sa 5e étoile pour faire partie de mes séries "cultes". *** Cycles 4 & 5 *** Ce n'était donc pas 1 mais 2 cycles qui ont suivi les 3 premiers ! En sus du feu, Hob nous fait la surprise d'un dernier cycle sur le vide ! Quelle série mes amis ! Voilà une saga découpée en cycles bouclée en dix tomes maîtrisée de bout en bout. Et pour le coup, pour avoir pu en discuter avec l'auteur, quand on sait que dès le début Hub avait une vision globale de son récit et qu'il savait précisément qu'il ferait 10 tomes, moi je dis chapeau ! Car si chaque cycle pourrait se lire indépendamment avec une histoire dans la trame générale, c'est bien cette dernière qui se tisse au fil des tomes et se conclue de façon magistrale dans le tome 10. Toutes les questions et les mystères distillés au fil des cycles finissent par trouver réponse, et quelles réponses ! Quant au travail graphique, il reste complètement maîtrisé avec la très belle colorisation de Li et nous immerge de bout en bout dans cette puissante saga japonaise. Voilà donc une série de plus à rentrer dans mon petit panthéon des 5 étoiles ! Bienvenue au club :)
Je ne pensais pas me démarquer autant sur ma note, mais c'est le reflet de ma déception à la lecture de l'intégralité des dix tomes. Parce que je comprends ce qu'en ont pensé les autres lecteurs, mais personnellement les défauts ont pris le pas sur les qualités de la BD. Rétablissons tout de suite la vérité : je ne me suis pas ennuyé à la lecture, et je reconnais l'originalité du récit, ainsi que son atmosphère unique. Le dessin contient lui aussi des grandes qualités, avec des belles planches et un rendu très japonais dans les décors. C'est bien évidemment le principe de l'histoire, mais avec un très bon rendu. Cela dit, le reste pêche beaucoup selon moi. Déjà, les histoires en cycles de deux tomes ne m'ont pas beaucoup convenus. Trop rapide dans leurs récits et leurs résolutions, l'intrigue étant souvent conclue très vite dans le deuxième tome, et le récit ne peut pas prendre le temps de souffler et proposer quelque chose de plus dense. Il y a bien une intrigue à travers les différents cycles, mais elle n'est pas très épaisse et pas passionnante non plus. Les personnages également m'ont paru fade. Si le moine est assez bien campé, malgré sa tendance à un rôle uniquement comique pour les trois quarts du temps, les autres m'ont paru très insipides. J'ai eu peu d'empathie pour Tikku et pour Okko (le comble pour un personnage principal). Noburo est plus intéressant avec son aura mystérieuse, mais au final il n'impacte pas autant que ça l'histoire. D'ailleurs c'est un peu le problème de tout les personnages : ils sont cloisonnés dans un rôle et n'en changent quasiment pas. Et au final, bien qu'on sache pourquoi chacun suit Okko, je me suis demandé à chaque nouveau cycle pourquoi ils restaient. Le personnage d'Okko n'est ni intéressant ni charismatique. Bref, une série dont j'ai suivi les tenants et aboutissants sans grande conviction, freiné dans ma lecture par les scénarios que je n'ai vraiment pas trouvés fameux. Et j'ajouterais que le dessin a beau être de qualité, la lisibilité n'est pas le point fort de l’œuvre, avec de nombreuses pages surchargées qui ne sont pas très claires. C'est dommage, il y a du potentiel et je comprends l'intérêt de la plupart des gens pour cette BD, mais je suis passé à côté. Je crois que c'est plus lié à moi qu'a l’œuvre, alors si vous tombez dessus jetez un œil, mais pour ma part je n'ai vraiment pas adhéré.
Voilà une série qui se positionne comme l’un des musts du genre, sans pour autant user d’artifices improbables. En effet, l’histoire en elle-même n’est pas basée sur quelque chose d’incroyable, et ne s’appuie pas non plus sur des rebondissements successifs. Il n’y a pas non plus recours à un fantastique qui bien souvent vient pallier le manque d’imagination des scénaristes pour tenter de dynamiser une intrigue poussive. En tout cas, le fantastique utilisé l'est plutôt à dose homéopathique. Alors, quelles sont les raisons du succès de cette série ? Ils sont multiples, à commencer par le dessin d’Hub, à la fois simple et efficace, qui rend très fluide la lecture. Avec une colorisation très tranchée, vive, elle aussi réussie. L’histoire en elle-même est plutôt bien bâtie et bien menée. La série est construite sur une succession de cinq diptyques, chacun tournant autour d’un des quatre éléments (eau, terre, feu, vent), le dernier concluant autour du « vide ». Chaque diptyque présente une aventure complète, et peut presque se lire indépendamment des autres. Même si, en fait, chacune de ces histoires nous fait avancer dans une intrigue globale, mais surtout dans la connaissance des personnages principaux. D’Okko et de ses compagnons, nous ne connaissons presque rien au début, et ce n’est qu’au fur et à mesure que l’intrigue se développe qu’Hub nous glisse quelques informations, sur leur passé, leur personnalité. Et chacun de ces personnages possède à la fois des traits particuliers (physiques et psychologiques), mais aussi sa part de mystère, qui n’est qu’en partie révélée (aucun d’entre eux n’est en tout cas monolithique). Ca castagne, ça massacre et conspire, les héros sortant victorieux de complots divers, dans un Japon médiéval à la fois imaginaire et magnifié par le dessin d’Hub, mais aussi par les innombrables formules – parfois répétitives et propres à certains personnages – qui rendent plus « authentiques » et ludiques ces aventures asiatiques. A cela s’ajoutent quelques petites touches de fantastique (les prières adressées aux forces de la nature par le moine Noshin, les « extensions » mécaniques des armures de certains guerriers, les « esprits » et autres créatures plus ou moins inspirées de l’imaginaire populaire japonais), et d’humour (Noshin et Tikku jouant là à plein le rôle d’agitateurs). C’est le dernier cycle de deux albums qui m’a un peu déçu. Il est à la fois important – puisqu’il clôt la série et livre les clés de l’histoire d’Okko et de certains de ses compagnons (ce sont essentiellement des flash-backs), mais il ne se passe pas grand-chose, c’est plus lent, et, si j’étais méchant, c’est proche du titre du cycle, consacré au vide. Mais ne boudons pas notre plaisir, cette série mérite vraiment le détour, car elle procure une lecture agréable, même si sans esbroufe.
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