Contes fripons

Je m’attendais à découvrir dans cet album une suite de petites histoires grivoises, voire érotiques, dans une ambiance moyenâgeuse. En fait non. Si Cabanes situe bien ces histoires dans un univers médiéval (plus ou moins de pacotille, avec peu de décors finalement), ce n’est pas du tout « coquin ». En fait de cul, c’est souvent au premier degré qu’il faut le prendre (plusieurs histoires tournent autour des fesses d’un personnage, un autre étale un gros étron en conclusion d’une histoire – pourtant intéressante, mais un peu gâchée par cette chute surprenante, nous suivons aussi une mouche chassée par la merde d’une vache, etc.). L’ensemble est en fait inclassable, inégal, et je suis resté sur ma faim pour la grande majorité de ces petites histoires. Par contre j’ai bien aimé le dessin très fin de Cabanes, qui use d’un Noir et Blanc léger, très dynamique, pour narrer ses histoires. Ceci, et l’effort d’adopter un langage « moyenâgeux », aurait pu donner quelque chose de plus réussi, mais les intrigues ne sont pas à la hauteur le plus souvent. Note réelle 2,5/5.

20/04/2019 (modifier)

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L’album nous narre sous forme de courtes histoires différentes aventures à la chute peu catholique. Il ne s’agit pas ici d’érotisme à proprement parler, oui les histoires se retrouvent souvent vers le dessous la ceinture, mais ce n’est pas forcément le sujet principal. Nos personnages ont une forte tendance à la constipation quelque soient leurs situations, ce qui fait perdre à mon sens la légèreté à l’humour. Par exemple : l’histoire du paysan qui feint d’être fou pour échapper à la croisade étant super, jusqu’à la dernière planche où toute sa famille se réchauffe devant cette cheminée ou trône un étron frais… L’histoire complète de cette mouche au cœur des réseaux digestifs de vaches sont également assez crado… Hormis ce point très négatif, les histoires sont inégales mais toujours très créatives. L’histoire de l’automate est à mon sens la meilleure avec celle des bergers, tandis que d’autres comme ce conteur sont moyennes. Dans tous les cas, Cabanes nous montre l’engeance crasseuse de cette société médiévale qu’il fait cohabiter avec une élite aristocratique snob. Cela permet de jolis renversements de situations. Quant au dessin… Quel régal, les ambiances sont magistralement rendues avec un souci du détail somptueux. Cabanes nous gratifie de son trait en noir et blanc le plus précis pour faire un environnement peut être plus intéressant que l’histoire elle-même. Au final il y a vraiment de très bonnes trouvailles et un dessin d’excellente facture, mais le tout est gâché par des situations lourdes et gratuites. Dommage.

09/10/2009 (modifier)

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Tout comme le quidam Spooky, j’ai été déçu par cet album au graphisme pourtant bien alléchant. Pour sûr, Cabanes sait tenir un crayon et encore, par le bon bout ! A Eisner cité par le baladin Spooky, j’ajouterai également Prado comme référence. C’est dire la qualité des dessins. De fripon les histoires contées n’ont que le nom. Du contenu sans grand intérêt, la chute tombe de surcroît souvent à plat. Ces contes restent bien sages même si, au détour d’une ruelle, on peut observer une croupe généreuse sur le bord d’une fenêtre ou un vit labourant le sol. Saluons toutefois l’initiative intéressante de narrer ces acontages en ancien françal pour bien immerger le lecteur. Cabanes faillit bel et bien.

13/08/2007 (modifier)

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Cabanes était sorti, à l'occasion de ces récits, de son style habituel. Ca ressemble à du Loisel, à du Eisner par moments. Alors, au vu de la couverture et du titre, on se dit qu'on va se payer une bonne tranche de rire en matant de la croupe rebondie, du téton frétillant ou de la touffe gourmande... Que nenni ! Cestuy ouvrage ne monstre que vits certes vigoureux mais peu enclins à la bagatelle, appas flapis et peu avenants, et estrons fumants. La peste soit du clerc Cabanes, qui déçoist dans ceste ouvrage, qui n'est point belle.

16/01/2005 (modifier)

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