Haddada Surmamoto
Les aventures humoristiques d'un rônin sous le règne des shoguns Tokugawa.
1454 - 1643 : Du début de la Renaissance à Louis XIII Albums jeunesse : 6 à 10 ans Journal Spirou Samourai
Nous sommes au Japon médiéval sous le règne glorieux des shoguns Tokugawa. Le rônin Haddada Surmamoto et son suivant, Yamamoto Kifépoum, errent en quête de brigands de grand chemin à occire. Brigands sauvages, bandits très féroces et autres sorciers, Haddada et Yamamoto n'en feront que quelques bouchées dans une ambiance humoristique.
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Date de parution | Octobre 1976 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Azara ayant collaboré à divers périodiques, livre cette petite bande charmante pour le journal Spirou en 1967 ; elle sera aussi éphémère que ses autres créations "Evariste Confus" en 1964 pour le journal Tintin, "Mayflower" un western humoristique pour le journal Pilote en 1965 ou Gaëtan de Chateaubleu pour Tintin en 1967... seule sa bande vedette Taka Takata a connu une longévité dans Tintin. Azara reprend le même concept que Gaëtan de Chateaubleu, à savoir un contexte historique précis ; après les mousquetaires français, il explore le Japon féodal, mais un Japon de carte postale où il caricature allègrement samouraïs et shogun à travers son petit héros Haddada Surmamoto, un ronin qui voyage avec un petit compagnon. Azara retrouve donc un environnement nippon, et comme dans Taka Takata, il dessine de jolis paysages fleuris et des décors de pagodes avec la même poésie et la même fraîcheur, son dessin accentuant l'aspect humoristique. Même si la réussite est moins percutante que sur Taka Takata, le potentiel de cette époque est bien exploité, et moi j'aimais bien cet humour gentillet et plus enfantin car destiné au lectorat Spirou, en tout cas je préfère largement ce genre de bande à toutes ces Bd humoristiques modernes du genre Titeuf ou Kid Paddle et compagnie dont les graphismes ne me plaisent pas la plupart du temps, et dont l'humour est également aléatoire.
Ben voilà !... Ce qui aurait pu être une belle série -le Japon médiéval n'étant pas encore "utilisé" en 1976, date de l'édition originale- se résume à une suite de pitreries graphiques en saynettes mises bout à bout. Je n'ai pas pris grand plaisir aux pérégrinations de nos deux héros, me contentant d'une lecture "basique" sans réel intérêt. Les jeux de mots "tombent" vite et les situations dites "cocasses" ne tireraient même pas un sourire à une amibe. Dommage, car Azara a un beau trait, arrondi, ses personnages sont bien typés, caractériels comme on l'était à l'époque. L'édition originale, éditée en noir et blanc, ne reflète malheureusement pas la multiplicité des couleurs lorsque cette série est parue en épisodes dans l'hebdo Spirou. Cette "série" en est restée à un one-shot. Tant mieux ... Mais qu'aurait fait Azara avec un scénario d'une autre facture ?... On ne le saura jamais... Ca se laisse lire. Et encore... Dommage, car c'était assez prometteur.
Cette BD date de 1976 (serait-elle moisie ?) mais garde un aspect visuel intérieur plutôt moderne. Jo-el Azara a un dessin plutôt bon, très teinté du style humour franco-belge façon journal Spirou tout en rondeur et en fraicheur. Ceci dit, personnellement, ce style, même si je trouve que les images prises une à une sont jolies, je m'en lasse très vite. C'est au niveau humour que ça ne passe pas trop cette BD. Les histoires sont ultra-bateaux : nos deux héros se balladent, apprennent qu'il y a des méchants là-bas, vont les attaquer, la bataille tourne au grand-guignol et puis ils gagnent et recommencent. Et l'humour grand-guignol comme ça, ça ne me fait pas franchement rire, voire ça aurait même tendance à m'énerver. Bof, quoi...
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