Paradise Kiss
Un manga pour les fans de nana, du même auteur
La BD au féminin : le manga La Mode Shodensha Shojo
Yukari est une bonne élève en dernière année au lycée et doit préparer les difficiles concours d'entrée en fac. Pour ses parents, qui la maintiennent sous pression, son avenir est tout tracé : elle rentrera dans une bonne université, afin de se faire un statut en société. Seulement, Yukari doute : est-ce vraiment cela qu'elle veut faire ? Mais qu'est-ce qu'elle a envie de faire de sa vie exactement ? Sa rencontre avec un groupe de jeunes étudiants modistes au look bizarroïde, qui lui demandent d'être leur mannequin, va lui faire remettre en cause sa vie passée. C'est tellement mieux d'être passionnée par ce qu'on fait... surtout quand le beau mais déconcertant Georges est dans les parages !
Scénario | |
Dessin | |
Editeur
|
|
Genre
/
Public
/
Type
|
|
Date de parution | Novembre 2004 |
Statut histoire | Série terminée 5 tomes parus |
Les avis
C’est une amie qui m’a littéralement mis le tome 1 dans les mains, en me disant que c’était encore mieux que Nana, manga du même auteur que je lui avais fait découvrir et par lequel je l’avais initiée au manga. J’avoue néanmoins, que c’est avec un enthousiasme mesuré que j’ai abordé la lecture de cette série, les personnages principaux ne m’apparaissant pas a priori, spécialement sympathiques. Le moins que je puisse dire, est que j’ai très vite changé d’avis. Dés l’introduction, j’ai été conquise. Déjà, je suis tombé sous le charme de l’atelier dans lequel se déroule une partie de l’histoire. Ce lieu imprime dès le départ une atmosphère particulière, d’effervescence créatrice et d’exacerbation des sentiments, qui m’a littéralement envoûtée. Une fois encore, le dessin est un régal de finesse et d’élégance, que ce soit dans la représentation des personnages et notamment leurs vêtements, ou dans celle des décors urbains, la ruelle où se situe l’atelier (et l’atelier lui-même), en tête. L’histoire quant à elle, aborde les thèmes du premier amour, et des premières blessures, mais aussi de ce qui fonde une amitié ou une personnalité, et de la difficulté d’être soi et de vivre en harmonie avec les autres sans compromettre ses aspirations profondes. Comme toujours avec Yazawa, ces thèmes sont abordés de façon subtile ; chaque personnage se dévoile progressivement dans sa complexité et ses contradictions. On enfile donc la lecture de ces 5 tomes avec gourmandise ; et pour peu qu’on ait la fibre créatrice, on ressent rapidement des fourmillements dans les doigts et une furieuse envie de concevoir, dessiner, réaliser. Et à mes yeux, ce n’est pas la moindre qualité de ce manga. Un seul bémol : ce qui va motiver les 4 élèves de l’école de stylisme, 4 tomes durant, à savoir le défilé de fin d’année, si important pour Georges le personnage principal, va se dérouler en une vingtaine de pages, préparatifs compris, et sans que l’on voit d’autres prestations que celle du groupe de Para-Kiss. Vraiment dommage puisqu’il s’agissait d’une compétition. Voilà, c’est un manga à mon avis plus orienté shojo, que ne l’est “Nana”, aussi, si j’en conseille bien évidemment la lecture, c’est plutôt à un lectorat féminin que je m’adresse.
Il est clair que ce manga n'est pas destiné à un public comme moi. C'est un shojo pur et dur dont le sujet est la mode, couture comme mannequinat, avec au passage une histoire d'amour complexe et tourmentée. Le dessin est dans la pure veine shojo : personnages effilés et efféminés aux membres squelettiques, décors vides ou emplis de fleurs et autres, et, comme dans beaucoup de shojos récents, énormément de déformations des visages destinés à accentuer les expressions (honte, colère, joie, gêne, etc...). Autant de traits typiques du genre qui m'agacent dès la première page. Mais passé cet agacement, on finit quand même par s'attacher à cet esthétisme et à cette représentation des personnages, d'autant plus que techniquement, le dessin est maîtrisé. Bef, ça passe. L'intrigue de Paradise Kiss est basée sur une bande de cinq ami(e)s tous passionnés de mode et de création. Les personnages sont plutôt bons et originaux. Et le véritable point fort de cette série, à mes yeux, ce sont leurs personnalités assez fortes et amusantes qui interagissent bien ensemble. Car cette BD ne manque pas d'humour : auto-dérision, sens de l'absurde car les personnages savent parfois qu'ils ne sont que des personnages de manga prépublié dans un magazine de mode Japonais, situations et dialogues cocasses. Ca se lit avec le sourire et quelques rires sincères. L'ennui, c'est que même si j'aime bien ces personnages (quoique l'héroïne et son Georges m'exaspèrent un peu) et si j'ai lu ce manga avec le sourire, je me suis sérieusement ennuyé également. Le sujet de base m'indiffère totalement, voire même m'agacerait volontiers. Et il n'y a pas de fil directeur dans ce récit en 5 tomes capable de captiver un lecteur lambda comme moi. Je me fiche complètement de l'histoire d'amour entre Georges et l'héroïne, je me fous comme de mon premier slip du défilé de robes auquel ils veulent participer, je me moque des soucis personnels et des angoisses existentielles de l'héroïne, elle peut bien se faire rejeter par sa famille et ne pas trouver de boulot après avoir abandonné le lycée ça ne m'intéresse pas du tout. Bref rien ne m'a donné envie de tourner les pages de chaque tome si ce n'est les dialogues qui sont quand même assez drôles. A réserver à un public amateur du genre.
Paradise kiss est un manga d'Ai Yazawa, qui s'est déjà fait une belle notoriété avec sa série phare Nana. Le pitch peut faire peur : il ne s'agit ni plus ni moins d'une sitcom à l'eau de rose dans le milieu de la mode. Plutôt de quoi fuir a priori. Oui mais... ce serait sans compter sur le talent de Yazawa pour créer des personnages au caractère bien trempé et complexe, et des relations entre eux qui ne sont pas de tout repos. Et le fait que malgré le décor complètement fantasmé d'un monde de la mode idéalisé et digne d'un conte de fées, il ressort de "paradise kiss" une impression de réalisme, parce que les personnages ont des interrogations très contemporaines qui sentent d'ailleurs bien souvent le vécu. Ce que j'aime bien également chez Yazawa, c'est que contrairement aux 9/10 des histoires d'amour, elle ne s'attache pas tellement à la phase qui précède la grande déclaration d'amour finale, mais à ce qui suit : chez elles, le plus difficile dans une relation amoureuse ce n'est pas tant de trouver l'âme soeur que de la garder et de s'entendre. Un petit mot sur le graphisme pour finir : c'est du Ai yazawa tout craché, avec ses personnages longilignes aux grands yeux pleins de cils et ces garçons un peu efféminés. Certains adorent, ce n'est pas mon cas je trouve le tout assez figé, mais ça se regarde et se lit sans déplaisir. Bref, tout ça pour dire que pour le moment je trouve "Paradise kiss" meilleur que nana ! Et comme il n'est qu'en 5 tomes, il ne risque pas l'enlisement comme cette dernière... Edit après lecture du tome 5 : Cette série est vraiment bien, et la fin, logique et tout à fait satisfaisante. Seul regret : le parachutage d'un nouveau personnage en fin de tome 4 pour accélérer les évènements, qui fait très "deus ex machina". Pour le reste, c'est du tout bon, et là où nana me lasse, paradise kiss ne cesse de m'enchanter !
Site réalisé avec CodeIgniter, jQuery, Bootstrap, fancyBox, Open Iconic, typeahead.js, Google Charts, Google Maps, echo
Copyright © 2001 - 2024 BDTheque | Contact | Les cookies sur le site | Les stats du site