Big Bill est mort
A Rockwell Town, petite bourgade du sud des États-Unis, peu avant la crise de 1929, vit Big Bill, il est noir, il ne baisse la tête devant personne. Un matin il est retrouvé pendu devant chez sa mère...
1919 - 1929 : L'Après-Guerre et les Années Folles Auteurs brésiliens Paquet Racisme, fascisme [USA] - Dixie, le Sud-Est des USA
Big Bill a été tué, son corps est pendu devant chez sa mère. Ses frères tentent de découvrir le tueur par déduction, mais un noir qui ne marche pas la tête baissé se fait beaucoup d'ennemis dans une ville comme Rockwell Town. Des maris trahis, des joueurs truands, d'ancien amis... tous avaient des raisons pour le tuer. Le temps passe mais personne n'oublie. Un yankee s'installe dans une ferme et embauche un des frères de Bill. Pendant ce temps un drôle de type débarque en ville et questionne le shérif...
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Date de parution | Janvier 2005 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
J'avais bien aimé Un Paradis distant, qui faisait suite à cet opus. Je n'ai donc pas été surpris de retrouver l'ambiance raciste de Rockwell Town toujours très bien rendue par le duo Antunes/Taborda. Toutefois j'ai un peu moins apprécié cet épisode faute à une deuxième partie de l'histoire un peu facile dans le retournement de la situation. Si le récit n'est pas très original dans cette histoire de lynchage souvent vu, la personnalité de Big Bill donne du piquant à la première partie du récit. Cette première partie travaille sur le contraste entre la fixité du pauvre cadavre de Bill et la magnificence de la prestance du même Bill vivant à travers les flash-backs. Le récit monte bien en intensité dramatique de façon crédible au point que l'auteur laisse entrevoir un récit très sombre. Toutefois le coup de théâtre un peu convenu rend la fin du récit assez banale même s’il rétablit la balance émotionnelle sous une forme plus morale. J'ai bien apprécié le graphisme de Taborda souvent à la limite de la caricature dans ces visages très stéréotypés. On peut lui reprocher d'accentuer un peu trop sur les stéréotypes des Afro-Américains. Le dessin reste très vivant avec une expressivité très forte dans les rictus des intervenants. J'ai un faible pour les femmes que dessine Taborda, je les trouve très sensuelles même si elles sont peu présentes dans le récit. Au final une lecture assez rapide qui reste d'un classicisme assez convenu mais divertissante et plaisante. Un bon 3
Big Bill est mort, « branché ». Mais qui l’a tué, et pourquoi ? Ses deux frères, qui ont découvert le corps, se perdent en conjonctures, et, à coup de flashbacks, nous présentent successivement ceux qui auraient pu avoir un mobile. Voilà ce qui occupe la première moitié de l’album. La suite se complique un peu, avec un chasseur de « communistes », et une ambiance de lynchage typique du sud des États-Unis. Et tout bascule dans la violence, avec quelques retournements de situation. Et une fin un peu en eau de boudin je trouve, mais bon… Au final, une histoire pas hyper originale, mais qui se laisse lire agréablement. Le dessin est globalement bon, mais pas exempt de défauts (en particulier les lèvres, des femmes surtout…).
Une lecture qui est beaucoup conseillée, mais que j'ai trouvé simplement correcte. C'est la faute, en ce qui me concerne, à un thème que j'ai déjà vu, revu et rerevu, à savoir la ségrégation aux USA. Alors certes, c'est fait d'une bonne manière (surtout dans le personnage de Big Bill qui est bien loin d'être un saint), mais pour le reste la plupart des personnages ont un air de déjà vu, les situations ne m'ont pas paru innovantes non plus et au final je n'ai pas été transcendé plus que ça par l'histoire. Le dessin est très bon, il a d'ailleurs un coté vieille pub américaine dans son trait, et c'est pas dépaysant. J'ai aussi noté que la colorisation est pas mal du tout, se mélangeant plutôt bien avec le dessin. Bref, une bonne BD bien faite mais qui ne m'a pas transcendé, faute à un sujet que j'ai déjà beaucoup trop vu et donc il faut maintenant beaucoup pour m'impressionner. Ça reste à lire si vous tombez dessus.
Big Bill est mort est un bon petit one-shot. D’abord parce que le récit implique toute une panoplie de personnages bien trempés et différents sur bien des points. Cependant, ils interviennent tous habilement, d’une manière ou d’une autre, dans ce récit planté dans l’Amérique raciste du début du siècle dernier. Ainsi, entre flashback et développement présent, l’histoire jouit d’un bon rythme même si l’intrigue ne laisse guerre la place à beaucoup d’originalité. Dommage, je pense qu’avec un peu plus d’audace et quelques rebondissements, l’album aurait été excellent. Le dessin, pour lequel j’ai constaté aussi quelques petits défauts, est beau, surtout au niveau des personnages qui ont des vraies tronches, bien personnalisées. La colorisation est, quant à elle, magnifique. La nouvelle édition de la maison Paquet est soignée. Pour finir, je dirais que cette série est une belle réussite qui aurait sans doute méritée plus d’audace et de retournement de situations dans l’intrigue. Une belle découverte que je vous conseille.
Suite aux bons avis du site, c’est une réédition que j’attendais depuis bien longtemps, les éditions paquet n’ont pas lésiné : le livre est soigné et le papier de bonne qualité. Le récit est clair, un scénario bien construit avec des retours en arrière opportuns, un suspense très bien maintenu et une chute assez émouvante. Une histoire avec le racisme en point de mire mais aussi la vengeance cruelle et inutile, qui finalement génère plus d’amertume que de satisfaction, une conclusion très intelligente du scénariste. Le dessin très lumineux et agréable n’est pas sans défauts, principalement la position des personnages et des erreurs de perspective, mais le niveau est bon.
J'ai découvert ce one shot au hasard dans les rayons d'une bibliothèque et bien m'en a pris. Le scénario est classique et rappelle d'autres fictions mais il est solide et la construction narrative centrée sur les flashback est intéressante. Les dessins sont de bonne facture et collent bien à l'ambiance poisseuse et dure de l'époque. Enfin le personnage de Big Bill, loin de la victime innocente, est fort réussi. A découvrir. 3,5 sur 5.
Que soit béni le libraire qui vend ce genre de bd à un prix… disons… hyper sympa ! Quand j’ai vu « Big Bill est mort » sur ses étalages, je n’ai pas hésité à l’acquérir d’autant plus que je sais que cet album est bien noté sur ce site et que j’aime en général les albums de la collection « Blandice » des éditions Paquet ! « Big Bill est mort » se passe aux Etats-Unis dans une région qui rappelle fortement la Louisiane. Un homme de race noire est retrouvé pendu devant le domicile familial, il s’agit de « Big Bill ». Ce dernier était plutôt connu dans la ville pour être un frimeur qui cohabitait avec les « blancs » et qui n’était aimé de personne… vraiment personne ? Non car la gent féminine l’appréciait. En effet, Big Bill était aussi un sacré dragueur mais lorsque celui-ci arrive à coucher avec une magnifique créature de rêve de race blanche, ça ne plait pas bien entendu au mari cocufié mais aussi à toute la population blanche… Tout de suite, en feuilletant les premières pages, le lecteur saura que c’est un récit sur la haine raciale que nous proposent Wander Antunes (au scénario) et Walter Taborda (au dessin). J’ai vachement adoré cette façon de rentrer dans le vif du sujet dès le début de l’album. J’ai aussi aimé les nombreuses scènes d’action où la tension est palpable. J’ai apprécié les abondantes séquences où apparaissent les frères et la mère de Big Bill : elles sont réellement touchantes ! Et puis, la trame en elle-même, celle qui consiste à connaître le ou les assassins de Big Bill, m’est apparue captivante. En conclusion, je voudrais tirer un grand coup de chapeau au scénariste qui a su –à mon avis- trouver le juste équilibre entre les séquences chargées en émotions et celles où l’action est prédominante ! J’ai apprécié le graphisme de Walter Taborda, il faut dire que sa mise en scène très aérée lui permet de mettre en valeur son dessin : ses personnages sont expressifs (ils ont des « gueules » assez terribles !) et facilement identifiables, les décors sont fouillés, son coup de patte est assez personnel. Bref, le graphisme de Walter Taborda m’est apparu très plaisant à contempler. Finalement, « Big Bill est mort » m’est apparu comme un album touchant qui traite d’une façon assez brutale le thème du racisme. Aucun des personnages présentés dans cette bd n’est irréprochable, c’est peut-être ça qui rend cette histoire palpitante. En tout ça, j’ai passé un bon moment de lecture avec « Big Bill est mort » d’autant plus que le dessin est –à mon avis- très plaisant à contempler. A lire absolument !
Une histoire traditionnelle de racisme dans le sud des USA… trop traditionnelle peut-être. Elle applique efficacement tous les poncifs du genre, mais sans vraiment se démarquer. Disons que j’ai déjà lu des œuvres plus marquantes sur ce thème (Un Monde de différence, par exemple, voire le roman To Kill a Mockingbird de Harper Lee). De plus je n’ai pas trop aimé les dialogues… je les trouve un peu sur-joués, et ils sont remplis de jurons qui ont fini par m’agacer. Le dessin dépeint parfaitement la région et l’époque, mais semble un peu approximatif sur certaines cases (pour peu que mes modestes connaissances en la matière me permettent d’en juger). Une bonne BD, certes, mais qui arrive pour moi trop tard, dans l’ombre d’œuvres plus marquantes. A découvrir quand même.
Note 2,5. Je me suis un peu ennuyée en lisant cette bd, le thème récurrent du racisme n'a ici rien de nouveau dans son traitement et le terme "sale nègre" à toutes les pages à fini par m'écœurer. Le scénario est basique, un crime raciste, une vengeance et c'est tout, il n'y aucune surprise au rendez-vous. Je m'attendais aussi à des dialogues plus percutants, plus incisifs, ils se contentent juste d'être racistes, finalement sans grande originalité. Je n'ai donc pas réussi à m'attacher entièrement aux personnages car leur histoire ne m'a pas passionnée, pourtant je veux bien reconnaître que la mère de Bill et ses deux frères sont assez touchants, mais encore une fois ce n'est pas suffisant pour en faire une bd exceptionnelle, ça se laisse lire gentillement. De Antunes, dans un même style j'ai préféré, et sans commune mesure, Vieille Amérique. Le dessin de Taborda est quant à lui très agréable, le grand format met bien en valeur les personnages qui ont tous des "gueules" bien faites et expressives.
J'aimerais en lire plus souvent des histoires de cette qualité. Et pour couronner le tout, le dessin est franchement excellent. Quand scénario et graphisme sont de bonne qualité, le chef d'oeuvre n'est pas loin. Et dire que j'avais commencé la lecture par la suite Un Paradis distant. Je dois dire que ce premier volet est une réussite du genre. C'est vrai : c'est froid et brutal ! Mais il n'y a aucun temps mort. On palpite réellement pour ces personnages de couleur malheureusement menacés à cause du racisme. L'efficacité se retrouve également dans l'enchaînement des cases notamment pour les scènes d'action. Il y a également une fausse piste (celle de Joshua) mais rondement bien menée pour le maintien du suspense. Un thriller au top ! A découvrir absolument !
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