Damned
Damned est un bel hommage aux polars noirs, initialement sortie en France chez Kymera, rééditée ne 2016 chez Delcourt.
Image Comics
Récemment sorti de prison grâce à une remise en liberté conditionnelle, Mick Thorne est fermement décidé à rester loin des ennuis et à ne plus jamais retourner derrière les barreaux. Malheureusement il ne se doute pas que la promesse qu'il a faite à l'un de ses co-détenus va le conduire directement dans la gueule du loup ! Poursuites, bagarres, flingues, trahisons, femmes fatales, tous les ingrédients du polar sont ici réunis pour tenir le lecteur en haleine de la première à la dernière page.
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Date de parution | Janvier 2005 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Où est le magot ? - Ce tome contient une histoire complète indépendante de toute autre. Il comprend les 4 épisodes de la minisérie, initialement parus en 1997, écrits par Steven Grant, dessinés et encrés par Mike Zeck, avec une mise en couleurs réalisée par Kurt Goldzung. Les couvertures ont également été réalisées par Zeck, et peintes à l'aérographe. Ce jour, Mike Thorne vient d'achever de purger sa peine de prison de 4 ans au centre de détention de Runacre. Il se présente au guichet de sortie pour récupérer ses effets personnels. le fonctionnaire pénitentiaire lui dit qu'il peut garder les affaires de Thorne s'il le souhaite, parce qu'il pense qu'il sera bientôt de retour derrière les barreaux. Thorne franchit la porte de sortie, et le directeur lui enjoint de profiter de cette seconde chance qui lui est offerte, car beaucoup d'autres aimeraient pouvoir en bénéficier. Thorne sort enfin à l'air libre, sans s'être jamais plaint une seul fois, sans avoir demandé pardon, sans avoir nié sa culpabilité. Il entend quelqu'un appeler son nom : il s'agit de Cliff Farage, son agent de probation. Celui-ci le conduit à la ville voisine et lui énonce les règles du jeu : pas de voyage dans une grande ville comme New Covenant, pas de télé, pas d'alcool, pas de femme, pas de drogue, pas de crime, le rendez-vous hebdomadaire avec lui, un boulot au salaire minimum dans le diner du coin, tenu par Slim un ancien détenu de Runacre. Mike Thorn se plie aux règles, supportant les remarques de sa collègue au Diner, mangeant des conserves à même la boîte, écoutant la radio, et se disant que les autres prisonniers avaient raison : à l'intérieur comme à l'extérieur il y a toujours quelqu'un pour diriger ta vie. Un jour, Mike Thorne prend sa pause à l'arrière du diner, et Slim le prévient : il a déjà vu ce regard chez d'autres ex détenus, et il lui déconseille d'essayer de prendre la poudre d'escampette. Mike Thorne lui explique qu'il n'a besoin que de 2 ou 3 jours pour se rendre à New Covenant et tenir la promesse qu'il a faite à Douglas Orton, un autre prisonnier, mort en prison. Il lui a demandé d'aller transmettre un message. Slim pose quelques questions sur Orton, et lui dit qu'il va lui avancer l'argent pour prendre le bus jusqu'à New Covenant, et le couvrir vis-à-vis de Farage, sous réserve que Thorne soit de retour avant son prochain rendez-vous avec Farage. Thorne le remercie en se demandant ce qui lui vaut cette gentillesse. Slim est déjà rentré dans le diner et il passe un coup de fil : il demande à parler à King Silver car il connaît le codétenu de Doug Orton. le lendemain, Mike Thorne prend le bus et se rend à New Covenant. Il doit retrouver la sœur d'Orton pour lui transmettre son message. Il se rend dans le quartier chaud, et demande son chemin pour se rendre à l'Orphelinat Sainte Bernadette à un grand balaise qui lui cherche des noises, mais qu'il remet sans peine à sa place. Il est accueilli par une sœur qui le fait rentrer. Il dit qu'il vient de la part de Doug Orton pour retrouver sa sœur Camille Orton. Un petit récit de polar tordu en 4 épisodes : sympathique, mais quel intérêt ? En 1986, Steven Grant & Mike Zeck collabore pour la première fois pour un récit passé dans les annales (malgré le dernier épisode sabordé par la politique éditoriale) : The Punisher : Cercle de sang. Avec cette histoire, ils font franchir un palier au personnage, l'extrayant du monde des superhéros pour en faire un exécuteur faillible et sans pitié. Quelques années plus tard, l'éditeur Marvel leur donne la possibilité de réaliser une histoire complète sans interférence : Punisher, retour vers nulle part (1989). Aussi en voyant arriver ce récit 8 ans plus tard, le lecteur ne peut qu'être alléché par l'idée d'une nouvelle collaboration entre ces 2 créateurs. Effectivement, l'histoire navigue entre polar et histoire de gangsters. Mike Thorne a fait une bêtise qui l'a envoyé au mitard pour 4 ans. Il sort avec une promesse faite à un autre détenu, et il ne faut longtemps pour qu'il se retrouve le centre d'attention d'un parrain qui cherche à mettre la main sur de l'argent qui a disparu. Bien sûr la somme en question attire la convoitise de 2 ou 3 autres personnes, elles aussi prêtes à faire usage de la violence pour apprendre ce que sait Mike Thorne. Steven Grant met en scène des personnages traditionnels : l'ex-taulard avec des principes moraux, le parrain qui n'hésite à se salir les mains et à qui on ne la fait pas, l'agent de probation qui connaît bien les ficelles et à qui on ne la fait pas non plus, la jeune femme dessalée et intéressée, le bras droit du parrain qui a sa propre ambition, le comptable timoré, et une officier de probation d'état jolie et efficace. Pour ceux qui ont lu Cercle de sang, il est indéniable que c'est un plaisir de retrouver Mike Zeck en bonne forme. Bien sûr, il est possible de remarquer des effets déjà présents dans cette aventure de Punisher : les yeux mi-clos avec un pourtour à l'encrage un peu appuyé, la tête à demi tournée vers l'arrière pour guetter un assaillant, faire feu sur un ennemi en en utilisant un autre comme bouclier humain, visage en train de transpirer en très gros plan, corps en mouvement dans une forte perspective, une très grande largeur d'épaule pour Thorne. Mais Mike Thorne n'est pas Frank Caste, et ni Zeck, ni Grant n'effectuent un décalque du Punisher. le dessinateur le représente comme un vrai sportif, sans être un culturiste, avec une certaine grâce dans ses mouvements, et une capacité de frappe très rapide. Il sait sourire, mais le plus souvent son visage affiche une intensité qui fait comprendre à son interlocuteur sa détermination. Les autres personnages présentent une forte personnalité graphique : la belle et fine Cam, le frêle Bobby avec ses très grosses lunettes, l'homme de main massif et taciturne, l'étrange parrain à l'air souvent narquois, voire rigolard. le lecteur s'aperçoit que Mike Zeck insère régulièrement une pointe d'humour visuel : les regards en coin de Mike Thorn, la dramatisation appuyée de certains visages, le calme vaguement désabusé de King Silver, les doigts d'honneur du mort dans le cercueil, la fausse soumission de Cam, Thorne en slip, etc. Ce n'est pas que le dessinateur se moque de ses personnages ou introduit de la dérision, c'est qu'il est conscient des conventions narratives du polar et qu'il les met en œuvre en sachant que les lecteurs les attendent sans être dupes. S'il a déjà lu des comics de superhéros illustrés par Mike Zeck (par exemple Marvel Secret Wars ou Captain America), le lecteur voit bien les gestes, les postures qui sont importés directement des conventions visuelles de ce genre. Toutefois ces réminiscences sont intégrées de manière cohérente dans la narration visuelle globale. Mike Thorne est effectivement un dur à cuir, à la fois suite à ses 4 ans passés en prison, mais également pour son passé de marine et de boxeur. Il doit défendre sa vie contre des truands qui n'hésitent pas à cogner. Ce polar met également en scène une femme fatale, 2 parrains, des hommes de main, personnages souvent présents dans les comics également. Zeck a trouvé le bon dosage dans la représentation des décors. Il n'hésite pas à utiliser les trucs et astuces habituels dans les comics pour avoir à éviter de les représenter, parfois une page durant. Mais il prend soin de les décrire en ouverture de chaque scène et il le fait avec assez de détails pour qu'ils ne donnent pas l'impression d'être en carton-pâte. le lecteur se laisse donc prendre à cette narration visuelle énergique et virile, avec une saveur de genre assumée, et des clins d'œil discrets. De son côté, Steven Grant a lui aussi baissé d'un cran et mêmes de plusieurs crans les caractéristiques nihilistes de son écriture pour Punisher. Mike Thorne n'est pas revenu de tout : il n'est pas en train de mener une guerre qu'il sait perdue d'avance. Il n'a pas renoncé à la possibilité d'un avenir meilleur. Il est animé par une forme d'absolu qui lui a fait refuser toute facilité ou tout compromis pour les conséquences d'avoir donné la mort par accident. de la même manière que ce personnage participe d'un archétype du polar, ceux qu'il rencontre sont aussi dérivés d'archétypes : le parrain du crime organisé, la femme de mauvaise vie, le second qui rêve d'être parrain à la place du parrain, etc. le lecteur qui est venu chercher un polar en a donc pour son argent, et Steven Grant sait utiliser les conventions du genre avec élégance, avec le bon équilibre entre les clichés attendus et l'originalité nécessaire pour donner de la saveur au récit. Il a conçu une intrigue tordue comme il faut, avec un bon suspense, même si la résolution reste classique. Il sait insuffler une réelle personnalité à chaque protagoniste en un minimum de dialogues. Par contre cette histoire ne constitue pas un révélateur d'une réalité sociale, ou d'une classe sociale. Elle dessine le portrait d'un individu qui sort de l'ordinaire, avec un système de valeurs personnel, et une capacité d'adaptation aux personnes en face de lui. Il s'agit bien d'un petit polar tordu en 4 épisodes, sans velléité d'être un révélateur social, mais exécuté de main de maître, avec un scénariste dosant parfaitement ses dialogues, et ayant bâti une intrigue ludique, et un dessinateur dosant lui parfaitement ses effets pour une narration divertissante.
Avec ce one shot, je me suis régalé [ j’en ai un peu marre des séries à rallonge avec souvent des fins vaseuses ]. Voici un polar qui tient ses promesses signé Steven Grant au scénario et Mike Zeck au dessin. Une histoire musclée sans originalité - j’en conviens – mais tous les ingrédients du polar bien poisseux sont présents. Un héros, un ex taulard au passé trouble qui louvoie entre honneur et brutalité froide. Des gangsters sans aucune pitié avides et prêts à tout pour s’emparer du magot avec comme décors, les bas-fonds d’une ville crasseuse. Les balles fusent et les morts tombent comme des mouches. Nous assistons à une virée sanguinolente en enfer parfaitement maîtrisée. Un programme qui ravira les adeptes des romans noirs. Le graphisme est au diapason. Celui-ci donne du corps à cette histoire en soulignant l’ambiance gluante et musclée. Cet album se dévore. Je ne peux que vous conseiller à plonger dans l’univers de Damned. note 3,5
Déjà la couverture ne ment pas sur ce que l'on va trouver à l'intérieur. Un beau gosse armé d'un gros flingue tenant dans ses bras une pulpeuse créature descendue directement des calendriers de routiers. Tout ça est bien foutu, presque trop serais-je tenté de dire tant l'effet de surprise est trop souvent absent de cette histoire. Sans doute est-ce dû au fait que les personnages sont un poil caricaturaux. J'ai un peu peur que ce récit ne reste pas dans ma mémoire très longtemps tant ce type d'histoire à été raconté mille fois. Le dessin me convient, avec comme le note un de mes prédécesseurs des visages parfois un peu manga (ça, j'aime pas). La colorisation ne me pose pas de problème. Point ici de couleurs trop flashys inhérentes au genre du comics par ailleurs. Lecture sympathique à réserver aux amoureux du polar américain.
"Damned" nous propose une plongée dans le polar noir, typique des années 90'. Delcourt ressort cet album paru à l'origine en 1995, et ma foi, pour du 20 ans d'âge, cet album vieillit plutôt très bien ! Si ce n'est pas par son extravagance que cet album brille, c'est plutôt par l'appropriation et l'utilisation intelligente des codes qui font le polar noir qu'on ira chercher notre plaisir. Le scénario de Steven Grant est bien ficelé, et nous tient en haleine jusqu'à la fin. Pour ça il s'appuie sur des personnages un brin caricaturaux, mais qui sont les marqueurs classiques de ce genre de récit : le taulard beau gosse qui sort de prison avec une promesse à honorer ; son agent de probation plus droit qu'un balai fiché dans le cul ; un truand et sa clique d'hommes de main toujours prompt à tailler dans le bifteck ; une ou deux pulpeuses et plantureuses demoiselles qu'il faut arroser de temps en temps... Et toute cette smala court bien sûr après la même chose : le magot perdu d'un casse... Ça se lit très bien, le découpage en chapitres comme sait très bien le faire le comics donne un rythme agréable façon série et le dessin de Mike Zeck est dans la pure lignée des comics des années 90', avec tout de même une petite touche assez personnelle dans sa façon de dessiner les personnages. Mais ça a très très bien vieilli, ce n'est même qu'en rédigeant cet avis que je me suis aperçu qu'il s'agissait d'une réédition. Alors s'il vous prend une envie de polar noir à l'américaine, pourquoi ne pas vous laisser tenter par cet album, qui remplit très bien son rôle, avec un scénario très rythmé et un coup de crayon efficace.
Delcourt réédite en cette année 2016 ce comics et offre une seconde vie à cet album qui mérite un coup d'oeil si vous aimez les polars aux ambiances sombres. C'est l'histoire de Mike fraichement sorti de prison et qui aimerait bien se débarrasser de l'agent de probation qui lui colle aux basques. Juste 2 jours ,pour aller rendre un petit service à son ex codétenu, à qui il l'a promis. Et bien sur, lorsque l'occasion se présente, tout va déraper. Tout ça est très bien mené, le rythme va crescendo, on nous met progressivement en appétit avec d'abord ce qui semble être un petit service à rendre. Puis l'affaire se complique lorsque le mafieux du coin fait sont entrée en scène. Viendront ensuite les inévitables règlements de compte et autres complots. Mais tout ça reste au service du dénouement final qui est plutôt entouré d'un suspens sympa. Et c'est avec une certaine attente qu'on arrive à la conclusion de l'histoire. Le dessin porte bien le récit. Hyper lisible, il parait classique de prime abord mais il a en fait juste ce qu'il faut comme touche d'originalité. Il y a un petit quelque chose "cartoonesque" dans certains visages qui apporte un peu de fraicheur dans cette histoire sombre. Au final même si ce n'est pas forcément original et mémorable, c'est en tout cas bien efficace.
"Damned" est un bon polar, agréable le temps de la la lecture mais oublié dès le lendemain. Ce récit conventionnel ne révolutionne pas le genre, il ne lui fait pas honte non plus. Les personnages sont relativement stéréotypés, les ficelles scénaristiques sont presque évidentes. Les auteurs se font plaisirs et rendent une copie plus que correcte mais dans ce secteur il faut savoir prendre des risques pour se démarquer. Même les séries télévisées osent et surprennent. Du coup, cette histoire parait bien fade face à la surconsommation d'histoires policières sous toutes ses formes. Graphiquement, c'est moyen, on ne sent pas l'assurance du trait ferme, l'encrage est lourd et la couleur informatique sans risque ni personnalité. Il y a 20 ans, ce récit aurait trouvé son public, aujourd'hui il permet juste une heure de divertissement.
Cette histoire d'un prisonnier en liberté conditionnelle pouvait plaire d'un premier abord. C'est toujours une étape difficile que de retrouver la liberté. Cependant, on ne décerne rien d'une quelconque fragilité du héros sans peur, ni reproche. Point de psychologie détaillée... Les faits vont faire qu'il va se frotter à la pègre locale au lieu de couler des jours paisibles. Il est question d'un magot caché quelque part et c'est une véritable course-poursuite pour mettre la main dessus. On a droit à un vrai polar avec toutes les ficelles inhérentes au genre. Manipulation, tromperie, meurtres ... Si vous aimez car autrement, vous pourrez aisément passer votre chemin. Damned ? Je ne vois pas réellement le lien ! Pour le reste, les planches sont plutôt réussies. Cela reste un travail honnête. Avec en prime une couverture plutôt sexy.
Une intrigue bien construite et aux rebondissements nombreux... mais attendus, le scénario est bon, il fonctionne très bien c'est vrai mais c'est ultra basique. Au niveau des personnages certains sont retors comme il se doit dans ce genre d'histoire et le héros est ténébreux et charismatique à souhait. Les dessin ne sont pas "beaux" mais ils ont beaucoup de personnalité, les personnages ont de vraies gueules et même si le tout parait un peu froid c'est très maîtrisé. Découpage nickel. Un album qui n'est pas indispensable mais qui fait passer un bon moment de lecture, jamais poussive l'histoire est simple et distrayante, à lire si l'occasion se présente.
Avec une couverture et un titre comme ça, impossible de ne pas ouvrir ce livre pour voir ce qu'il renferme ! On se rend vite compte que c'est du comics dans la plus pure tradition : des couleurs à l'informatique assez froides mais qui participent idéalement à l'ambiance, un dessin sans véritable personnalité même s'il est franchement bien maîtrisé. Jusque là, rien d'exceptionnel me direz-vous ? Vous êtes un peu difficiles, parce que moi, j'ai très vite eu envie de lire cet album ! Oui mais en fait, ce one-shot se révèle être plein de (bonnes) surprises ! Le scénario qui paraît de prime abord assez classique est rondement mené, chaque scène ayant son utilité dans cette BD où l'action est omniprésente. Pas de pertes de temps inutiles, on entre très vite dans le vif du sujet pour n'en sortir qu'à la dernière page, les 100 pages (ou presque) étant très denses. Pas de doute, ce n'est pas un simple polar sans saveur ni surprises ! Une BD qui devrait sans aucun doute ravir les fans habituels de comics :)
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