Fornikandias
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Eric Liberge, sous le pseudo d'EOL.
Hard & Soft, d'un érotisme à l'autre Les petits éditeurs indépendants
Fornikandias, satyre venu des âges, sème la débauche parmi les mortels devenus trop sages. S'en suivent des orgies à faire pâlir le diable en personne, Fornikandias se révêlant être un terrible amant dôté d'un sexe incroyable et de pouvoirs étranges (comme celui d'avoir un 2e sexe !)
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Date de parution | Juillet 2000 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
J'ai découvert cette BD dans une occasion, et je crois bien que c'est typiquement le genre qu'il faut découvrir dans cette situation. Ne vous précipitez pas pour l'acheter, mais si vous avez l'occasion de la lire ça ne sera pas forcément un moment perdu. Le truc que j'ai beaucoup aimé, c'est la façon dont sont repris les mythes autour des satyres et du dieu Pan, qui est un peu plus sauvage et bestial que dans certaines représentations champêtres et bucoliques. Ici le satyre Fornikandias va aller sur Terre pour comprendre les raisons qui ont poussé les mortels à se détourner du vrai sens de la sexualité (selon Pan, donc) : les orgies dionysiaques ! (je rappelle que dans ces anciennes pratiques les morts arrivaient fréquemment ...). Bref, la BD va explorer autour de ce thème, en rajoutant des petites pointes de fantastique tournant principalement autour du cul. Et franchement, ça n'est vraiment pas désagréable à lire ! Si le scénario n'est pas digne des plus grands chefs-d’œuvre de la bande dessinée, il n'est pas mal fichu et apporte quelques idées bien senties. J'ai personnellement adoré le côté très froid et dégoûté de Fornikandias qui regarde la déchéance humaine, tout autant que l'humour que vont avoir certaines situations (ah, ce phallus divin qui débarque ...). C'est plutôt bien trouvé, et si ça ne rend pas les scènes émoustillantes pour autant, j'ai passé un bon moment. Le dessin y est pour beaucoup, avec ce noir et blanc bien travaillé, les scènes de sexe un peu poisseuses. Certains visages peuvent parfois faire factice, mais le côté divin ressort bien lorsque les scènes le demandent. J'ai juste un regret vu que le tome est unique alors qu'on sentait l'inspiration pour faire une suite. Dommage, mais en tout cas cette BD reste une petite étrangeté qui vaut le détour si vous tombez dessus. Ne vous attendez pas au chef-d’œuvre pour autant et je ne la recommanderais pas comme un immanquable.
Pour commencer, le dessin de Liberge est ici très bon. D'accord, les décors sont quasiment inexistants rappelant les décors noirs ou étoilés de Monsieur Mardi Gras Descendres mais les corps et les visages sont superbes et expressifs. Très belle qualité visuelle pour une BD X. Ensuite, même s'il y a du sexe partout en permanence dans cette BD, il y a aussi une histoire, un bonne part de fantastique, une légère réflexion sur la mythologie, le lien entre sexe et amour, la façon dont les hommes modernes gèrent le sexe comparé au chaos du sexe naturel, etc... OK, c'est vraiment superficiel et la BD reste purement et simplement une BD X mais elle permet aussi de la lire avec un certain interêt sans avoir l'esprit obnubilé par les scènes hard. Et justement, sur le plan de l'excitation vis-à-vis des scènes porno en elles-mêmes, ce n'est pas tout à fait ça parce que c'est du sexe sans aucun fard, sans aucune scénette émoustillante, vraiment du sexe pour le sexe et pour la notion même de sexe telle qu'un satyre envoyé sur terre peut se l'imaginer. Pas vraiment innovant sur ce plan là mais bon, ce n'est pas un réel problème. Une BD X de belle qualité.
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