Les Fils de l'Aigle

Note: 3.2/5
(3.2/5 pour 5 avis)

Les aventures et pérégrinations du jeune Morvan d'Andigny à travers l'Europe sur fond d'épopée révolutionnaire puis napoléonienne.


1799 - 1815 : Le Premier Empire - Napoléon Bonaparte Les petits éditeurs indépendants Napoléon Bonaparte

Traumatisé par l'exécution de son père sous la Terreur, le jeune Morvan, assoiffé de vengeance, erre à travers la France de la Révolution avant de rejoindre les armées de la République. Son histoire personnelle, ses rencontres et ses aventures se mêlent aux grands tourments de l'éqpoque, à savoir l'arrivée au pouvoir de Bonaparte et les campagnes qu'il va mener à travers toute l'Europe. Morvan, avec son compagnon récurrent, Nicolas et son premier amour, Capucine, sera témoin et acteur de cette période haute en couleurs et en bouleversements.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Janvier 1985
Statut histoire Série terminée 11 tomes parus

Couverture de la série Les Fils de l'Aigle © Théloma 1985
Les notes
Note: 3.2/5
(3.2/5 pour 5 avis)
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14/02/2005 | Gevaudan
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L'avatar du posteur Noirdésir

Voilà une série pas très connue, que j’ai découverte par hasard il n’y a pas si longtemps. Et qui, pourvu qu’on s’intéresse à cette période historique, possède de réelles qualités. La série commence en pleine Terreur, au moment des fournées du Tribunal révolutionnaire, et se poursuit, avec quelques trous (plusieurs années entre chaque album le plus souvent) jusqu’aux premières années de l’Empire. Portés par la grande Histoire, la petite chemine, serpente (un peu trop j’y reviendrai). Morvan , jeune aristocrate embarqué dans les guerres révolutionnaires et napoléoniennes (et qui cherche à venger la mort de son père, victime de dénonciateurs lors de la Terreur), et Capucine, jeune révolutionnaire désabusée se croisent, s’éloignent, au milieu d’autres personnages récurrents, et de quelques célébrités de l’époque, en France, mais aussi avec une longue étape en Egypte, puis dans l’Europe des premières conquêtes napoléoniennes. L’un des principaux atouts de cette série est le dessin de Michel Faure, que j’ai vraiment bien aimé. Proche de celui de Giraud dans les premiers albums. Si je fais référence à Giraud, c’est aussi que cette série possède de réels points communs avec Blueberry, Morvan – lieutenant lui aussi ! et venu du Berry… – plus ou moins rebelle et borderline, embarqué dans des complots et ayant de gros succès auprès des femmes, est un peu le pendant de Mike Blueberry (Hortense possédant le même charme vénéneux que Chihuahua Pearl). Les scénarios sont plutôt bien fichus, mais il aurait clairement mieux valu resserrer l’intrigue, élaguer certaines parties, pour la dynamiser. C’est surtout le cas à partir du tome 6 (grosso modo les conquêtes de Napoléon en Europe) que cela s’étire inutilement en longueur. C’est aussi à partir de ce tome que le dessin de Faure s’écarte du « style Giraud », mais avec moins de précisions, un trait plus « brouillon », que j’aime moins. Mais c’est quand même une série qui ravira les amateurs et que j’ai lue avec plaisir. De l’aventure historique de qualité.

14/07/2017 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

J'ai lu cette Bd l'an dernier, mais je ne l'avise que maintenant parce qu'il fallait s'accrocher et se passionner pour le sujet, c'est long à lire. C'est une grande fresque historique au souffle épique où Morvan le héros attachant de cette histoire, traverse plusieurs épreuves. La période choisie est une période de l'Histoire extrêmement troublée puisqu'on suit les pérégrinations de Morvan depuis la Terreur avec son lot de violences, jusqu'à l'épopée de la campagne d'Egypte de Bonaparte et même les débuts de l'Empire, où il découvre à peu près autant d'horreurs, et en côtoyant plusieurs personnages célèbres. J'avais entrevu furtivement un épisode de cette série dans Métal Hurlant, sans le lire vraiment, ne m'y intéressant guère à l'époque, alors qu'elle avait débuté en albums en 1985 chez Hachette puis aux Humanos. Faure fait preuve d'un grand talent graphique à travers de belles planches au style vigoureux et dynamique, alors qu'il était dans sa période d'influence du dessin de Giraud ; par endroits, son style combine aussi celui de Juillard qui curieusement menait aussi une série "bonapartiste" avec Jacques Martin (Arno), mais au fur et à mesure des années passées sur ces planches, il saura dépasser ces influences sans éviter quelques visages un peu disgracieux. Une Bd très bien documentée, mais qui hélas se révèle un peu trop longue, il y a trop d'albums, trop de péripéties, certains épisodes qui sont même inutiles ou qui n'apportent pas grand chose à l'épopée de Morvan ; au bout d'un moment, ça tire un peu trop en longueur et j'ai un peu décroché, puis j'y suis revenu. Mais ce qui est intéressant, c'est le regard porté sur ces périodes historiques déjà grandement illustrées, notamment par Timon des blés, car tout est vu à travers les yeux du héros qui fait face à la haine et à l'intolérance qui divise le peuple, et qui veut garder sa liberté malgré les événements chaotiques, tout en restant animé par sa vengeance. Une grande saga qui aurait gagné à être allégée de 2 ou 3 albums, mais qui reste passionnante pour les amateurs d'Histoire.

01/05/2016 (modifier)
Par Kanibal
Note: 3/5
L'avatar du posteur Kanibal

On voyage énormément en lisant les aventures de Morvan : Egypte, Libye, Angleterre, Europe Centrale, un périple qui s’étale sur une décennie. Ca commence en pleine terreur pour se terminer en 1806. Les personnages vieillissent, ce qui donne une certaine consistance au récit. En ce qui concerne les diverses missions j'ai trouvé qu'il y avait un certain flottement entre les dites missions. Les dessins ne m'ont pas trop emballé. Sur certains albums je les ai trouvés plutôt bâclés, couleurs moches, ce qui n'est pas le cas des premiers albums où tout semble soigné. La série s’achève avec le tome 11 mais il y a comme un goût d'inachevé...

26/08/2014 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 3/5

Une chouette série qui serait toujours en cours. Ce dont je doute quand même car le dernier album a été édité en 1998. Bien aimé ces aventures de Morvan, fils d’un marquis guillotiné sous ses yeux et qui –connaissant les responsables- a juré de se venger. Ce n’est pas la première fois que les heures sombres de la Terreur sont utilisées en BD mais les divers scénarios imaginés par Vaxelaire font quand même montre d’une belle originalité. Le héros ?… c’est un homme qui tient surtout à sa liberté et qui va passer du stade de soldat à celui de la clandestinité. Avec lui, j’ai suivi tout un monde qui, souvent, tente de survivre par la haine pendant ces événements. Bien fait surtout que le graphisme réaliste de Faure fait montre d’un trait plein de vigueur, tonique, même si j’ai parfois noté des disproportions académiques. N’empêche, d’une histoire générale au postulat de départ assez convenu, j’ai assisté a une grande saga épique, attrayante, vraiment bien dessinée et bénéficiant de plus d’une colorisation attirante. Bien fait que tout cela.

09/01/2009 (modifier)
Par Gevaudan
Note: 4/5

C'est avant tout le dessin de Faure qui m'a fait redécouvrir cette BD, plus toute jeune. Son trait, particulier et réaliste, se prête avec bonheur à cette fresque épique, riche en personnages originaux, en paysages grandioses et en scènes d'action trépidantes. Le scénario n'est pas franchement des plus originaux, on retrouve des thèmes très classiques, à savoir la vengeance, la perte de l'innocence et l'amour.. mais bon, moi, ce sont des trucs qui sont toujours efficaces. L'intérêt de cette BD, c'est aussi (et surtout) d'aborder une période historique extraordinairement mouvementée et de croiser ça et là des personnages clés de cette époque (Bonaparte, Murat, Beethoven, etc..). Les planches sont parfois en peu confuses et les fils souvent cousus de fil blanc, mais c'est quand même de la bien bonne BD d'aventure historique et je n'ai pas boudé mon plaisir..

14/02/2005 (modifier)