Les Guerriers du Silence
Adaptation du roman de SF du même nom écrit par Pierre Bordage.
Adaptations de romans en BD École européenne supérieure de l'image La BD au féminin Romans de science-fiction adaptés en BD Space Opera
Dans un futur lointain, l'Humanité a essaimé sur la centaine de planètes qui composent la confédération de Naflin. Les Syracusains, alliés des mystérieux Scaythes et de l'église du Kreuz complotent pour renverser l'ancien système et établir un empire galactique. Quelques voix s'opposent à ces derniers, au nombre desquelles figure celle d'Aphykit et de Tixu Oty. Sur leurs épaules repose le sort de l'Humanité toute entière..
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Date de parution | Février 2005 |
Statut histoire | Série terminée 4 tomes parus |
Les avis
Je ne sais pas trop quoi penser et dire de cette série, que j’ai lu sans réel déplaisir, mais sans jamais m’enthousiasmer non plus. Le début est assez dense, il faut assimiler pas mal de peuples, d’idées, mais une fois cet écueil franchi, ça se laisse lire sans trop de problème. Je ne connais pas les romans de Bordage, mais on sent quand même pas mal l’influence des films de Lucas, avec cet empire en (re)construction, ses « méchants » au pouvoir mentaliste fort, ces moines combattant aux airs de Jedis, etc. Les aventures intergalactiques se laissent lire donc, mais j’ai trouvé qu’il y avait à la fois quelques longueurs (certains dialogues), et des raccourcis assez brutaux – surtout sur la fin, alors même que le scénario s’éclaircissait, au fur et à mesure que les cadavres s’empilent, et que la lumière se fait sur les probables « sauveurs » (dont on devine l’identité en amont). Ce qui m’a gêné surtout, c’est le dessin, que je n’ai pas vraiment aimé. Pas extraordinaire pour les personnages, leurs visages (et les cheveux, par exemple pour Tixu Oty), avec quelque chose des mangas que je n’aime pas. Affaire de goûts peut-être (ça reste là aussi très lisible), mais je ne suis pas fan de ce dessin. Par contre, j’ai trouvé la colorisation meilleure sur les derniers tomes que sur les deux premiers. Par contre, le quatrième album se termine sans rien conclure, la suite devant sans doute venir avec les adaptations des deux autres romans du même cycle. Je ne sais pas s’ils ont bénéficié d’une adaptation en BD, mais en tout cas cette fin qui n’en est pas vraiment une a quelque chose de frustrant. Note réelle 2,5/5.
Bien que je la possède depuis des années, je n'ai jamais lu la trilogie de romans des Guerriers du Silence. C'est donc finalement par le biais de son adaptation que je la découvre, ou du moins que je découvre le premier des trois livres puisque la BD s'arrête là... pour le moment ou à jamais. Les Guerriers du Silence, c'est donc une série de science-fiction empruntant largement à l'heroic-fantasy et à d'autres influences telles que les Jedi de Star Wars ou les conflits de pouvoirs de Dune. Fuyant l'avènement d'un nouvel empire soutenu par une caste mystérieuse de personnages dotés de pouvoirs psychiques, une jeune femme, protégée par un homme que rien ne destinait à cela au départ, va tenter de retrouver les derniers détenteurs d'une sagesse capable de contrer ces fameux pouvoirs. Pour cela, ils vont voyager de planètes en planètes comme des héros de fantasy le feraient de villes ou villes, ou de contrées exotiques en contrées exotiques, avec de nombreuses péripéties tandis que les différentes parties en présence tentent de s'emparer d'eux ou de les éliminer. L'univers d'écrit est complexe et dotés de nombreux noms étranges que le lecteur met un certain temps à assimiler. En cela, le premier tome est un peu indigeste mais cela devient plus clair par la suite. L'adaptation d'un roman en BD se ressent en plusieurs passages qui sont soit un peu trop verbeux, soit comprenant des ellipses un peu brutales car tout ne tenait visiblement pas dans 4 albums seulement. Mais dans l'ensemble, l'accent est mis sur l'action pour tenir le lecteur en haleine. De fait, cela se lit finalement plutôt bien, et j'ai notamment bien apprécié la surprise en fin de second tome qui attise la curiosité et donne bien envie de percer le secret des Scaythes. Cependant, rien dans l'intrigue n'est vraiment passionnant ni novateur. Cela sent un peu le déjà vu pour qui a lu beaucoup de récits de science-fiction et de fantasy. Et puis je n'ai pas apprécié le dessin. Je le trouve beaucoup trop raide, anguleux et manquant de maîtrise. Et comme le fait remarquer un autre avis plus bas, l'utilisation d'onomatopées pour représenter les sons produits par telles ou telles choses est abusive et tourne parfois au ridicule. Les KRPT KRPT quand quelque chose brûle ou fume, les TAP TAP TAP dès que quelqu'un marche, etc... Sérieusement, la série s'appelle les Guerriers du Silence, ça aurait été mieux si le dessin pouvait aussi se laisser comprendre sans devoir ajouter du bruit intempestif.
Si le premier tome pose les bases d'un space-opéra assez intéressant, la suite ne sera malheureusement pas à la hauteur. On va vite s'y perdre dans cette Confédération de Naflin où il va falloir jongler avec les personnages et les différentes planètes. Je n'ai pas lu les romans de Pierre Bordage dont cette oeuvre semble constituer un renouveau de la science-fiction française. ce dernier a l'air plutôt enthousiaste dans sa préface concernant cette adaptation en bande dessinée. C'est toujours un exercice périlleux. Au départ, il devait y avoir 10 volumes pour couvrir la trilogie originelle. Cela sera réduit à quatre. Cela perd bien entendu en cohérence. Algésiras a essayé de faire son travail de manière correcte en le terminant jusqu'au bout (je n'ai toujours pas digéré l'arrêt de la série Candélabres). J'ai bien aimé le thème à savoir l'utilisation de la religion à des fins de conquête et de pouvoir. Cela rappelle toujours quelque chose.
Cette adaptation en 4 tomes d'un roman de Pierre Bordage a été réalisée de toute évidence avec la bénédiction de l'écrivain, puisqu'il préface l'album. Avec sagesse, il indique que tout travail mérite un jour ou l'autre de subir la trahison d'une adaptation livrée à l'imaginaire d'un autre auteur. L'adaptation étant toujours un exercice périlleux, je ne vais pas ici tenter de comparer avec le roman d'origine, que je n'ai pas lu et ne lirai probablement jamais :) Or, donc, si le premier album est riche, touffu, et foisonne d'informations, on est pourtant loin d'un inventaire à la Prévert ! En effet, cet album se base énormément sur l'action et nous n'avons guère le temps de nous ennuyer. Tout cela fait que la lecture, surtout dans les premières pages, est assez confuse. Avec un univers aussi riche et fouillé que celui présenté, il est difficile de comprendre rapidement tous les tenants et aboutissants. Le nombre de planètes est important, le nombre de civilisations au moins aussi important et les cultures et religions s'entrechoquent apparemment violemment. Rude épreuve que de remettre tout à sa place. Heureusement, le découpage est plutôt bien fait et à force de rappeler le nom et les enjeux économico-socio-religieux, à la fin de l'album les pièces sont en place et notre compréhension du monde suffisante pour avoir envie de continuer l'aventure. Les personnages ont chacuns des personnalités bien cadrées qui donnent encore plus de vie à l'ouvrage. On sent un travail psychologique assez important. Malheureusement, ce début prometteur s’émiette rapidement dès le 2ème album. Avec le 3ème album, le creux de la vague pourrait-on dire, j’ai trouvé ces albums beaucoup moins denses. Alors que le premier album servait à jeter les bases de l’histoire et de l’Univers et par là même, le nombre d’informations transmises était important, ces 2 et 3ème opus ne présentent plus rien de nouveau et se fondent uniquement sur nos connaissances déjà transmises. Nous sommes dès lors beaucoup plus dans l’action que dans l’information. Et c’est dommage car du coup, j’ai trouvé que le scénario devenait plus commun. Les dialogues eux aussi m’ont parus plus creux, parfois simplistes, limite niais. Est-ce l’adaptation des dialogues initiaux qui peine à remplir sa tâche ? En tout cas, le jeune chevalier Absourate parait bien stupide et simple d’esprit, alors que cet ordre (qui me rappelle beaucoup celui des Chevaliers Jedis…) semble être un ordre ancien empli de sagesse. 2 possibilités, soit cet ordre comme on nous le fait entendre est vraiment en déperdition, soit ce jeune chevalier n’est pas un représentant digne de son ordre. Dans les 2 cas, j’ai de toute façon trouvé ses remarques et dialogues vraiment faibles. Et puis, il y a tellement de protagonistes que l’on saute presque constamment d’une planète à une autre, d’une action à une autre. L’auteur doit jongler avec un scénario complexe qui présente plusieurs actions en parallèle. Si cela est bien géré, je regrette néanmoins que celui qui est, a priori, le héros ne soit pas plus charismatique, ne soit pas plus mis en avant et que l’on ne passe pas plus de temps avec lui. Après 3 albums, je n’ai toujours personne à qui me raccrocher. Chaque personnage jouant un rôle de même ampleur et à mes yeux de même importance. Le tome 3 prend même des raccourcis, des solutions de facilité que je ne m’explique pas. Comment le héros peut-il tomber immédiatement sur une sous représentation de Tom Bombadil après sa téléportation ? Un tel altruisme de la part de ce personnage semble complètement à côté de la plaque. Au final, j’avoue que quelle que soit la raison, je me suis légèrement ennuyé. Le dernier album du cycle ne parvient pas vraiment à remonter ma note. Effectivement, les éléments présentés ici amènent toutes les réponses que l’on attendait depuis le début de la série. Si ce ne sont des réponses, ce sont les évènements qui se déchainent et qui progressent énormément qui répondent à mes attentes. De plus, j’ai été très agréablement surpris que le scénario ne prenne pas une voie facile et que les gentils ne gagnent pas si facilement. La victoire est âpre et la fin de l’album, si elle se termine sur une note positive et ouverte, ne rebouche pas le trou béant laissé par l’assaut de la forteresse Absourate. J’ai malgré tout une fois de plus senti que Algésiras avait dû faire des choix et prendre des raccourcis afin d’adapter le premier roman de Pierre Bordage. Notamment à la fin, on se demande où ils trouvent le temps de se marier…Le nombre de jours apparents étant loin du compte. Il y a donc encore des défauts dans la construction de l’histoire, même si l’ensemble reste fluide, cohérent et très facilement compréhensible. Et ce dernier point n’est pas dénué d’intérêt quand on voit la complexité du monde imaginé par Pierre Bordage. Un nombre de créatures, d’êtres, de civilisations, de races, de planètes conséquent qu’il n’était pas évident de rendre en BD. Le dessin pour sa part présente toujours les mêmes défauts et qualités. Comme qualité, une belle imagination sur les costumes, sur les décors avec des planètes bien identifiées, sur les créatures. Un découpage, une mise en page, des perspectives et des angles de vue bien gérés efficaces. Comme défaut, un trait qui semble parfois proche du brouillon, manquant de détails (la couv du T4 en est malheureusement un bon exemple…), trop anguleux et imparfait sur les corps et encore plus sur les visages (surtout quand on s’éloigne un peu) et un manque de confiance dans le dynamisme de son dessin qu’il est obligé d’écrire en toute lettre « tap tap tap » à chaque fois qu’un personnage court. J’ai trouvé cela, euh…, ridicule car il n’en avait franchement pas besoin. Les couleurs ne sont pas mauvaises, mais ne parviennent nullement à rattraper ces défauts (à mes yeux) du trait. Et le problème, c’est que tous ces petits défauts scénaristiques et visuels montrent la jeunesse de l’expérience des auteurs et que cela finit par énerver. Et puis, c’est assez rare aussi, mais j’ai eu l’impression que Pierre Bordage avait largement puisé dans d’autres œuvres afin de créer la sienne. Si cela est normal car on ne peut pas réinventer la roue éternellement, le ressentir aussi vivement et aussi souvent dans une même série est pour moi un mauvais signe. Entre Star Wars, Tolkien et Aquablue pour sa planète bleue et ses créatures marines mythiques, cela fait simplement trop. Je ne saurais dire si cela se ressent autant dans la lecture du roman original ou s’il s’agit simplement de maladresses dans l’adaptation, mais toujours est-il qu’ici je juge la BD. C’est dommage, parce que l’on sent un potentiel énorme à cette œuvre.
J'ai lu assez récemment le roman de Pierre Bordage, et j'étais curieux de voir ce que donnerait son adaptation en BD. C'est une adaptation qui me semble assez bonne ; d'emblée nous sommes plongés dans l'univers de la Confédération de Naflin, au coeur de l'action. Le décor n'est pas posé, on est obligé de suivre de suite, ou de lâcher, malgré les petites clés de lecture encyclopédiques dans les pages arrière des couvertures. J'ai eu le plaisir de retrouver ces petits éléments inventés par Bordage, le colancor, le chairmarché, le Kreuz, les Scaythes les déremats... C'est un univers de grande ampleur, qui compte beaucoup de personnages. J'ai été assez satisfait de la représentation des Scaythes, ces tueurs mentaux aussi terrifiants que mystérieux. Je ne connaissais pas le travail de Philippe Ogaki, mais je trouve qu'il ne s'en sort pas trop mal, notamment au niveau des architectures, des designs techniques. Par contre il doit quand même progresser au niveau des personnages. L'inspiration du manga est fortement marquée, mais je ne suis pas sûr qu'elle devrait l'être autant dans une histoire de Bordage. Il y a aussi un petit manque de maturité au niveau des visages. Aphykit par exemple est de plus en plus moche au fil des pages, un comble pour un personnage dont la beauté doit être transcendée de par son essence très particulière (et qui change plusieurs fois de coiffure dans la série, alors qu'en principe elle n'en a pas le loisir). Il y a de belles ambiances réalisées par ce dessinateur dont l'encrage rappelle par moment celui de Bruno Maïorana sur Garulfo (en même temps c'est Thierry Leprévost, qui a colorisé la série sur le sympathique batracien qui travaille sur "les Guerriers du Silence" à partir du second tome). A propos d'animal pataugeant dans le liquide, j'ai été déçu par le monagre, cette créature abyssale et légendaire qui aide Tixu. On n'en voit finalement pas grand-chose alors que dans le roman il tient une place non négligeable. Le graphisme d'Ogaki rappelle également celui de Patricia Lyfoung, avec laquelle il collabore sur La Rose écarlate... Alors bien sûr, adapter un roman de 700 pages en BD, même en 4 tomes, ce n'est pas évident. Algésiras, dans son travail d'adaptation, a forcément fait des raccourcis. Nous n'avons pas par exemple droit aux discussions entre Filp Asmussa et Long Shu Pae, ni aux conversations de Shari avec sa pierre, ou aux moments où Tixu découvre et apprivoise son osmose avec l'antra d'Aphykit... Ces raccourcis sont là pour ne pas alourdir encore plus un pavé déjà difficile à digérer. Les Guerriers du Silence et ses suites est un livre-univers, et le faire passer au papier est déjà une gageure, plutôt bien relevée par l'équipe de la BD. Mais certains éléments, tout comme dans le roman original, me semblent toujours obscurs, comme les motivations de Bilo Maïtrelly, qui ne semble aider Tixu - au péril de sa vie et de ses séides - que parce qu'ils sont complanétaires... Comme je l'ai dit, on est directement plongé dans l'univers du livre, sans explication préalable. Ceux qui ne connaissent pas l'oeuvre originale risquent d'être un peu déroutés. Ainsi on a du mal à comprendre les positionnements des différentes factions, leurs motivations, on risque de les mélanger en plus... La BD a ce mérite de mettre des "visages" sur ceux-ci. Les interprétations graphiques d'Algésiras et Ogaki me semblent assez bonnes ; Oslustrist ressemble pas mal à l'idée que je m'en faisais, par exemple... Une question me taraude pourtant : pourquoi Tixu garde-t-il ses vêtements après son transfert en déremat sur Marquinat ? Il devrait se retrouver nu comme un ver. La fin de ce quadriptyque peut paraître frustrante, à cause de son côté "non-fin", justement, mais c'est normal, le roman original a connu deux suites. L'indication à la fin du tome 4 "Fin du premier cycle", laisse cependant penser que ces suites seront aussi adaptées. Peut-être quand Ogaki en aura fini avec Meteors... En conclusion ? J'ai été agréablement surpris par cette adaptation. Grâce à un dessin plutôt bon, réhaussé par des coloristes chaleureux et talentueux ; les raccourcis ne gênent pas trop la lecture, mais Algésiras est obligée de composer avec les déficits en narration de l'oeuvre originale. Un 3,5/5, arrondi à 4 pour le courage de l'entreprise.
Et bien, non, moi je n'ai pas aimé cette adaptation de Bordage. Est-ce du au fait que je connaissais l'œuvre originale ? Surement, en partie du moins. Car si les raccourcis inhérents à toute adaptation sont inévitables, là, j'avoue que faut suivre pour rester à la page... et j'ai l'avantage de connaître l'histoire pour ce qui me concerne. Je n'ose imaginer le lecteur qui débarque... Côté dessin, bah j'adhère pas non plus au trait de Philippe Ogaki. Ca sent le croisement génétique entre du pseudo "Travis-like" et le manga, mais sans la fluidité, la force et l'énergie que devrait imposer ce genre de cocktail... Et les imperfections de certaines planches n'arrangent pas les choses. Heureusement, les découpages et compositions de certaines planches rehaussent le tout. Bref, une adaptation de plus qui n'est pas du tout à la hauteur de la magnifique trilogie originelle, et qui d'ailleurs, pour en avoir discuté avec lui, n'a pas convaincu Bordage non plus (malgré ce que pourrait laisser croire le texte d'intro du premier tome... Promotion oblige...). Dommage.
Je n’ai pas lu l’œuvre original, mais je trouve cette BD particulièrement réussie, quand on connaît la difficulté que représente une adaptation. Les dialogues sont particulièrement fluides et l’action bien dosée. A recommander pour tous les fans de SF, de Star Wars et autres du genre. Un élu, Une Belle, Un empire, Une Religion, Des rebelles etc… les ingrédients sont connus, et le résultat en est délicieux !
Après (et en parallèle de) sa très bonne et très intéressante série Candélabres, Algésiras s'attaque ici a un très gros morceau, la trilogie protéiforme de Pierre Bordage : "Les guerriers du silence". Sachant que c'est Delcourt qui a contacté la scénariste pour ce projet, il fallait quand même un sacré courage (ou une bonne confiance en soi) pour relever ce défi. Défi très bien relevé cela dit, malgré plusieurs petites imperfections... Commençons par le dessin : il s'agit du premier album de Philippe Ogaki est malgré toutes ses qualités, cela se voit... Surtout, ne me comprenez pas mal, le dessin est très bon, mais visiblement, Ogaki a du mal avec certains personnages, qu'il n'a pas encore totalement "dans le crayon" (si vous voyez ce que je veux dire). Quelques perspectives "spéciales", des visages difficilement reconnaissables sous certains angles... mais que des défauts appelés à disparaître s'il confirme les qualités que l'ont peut déjà percevoir nettement. Le scénario ensuite : je précise tout de suite que je suis un lecteur de Pierre Bordage et que je connaissais déjà les livres avant d'ouvrir la BD... Du point de vue du lecteur des romans, l'adaptation est bonne, les personnages que nous rencontrons sont fidèlement retranscrits, nous les retrouvons tels que nous les connaissons, moyennant des distorsions inévitables (bien que minimes dans mon cas) dues à Algésiras et à sa propre perception de l'histoire. Du point de vue de quelqu'un qui ne connaît pas l'histoire maintenant... (exercice de style, je ne prétends pas avoir la science infuse...) : si l'introduction est on ne peut plus classique, le rythme de l'histoire va très vite s'emballer et partir dans presque tous les sens. Au vu de la quantité des personnages introduits dans ce premier tome, il faut accepter beaucoup de choses sans forcément les comprendre pour le moment. Et la vitesse à laquelle l'histoire démarre laisse également une impression de Stacatto qui peut être désagréable. Stacatto dû aux raccourcis inévitables empruntés par Algésiras. Au final, un bon album de science-fiction, qui plaira surtout aux fans du genre, même si les autres, à moins d'être imperméables à ce genre en général, pourront également y trouver leur bonheur. Quant aux lecteurs de Bordage, ils ne seront pas déçus par la qualité de la transcription d'Algésiras... même si... ;op Et puis de toute façon, c'est vous qui voyez !
Cela faisait un petit moment que j’attendais un album d’Algésiras… Allais-je être déçu ? Allais-je aimer ? Et enfin ce soir le premier des deux albums à sortir cette année était chez mon libraire. « Les guerriers du silence » je n’avais pas lu cette saga de Pierre Bordage, comment cette découverte allait-elle se passer ? Je craignais un peu car on m’avait longuement expliqué que cette oeuvre était dense et très dure à adapter. Enfin je commençais… Au début j’étais un peu perdu dans toutes ces peuplades, mais vite je m’habituais. Je me laissais subjuguer par l’histoire de cette jeune femme et je dévorais cet ouvrage. J’avais été un peu déçu par d’autres adaptations de roman et là je sens que c’est très bien parti. Il y a du rythme dans la narration. Philippe Ogaki… que dire… pour un premier album c’est très très fort !!!
Comme toujours, l'adaptation en BD d'un roman est un exercice très très risqué. La richesse, la variété et la dimension mystique du roman de Bordage ne font rien pour simplifier la tâche, bien au contraire. Eh bien, je trouve que dans ce cas, les auteurs ne s'en sortent pas trop mal. Naturellement, les raccourcis sont nombreux et les lecteurs qui n'ont pas eu le plaisir de dévorer le roman risquent parfois de peiner à suivre l'intrigue mais je trouve que l'esprit de l'œuvre est préservé et que l'ensemble est fidèle au modèle. Je suis plus réservé sur le dessin que je trouve un peu simple, voire hâtif. Je préfère quand c'est plus fouillé, plus précis. Mais bon, franchement, vu le challenge que c'était, je trouve que c'est une réussite. Je suis curieux de voir comment cela va évoluer sachant que l'histoire se complexifie très rapidement... Wait and see... Comme vous le voyez, je partage entièrement l'avis du posteur : je ne l'aurais pas mieux exprimé.
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