Indigo Blue
Y: un chromosome, mais surtout un personnage dont le sexe n'est pas spécifié dans une des nouvelles de Rutsu... Elle va être amenée par la rencontre avec une rédactrice à s'interroger sur la nature de ce Y et sur sa personnalité...
Gays et lesbiennes La BD au féminin : le manga Shodensha Yuri
Rutsu, jolie écrivaine, sort avec son éditeur depuis quelque temps. Tout va bien pour elle, si ce n'est son coeur froid et son impression de se mentir à elle-même... Et pour cause, ce qu'elle cache et essaye de se cacher c'est son attirance pour les femmes, et ce depuis un refus silencieux d'une fille qu'elle aimait. Pourtant, Rutsu va renconter une éditrice, grande admiratrice de l'oeuvre de Rutsu, qui va relever directement l'ambiguïté de genre de Y,personnage d'une dernière nouvelle de Rutsu. Cette personne va rapidement attirer Rutsu. Rutsu se retrouve donc face à ses contradictions. Et ce d'autant plus que son mec la demande en mariage...
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Date de parution | Janvier 2005 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
L'histoire n'est pas inintéressante, mais j'avoue être restée de marbre en la lisant. Le sujet de l'homosexualité au sein de la société japonaise (extrêmement normée et patriarcale), de l'hétéronormativité et de la souffrance que peut causer l'indécision et la peur de s'affirmer est un sujet on ne peut plus intéressant. Le problème que j'ai eu ici, c'est que le tout m'a paru extrêmement froid. Je n'ai pas vraiment ressenti les émois des personnages ou le drame de leur situation. Ce n'est pas nécessairement la faute du dessin, le style sobre et épuré peut marcher, mais la pudeur émotionnel constante des personnages liée au texte VF qui m'a paru parfois assez artificiel ne m'a vraiment pas aidé pour l'immersion. Encore une fois l'histoire de base n'est pas inintéressante, il y a beaucoup de chose à développer autour de l'homosexualité au sein de la société japonaise, mais ici j'ai eu la sensation de ne trouver que le service narratif minimum. La protagoniste est en couple, rencontre une femme, est attirée par elle, se sent enfermée dans son couple mais n'ose pas rompre, son indécision finit par lui coûter la potentielle relation mais elle finit par comprendre qu'elle doit s'affirmer et rompt enfin avec son ancien petit copain pour se mettre avec sa belle. C'est classique mais rien n'est proposé autour. Vraiment, j'ai lu de nombreux yuri reposant sur la même trame et avec des variations très diverses pour la forme, mais là je n'ai pas eu le sentiment de voir une nouveauté ou une réinterprétation de cette idée. C'est un récit très classique, sans grande plus-value à mes yeux et avec une forme malheureusement trop froide émotionnellement. Déçue, donc.
Je découvre cette auteure avec cet album, qui s’est révélé plutôt plaisant à lire. Il n’y a pas ici les expressions surjouées qui souvent me déplaisent sur les visages des protagonistes. Disons même que c’est l’inverse, le dessin est assez minimaliste, et les visages sont peu fouillés, parfois figés (avec des formes donnant l’impression d’avoir été tracées au compas, presque trop « géométriques »). D'ailleurs Tamaki, dont l’héroïne tombe amoureuse ressemble avec son visage un peu figé, de face, à la Kim des séries de Léo. L’histoire tourne autour d’une jeune femme, écrivaine, Rutsu, qui est plus ou moins en couple avec son éditeur, mais qui, après une brève rencontre avec une jeune femme, Tamaki, va rapidement comprendre qu’elle est lesbienne. Tout en ne voulant pas forcément rompre avec son amoureux (qui la demande en mariage). Dis comme ça, ça fait mauvais marivaudage, mais en fait la narration est aussi légère que le dessin, plutôt fine et subtile, et ne tombe pas dans des bassines d’eau de rose. Il y aussi une certaine mise en abime, puisque Rutsu est un train d’écrire un roman, pas mal inspiré de sa vie, dans une sorte d’autofiction où l’héroïne s’interroge sur sa sexualité, l’homosexualité, etc. L’album est vite lu, car il y a finalement peu de texte. Mais c’est une lecture agréable, qui aborde de façon à la fois franche et pudique des questions liées à la sexualité, aux préférences sexuelles. Le personnage de Rutsu n’est d’ailleurs pas exempt de noirceur : refusant de trancher pendant un certain temps (entre deux personnes, entre deux sortes de sexualités), elle fait souffrir ses deux amoureux – surtout l’homme en fait, avec parfois l’impression qu’elle poursuit leur relation pour continuer à alimenter en idée son roman aux relents autobiographiques.
Une nouvelle réussite de cette auteure, qui sait manier les choses avec une délicatesse incroyable. Cette BD traite d'un sujet qui est à la fois commun dans la BD sur les amours gais, mais qui est abordé sous un angle pas très courant : l'acceptation de sa propre homosexualité, surtout quand on sort avec quelqu'un de l'autre sexe. J'ai trouvé quelque chose de très beau dans les dialogues et les réflexions du personnage principal. Ça m'a rappelle des discussions que j'ai déjà eu avec des personnes qui avaient du mal à assumer leur propre homosexualité au grand jour. Et dans la façon dont l'héroïne doit se confronter à sa propre existence. C'est bien décrit, et très réaliste. J'apprécie toujours autant la façon de dessiner de l'auteur, qui fait dans la simplicité non dénuée de charme et de sensualité. Je ne sais pas trop de quelle manière mais il arrive à me toucher. Peut-être justement par le dépouillement. C'est une BD que je trouve très complémentaire de Love my life, l'une passant plus de temps sur l'idée même de l'homosexualité et du sentiment amoureux, celle-ci se concentrant plus sur l'acceptation de sa propre homosexualité et la révélation de ses sentiments. Une belle BD là encore, et que je recommande à la lecture. C'est beau et sensible, le genre de BD qui me plait et qui apporte de belles réflexions.
"Indigo Blue" est le premier manga d'Ebine Yamaji que je lis, et j'ai bien aimé. Le dessin est très fin, très élégant, épuré, tout comme la mise en scène. Personnellement ce style m'a touchée, et j'ai trouvé certains passages vraiment beaux. L'histoire est également intéressante. La mise en abîme de ce que vit l'héroïne par son roman est une jolie idée, bien exploitée. Les personnages, quoique peu nombreux, sont attachants, bien déterminés... j'ai beaucoup aimé le personnage du petit ami de l'héroïne notamment, franchement quel gâchis de plaquer un gars aussi beau, doux et compréhensif :) ! Bon par contre, c'est parfois bavard, et l'histoire s'étire inutilement sur trop de pages. Le récit aurait globalement gagné à être plus concis. Mais c'était malgré tout une agréable lecture.
Je n'ai rien contre les personnages qui ont des problèmes d'amour lorsque c'est un élément de l'histoire (La Rose de Versailles est un bon exemple), mais si c'est uniquement de ça que le récit parle, ça m'emmerde franchement et c'est le cas avec Indigo Blue. Je n'ai jamais été embarqué dans ce manga. Les personnages m'ont paru fades et sans intérêt. Je n'en avais rien à cirer de Rutsu et de ses problèmes amoureux. En plus, le dessin n'est pas beau et ça n'aide vraiment pas pour rentrer dans l'histoire.
J'ai trouvé cette histoire moins réussie que Love My Life : c'est juste une impression personnelle qui n'engage que moi. C'est vrai que je ne me suis pas attaché à cette jeune héroïne écrivaine à succès qui trompe son petit ami avec une "soeur". L'ambigüité des sentiments ne me plaît pas dans le cas présent. Je n'ai pas ressenti de l'amour, juste un petit malaise. Elle finira par quitter son homme quand elle n'aura plus besoin de lui pour achever son dernier roman. Il faut dire que c'est le responsable d'édition. Je ne me suis pas embarqué par ces tourments de sentiments. Je suis resté à terre. Il n'y a pas un seul personnage qui sort véritablement du lot. Par ailleurs, la ligne graphique est beaucoup trop épurée à mon goût. Cette sobriété est sensée apporter de la finesse à l'oeuvre. Le ton reste doux et nous enveloppe d'une certaine mièvrerie. J'aurais pourtant aimé que cela soit différent pour apprécier.
Je commence à en avoir lu, des mangas-romans graphiques. Je dirais même que ça constitue la majorité des mangas que j’ai pu lire. Que voulez-vous, ma bibliothécaire préférée adore ça ! Et je peux dire qu’il y a de tout, du réellement touchant au vide intersidéral, de la profondeur des sentiments au dessin enfantin. Indigo blue se situe pour moi dans une honnête moyenne. Le dessin est plutôt inexpressif, n’en déplaise à certains. En gros les expressions faciales se limitent à trois groupes : les yeux grands ouverts, les paupières baissées ou fermées. Seules les positions des personnages et les dialogues –ou commentaires- trahissent leurs sentiments. Heureusement que les dits dialogues ou commentaires sont d’une rare maturité, qu’ils montrent le talent d’écriture d’Ebine Yamaji, car sinon je me serais ennuyé ferme. L’homosexualité est un sujet complexe, et elle réussit à en parler en évitant tous les écueils… chapeau !
Aaah, Ebine Yamaji ! C'est que pour un peu on pourrait tomber amoureux de son dessin, ligne claire superbement épurée, visages le plus souvent sobres mais laissant parfois transparaître des émotions plus fortes, cases majoritairement dépouillées... Cet album, à l'instar de Love My Life traite d'homosexualité féminine. Nul doute que le très joli texte d'introduction au début de l'album vous donnera également envie de le lire. Il faut pourtant dire que la thématique se rapproche beaucoup de celle de son grand frère (je veux dire par là que Love My Life a été publié en France avant Indigo Blue). On a donc un peu l'impression de lire une variation de ce thème et de ce fait la lecture peut en pâtir un peu. Le traitement cependant, est loin d'être le même. Le ton se veut ici plus adulte, avec d'une part une héroïne qui bien qu'encore jeune est nettement plus mûre, et d'autre part une "intrigue" tournant autour de la littérature et qui bien qu'à mon avis peu approfondie, imprègne les pages et donne une saveur différente à cet album. Un album à relire, sans doute. Pour l'instant j'aurais tendance à dire qu'il ne fait qu'effleurer l'homosexualité. A lire en tout cas, au moins pour le trait d'Ebine Yamaji et sa très belle mise en scène, avec en particulier quelques cases vraiment superbes.
Je suis relativement embêté pour noter cette série. En effet je la trouve moins réussie que Love My life, mais elle est tout de même bien... Le style de dessin épuré de Ebine Yamaji me touche toujours autant. J'apprécie vraiment la lecture de ses mangas pour la qualité et la beauté de son dessin. L'histoire est profonde, mais les personnages sont beaucoup moins attachants que dans Love My Life, manga duquel se détachait un véritable dynamisme. Là on sombre un peu dans le tristus et dans le nostalgique, car au final Rutsu ne sait pas qui elle est, n'arrive pas à s'assumer et fait preuve de lâcheté envers les deux personnes qu'elle aime. J'apprécie ceci étant la profondeur du récit, qui soulève de fortes questions et qui montre qu'on ne "naît pas homosexuel", ce que pensent beaucoup de personnes. Etant persuadé que tous se demandent un jour, "pourquoi l'homosexualité?", voire "pourquoi une personne du même sexe m'attire ?", je trouve que ce manga retranscrit bien ce que pense Ebine Yamaji. J'aime beaucoup aussi les liens que garde Yamaji avec le quotidien, les arts et la sexualité... Son monde ressemble au nôtre en toute simplicité et c'est vraiment agréable à lire.
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