Un petit coin de paradis
"Drôle de maison. Tout m'est familier. Papa, maman, ma petite soeur, ma petite amie, tous sont là. Et pourtant ce n'est pas possible !"
Collection Comix Contes funèbres La Mort Le Cycliste Les petits éditeurs indépendants
Imaginez une immense maison, dans laquelle vous pourriez réunir tous les êtres qui vous sont chers. Un endroit où vous pourriez vivre en harmonie avec votre ours en peluche, vos parents, vos amis, la femme de votre vie. Ce lieu, Franck l'a trouvé... Mais à quel prix ? Texte : Editions Le Cycliste
Scénario | |
Dessin | |
Editeur
/
Collection
|
|
Genre
/
Public
/
Type
|
|
Date de parution | Janvier 2000 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
C’est un album vite lu – comme tous ceux de cette collection, qui permettait de découvrir le travail de jeunes auteurs – mais c’est un album intéressant. En quelques pages, Yeb arrive à nous faire passer la vie d’un jeune homme, les moments forts, les personnes importantes dans sa vie depuis son enfance. Il faut dire que le personnage principal, émergeant tel un zombie, traverse une vieille bicoque, à l’intérieur de laquelle chaque porte ouvre sur ces fameuses personnes : moments forts, heureux (sœur, mère, amoureuse) ou douloureux (père atroce, patron salaud) : quelques cases suffisent pour créer une ambiance, et peaufiner la personnalité du héros, et découvrir la chute, que l’on pressentait. Le dessin de Le Brun est simple, mais efficace, dynamique. Il colle bien à cette histoire triste, qui commence comme un rêve, et se termine en cauchemar. A découvrir à l’occasion.
Comment transmettre des émotions au lecteur avec un récit très court, sans couleur et sans mélodrame banal ? Yeb écrit un scénario simple mais efficace : dans un contexte de rêve morbide, faire un dernier point d’une existence pour se trouver enfin un point d’équilibre. Itinéraire de tout ce que l’on regrette de ne pas avoir fait, occasions de vengeances rêvées, retour sur ces moments où l’on sait que l’on n'a pas fait ce que l’on aurait dû, espoirs et déceptions s’envolent dans l’imaginaire pour nous faire revivre une dernière fois et nous permettre de trouver un certain équilibre, un dernier espoir en quelque chose. Au dessin Le Brun touche la veine onirique par une ambiance digne de Tim Burton. Les planches en noir et blanc transcrivent avec jubilation créative l’univers de la mémoire de notre héros pour y retrouver tout ce qui importe sans logique, sans barrière, sans contrainte. Entre l’agréable et le refoulé, entre cauchemar et rêve, l’inconscient de notre héros se trouve admirablement environné graphiquement. Le retour à la réalité paraîtra bien laid en regard de ce qui aura été vécu en rêve, mais peu importe puisque le héros a trouvé son éternité. L’ensemble a le défaut d’une très petite taille qui laisse en suspens nombre de passages de la vie de notre héros. A chercher, je suis certain que l’auteur aurait pu en décrire bien d’autres moins binaires. L’album nous touche (comme pas mal de productions "le cycliste" comme ce merveilleux « Le Pantin »), peu importe que le voyage soit court et amer il n’en demeure pas moins sensible. On peut passer rapidement et voir dans cet opus une succession de situations faciles, pour ma part je retiendrai l’hymne au bonheur touchant qui s’en dégage. De la bonne BD. A connaître, mais la relecture tue une bonne partie de l'intérêt initial.
Un petit coin de paradis est dans cette collection Comix du Cycliste qui ne paye pas de mine. Cependant, c'est le contenu qui compte surtout quand il est intéressant et imaginatif. Encore une fois, je reproche à cette collection d'être beaucoup trop courte (seulement 24 pages). Ce one-shot aurait gagné à être un peu plus long afin de développer sa thématique assez intéressante d'une jeune vie qu'on passe en revue au milieu d'une immense maison. Le dessin en noir et blanc ainsi que les différents cadrages arrivent à procurer une atmosphère sereine malgré une palette restreinte. Il y a une maîtrise incontestable de l'auteur quant au langage visuel. Beaucoup de bonnes trouvailles également au détour des couloirs de cette maison. Le petit coin de paradis n'est cependant pas là où l'on pense forcément...
La jolie couverture, une tout aussi belle planche dans la galerie et la mention conte, ont été pour moi trois bonnes raisons pour me jeter sur cette lecture. Malheureusement ça a été une petite déception, car c'est graphiquement original et tout à fait dans mes goûts, des traits ronds et fins, de subtils dégradés de gris, une maison aux proportions fantastiques, des personnages expressifs, et un petit format certes, mais avec de grandes cases, le tout formant un très agréable visuel. Mais le paradis s'arrête là, car niveau scénario c'est nettement plus proche du roman graphique que du conte, même si l'ambiance et la façon d'amener le récit en est proche. Je m'explique, on est encore en présence de l'histoire du pauvre type qui a raté sa vie à tous les niveaux, enfance, vie professionnelle et vie de couple. Pour certains cela pourrait être vu comme un conte d'aujourd'hui, pour moi c'est juste une énième histoire très banale sur la descente aux enfers de Monsieur Tout-le-Monde, qui ne m'a pas particulièrement touchée. Par contre le rapport entre le titre et la scène finale de l'histoire est excellent.
Petite déception pour moi car les avis ci-dessous m'ont incité à m'attendre à mieux. Pour commencer, je ne connaissais pas ce format de la collection Comix du Cycliste : je m'attendais à une petite BD, certes, mais au moins cartonnée. Mais le format réel de cette BD ressemble plus à un fasicule souple, agraffé et sans dos, quelque chose de trop fin pour simplement être aperçu quand on le range dans une bibliothèque à côté de ses autres BDs. Bon, mais ceci explique son petit prix donc je ne me plains pas : c'est pas cher. Ensuite, le dessin est sympa mais rend mieux vu de loin. Car vu de plus près, je ressens quand même un certain manque de maîtrise et quelques recherches de facilités. Ce n'est pas moche mais passée la jolie première planche, j'ai un petit sentiment d'amateurisme dans le dessin qui m'empêche de l'apprécier totalement. Quant à l'histoire, elle est originale dans son ensemble et c'est bien son résumé qui m'a incité à acheter cette BD. Bon point de départ, bonne accroche. Pour ce qui est du récit qui vient ensuite, je le trouve... pas mal. Je m'attendais à nettement plus de suprises et de force et je suis resté nettement sur ma fin. Ca se lit un peu vite à mon goût et je n'ai pas ressenti grand chose à la lecture de ce récit, pas d'émotion forte sur une fin qui pourtant aurait pu l'être quand on sait comment elle se présente. Lecture pas désagréable mais que je crains d'oublier trop rapidement. J'en conseille cependant l'achat car d'une part ce n'est pas cher, d'autre part l'idée est bonne et pour finir je pense que ces deux auteurs Le Brun et Yeb peuvent réussir de belles choses s'ils poursuivent sur la même voie.
Un petit voyage dans l'onirisme et la NDE (Near Death Experience) tout à fait inattendus. On est tout de suite pris par l'ambiance plutôt burtonienne d'un homme à la vie mouvementée qui croise les acteurs principaux de sa vie au cours d'une drôle d'expérience. Sans concession, Yeb a écrit cette histoire aux accents de vécu pour la servir à un Le Brun fortment inspiré, au trait qui se cherche encore mais à l'énergie réjouissante. J'ai particulièrement craqué sur l'ours Bolino, plutôt mignon dans son genre. Une petite découverte.
Attiré d’abord par la couverture et le titre, "Un petit coin de paradis" a été une très belle surprise qui s’est vite transformée en véritable coup de coeur dès la lecture entamée ! Bien que la collection Comix ait révélé de grandes pointures de la bd (Alfred et Boiscommun pour ne citer qu’eux), Le Brun et Yeb ne semblent pas vraiment avoir eu cette chance. Pourtant, ils ont fait très fort pour une première réalisation, tant au niveau graphique que narratif ! En à peine 24 pages, Yeb a su développer un univers à la fois riche, étrange et très personnel. Ce récit est celui de Frank, accompagné de bobino (son ours en peluche). Ensemble, ils déambulent dans les couloirs d’une étrange bâtisse où, derrière chaque porte, le passé de Frank semble resurgir de nulle part. Mais peut-on changer le passé ? C’est une vision très sombre du paradis que nous propose Yeb mais qui prend tout son sens une fois le final dévoilé. Le trait de Le Brun, sous de faux airs enfantins, souligne le côté onirique du récit. Du beau travail !
Site réalisé avec CodeIgniter, jQuery, Bootstrap, fancyBox, Open Iconic, typeahead.js, Google Charts, Google Maps, echo
Copyright © 2001 - 2024 BDTheque | Contact | Les cookies sur le site | Les stats du site