Angoisse et colère
Deux histoires, entre spleen et déshérence...
Les années (A SUIVRE) Une histoire de famille
Federico est un homme fade, sans relief, qui a passé une enfance sans histoire. Devenu étudiant, il s'est attaché à être toujours jovial, sans traits de caractère disctinctif. Mais du coup, il fait le vide autour de lui, ne marque personne, devient une ombre. Puis un jour, une tumeur se développe sur son cou. Federico sait que c'est le cancer, qu'il l'a développé avec son angoisse rentré, son besoin d'amour jamais résolu...
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Date de parution | Avril 1988 |
Statut histoire | Histoires courtes 1 tome paru |
Les avis
Même si cette lecture m’a laissé sur ma faim, je serai quand même un chouia moins dur que Spooky dans mon évaluation. Le dessin est très classique, assez rigide – et, disons-le très daté, comme la colorisation. Mais globalement ça passe et c’est raccord avec les ambiances développées dans ces deux histoires. J’ai juste trouvé que le dessin était moins bon dans la seconde que dans la première. Chaque histoire est introduite par un long texte, que j’ai trouvé barbant, au point de ne faire que survoler le second. Il ne faut en tout cas pas être réfractaire à ce style littéraire dépassionné qui domine, car je comprends aisément l’ennui qui peut facilement poindre chez le lecteur. La première histoire nous fait suivre un riche citoyen suisse, qui a vécu sans passion, et qui s’autoanalyse, surtout après avoir découvert qu’il était atteint d’un cancer. Certains passages peuvent être intéressants, mais la lenteur n’est ici compensée par aucun artifice, et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’on ne s’attache pas au personnage (peu de dialogue, la plupart du temps, c’est ce personnage qui parle en off). Dans la seconde histoire, c’est un peu plus vivant, mais pas toujours crédible. Un jeune homme ayant rencontré une star du cinéma, se retrouve chez lui pendant quelques heures : personnages et situations sont peu crédibles, je ne sais ce qu’il peut y avoir de critique d’une certaine jet-set, ou de certains acteurs, mais là aussi je n’ai pas réussi à m’attacher aux personnages, jusqu’à la fin, que j’ai trouvé brutale – dans tous les sens du terme (même si elle se laisse deviner). Bof bof donc.
"Angoisse", c'est l'histoire de Federico, homme médiocre qui développe une tumeur médiocre. Je me suis très vite lassé de l'histoire, racontée sur un ton très las, trop littéraire. On a envie de donner des baffes à Federico, de lui dire de se battre, de sortir du marasme affectif où il vit et dans lequel il se complaît. Le dessin est très daté école Saint-Luc, style franco-belge des années 1980, à la fois branché et figé. Beurk. "Colère", c'est ce récit racontant les derniers instants de Robert Lynn, ci-devant jeune premier du cinéma hollywoodien, qu'un fan essaiera d'approcher, puis de sauver. Là encore, on a du mal à suivre le comportement passif du héros (le fan), qui reste spectateur de la déchéance de son idole, comme il a été spectateur de son apogée. Bref, le désintérêt est total. Daniel Varenne introduit chacune des deux histoires par un texte expliquant ses inspirations, mais on au aussi du mal à s'y intéresser. Vanité, vacuité, tout n'est qu'aridité.
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