Avel
Une sombre histoire de manuscrit entre France et Russie...
Histoires d'espions Jean Dufaux Russie
Quel est cet homme, seul, qui attend sur cette plage abandonnée ? Qui sont ces deux tueurs qui cherchent Avel ? Et ce vieil homme, aveugle, flanqué d'un gamin mystérieux ? Ce combat de catch va-t-il changer la vie d'Avel ? Et ce manuscrit, ce Théorème de Camille, est-il au coeur de l'affaire ? Un complot qui implique services secrets français et russes, et amènera deux amis d'enfance à s'affronter mortellement, pour l'amour d'une femme...
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Date de parution | Septembre 1991 |
Statut histoire | Série terminée (Cycles de deux tomes) 4 tomes parus |
Les avis
Etrange série que celle-ci, qui mêle du polar, de l’espionnage, avec une intrigue qui réalise souvent l’exploit d’apparaître à la fois creuse et trop alambiquée ! En effet, j’avoue n’avoir pas trop saisi tous les tenants et aboutissants de la première histoire, dans laquelle les cadavres s’empilent, plusieurs groupes de tueurs s’éliminant autour d’Avel, sans que ne soient délivrées des explications (avec quelques scènes qui confinent parfois à l’absurde, avec un humour involontaire). Les explications (incomplètes), en fin du deuxième album, sont un peu brutales (avec un décor improbable). Aucun personnage ne fait preuve d’empathie, ils sont aussi froids que les décors et aussi inexpressifs que l’intrigue. De plus, le rythme adopté, très nonchalant (comme certains romans noirs), m’a un peu perdu, au point que la lecture, manquant de rythme et de clarté, m’a un peu – beaucoup même parfois ! – ennuyé. Et le dessin de Christian Durieux, dans une ligne claire très froide, avec des décors et des corps un peu allongés, multipliant les extérieurs vides (plages, quais, etc.), accentue je trouve l’aspect creux – et donc ennuyeux – de l’ensemble. Du coup, c’est quand même pas mal à reculons que j’ai entamé le second diptyque, après la déception du premier. S’il est un peu plus dynamique (avec l'intervention d'une sorte de mafia) – et peut-être plus facile à suivre – il ne m’a pas emballé outre mesure. Le dessin est encore froid – et les lignes de l’architecture stalinienne des décors accentuent le côté géométrique, presque stylisé de la ligne claire, mais aussi cette froideur, cette « distanciation ». Bref, ces deux derniers albums ne m’ont pas réconcilié avec cette série, que j'ai trouvée globalement décevante.
Cette Bd ne m'a absolument pas enthousiasmé, je dirais même que je me suis fait chier royalement. Apparemment, ça fonctionne en 2 diptyques. C'est une suite d'actions décousues qui n'ont pas de rapport entre elles, sans queue ni tête et parfaitement stupides ; comme celle où Avel roue de coups monsieur Berg, franchement, quel intérêt ? ou encore celle où cet aveugle et ce gamin qui saccagent cette librairie après avoir tué le libraire... ça n'a aucun sens, et je déteste voir ce genre de scènes purement gratuites, qui ne mènent à rien et qui ne servent même pas l'intrigue. On se demande donc dans quel délire est encore tombé Dufaux. Et puis on doit patienter car en fait, tout ceci se recoupe ensuite et se complète pour se raccorder au début très lent et qui vous ferait presque envoyer valser l'album tellement c'est chiant. Mais ça n'explique pas ces scènes complètement absurdes et sans utilité. La narration est un peu livresque, on se croirait dans un roman, ce côté là n'est pas déplaisant, encore que je le trouve inadapté à ce type de récit qui pose des questions mais n'y répond qu'à moitié, et où règne l'invraisemblance la plus totale. Le second diptyque est presque aussi inintéressant, c'est une histoire de mafia russe et de complot à ce que j'ai cru comprendre, le récit est un peu mieux structuré, plus linéaire, plus cohérent, une histoire d'espionnage classique, un peu à la John Le Carré. Mais ça reste tortueux, et les personnages ne sont pas du tout attirants. Quant au dessin, il est clean, avec des décors géométriques et parsemés, mais l'ensemble reste inégal. Au final, une vraie déception, d'un désintérêt total.
Pas de note minimale parce qu'il y a quand même un dessin potable. Par contre en ce qui concerne le scénario j'avoue avoir été dans le flou la plupart du temps. Étais ce les circonstances du moment pendant la lecture ? Quoiqu'il en soit j'ai trouvé que le rythme lent au possible ne convenait vraiment pas à l'histoire. Je veux bien croire que parfois il faut du temps pour installer une atmosphère, mais celle ci je ne l'ai pas senti. Dufaux me semble s'être totalement fourvoyé dans cette histoire alambiquée au possible. C'est comme si il avait fallu rajouter à tous prix des ingrédients pour que l'affaire fonctionne. Tous les personnages ou presque se révèlent être des espions ou assimilés, si bien qu'au final le lecteur ne sait plus qui est qui et, le comble, finit, comme cela a été mon cas, par s'en foutre royalement. A éviter!
Elle ne m’a pas déplu, cette série d’espionnage. Elle ne m’a pas emballé non plus, mais j’en garde un souvenir plutôt positif. Cause principale de ma relativement bonne impression : un climat, une ambiance glacée très réussie. Tout ici est d’une froideur, d’une inémotivité marquante et, en cela, le trait de Durieux est excellent. Les fréquentes cases tout en longueur illustrant une plage désolée accentuent encore ce sentiment de vide, de froideur. La colorisation terne contribue à cette ambiance et n’égaye certainement pas le propos. Mais Durieux n’est pas un maître de précision, et ses personnages ne sont pas toujours faciles à distinguer. Heureusement, leurs coiffures viennent souvent à mon secours. Les décors, également, me sont apparus, à l’occasion, imprécis. Et pourtant, c’est le positif que je retiens avec cette ambiance glaciale très réussie. La profusion de personnages, ainsi qu’une intrigue assez tarabiscotée ne favorisent pas la compréhension du récit. J’ai donc dû m’accrocher et revenir sur certains passages pour bien être sur de n’avoir rien loupé. C’est le côté à la fois positif (densité, complexité de l’intrigue) et négatif (manque de clarté) de ce scénario. Pas mal, donc, mais très froid, incroyablement froid, désolément froid.
Il existe des bd franchement insignifiantes que caractérise un grand vide. Celle-ci en fait incontestablement partie. J'ai rarement vu un scénario aussi plat mêlé à un graphisme totalement désuet. L'invraisemblance de ce récit finira par achever totalement la conviction du lecteur. Par ailleurs, il n'y a rien à admirer du côté du dessin figé et sobre. Qui est Avel ? Un tueur ? Un espion ?... On s'en tape complètement. Il ne suffit par de créer un personnage énigmatique avec une intrigue alambiqué naviguant en eaux troubles. Il faut également qu'il y ait du charme, une consistance qui donne l'envie d'aimer. Nous avons là une vraie daube pourtant signée par un grand scénariste à savoir Jean Dufaux qui en était qu'à ses débuts.
Moi j’aime bien les histoires d’espionnage. Enfin d’habitude parce que j’ai vraiment eu du mal à aller au bout des 4 tomes de cette série. Au début il ne se passe pas grand chose. Avel, a priori un espion, est caché dans un petit hôtel perdu au bord d’une plage. Il attend. En parallèle des tueurs semblent être lancés sur sa piste. Puis débarquent un vieil aveugle et son jeune neveu. Pif, paf un peu d’action, quelques morts. Oui mais pourquoi ? Pour qui ces gens agissent-ils ? Dans quel but ? La blonde un peu nunuche de l’hôtel se révèle elle aussi être une tueuse. Ok, mais pour le compte de qui ? Beaucoup de questions qui vont trouver une réponse dans les 2 derniers tomes c’est évident. Ah ben non, on ne reparlera plus d’un seul de ces personnages. Nouveaux lieux, nouvelle intrigue qui nous plonge dans le passé d’Avel. Et là on a droit à la totale : les Russes, les Tchétchènes, les services secrets, la mafia… Bref un peu de tout ce qu’on peut mettre dans une histoire d’espion et c’est toujours aussi peu clair. Les personnages sortent d’un chapeau quand on a besoin d’un nouveau rôle, puis ils ressortent de l’histoire comme ils sont venus. Un grand nombre de questions restent sans réponse et la fin n’est franchement pas convaincante. Je suis rarement aussi sévère dans mes notes, mais là, malheureusement je ne vois pas comment faire autrement.
Encore un scénario de Dufaux ! Cette fois-ci, c'est un récit qui nous plonge dans l'immédiat après-chute de l'URSS, où les intrigues politiques connaissent de grands mouvements, où la vérité d'hier n'est pas celle d'aujourd'hui... Où un prince russe plonge dans la tourmente, poussé par l'amour de et pour sa soeur. Une étrange intrigue en vérité, qui rappelle un peu celle de Niklos Koda, du même scénariste. Dufaux est un grand auteur, un dramaturge grec des temps modernes, pour lequel l'amour est au coeur de la mort, et vice-versa. Il prouve une fois encore son talent, par des mots magnifiques (surtout dans les 2 premiers tomes). Mais son récit est relativement nébuleux, et la multiplication des personnages (inhérent aux histoires d'espionnage, je le reconnais) ne facilite pas forcément la lecture. Il est accompagné par le rare Christian Durieux, dont le trait s'affine et s'affirme au fil des albums. Mais il manque de constance. Certaines planches sont très belles (particulièrement celles où l'atmosphère se fait sensuelle), d'autres nettement moins. Le traitement de la couleur est lui aussi irrégulier, un coup bien intégré au dessin, un coup on dirait des taches... :( Cependant on peut passer du bon temps à lire cette BD, même si elle manque de liant tant au niveau graphique que narratif.
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