La Jeune Fille aux Camélias (Shojo Tsubaki)
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Entre Freaks de Tod Browning et les poupées désarticulées de Bellmer, Suehiro Maruo explore les méandres de la vie agitée de Midori, orpheline adoptée par le patron d’un cirque de monstres difformes. Cul de jatte vicelard, manchot tricard, et jongleuse perverse redoublent d’imagination et tentent par tous les moyens de tourmenter la jeune fille à grands renforts de punitions d’une subtile cruauté.
Adoption Cirque & Saltimbanques Ero-Guro Garo (Editeur Seirindo) Hentai L'horreur en bande dessinée Les Freaks et autres phénomènes de foire Les petits éditeurs indépendants Seinen Trash
Entre Freaks de Tod Browning et les poupées désarticulées de Bellmer, Suehiro Maruo explore les méandres de la vie agitée de Midori, orpheline adoptée par le patron d’un cirque de monstres difformes. Cul de jatte vicelard, manchot tricard, et jongleuse perverse redoublent d’imagination et tentent par tous les moyens de tourmenter la jeune fille à grands renforts de punitions d’une subtile cruauté. L'AUTEUR Dessinateur autodidacte depuis l'âge de 18 ans, Suehiro Maruo s'est vite vu confronté à l'incompréhension de l'industrie traditionnelle du manga. Très influencé par le mouvement surréaliste, Bellmer ou Tod Browning, il se tourne vers des magazines plus indépendants tel que Garo et devient la figure de proue de l'EroGuro, un genre où se rencontrent situations grotesques et pulsions sexuelles extrêmes. Il est notamment l'auteur de nombreux recueils de nouvelles, Le cabinet du Docteur Caligari, DDT, etc (Source : IMHO)
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Dessin | |
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Genre
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Date de parution | Mars 2005 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
26/03/2005
| ThePatrick
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Les avis
J’avais découvert Maruo avec le très beau et très étrange La Chenille, et c’est encore avec plaisir que je le retrouve ici. Moi qui suis particulièrement rétif au style graphique de la majorité des mangakas, j’apprécie le dessin de Maruo, avec son trait fin, précis. Mais surtout j’aime y retrouver un univers franchement surréaliste – certes mâtiné d’érotisme, de violence, et d’un absurde grotesque. L’histoire en elle-même n’est pas forcément très étoffée. Mais c’est le traitement, qui joue sur une certaine poésie, une noirceur provocante et un certain lyrisme qui lui donne de la valeur. Nous suivons donc Midori (dont le visage a des airs de poupée de porcelaine), au milieu d’une troupe de cirque particulière (je pense que Maruo s’est inspiré du beau film de Tod Browning « Freaks »), subissant des assauts plus ou moins bien intentionnés (de l’amour que lui porte le magicien contorsionniste Misamitsu au mépris ou haine que lui font subir d’autres personnages, sans parler de scènes proches de la torture et du sadisme). C’est je pense une œuvre dans laquelle on entre avec enthousiasme ou qui nous repousse, c’est assez clivant. La construction saccadée et peu linéaire et cartésienne ! (certains passages ressemblent à des retranscriptions de rêves), l’aspect gore et grotesque de certaines scènes, quelques rares passages pornographiques et une bonne dose de surréalisme (voir les allusions au travail de Bellmer – déjà présentes dans « La Chenille »), tout ceci peut interpeller, gêner. Mais c’est justement ce qui m’attire dans cette œuvre très originale, pleine d’une poésie noire.
L'on m'avait vendu cette BD en insistant sur le fait qu'elle faisait partie de la catégorie "Trash", je ne dis pas que je salivait d'avance afin de contenter mon côté obscur mais le résultat n'a pas été à la hauteur de ce que j'imaginais. En fait qu'est ce qui dérange ici ? C'est je crois le destin de la jeune Midori qui subit les outrages d'une bande de pervers vivant dans un cirque qui n'est pas sans rappeler celui de "Freaks". Si l'on prend suffisamment de recul tout cela ce laisse finalement lire plutôt gentiment grâce à un joli dessin que je trouve très aéré. Après c'est comme si l'auteur avait lâché la bride à tout ses bas instincts ou plus exactement à tout ses fantasmes. Chacun son truc.. Je sors donc de ma lecture un peu déçu, ne conseille pas l'achat, tout au plus un coup d’œil en emprunt bien que je doute que nos chères médiathèques policées possèdent ce genre de BD en stock.
Ca fait toujours bizarre de se retrouver confronté à ce genre de BD quand on ne sait pas ce qui nous attend. Campé sur un dessin très fin et réussi, le récit de Suehiro Maruo nous plonge d'emblée dans le trash sans qu'on comprenne vraiment ce qui se passe. Pas de répit, l'immersion est totale et immédiate. L'impression de naviguer dans le cauchemar de quelqu'un d'autre est plus que troublante, mais en même temps fascinante. Et c'est là la force de cette BD qui réussit l'équilibre improbable entre répulsion et fascination. Car on ne peut pas dire qu'il soit épargné quoi que ce soit à la petite Midori. Sa vie tragique au sein de ce cirque minable constitué de monstres est un calvaire, et ses comparses rivalisent de cruauté à son encontre. Bref, une vie d'enfer jusqu'à sa rencontre avec ce nain magicien tragi-comique qui va bouleverser son quotidien. Histoire d'amour improbable, qui ne pourra que mal se terminer. C'est à travers cette histoire sordide que Suehiro Maruo laisse libre court à son imagination qu'un David Lynch n'aurait pas renié, tant scénaristiquement que graphiquement. Après, que ce genre de BD puisse déranger certains lecteurs ne m'étonne pas vraiment, et la mention "Pour public averti" discrètement inscrite en 4e de couv' n'est ici pas usurpée.
"La jeune fille aux camélias" est vraiment une BD très très spéciale, et les critiques précédentes décrivent bien les sentiments mêlés de fascination et de dégoût que peut susciter cet étrange objet. Pourtant, en en abordant la lecture, je m'attendais finalement à bien pire, par rapport aux critiques que j'avais pu lire ça et là. J'ai été étonnée que le graphisme reste si factuel et ne fasse pas dans la surenchère, par rapport à l'horrible histoire qui est contée. J'avais peur d'un regard un peu pervers sur cette histoire de petite fille souffre-douleur, battue et violée, qui trouve l'amour chez un nain illusionniste qui a trois fois son âge... mais en fait, non, Maruo laisse suffisamment de distance, du coup, bien que dérangeante, cette BD n'est pas malsaine. Ouf. A l'instar de mes prédécesseurs, je ne sais trop quelle note donner à cet OVNI. Mais comme je suis de plus en plus blasée par les BDs qui se ressemblent toutes, j'ai envie de mettre en valeur cette BD unique en son genre. Et j'en conseille l'achat, parce qu'elle mérite à mon avis de figurer dans une bibliothèque de BDphile qui aime explorer les facettes les plus incongrues de son medium préféré. Mais bon, si pour vous la BD est juste un loisir délassant et une source de distraction, il est clair que cette BD ne sera pas du tout, du tout pour vous.
«La jeune fille aux camélias» fait un peu penser à l’histoire de La femme du magicien revisitée par un des auteurs Japonais les plus extrêmes. Une jeune fille vit un cauchemar dans un cirque. Martyrisée par une androgyne, violée par une momie, humiliée par tous, elle espère s’évader grâce aux illusions produites par un nain magicien qui tombe amoureux d’elle. Mais le rêve est de courte durée. Les protagonistes s’enfoncent inexorablement dans la mouise, et même les maigres instants de bonheur sont dépeints de manière tellement grotesque qu’ils apparaissent sous un jour sombre. Bien que décousu en apparence, le récit est cependant solidement construit et très différent des histoires courtes publiées aux éditions du lézard. Les dessins sont superbes et le travail d’imprimerie de qualité. Je recommande cet album à ceux qui souhaiteraient découvrir l’univers retors cet auteur Japonais tout à fait hors du commun.
Dérangeant, c'est le moins que l'on puisse dire au sujet de ce manga, Suehiro Maruo est très bon illustrateur, sous son pinceau les corps torturés et difformes font donc leur petit effet. Avant cela j'avais lu un extrait de "Nuit Putride" du bonhomme (dans la revue Black) et... c'était au moins aussi dérangé que cette Petite fille aux camélias. Le "body horror" est un genre largement exploité dans le manga, cependant je pense que Maruo est le plus extrême du genre, ses histoires, très graphiques, sont malsaines au possible mais restent fascinantes... c'est un effet très étranges, un mélange de répulsion et d'attirance devant ses planches remplies de monstres et d'effets pervers. L'histoire dans cet album est simple, certaines situations s'enchaînent de façon assez abrupte, le but est d'étaler une espèce de galerie d'horreur. Le sexe est bien sûr largement utilisé dans cette suite de tableaux malsains et c'est souvent de façon ambiguë, parmi tout les délires un exemple assez choquant : Page 38 la jeune Midori se retrouve nue, à genoux et ligotée ; entourée des monstres de la troupe elle pense à s'évader. D'ailleurs tout au long du récit son sentiment d'oppression est tel, que même en rêve elle a du mal à oublier son sinistre quotidien. Mon ressenti à la lecture de La jeune fille aux camélias est étrange, c'est un album qui a une certaine force et c'est vrai qu'il est attirant, cependant la lecture est pénible ; assister à une suite de pages de sévices c'est assez bizarre et ce n'est pas vraiment le genre de chose que j'affectionne. La violence ou le gore dans la BD ne me dérangent pas trop mais ici c'est particulièrement choquant. Le côté assez comique que certains peuvent trouver devant les litres de sang déversés dans des mangas d'horreur du style "Panorama de l'enfer", est absent, ici c'est froid. Un album que je ne sais pas comment noter, 3/5 en attendant peut-être une hypothétique relecture. Achat déconseillé à moins d'être fasciné par les monstres grotesques, sadiques et les œuvres au goût qui dégoûte.
O_O Voilà une lecture au moins aussi étrange, dérangeante que Ripple. Le fond de l'histoire est relativement simple, mais sa mise en scène est très complexe, et vraiment paticulière. On ne comprend pas tout de suite le propos de l'histoire tant sa forme le masque... de manière assez extrême. Jugez-en : p. 8 une jeune fille atttachée et pleine de sang arrache la tête d'un poulet avec les dents. p. 16 : la femme serpent suce la momie pendant que le géant lui broute le minou. p. 20 : un petit chiot se retrouve éclaté, ses organes répandus partout... Dire que pas mal de passages sont franchement horribles, ignobles, répugnants n'est pas une exagération. Pour autant je ne sais pas trop quoi penser de cet album, ni dans un sens ni dans l'autre. Le graphisme est superbe, d'une finesse et d'une richesse étonnantes. Le répertoire d'horreurs est bien fourni et ne risque pas de laisser indifférent. L'album, malsain dans sa forme, a quelque chose de fascinant. Pourtant, comme je le disais, l'histoire se résume finalement en quelques mots ([SPOILER] grossièrement : une orpheline adoptée par un cirque est tourmentée pas des monstres. Un "magicien" arrive, se pose en défenseur, domine tout le monde, et ils s'en vont [/SPOILER]). Bref, lecture complètement étrange. IMHO a très clairement le mérite d'avoir une ligne éditoriale étonnante et originale. De qualité également. Mais elle ne s'adresse clairement pas au grand public. Dernière chose, la VF est imprimée en bleu sombre. Ca n'a l'air de rien, mais l'effet est très beau.
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