Terre de rêves (Inu wo Kau)
"(…) La première raison de vivre, pour un chien, c'est de courir. Je n'avais jamais vraiment pensé à ces choses-là avant d'avoir un chien pour de vrai. Et s'occuper d'un vieux chien mourant, cela, je n'y avais pas pensé du tout (…)".
Chiens Ecritures Seinen Shogakukan Taniguchi
"(…) La première raison de vivre, pour un chien, c'est de courir. Je n'avais jamais vraiment pensé à ces choses-là avant d'avoir un chien pour de vrai. Et s'occuper d'un vieux chien mourant, cela, je n'y avais pas pensé du tout (…)". Voilà ce qu'écrit Jirô Taniguchi dans la postface à Terre de rêves, évoquant ce qui lui a inspiré le premier chapitre de cette nouvelle histoire en cinq chapitres - la disparition de son vieil animal. Avec toute la retenue et la délicatesse que l'on connaît au grand auteur japonais - mais aussi avec sa formidable acuité pour les plus petits détails du quotidien -, Taniguchi nous offre une nouvelle démonstration de son immense talent narratif et graphique. Une fois encore, un album d'exception. (Source : Casterman)
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Date de parution | Mars 2005 |
Statut histoire | Histoires courtes (One shot) 1 tome paru |
27/03/2005
| ThePatrick
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Les avis
Cet album peut clairement être scindé en deux. La première partie est autobiographique sur plusieurs points et traite du quotidien et de la relation entre les Japonais et leurs animaux de compagnie (un chien puis des chats) avant de nous offrir une petite fiction autour de la fugue d’une adolescente. La seconde partie est un récit centré sur l’alpinisme qui rappellera beaucoup « Le Sommet des dieux ». J’ai été interpellé par le premier chapitre de ce recueil. Plutôt qu’une simple évocation de la fin de vie d’un chien, je l’ai surtout vu comme une œuvre ethnologique. Entendez par là que c’est surtout le fait de me voir confronté à une tout autre approche du respect de l’animal domestique qui m’a marqué. Je voulais comprendre le pourquoi… et Jiro Tanigushi, avec tout le talent que je lui reconnais, y parvient plutôt bien. Au terme de ce chapitre, je me suis dit : « C’est différent. Est-ce pire, est-ce mieux ? Je ne saurais dire… » C’est, en tous les cas très intéressant de confronter ses certitudes à d’autres cultures (à condition d’être prêt à s’ouvrir à cette culture, car le risque d’être choqué dans le cas contraire est assez important). Les chapitres suivants sont agréables à lire mais moins marquants. On est dans quelque chose de plus simple et de plus proche de nous (ou, du moins, de moi). Il y a bien quelques petits détails par ci par là qui m’amusent et m’interpellent (le souci de propreté des Japonais est quand même proche de la maniaquerie !), et Tanigushi a un grand talent de conteur, donc je suis resté absorbé par ma lecture mais j’ai trouvé ces passages moins intéressants. Puis vient le récit d’alpinisme. Bien mené, encore une fois, il ne m’a par contre pas du tout marqué tant il m’a semblé semblable à d’autres œuvres de l’auteur, sans rien apporter de neuf. Pas mal dans l’ensemble, mais c’est surtout parce qu’il m’a permis de découvrir d’autres aspects de la culture japonaise que cet album m’a plu.
Je ne pensais pas apprécier un roman graphique centré sur les chiens et les chats. C’était sans compter sur le talent graphique et narratif de Taniguchi. La lecture se révèle en effet assez plaisante, d’autant que le récit est largement inspiré par l’expérience de l’auteur avec les animaux domestiques. Le recueil s’achève avec une nouvelle sur l’alpinisme, sorte de prélude au Sommet des dieux. Sans nuire à l’intérêt de l’ouvrage, ce choix éditorial est curieux car il n’a rien à voir avec le reste du livre. Ce n’est pas le meilleur album de Taniguchi mais mérite il mérite le coup d’œil.
Pour qui connait quelques oeuvres de Taniguchi, il ne trouvera rien de vraiment nouveau dans cet album là. C'est un recueil d'histoires dans la droite lignée de ses autres ouvrages, presque un cocktail de thèmes qu'on retrouve plus approfondis dans ses séries les plus célèbres. Les deux premières histoires, portant respectivement sur un vieux chien de compagnie en train de longuement mourir et sur une chatte recueillie et qui devient le nouvel animal de la famille, sont un peu anecdotiques. Ayant moi-même perdu mon chien étant adolescent, j'ai été un peu touché par la première tandis que la seconde m'a juste vaguement diverti. La troisième met en scène la même petite famille banale et sans enfant et la confronte sans heurts avec une nièce fugueuse qui vient se ressourcer chez eux en prévision du re-mariage de sa mère. Rien de très captivant ou original dans cette intrigue mais des émotions justes et pleines de bon sens. Quant au dernier récit, on dirait un avant-goût d'une série comme Le Sommet des dieux puisqu'on y trouve un passionné d'alpinisme et que l'auteur nous raconte deux de ses ascensions de l'Anapurna. Quelques beaux et intenses moments dans ce récit qui se démarque des autres de l'album. Dans l'ensemble, cet album est loin d'être un indispensable, pas plus que ce n'est le meilleur de Taniguchi. Mais pour qui aime cet auteur et ses récits, c'est une lecture divertissante, relativement intéressante et agréable.
Après Quartier Lointain et L'Homme Qui Marche, "Terre de rêves" est le troisième (et probablement dernier) manga de Jiro Taniguchi que je lis. En effet, autant j'avais trouvé la simplicité du quotidien bien contrebalancée par le fantastique de la "réincarnation" de Hiroshi dans Quartier lointain, autant la vie quotidienne tout court des deux autres oeuvres m'est apparue mortellement ennuyeuse (peut-être un peu moins ici que dans L'Homme qui marche tout de même). Heureusement la dernière nouvelle qui raconte deux tentatives d'ascension de l'Annapurna relève un peu le niveau. J'hésite entre 2 et 3, mais l'accumulation de lectures pour moi sans intérêt me fait rester sur un peut-être sévère 2.
J'ai beaucoup aimé les histoires, sauf la dernière qui n'a aucun rapport avec les autres. J'adore surtout les passages avec les chats. C'est simple comme histoire, mais j'ai craqué pour ses petits chatons tout mignons. Taniguchi est vraiment bon pour faire passer les émotions ou les bons et mauvais moments de la vie de tous les jours. Les personnages sont attachants et captivants alors que ce ne sont que des gens de tous les jours qu'on peut rencontrer dans la rue. C'est ça la force de Taniguchi. Il nous charme avec des histoires simples avec un bon graphique et des émotions bien rendues.
J'ai lu tous les Taniguchi de la collection Ecriture et je dois dire que c'est le premier qui me déçoit vraiment. Je pense que c'est plutôt dû au mauvais montage de la part de l'éditeur. Tout d'abord, il y a ce couple en mal d'enfant. Dans les deux premières nouvelles, on apprend comment s'occuper d'un chien à l'agonie, qui gagnerait à ce qu'on prenne la décision de l'euthanasier, puis comment s'occuper d'une chatte angora abandonnée (quelle horreur) qui va mettre bas. Alors là, c'est vraiment le niveau zéro du roman graphique. Nos amis les bêtes, que je respecte par ailleurs, devraient rester à leur place à mon avis. Je ne comprends pas, avec toute la misère qui nous entoure, que l'on puisse dépenser autant d'argent et d'énergie pour des animaux, aussi attachants soient-ils. La troisième nouvelle est la plus réussie, et je présume que dans l'idée des éditeurs, les deux premières nouvelles servent à introduire celle là... Mais bon, c'est un peu lourd comme construction. Quant à la quatrième et dernière nouvelle, mais que vient elle faire là ? On y raconte une histoire d'alpinisme, qui ressemble à un coup d'essai pour Le sommet des dieux et qui n'a absolument rien à voir avec le début du recueil. A tel point qu'il m'a fallu une bonne minute pour réaliser que le "héros" avait changé, les personnages de Taniguchi se ressemblant tous un peu. Au final, c'est la déception qui prévaut à l'issue de la lecture. A mon humble avis, cette parution surfe sur le prestige de son auteur, et ça n'est pas vraiment lui rendre service.
Encore une fois, je craque littéralement sur les oeuvres de Taniguchi que je viens de découvrir il y a peu grâce à BDthèque. C'est du pur bonheur ! Voilà un auteur qui se sert de petites histoires sur les choses de la vie qui pourraient apparaître comme insignifiantes et qui grâce à une magie d'une certaine mise en scène nous permet d'apprécier dans toute sa splendeur ces petits riens. Je crois que l'auteur est véritablement doué pour faire passer des émotions. Rien que pour cela, cette BD de qualité mérite d'être dans une collection même si ce n'est pas la meilleure de l'auteur. Le dessin en noir et blanc est toujours aussi impeccable surtout dans les visages des personnages dont les expressions traduisent les différentes émotions. Note Dessin: 4.25/5 - Note Scénario: 4.25/5 - Note Globale: 4.25/5
Taniguchi est vraisemblablement le dessinateur japonais qui se rapproche le plus du style de la BD occidentale. C'est pour cela que je l'apprécie. Ce mangaka est l'auteur d'une oeuvre qui -pour moi- pourrait être d'exception... si on avait la chance de la voir entièrement traduite en français ; ce qui n'est pas le cas. Taniguchi ?... c'est une sorte d'expérience de la contemplation mise sur papier. Un auteur dont les récits -au graphisme d'une grande clarté- sont imaginés avec rien... ou presque : un arbre qui fait de l'ombre sur le jardin, un détail anodin de la vie quotidienne... Cet album m'a "présenté" cinq chapitres et autant d'histoires, dont la plus éloquente s'attache à raconter les derniers jours de Tam Tam, le vieux chien d'un couple sans enfants. L'émotion suinte, la poésie m'a parlé, la tristesse s'est tue. Un album qui est une subtile rencontre entre l'Occident et l'Extrême-Orient. 175 pages d'un auteur à l'humanité internationale. De l'art. Du vrai. Ma cote réelle : 3,5/5
Taniguchi n’a pas son pareil pour nous révéler la valeur qui se cache derrière les petits événements de la vie quotidienne. Le fil conducteur de cet album est le rapport de l’homme à l’animal. On suit d’abords un couple qui accompagne son chien dans la douleur et la déchéance de ses derniers moments. Le couple (sans enfants) accueille ensuite une chatte qui ne se laisse pas apprivoiser facilement, et ne peut se résoudre à se séparer de ses petits. Dans le quatrième chapitre, c’est une nièce fugueuse qu’il faut apprivoiser, ce qui n’est pas nécessairement plus facile. La dernière histoire se rapporte à l’alpinisme, et est une ode à la nature sauvage, symbolisée par la panthère des neiges. Parfois larmoyant sur les bords, cet album est néanmoins empreint d’humanité. Il montre qu’on ne sort pas indemne des épreuves de la vie quotidienne, mais qu’il ne tient qu’à nous d’en sortir grandis.
Après avoir lu Le Journal de mon père que j'avais beaucoup apprécié je suis tombé sur ce recueil de nouvelles. Une fois de plus, Jirô Taniguchi m'a subjugué par la sensibilité qui transparaît dans ses oeuvres. L'agonie du chien est tellement émouvante que j'en ai eu les larmes aux yeux, ce qui d'habitude ne m'arrive jamais en lisant. On se met à la place des propriétaires du chien et à celle du chien lui-même. Fabuleux! Taniguchi prouve une fois de plus qu'il est un grand mangaka.
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