Morgan (Pratt)
Morgan, officier de la Royal Navy, commande une vedette lance-torpilles basée à Brindisi et opérant en mer Adriatique.
1939 - 1945 : La Seconde Guerre Mondiale Auteurs italiens Le Bassin méditerranéen Marine moderne Pratt [Seconde Guerre mondiale] Guerre italo-grecque et bataille de Grèce
Héros malgre lui, Morgan sauvera des naufrages, attaquera une troupe allemande, et traquera à Venise une femme espion. Album posthume, la dernière création d'Hugo Pratt renoue curieusement avec tous les ingrédients qui ont composé son style particulier : action guerrière, ironie, romantisme, sens de l'honneur (et de l'absurde) et dialogues aigres-doux dominés par les sous-entendus ...
Scénario | |
Dessin | |
Couleurs | |
Traduction | |
Editeur
|
|
Genre
/
Public
/
Type
|
|
Date de parution | Novembre 1999 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Il y a dans cet album parfois quelques faux airs de Corto Maltese (le début de l’intrigue se passe autour de Malte, un personnage s’appelle Maltese…). Mais c’en est à peine le brouillon. C’est d’ailleurs mon ressenti, que cet album, publié tardivement, ressemble à un « fond de tiroir » mal dégrossi, avec les défauts et imperfections qui peuvent aller avec. En effet, le dessin est assez brouillon et pas toujours heureux (j’ai connu Pratt bien plus incisif et son trait a souvent été plus précis). Très épuré (décors quasi absents, détails des personnages eux-aussi plutôt minimalistes), ce dessin est quand même lisible (j’ai lu la version Noir et Blanc, qui de toute façon doit être meilleure que celle colorisée je pense). Concernant l’histoire, j’ai la même impression de brouillon. C’est de l’aventure pure et dure durant la seconde guerre mondiale (avec une localisation en Méditerranée et en Adriatique), comme d’autres ou même Pratt ont pu en faire pas mal. Mais le récit est assez peu consistant, les personnages sont esquissés, l’intrigue est plutôt sèche. Ça se laisse lire, mais il n’y a pas la poésie, le souffle de « Corto Maltese », ou même un certain lyrisme comme dans ses séries se déroulant dans les forêts nord-américaines. Disons que c’est une lecture d’emprunt qui n’est pas désagréable, mais qui se laisse oublier facilement, y compris par ceux qui, comme moi, sont a priori des amateurs de Pratt. Note réelle 2,5/5.
1943. Le lieutenant Morgan de la Royal Navy rêve de hauts faits d’armes, alors que les missions dont il est chargé par sa hiérarchie se limitent à convoyer divers agents de liaison à travers la mer adriatique. Aussi, lorsque l’occasion d’illustrer sa valeur autrement que comme simple coursier se présente, Morgan n’hésite pas une seconde. Accompagné de Cliento, le seul marin de son équipage assez fou pour l’accompagner, Morgan, faisant fi des plus élémentaires consignes de sécurité, quitte son navire et rejoint la côte, afin de prêter main forte à des officiers du S.O.E. en détresse. Dessiné par Pratt sur le tard, l’album paraît quelque peu brouillon. Mais les inconditionnels de l’auteur ne s’en offusqueront pas outre mesure… 'Morgan' se laisse lire très facilement. Un de ces récits sur fond de conflit armé dont Pratt avait le secret. Toutefois, Morgan n’a pas l’étoffe d’un Koïnsky. Et c’est notamment pour cela que, dans le même genre, ma préférence ira clairement pour Les scorpions du désert.
Un curieux album. Curieux dans le sens où Pratt a mis beaucoup de temps à le réaliser. Un inédit que ce « Morgan », interrompu par l’auteur et ensuite repris à sa sortie de clinique où Pratt était en traitement. Pour les vrais connaisseurs, le graphisme mal assuré des dernières planches est un témoignage des difficultés qu’a eu l’auteur à les terminer. « Morgan » ?… Pratt s’est basé sur des faits authentiques pour ensuite inventer personnages et situations. Le conflit de 40-45 est là, présent, c’est vrai. Mais il est assez distant et paraît comme une sorte de toile de fond à la présente aventure. Pratt, d’ailleurs, ne porte aucun jugement sur le conflit, le décrivant de manière distanciée. Pratt a ici « balancé » son héros entre la Yougoslavie et Venise pour une sorte de balade dans l’absurdité de la guerre. L’album –en EO- est en noir et blanc. J’apprécie beaucoup. Forcément « il » devait sortir un jour colorisé. C’est fait. Bien fait même. Mais il n’a pas la saveur du graphisme pur original. N’empêche : c’est bien bon.
Cet album est un inédit publié en 1999 après la mort de Hugo Pratt. C'est de l'aventure historique presque sans fioriture, assez éloignée de la poésie de Corto Maltese. Côté dessin, c'est le style de Pratt tout craché. Un trait souple et dynamique, parfois un poil trop épuré voire brouillon, mais à la fois efficace et assez esthétique. Les planches se révèlent cependant moins belles que celles de Corto Maltese par exemple, un peu comme si cette Bd avait été dessinée plus rapidement, sans trop s'attacher à s'y appliquer. Et comme toujours chez Pratt, les personnages et décors dessinés presque à main levée contrastent avec des véhicules et bateaux dessinés de façon nette et précise, comme recopiée d'illustrations historiques. Concernant l'histoire, maintenant, elle n'est pas très originale. Seul son décor est original : la Mer Adriatique durant la seconde Guerre Mondiale où le héros, Morgan, va passer de missions maritimes en missions d'espionnage sur les rives de l'Italie et de la Yougoslavie. Le récit se base ensuite sur 2 années de guerre, 1943 et 1944, où l'on suit le lieutenant puis capitaine Morgan dans des missions parfois toutes bêtes de courrier maritime, parfois plus aventureuses d'infiltration, espionnage, récupération de prisonniers ou d'espions, etc... La narration n'est pas très prenante, d'autant qu'on saute parfois d'une date à une autre en suivant la chronologie sans réel liant entre les histoires, sans réellement réussir à s'attacher à Morgan lui-même, et surtout sans voir le véritable fil narratif de l'histoire, l'intérêt de cette BD. On termine sur une fin assez prévisible, sans rebondissement, avec un minimum d'émotion. En outre, l'histoire et les dialogues eux-mêmes sont rendus complexes par une surabondance de sigles, d'abbréviations et de termes militaires, ce qui n'arrange rien à une situation politique et militaire tellement compliquée que Morgan lui-même nous avoue : "Je n'y comprends plus rien du tout !". Intéressant historiquement parlant, mais pas facile à suivre ni à apprécier dans sa globalité. Une lecture pas désagréable mais dont rien ne ressort particulièrement au final. NB : une version couleur de cet album a été sortie récemment. Non seulement la couleur n'apporte rien au dessin de Pratt et à l'histoire mais en plus le prix de la BD couleur est tout simplement énorme comparé à la version N&B. Aucun intérêt.
Site réalisé avec CodeIgniter, jQuery, Bootstrap, fancyBox, Open Iconic, typeahead.js, Google Charts, Google Maps, echo
Copyright © 2001 - 2024 BDTheque | Contact | Les cookies sur le site | Les stats du site