The girl from Ipanema
Un notable de Los Angeles tue par accident une jeune femme qu'il avait engagée pour une soirée.
Los Angeles Signé Une histoire de famille
Un notable de Los Angeles tue par accident une jeune femme qu'il avait engagée pour une soirée. Le voyou qui les avait mis en contact se charge de faire disparaître le cadavre de la victime. Un policier mène l'enquête. Los Angeles. Un acteur de troisième zone et surtout petite frappe, Tony Masciello sert de rabatteur de chair fraîche pour Georges Scarpa, parrain de la mafia locale, et les sites pornos que ce dernier exploite sur le web. Dorothy Knowles, pétasse décolorée et accros aux substances illicites, vit d'expédients et rêve de se faire une place au soleil en guettant le mâle friqué. Nouvellement débarquée du Missouri pour devenir une star de ciné dans la cité des anges, Jennifer Shapiro glisse sur la mauvaise pente depuis sa rencontre avec Dorothy. Texte : Lombard
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Date de parution | Avril 2005 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Perdu à Hollywood - Ce tome contient une histoire complète et indépendante de toute autre, parue en 2005. le scénario a été écrit par Yves H. (Yves Huppen, le fils d'Hermann). L'histoire a été dessinée et peinte par Hermann (Huppen). le père et le fils avaient déjà collaboré sur 3 autres récits : Liens de sang (2000), Zhong Guo (2003), Manhattan Beach 1957 (2002). À Los Angeles, à bord de sa Ferrari, Tony Masciello (36 ans, surnommé Jazz) est allée chercher Dorothy Knowles (21 ans) et Jennifer Shapiro (18 ans) pour les emmener essayer des robes chez Bodo Horvarth, avant qu'une autre voiture vienne les chercher pour les conduire à une soirée chez Dan Hannah et George Scarpa. Sur place, elles trouvent plusieurs robes étalées sur le lit du propriétaire qui les engage à se changer rapidement. Dorothy demande à Bodo Horvarth de quitter la pièce, et il va se soulager aux toilettes. Après avoir enfilé une robe, elle profite de son absence pour farfouiller dans sa chambre. Elle y découvre des accessoires sexuels, ainsi que son pistolet dans le tiroir de sa table de nuit. Elle commence à le manipuler et quand Bodo Horwarth revient, elle refuse de lui rendre. Elle prend une balle dans l'empoignade qui s'en suit. Bodo Horvarth appelle Jazz à l'aide. Il prend en charge le cadavre et Jennifer Shapiro bâillonnée et ligotée. Il recommande à Bodo Horvarth de ne rien dire à personne. Dans une maison éloignée de la ville, il commence à découper le cadavre en petits morceaux. Ayant repris connaissance pendant ce temps-là, Jennifer Shapiro en profite pour s'échapper. Elle tombe aux mains de Mickey Sweany que Jazz a appelé en renfort. le cadavre de Dorothy, sans la tête ni les mains, est retrouvé par la police au pied du signe Hollywood dans le Griffith Park. le lieutenant Ron Chevez est chargé de l'enquête, avec son adjoint Munroe. Pendant ce temps-là, Ed Jennings (capitaine de police, à la solde de George Scarpa, 52 ans) fait ce qu'il peut pour limiter les dégâts et détruire toute preuve pouvant mener à son employeur officieux. Avant même de commencer cette bande dessinée, le lecteur sait qu'il a affaire à un ouvrage de qualité. Hermann est un auteur confirmé, ayant débuté sa carrière professionnelle en 1966, et ayant réalisé sa première série Comanche en 1969, avec des scénarios de Greg. Il a ensuite illustré les séries Bernard Prince, Jeremiah et Les tours de Bois-Maury, écrivant les scénarios de ces 2 dernières. Il constate dès le début qu'Yves H. a construit un scénario de telle sorte à ce que les personnages se déplacent dans plusieurs quartiers de Los Angeles, ce qui donne l'occasion à son père de les représenter. le lecteur peut donc admirer la grande voie bordée de palmiers de Beachwood Canyon, les lettres Hollywood sur le mont Lee, une belle villa avec piscine sur les hauteurs, une bicoque bon marché de nuit dans un canyon isolé, la maison modeste du lieutenant Ron Chavez dans un quartier résidentiel, un studio de cinéma à Burbank, un chambre de l'hôtel Belvédère à Pasadena, une route de terre de la Perdido River Trail, un petit tour par Mulholland Drive dans le hauteurs de Los Angeles, etc. Un coup de fil ou un souvenir peuvent également faire apparaître une illustration d'un endroit différent comme le quartier de la Jolla à San Diego. Le lecteur constate rapidement que pour les décors naturels, Hermann réalise des cases en peinture directe, sans forcément détourer les formes par un trait encré ou tracé au pinceau. Il rend ainsi compte de la qualité de la lumière, de la texture des éléments (arbres, rochers, végétation, etc.), et des reliefs de chaque forme. le lecteur a l'impression de voir la brise de l'océan agiter les palmiers, de trébucher dans le noir sur des cailloux qu'il distingue mal, de profiter de l'ombre des parasols, de sentir, dans sa bouche, la poussière soulevée par le 4*4 sur une piste du désert, de contempler un paysage surréaliste d'un désert dans lequel pousse un champ d'éolienne (le parc d'éoliennes de San Gorgonio Pass). Il apprécie la dimension touristique du récit car il peut se projeter dans chacun de ces endroits, même s'il trouve ces cases un peu petites. Les auteurs ont opté pour des constructions de planche sur la base de 5 à 8 cases par page, avec des cellules de texte assez copieuses. le lecteur est un peu décontenancé au départ par ce choix narratif d'inclure des cellules de texte pouvant occuper jusqu'à un tiers de la page. le premier effet est de laisser moins de place aux dessins, ce qui est vraiment dommage, car Hermann est en très grande forme. Pour les cases établissant un fait ou un lieu, il sait à la fois évoquer des caractéristiques visuelles qui sont devenues iconiques dans la représentation de l'Amérique, et les restituer dans le contexte original de l'histoire, ne tombant jamais dans le cliché visuel. Pour les pages décrivant une action, le lecteur est sous le charme d'une mise en scène dynamique sans être épileptique, rendant bien compte des mouvements des personnages, et de l'enchaînement des gestes. du coup, il ressent une forme de frustration à voir que plusieurs de ces prises de vue sont réduites à moins d'une page. Il est assez décontenancé que les auteurs choisissent de couper court à une scène milieu ou en tiers de page, pour continuer sur une autre, ne souhaitant pas faire correspondre l'unité d'une page à l'unité d'une scène. Cette caractéristique narrative n'empêche pas le lecteur de se régaler de l'apparence des personnages et des jeux d'acteurs, entre attitudes légèrement dramatisées, et naturalisme des vêtements et des gestes. Hermann maîtrise les compétences de directeur d'acteurs et de metteur en scène, insufflant une vie naturelle à chaque personnage, au point que le lecteur éprouve l'impression qu'ils se tiennent dans la même pièce que lui. du coup, il est également un peu déstabilisé par le lettrage un peu irrégulier, dépassant même de la bordure d'une case en page 34. D'un côté cette irrégularité apporte plus de personnalité ; de l'autre elle n'est pas en phase avec le style de l'écriture. Yves H. a pris un parti narratif qui sort de l'ordinaire pour une bande dessinée. Dès la première page, le lecteur ne peut faire autrement que de constater que la quantité de texte est plus importante que dans une bande dessinée traditionnelle, et qu'il a choisi de l'inclure dans des cellules de texte traversant toute la page, plutôt que de le disséminer dans de petites cellules à chaque case, ou de le répartir dans des dialogues. Yves H. raconte une partie de l'histoire par le biais de ces cellules de texte. Il les rédige dans un style très factuel, sans jugement de valeur, sans transcrire l'émotion d'un personnage, ou son ressenti. Cette histoire se classe dans le genre polar, avec une enquête sur un meurtre, menée par un inspecteur de police, se déroulant dans un milieu social et un lieu bien défini. le lecteur s'attend dès lors à ce que l'auteur utilise les conventions du polar : narrateur racontant son histoire orientée en fonction de ses convictions personnelles, et récit révélateur de la condition sociale des personnages. du coup, l'absence de point de vue dans les cellules de texte, de prise de position, de jugement de valeur dénote par rapport aux habitudes du genre. Par contre, le déroulement de l'intrigue découle bel et bien de la condition sociale de Ron Chevez, et des milieux dont sont issus la victime et les autres protagonistes. Alors que la psychologie des personnages n'est pas très développée, leur comportement et leur histoire personnelle sont façonnés par leur condition sociale et les cercles dans lesquels ils évoluent. Yves H. ne s'attache pas à décrire les souffrances de Jennifer Shapiro, la cruauté de George Scarpa, ou les motivations d'Ed Jennings. Il préfère montrer qu'expliquer. Jennifer Shapiro est réduite au rôle de jeune écervelée n'ayant pas pris conscience à temps des risques inhérents à son style de vie. George Scarpa se comporte comme un salaud sans égard pour autrui, agissant quasiment par nécessité pour rester maître de la situation et préserver ses investissements. L'histoire fait bien ressentir son manque d'émotions et d'empathie lors d'une scène de torture avec un pistolet comme objet intrusif. Ed Jennings a adopté une ligne de conduite qu'il ne remet jamais en cause, à nouveau sans grand égard pour autrui sauf son fils envers qui il éprouve une forme de responsabilité, dénuée d'affection. de ce point de vue, l'histoire s'inscrit bien dans le genre polar puisqu'elle montre des individus dont la trajectoire de vie est déterminée par des contraintes sociales dont ils sont le jouet, le récit s'avérant un révélateur de la société dans laquelle ils se tiennent. Du coup, l'appréciation du lecteur dépend fortement de ce qu'il attendait du récit. D'un côté, il découvre un polar honnête bien ficelé, révélateur des mécanismes d'une société aux règles du jeu truquées, avec une bonne dose de poisse, et bénéficiant de magnifiques dessins. Il peut alors juste regretter que les personnages ne soient pas plus consistants, 4 étoiles. Il peut également avoir été alléché par la perspective de profiter de magnifiques images qu'ils trouvent un peu trop petites, de lire une bande dessinée classique et déchanter à la vue de cette narration qui repose beaucoup sur de copieuses cellules rendant la narration assez lourde. Il regrette alors que les auteurs n'aient pas pris le parti de réaliser un album avec une pagination plus élevée, pour une meilleure mise en valeur des personnages et des dessins, 3 étoiles. Dans tous les cas, il ressort de sa lecture avec une envie irrépressible de (ré)écouter A Garota de Ipanema (1962) de Antônio Carlos Jobim & Vinícius de Moraes, par exemple la version de Stan Getz.
J’ai tant critiqué – à juste titre je pense ! – les scénarios d’Hermann fils, souvent emberlificotés et creux, que je ne peux qu’être indulgent avec celui-ci. Qui n’a rien de très original pourtant. Mais qui est bien mené, avec des personnages et des situations réalistes. Un polar simple, plein de déjà-vu, mais qui se laisse lire facilement et plutôt agréablement. Alors, c’est sûr, dans le genre polar un peu poisseux se déroulant à Hollywood, on est très loin des très bons romans d’Ellroy (que ce soit pour la noirceur ou pour la profondeur de l’intrigue), références qu’Yves H. avait clairement en tête, mais les amateurs du genre peuvent y trouver une petite lecture d’emprunt. Il faut passer outre un texte un peu trop abondant (les présentations des personnages par exemple alourdissent la lecture, comme certains commentaires en off entre les cases). Yves H aurait gagné à élaguer pas mal de passages – ou alors il fallait publier un roman… Le dessin d’Hermann est lui très bon. Avec toujours ce défaut récurrent concernant les visages, féminins en particulier. Du moyen lisible, pas original et trop verbeux, mais c’est ce qu’Yves H. m’a montré de plus lisible depuis pas mal de lectures. D’où mon indulgence. Note réelle 2,5/5.
Je suis un grand amateur de polar et je trouve mon bonheur autant chez les auteurs américains que scandinaves sans oublier quelques autres. C'est peu de dire si j'attendais avec impatience de débuter ma lecture. Et de la lecture j'en ai eu et bien plus que ce à quoi je m'attendais. Y. Hermann, fils de son père, est un scénariste prolixe mais qui sur le coup s'est enflammé, que de texte, mais que de texte. C'est fort dommage car il y avait matière à une excellente histoire, certes pas la plus originale du monde, car un brin piqué sur Le Dahlia noir. Quoi qu'il en soit peut être deux volumes auraient ils été nécessaires pour réduire ces phylactères qui en deviennent illisibles. Concernant le dessin d'Hermann il est fidèle à lui-même avec ces visages d'hommes formatés lorsque l'on connaît le reste de son oeuvre. Trois étoiles parce qu'il y a ce dessin et cette colorisation que j'aime beaucoup.
Pour les croquis rien à redire. La forme graphique est toujours la même - the Hermann touch - et c’est tant mieux. Par contre, j’ai été décontenancé par le nombre de cases de textes à lire, ceci bien évidemment au détriment du dessin. Trop c’est trop. Et le plus souvent, des conversations ou des explications inutiles. Un peu fastidieux et pénible le parcours de cet album. La fluidité de lecture s’en ressent. L’atmosphère de cette enquête policière est noire et sordide. Presque tous des pourris ! Plutôt pas mal au final même s'il faut s'accrocher. Yves H s’est sans doute inspiré de l’affaire du dahlia noir qui fait référence au meurtre non élucidé d'Elizabeth Short. Son corps a été retrouvé atrocement mutilé, coupé en deux au niveau du bassin et vidé de son sang dans un terrain vague de Los Angeles le 15 janvier 1947. Âgée de 22 ans, Elizabeth Short s'était installée à Hollywood dans le but de devenir actrice… Un polar qui aurait mérité un autre découpage… plus de planches et moins de textes. Dommage ! Bon vous l’avez compris, j’achète car c'est du Hermann, mais pas le meilleur de ses albums.
Je n'aime pas trop les scénarii du fils de Hermann. Je les trouve stéréotypés et pourtant je pense qu'il pourrait faire de bonnes histoires s'il se forçait un peu plus pour être original. Ici, le scénario est un polar comme j'en ai déjà lu avant. Les personnages sont caricaturaux (surtout l'idiote au début dont je ne comprend pas le comportement) et le scénario n'apporte rien de nouveau à ce style d'histoire. En plus, c'est trop verbeux. J'aime bien les longs dialogues d'auteurs de Greg ou Forest, mais je les aime parce qu'ils sont inventifs et que cela ne nuit pas à la lecture. Ici, le texte prends trop de place et part moment on dirait un roman illustrée et non une bande dessinée. Cela manque de fluidité et vers la fin je ne faisais que feuilleter l'album.
Cette bd est assez volumineuse et un coup d’œil rapide sur le contenu de l’album fait apparaître beaucoup de textes. L’histoire démarre vite par un crime involontaire d’une « bimbo » dans le monde de la mafia hollywoodienne. Ce meurtre va être pris en charge par des enquêteurs policiers tenaces et deviendra peu à peu l’objet de tension entre la mafia, la police et des personnalités politiques corrompus. Au départ, l’histoire parait simple. Hélas, au fil de la lecture, le récit deviendra vite dense et compliqué par la faute d’une narration en voix off omniprésente. La voix off plombe à tel point ce récit qu’au bout d’une trentaine de pages, j’ai ressenti une grande lassitude à lire cette bd. J’ai eu l’impression de lire un roman ! Dommage car j’aime le style de Hermann et l’histoire partait sur de bonnes bases. J’ai été surpris que le dessinateur ait accepté de mettre des bulles ou remarques désignant les objets alors que le graphisme d’Hermann père est suffisamment lisible pour que le lecteur puisse apercevoir rapidement les détails dans une case ! Peut-être que je relirai ce livre pour que je puisse y découvrir enfin des qualités mais le souvenir de ce texte envahissant ne m’encourage guère !
Je connaissais chacun des auteurs dans leurs oeuvres respectives, mais c'est ici la première bande dessinée que je lis de ce couple d'auteurs père-fils. Je ne suis pas super fan du dessin, je trouve que les couleurs notamment, sur les visages du personnage, ont un côté désuet. C'est peut-être l'effet recherché. L'histoire par contre est plutôt bien tournée. C'est vraiment le polar typique et Yves H. aurait pu en faire un scénario de film tellement c'est dense. De nombreuses pages sont surchargées de la prose du scénariste. Il a su rappeler tous les bons éléments qu'on trouve dans ces films américains d'enquête policière face à des truands. Certains pourront lui reprocher un manque d'originalité. Mais pas moi, j'aime ça. La panoplie complète est là autour d'un meurtre et d'une enquête, on croise le flic chicano consciencieux, le flic ripoux, le "parrain" etc. Même si j'ai dû m'y reprendre à plusieurs fois pour en venir à bout car l'album est plutôt long à lire, l'ambiance fait penser à des films comme Mystic River par exemple ou Columbo. J'arrête avec mes références foireuses et je ne peux que recommander cette lecture à ceux qui aiment le genre.
Je vous trouve un peu durs avec cette BD :) L’ambiance polar hollywoodien devrait ravir les fans. L’intrigue est intéressante et présente tous les ingrédients du genre : un flic un peu loser, un flic pourri, une victime jeune et jolie, un mafioso, un politicien véreux… Bref, rien d’original, mais moi je suis bien rentré dans l’histoire. Le déroulement est assez lent, la lecture est facile, mais un peu gâchée par une abondance de textes « voix off » assez éprouvants. Rien à dire sur le dessin, il sert bien l’histoire. Voila, difficile d’en dire plus tellement ce polar est classique (mais efficace !). Les amateurs du genre apprécieront.
Une histoire qui n'est pas sans ambition, mais la mosaïque de personnage se révèle assez difficile à suivre, et le récit de cette enquête connaît de fréquentes baisses de rythmes selon les situations explorées, embrouillant quelque peu l'intrigue. Les scènes aux dialogues alertes succèdent à de longs paragraphes de textes qui, malgré leur qualité, ont parfois tendance à souligner des situations déjà vues ou à venir et donc les alourdir. Le style de Yves H. n'est pas sans panache, mais à force de chercher l'originalité, on peut négliger l'efficacité et la lisibilité. Cependant, il faut signaler une chute excellente. Hermann est toujours à son affaire pour décrire un univers glauque, ici l'envers du clinquant de Los Angeles, qu'il nourrit d'une galerie de sacrées "gueules", mais aussi d'une présence féminine un peu plus charmante qu'à l'habitude. Un titre ambitieux inégal, mais non sans qualités.
Je n'attendais pas grand chose de cette BD, je n'ai donc pas été déçu. C'est un scénario de polar correct, correctement mis en images. Sur le dessin de Hermann, rien à dire. Il a dessiné des planches nettement plus belles dans d'autres BD, mais celles de cet album sont sans véritable reproche autre que les visages féminins toujours aussi identiques d'une de ses BD à la suivante. Au niveau du scénario, Yves H. est visiblement inspiré des oeuvres de James Ellroy (L.A. Confidential, Black Daliah, etc.). C'est du polar assez glauque dans un milieu où tous ou presque sont pourris. Ce scénario aurait probablement mieux convenu à un roman plutôt qu'à une BD. De nombreuses plages de narration nettement trop longues alourdissent complètement le rythme de lecture et m'ont fait me demander à plusieurs reprises quel était l'intérêt de mettre des images si c'était uniquement pour illustrer les textes. On sent qu'il était trop difficile de caser autant d'infos dans une unique BD de 51 pages et que l'auteur a préféré caser de gros blocs de textes pour résumer ce qui serait trop long à mettre en image. Heureusement la fin est plus graphique et rattrape un peu le coup. Ceci étant dit, ça se laisse lire. Et un maigre amateur de polar tel que moi a tout de même été assez pris par le récit pour aller jusqu'au bout sans ennui. Je regrette juste l'aspect vain de la conclusion et de l'intrigue dans son ensemble, cette impression que le scénariste a juste voulu recréer une ambiance à la James Ellroy et puis voilà tant pis si l'histoire n'est pas exceptionnelle.
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