Arthur le fantôme justicier
Né dans un château au Moyen âge, ce petit fantôme remonte le temps et pourchasse les malfaiteurs, toujours dans la bonne humeur.
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À l’origine, Arthur est un jeune fantôme écossais qui loge dans un château en ruines où il passe le plus clair de son temps à faire des farces aux vivants. Mais il peut aussi bien se déplacer dans l’espace que dans le temps, tout en traversant, comme il se doit, les cloisons. On va donc, au gré de ses aventures, le retrouver aussi bien au Moyen-Orient qu’à l’Age de pierre, sous la Révolution française ou dans le futur. Pré-publié dans l’hebdomadaire Vaillant, puis dans Pif-Gadget, Arthur le fantôme s’interrompt à la mort de son créateur, en 1977. Arthur est un personnage clé dans l’œuvre de Cézard, non seulement par sa longévité, mais aussi parce qu’il contient l’intégralité des thèmes chers à l’auteur : Moyen âge, Far-West, préhistoire, flibuste, univers des savants aux inventions rigolotes comme la boule à remonter le temps.
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Date de parution | Septembre 1963 |
Statut histoire | Histoires courtes 16 tomes parus |
Les avis
Cézard est un maître du dessin, et dans Arthur le fantôme justicier il est au sommet de son talent. On dit souvent de son style qu'il est « tout en rondeurs », sans doute à cause d'Arthur, l'un des personnages les plus épurés de la bande dessinée, réalisé en quelques courbes, d'une étonnante simplicité, mais incroyablement mobile, dynamique et expressif. En réalité, le dessin de Cézard est extrêmement soigné et détaillé. À l'aise dans tous les styles de décors, ses personnages tiennent de la précision d'un Franquin ou d'un Uderzo. Pour son trait virtuose, Cézard aurait mérité d'être consacré au panthéon du neuvième art aux côtés des plus grands. S'il ne l'a pas été, je crois que c'est surtout à cause de ses scénarios, alambiqués et interminables, destinés au départ à une publication en épisodes ou en histoires courtes dans Vaillant, puis Pif Gadget. Ils enchaînent les péripéties rocambolesques à un rythme si effréné que le lecteur perd systématiquement le fil du récit. Cézard s'en moquait car il cherchait d'abord à faire hurler de rire les chères têtes blondes. Mais justement… L'autre problème de Cézard tient dans son humour très particulier. D'un part, il multiplie les gags "tarte à la crême" à base de chutes et de coups de pieds au cul. D'autre part, il est prêt à tout pour placer un mauvais calembour. Un humour potache et bon enfant des années Goscinny (mais sans la finesse et les traits d'esprit qui parlent aux adultes), surtout destiné à un (très) jeune public. J'ai adoré Arthur, mais aussi Les Tristus et les Rigolus et Surplouf, lorsque je dévorais Pif Gadget. C'était il y a longtemps. Aujourd'hui que j'ai quelques (!) années de plus, en lisant les rééditions des aventures d'Arthur, je suis toujours admiratif devant le dessin, mais nettement plus réservé face aux scénarios, que je trouve finalement décousus, répétitifs et ennuyeux. Il faudrait tester cette série sur des enfants d'aujourd'hui. Mais, au-delà de la nostalgie, je ne suis pas persuadé que ça fonctionne encore avec eux. Dommage, j'aimais bien Arthur quand j'étais petit…
La première apparition d'Arthur le fantôme date de 1953 dans le journal Vaillant. Je ne l'ai connu que quand Vaillant est devenu Pif-Gadget en 1969, ainsi que dans le pocket Arthur-Poche. J'aimais bien ce style de dessin tout en rondeur, plein de mouvement et de fantaisie; Jean Cézard, dessinateur prolifique qui n'eut pas de son vivant la consécration méritée, a dessiné son petit fantôme facétieux jusqu'à sa mort en 1977, mais il est aussi l'auteur d'autres bandes comiques de qualité : Les Tristus et les Rigolus, Surplouf pour les éditions Vaillant, ainsi que Kiwi (un corbeau malchanceux) pour les éditions Lug. Ce qui était très drôle dans "Arthur le fantôme", c'est l'aspect intemporel du personnage qui pouvait non seulement traverser les murs de son château écossais, mais surtout voyager dans le temps et l'espace, ce qui le conduit en différentes époques : Préhistoire, Far West, Moyen Age, et aussi dans le futur (c'est là qu'il rencontrera la planète des Tristus et Rigolus). Il rencontre aussi des personnages pittoresques comme des savants farfelus aux inventions mirifiques, et surtout le Père Passe-Passe, joyeux bonhomme rondouillard et magicien de talent, qui l'accompagne un temps, puis qui connaîtra ses propres aventures. Les rebondissements multiples, l'accumulation des gags, les têtes savoureuses et parfois ahuries des personnages, les qualités inventives et graphiques, les couleurs et une certaine poésie ont contribué à faire de cette bande l'une des meilleures de son auteur; au début, les cases sont chargées d'un fouillis de détails, les lectures sont longues car on a envie de bien les regarder, mais ç'est un exercice un peu fatigant, heureusement que peu à peu , les décors s'aèrent. Les récits courts sont certainement plus plaisants que les récits long qui s'enchaînent sans réels scénarios, mais je ne me souviens pas d'avoir été véritablement lassé; ce que je sais, c'est que les aventures d'Arthur ont enchanté une génération de lecteurs. Si on en a marre, on lache et on y revient plus tard; pour un enfant, l'image est plus importante que le texte, et ici, l'image est riche et plein de drôlerie
Je suis retombé récemment sur ces albums, après les avoir lus dans Pif Gadget moi aussi il y a -hum- quelques années. Arthur m'enchantait avec ses histoires très aventureuses, ses chausses-trapes, ses passages secrets, ses personnages dupés... Certes, la plupart des pages étaient très minutieuses, un peu trop parfois, mais le dessin généreux de Cézard faisait passer la pilule. Par contre, le fait d'enchaîner plusieurs intrigues, et de ne pas rester sur l'idée de départ peut troubler un grand nombre de lecteurs. Malgré ça, ça se lit encore assez bien.
Arthur le fantôme est un personnage attachant, mais pas inoubliable. Le dessin de Cézard est très bien. C'est un genre de trait humoristique mélangé avec un peu de réalisme ce qui est plutôt normal vu qu'il a commencé dans des séries réalistes. Le problème vient surtout du scénario. Les récits sont intéressants à lire au début, mais ils finissent souvent par me lasser car l'auteur n'offre pas beaucoup de péripéties passionnantes à mon goût pour relancer l'intérêt du lecteur. L'humour tombe souvent à plat et a mal vieilli et je rigole environ qu'une fois sur trois. Une série qui plaira aux nostalgiques de Pif Gadget, mais pas beaucoup aux autres.
Arthur fait ses débuts dans l'hebdo "Vaillant" n° 449 du 20 Décembre 1953. J'ai bien aimé, dans les années 60, les histoires de cet ectoplasme qui possède la particularité de voyager dans le temps. Surtout, aussi, le fait qu'Arthur "vivait" au milieu de comparses bien campés : le Père Passe-Passe -un magicien-, ses propres parents... Le cadre du début aussi : un château en Ecosse où il jouait des tours aux visiteurs. J'ai bien aimé MAIS : les histoires -gentillettes- forment une sorte de "première version". Ce sont des historiettes en épisodes, lesquels relançaient à chaque fois l'intérêt. Tout cela va durer jusqu'en 1960. A partir de cette époque -et comme pour Achille Talon plus tard- les récits vont devenir beaucoup plus longs. Et là, il faut un certain courage pour terminer un album. Non pas que c'est mal réalisé, mais j'ai l'impression de plusieurs scénarios divers, noués par un gros fil, pour composer un ensemble -assez indigeste- d'une quarantaine de pages. Et il va en être ainsi, personnellement "tant bien que mal", jusqu'à la mort de son créateur -le 8 Avril 1977-. En 1982, Marc Arapu reprend la série. Oubliez !... J'ai coté "3" pour l'oeuvre créée par Cézard.
Je lisais les aventures d'Arthur dans pif gadget, et j'en ai gardé un bon souvenir. Comme l'a précisé RO, le dessin était tout en rondeur, et personnellement, c'était ce que j'aimais le plus. Il n'y a pas si longtemps, j'ai eu l'occasion de relire quelques aventures et effectivement, c'est surtout destiné à un jeune public. Mais pour ceux qui comme moi, aiment bien prendre un bain de nostalgie, faut pas s'en priver. Pour ceux qui ne connaissent pas, et qui cherchent de la bd accessible aux enfants et porteurs de valeurs positives (malgré le fait que le héros soit un revenant...), pas d'hésitations à avoir. Globalement, ce type de bd très bien faite !
Arthur le fantôme, c'est un personnage ultra-connu pour tous ceux qui lisaient Pif Gadget. Au même titre que Surplouf et les Tristus et les Rigolus, ce sont des créations de Cézard qui ont marqué plus d'une génération. Cézard a un dessin de qualité, dynamique et rond. Ses premières planches de Arthur sont plutôt chargées et un peu fouillis, pas toujours très agréables à lire de nos jours. Mais dès le tome 2 de cette réédition par Toth, ses décors s'épurent et la lecture devient plus fluide et agréable. Quant aux scénarios, ils sont eux aussi synonymes d'une époque où l'aventure se mêlait à l'humour dans les pages des BDs jeunesse. Ce sont des rebondissements à répétition, des péripéties assez grand guignolesques, des méchants ridicules, des gentils hilares et souriants. La série Arthur a en outre la particularité de se moquer totalement de la logique chronologique entre chaque histoire : le petit fantôme peut aussi bien se retrouver au Far-West qu'au Moyen-Age, aux USA ou en Ecosse. L'important pour l'auteur était de pouvoir raconter ses histoires pleines d'actions, de rebondissements et d'humour légèrement "tarte-à-la-crême". Lire une histoire courte de Arthur le fantôme justicier n'est pas déplaisante, bien qu'elles soient plus destinées aux enfants qu'aux adultes. Par contre, les histoires longues en 60 pages comme celles publiées ici chez Toth sont largement plus indigestes : pour ma part, ça commence bien sur quelques pages, puis les rebondissements s'accumulent, les méchants changent, il n'y a pas une minute de répit, l'histoire qui partait sur une base au départ change d'intrigue, etc... une fuite en avant dans l'accumulation de rebondissements et de péripéties. Personnellement, je n'arrive plus du tout à lire cela, et je crois me rappeler qu'étant enfant, je m'en lassais également très vite. Hormis cela, il règne une assez bonne ambiance dans cette BD mais je n'aime pas vraiment pour autant.
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