Apocalypse selon Lola (Lola Cordova)
Lola, pute de profession, a démarré une nouvelle vie lorsqu'elle a été enlevée par des extraterrestres. Ayant découvert une drogue bien plus tripante que l'héro, elle vend dorénavant ses charmes aux Bloziens ou autres clients à tentacules, en échange de nano-psules directement injectables dans le cerveau : des shoots à la connaissance !
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Lola, pute de profession, a démarré une nouvelle vie lorsqu'elle a été enlevée par des extraterrestres. Ayant découvert une drogue bien plus tripante que l'héro, elle vend dorénavant ses charmes aux Bloziens ou autres clients à tentacules, en échange de nano-psules directement injectables dans le cerveau : des shoots à la connaissance ! Elle aurait pu continuer longtemps ainsi, gagnant jour après jour en intelligence, habileté et connaissances linguistiques, mais un bad trip, provoqué par une nano-psule volée, lui livre des informations confidentielles sur l'imminente extermination de la race humaine. L'avenir des Hommes lui importe peu, mais bon, il y a les copines... De retour sur Terre, il ne lui reste qu'un détail à régler pour sauver le monde : trouver quelqu'un qui croie à son histoire d’extraterrestres... Pas facile quand, en plus, on est accusé de meurtre !
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Date de parution | Avril 2005 |
Statut histoire | One shot (suite possible, voir interview) 1 tome paru |
Les avis
Un one shot qui va vous retourner dans tous les sens, c'est complètement "barge". De nos jours, Lola, pute et droguée, veut sauver la Terre d'une invasion d'extraterrestres. Je ne peux en dire plus. Un début de lecture qui m'a un peu perdu du fait des flash-back entre le présent et le passé mais tout s'éclaircit rapidement. On découvre une Lola Cordova qui pour se procurer sa dope se prostitue sur Terre. Elle fera de même lorsqu'elle aura quitté notre planète mais sa came sera d'une toute autre nature. Surprise. Arthur Qwak nous distille quelques planches représentant des couvertures d'une bd "Galaxie l'aventure dans l'anticipation" datant de la fin des années 1960 avec sur chaque couverture.... notre catin. Un récit qui part dans tous les sens mais retombera sur ses pieds. Quel plaisir d'être trimbalé ainsi sans connaître la destination finale. Et elle surprendra. Pour accompagner ce délirant scénario, Qwak a réalisé des prouesses. Un rendu graphique époustouflant, il s'en dégage une énergie folle et que dire de la mise en page plus qu'audacieuse. Quel dynamisme. La sensualité féline de Lola illumine chaque case. Une colorisation en mode feu d'artifice, éblouissant. Un diamant ciselé. Une bd explosif qui ne plaira pas à tout le monde, mais si vous êtes prêt à vivre une expérience où sexe, drogue et action sont rois, alors jetez-vous dessus.
J'ai acheté cette bd après avoir vu les commentaires globalement très bons sur le site. Je dois dire que ma déception est assez marquée: Je n'accroche ni à l'histoire ni à l'humour, et pourtant fan de SF, je trouve que l'histoire avec les extraterrestres a peu d'intérêt.
Complètement déjanté , ce one shot. Étonnant et détonnant, tant les codes de la science-fiction et de la narration explosent dans cette bande dessinée : une prostituée, folle de sexe, se trouve mêlée à un complot interplanétaire. La mise en page est souvent audacieuse, les dialogues parfois crus, et l'histoire , une fois la dernière page lue, repose sur un scénario très habile et fort bien construit. On nage entre polar et science-fiction, sans jamais s'ennuyer une seconde, l'humour y étant très présent. J'ai lu et relu cette bande dessinée tant de fois depuis des années, sans jamais bouder mon plaisir. Dépaysement garanti!
Cet album est plutôt original dans sa forme. En effet, il y a souvent une déconstruction des planches, avec absence de case, un peu comme le faisait Druillet. Et comme lui, Arthur Qwak multiplie les explosions de lumière – dans des couleurs et des tons plus froids et, disons le tout de suite, avec un dessin et une colorisation qui me touchent nettement moins. C’est parfois dur à suivre, à lire, du fait du découpage donc, mais aussi parce que l’intrigue est un peu compliquée à suivre je trouve. J’ai une ou deux fois dû faire une pause et un retour en arrière pour ne pas perdre le fil de l’histoire. L’histoire, donc. Elle est un peu alambiquée. Mais Qwak donne un rythme assez élevé, qu’accentue son découpage. Le personnage de Lola est assez complexe, comme l’est le monde dépeint parfois comme un baisodrome : ce qui fait que ce n’est pas forcément tout public ! Avis mitigé donc. Une histoire dynamique, un habillage original, mais aussi une lecture pas toujours fluide et un dessin et une colorisation qui ne m’accrochent pas trop. A feuilleter avant d’envisager un achat. Note réelle 3,5/5.
Déjà beaucoup d’avis sur cette série, alors faisons ça vite et bien. Visuellement Arthur Qwak propose quelque chose de très dynamique, d’assez inédit et qui colle parfaitement à l’ambiance du récit. Un découpage tarabiscoté qui part dans tout les sens, vraiment original pour le coup. Une explosion de couleur qui fait l’effet de s’être pris un shoot de la came de Lola. Quant au style très branché dessin animé, le rendu final est maîtrisé, il faut le voir soi-même pour se rendre compte et je n’ai pas les connaissances suffisantes pour rentrer dans les détails. J’aurais besoin d’une nanopsule pour cela. C’est traité sous Photoshop, mais de la part de quelqu’un qui maîtrise l’outil, donc ça n’a que très peu d’importance. Bien aimé cette histoire de SF d’influence cyberpunk pour les questions sur le transhumanisme que posent ces nanopsules permettant d’accéder instantanément sans effort à n’importe quelle connaissance. Une histoire qui flirt aussi du côté de la hard science parfois mais ça reste "bitable" à ce niveau-là. Croyez-en quelqu’un qui déteste pourtant la hard science, Lola Cordova est accessible à tout le monde. Pour l’histoire c’est une sorte d’H2G2 qui se déroule en sens inverse : là où Le Guide du Voyageur Intergalactique commence par la destruction de la Terre, Lola Cordova va tenter d’éviter que les bulldozers extraterrestres viennent ratisser sa planète. Pas tant pour sauver ses congénères mais plus pour les copines restées sur le macadam. Pour le trip on est en plein récit dickien dans sa période hallucinatoire où l’on s’interroge sur ce qui est réel. Le corps de Lola est un « shaker à cocktails chimiques » comme aurait dit Dick tellement il est bourré d’héroïnes et autre substances. Et si on essaye d’aller plus loin, Lola Cordova se veut une série hommage assez explicite à tout un tas d’auteurs de SF : indice judicieusement placé par les fausses couvertures de magazines racontant les fausses aventures de Lola Cordova écrites par ces auteurs : Jack Vance (pour les dépaysements à échelle galactique), Fritz Leiber, Dick, Poul Anderson… les références sont là, juste sous nos yeux. Et puis c’est fun et très drôle, Lola n’a que 22 ans mais elle dégoise comme une vieille roulure. Pourtant, je ne conseille pas de passer par la case achat. La raison étant que l’auteur nous laisse carrément en plan. Elle est où la suite ? Il y a des questions qui restent en suspends et je veux bien croire que cette histoire peut presque se suffire à elle-même mais quid de la formule 1 dans un glacier ? Et puis le sort de la Terre ? Je ne pense pas qu’il y aura une suite. Bon, comme cela demeure très divertissant je peux comprendre l’achat mais en ce qui me concerne j’ai le sentiment qu’il me manque la moitié des données. Dommage.
Cela faisait longtemps que j'avais lu un délire aussi jouissif ! Je suis d'accord avec tous ceux qui trouvent l'album original, autant au niveau du graphique que du scénario. Il y a des choses que je n'avais jamais vu avant et pourtant j'en ai lu de la bd! Ce que j'aime c'est comment le scénario part dans un gros délire sans que cela tombe dans du n'importe quoi qui me ferait lâcher l'album des mains. Il y a une cohérence et je n'ai pas trouvé que c'était difficile à suivre. Le personnage de Lola est très sympathique et je me suis vite attaché à elle. Apparemment, il y aurait peut-être une suite, mais après autant d'années je ne pense pas qu'elle va voir le jour et je pense que c'est tant mieux parce que je ne suis pas sûr que l'auteur aurait pu produire une suite de même qualité que le premier.
Ah oui, ça, on peut le dire ! Lola Cordova, c'est Rock N'Roll ! Du déjanté d'un bout à l'autre dans ce genre, je n'avais encore jamais lu. Le scénario part dans des directions complètement improbables et que j'ai adoré, les idées fusent et les personnages suivent. Le délire est total, et pourtant il n'empêche pas d'avoir une idée cohérente qui se suit d'un bout à l'autre. Et le dessin ... Une mise en page extraordinaire, des dessins géniaux, le tout est superbe ! C'est vraiment la même attitude dans la narration et les dessins, le tout est juste génial. Du début à la fin je suis allé de surprise en surprise sans cesser de rire. Et quelle originalité ! Je ne pense pas me tromper en disant que c'est un genre qui n'a encore jamais été fait. Ca, c'est sûr ! En clair, c'est une excellente BD, drôle et inventive. A lire, rien que pour l'originalité !
Baaammm ! Yeahhh ! Encore une bonne baffe comme je les aime ! C'est complètement par hasard que je suis tombé sur cette BD. On ne pourra pas dire que c'est la couverture qui m’ait cajolé la rétine, car de ce côté là, l'emballage de cet album est un peu comme le fumet d'un munster : mieux vaut ne pas s'arrêter à sa première impression si on veut en apprécier pleinement la saveur... En fait, c'est le nom d'Arthur Qwak qui m'a interpellé. Au cours de l'interview que j'ai mené en début d'année de Riff Reb's à Angoulême, il m'avait parlé de leur collaboration et de l'atelier qu'ils avaient fondé (Asylum) où les rejoindront Cromwell, Edith et quelques autres... il ne m'en fallait pas moins pour titiller ma curiosité ! Et ceux pour qui la curiosité est un vilain défaut peuvent se la carrer en suppo' ! Merde ! Mais quelle BD ! Entre la narration et le dessin qui se jouent des lignes directrices induites par le scénario, on sent que môssieur aime conter, raconter, jouer, se faire plaisir, et à nous aussi forcément ! Ça part comme un vulgaire polar : dialogues de flics qui parlent carrosserie entre deux constatations sur une scène de crime, et sans vraiment imprimer ce qui nous arrive on va se retrouver 2/3 galaxies plus loin, accroché au string d'une Lola Cordova pas piquée des hannetons ! Dans le genre Rock'n Roll, j'aimerai croiser des personnages de BD aussi trempés et entiers beaucoup plus souvent !!! Cru, mais pas vulgaire, l'histoire se permet de flirter avec le sexe, tout en restant au service de l'histoire de façon intelligente. On est loin des plans cul racoleurs que certaines BD voient fleurir, histoire de faire se trémousser le fond de calbute de quelques jeunes pré-pubères ou autre libidineux en mal de courbes. Qwak pousse son personnage à fond, comme son scénario, et nous embarque dans une histoire aussi déjantée que son personnage. Le plus hallucinant (hé oui, avec ces pages tout le monde se doit d'avoir sa paille dans le nez et son taz sous la langue) c'est que malgré le départ tous azimuts, tout s'imbrique petit à petit pour se conclure d'une façon plus que satisfaisante. Car souvent, après un tel trip, la descente est plutôt grimaçante et on a les dents qui grincent... Là, rien de tout ça ! Bien au contraire... Et ce qui fait qu'on en redemande page après page, c'est le délire graphique auquel se livre Qwak. Son Photoshop et sa carte graphique ont du fumer sec ! On sent l'homme de dessin animé qui porte à la narration l'attention la plus infime au moindre détail. Entre la composition des planches et ses découpages, ses trips de colorisation, on pourrait s'attendre à un cercueil vous ravageant la gueule en trois coups de cuillère à pot, mais non, rien de tout cela : ça fait plus que tenir la route et c'est un véritable feu d'artifice que nous sers Qwak ! Lola Cordova, un trip à ne surtout pas manquer !
Cette bd est un véritable ovni, au sens propre comme figuré. Je comprends mieux maintenant le buzz qu’elle avait suscité alors sur BDT. Ce one-shoot (pour paraphraser certains) est délirant, mais pas seulement en raison de son côté psychédélique assumé. Ainsi, l’avenir de l’humanité, mise en péril par une invasion extraterrestre, repose entre les mains de Lola qui présente une addiction poussée au sexe comme à la drogue. Le fond ne fait sans doute pas preuve d’originalité mais la forme convainc. Ce foutoir est canalisé de manière fort habile jusqu’à la fin. Bref, du grand n’importe quoi mais pas fait n’importe comment. Côté mise en page, Arthur Qwak s’éclate. Le découpage explose littéralement pour être en parfait adéquation avec les propos tenus. Il a été question d’une suite. Personnellement, je trouve que cet album est suffisant. Sans doute pas une bd à mettre entre toutes les mains. Mais c’est bien plus qu’une bd de cul interstellaire. On y prend son pied et c’est le principal.
Après avoir refermé mon exemplaire de Lola Cordova, j’ai compris en quoi cette œuvre pouvait bouleverser les codes établis de la bienveillante école franco-belge du petit monde de la bande dessinée :) Malgré une couverture un rien immonde qui a dû en faire fuir hélas plus d’un, on nage ici en plein trip psychédélique où les couleurs s’entremêlent et s’entrechoquent telle une réelle partouze et où les codes narratifs sont un poil bousculés. Malgré mon amour pour le film Kill Bill, Lola Cordova m’a rappelé par son sujet et surtout par la forme employée d’autres plongeons subjectifs issus du cinéma comme le récent Sucker Punch pour l’abnégation et les films de Arren Aronofsky (Requiem for a Dream entre autres). En effet il faut s’attendre à une véritable montée des sens et mieux vaut remiser Descartes au placard le temps de ce trip hallucinatoire d’une prostituée sous l’influence de diverses drogues, véritable objet du désir masculin et qui va être témoin d’une menace extraterrestre imminente. Elle va tacher d’en alerter les autorités terriennes qui n’auront de cesse de la narguer mais Lola a plus d’un tour dans son sac. Sur Terre elle use et abuse de son cul, dans l’espace ce sera la même chose :) Elle est libre Lola, libre de toute contrainte, elle envoie des doigts bien tendus vers qui la contrarie, s'envoie elle même en l'air en prenant du plaisir dans tout ce qu’elle entreprend et s’explose la rétine tout en s’instruisant en devenant la femme la plus évoluée de la planète par un apprentissage par nanocapsules détonnant…. L’auteur a dû user des paradis artificiels chers à Baudelaire pour nous offrir ce récit trash et sensuel si déstabilisant et innovant. Les dessins sont juste superbes et rehaussés par un montage virtuose, le lecteur a juste la sensation de flotter d’un univers à un autre, d’un espace temps vers un autre sans jamais décrocher de sa lecture. On ressent une maîtrise tout cinématographique vraiment enlevée…. Le tout laisse sans voix et donne la patate. Et Lola dans tout cela ? Si toute cette histoire n’était qu’une vaste fumisterie cherchant à élever cette héroïne au rang d’icône sexuelle ou pas, elle est au centre de l’intrigue, elle irradie chaque page de ses charmes dans toute sa vulgarité et liberté… Tout le reste n’est que secondaire… Ses pouvoirs de ralentir le temps et de créer un mini chaos (passage absolument délicieux) ne sont rien à coté de l’irréversible attraction qu’elle diffuse sur chaque male, humain ou crustacé ! Loin de n’être qu’une simple bd de cul, les scènes érotiques ne sont là que pour servir l’intrigue… ça me rappelle directement l’attraction de Kaiser Sozé dans le film Usual Suspects qui est sublimée par les yeux de ses tiers alors que le principal suspect répond aux questions qu’on lui pose… Le mécanisme est le même avec une intrigue différente. Et rarement effet secondaire fourni par les drogues ingurgitées n’aura été si visible voire attractif…. La fin appelle une suite fantasmée qui aura lieu un jour ou pas peut-être mais en l’état Lola Cordova est un one-shot OVNI enivrant cherchant à s’échapper constamment du support de bd dans lequel il évolue ce qui en fait selon les interprétations un personnage de serial ou un fantasme collectif masculin… Bref, à lire absolument au moins une fois…
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