Arrivederci Amore
Adaptation en bd du best-seller italien de Massimo Carlotto
Adaptations de romans en BD Auteurs italiens Gangsters Italie
Giorgio, ex-militant d'extrême gauche, a trahi tous ses anciens camarades pour échapper à la prison et profite de son charme pour séduire les femmes et les voler. Il découvre le goût du crime en essayant de se refaire une virginité politique qui lui permette de rentrer dans la bonne société nantie. Reprenant la tradition du roman de formation de l'Angleterre du XVIIIème siècle, l'auteur nous fait suivre le monologue intérieur d'un parfait criminel en marche vers la richesse et la respectabilité sociale. Le séduisant protagoniste n'a qu'un seul but: laisser derrière lui un passé politique auquel il n'a jamais vraiment cru et rejoindre le monde des riches et des vainqueurs. Cette bande dessinée, adaptée du roman de Massimo Carlotto, numéro un des polars et thrillers en Italie actuellement, nous montre sans complaisance aucune la société du Nord du pays aussi réelle que corrompue. Texte éditeur.
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Date de parution | Septembre 2004 |
Statut histoire | Série terminée 2 tomes parus |
Les avis
Du polar transalpin, sans concession avec un personnage cynique et sans aucun scrupules. Au delà du portrait d'un homme qui débute sa vie avec des convictions idéologiques qu'il va perdre rapidement, nous avons ici la description du grand banditisme de l'Italie des années 90 ou la frontière était bien mince entre véritables aspirations pour changer le monde et l'appât du gain. Mon seul regret, parce que ça se voit, est qu'il est sans doute évident que le passage à la BD édulcore grandement le propos du livre dont elle est tirée. Du coup certains aspects sont gommés et les évènements arrivent très vite. En soit cette histoire n'est pas très originale et dés l'ouverture l'on se doute bien que tout cela ne finira pas comme chez les Bisounours. Quoiqu'il en soit le tout ce lit sans déplaisir et donne un éclaircissement sur des pratiques maffieuses ou aucune institution, police justice, etc, ne sort grandit de l'affaire. A lire, mais sans doute faut il préférer le roman originel.
J'ai été agréablement surpris en commençant la lecture de ce polar bien noir qui raconte le parcours d'un activiste italien d'extrême gauche qui sera contraint à l'exil dans une jungle d'Amérique Latine. Le récit s'enchaîne assez bien. La première partie semble être un sans faute. On s'attendait à une seconde qui relève le défi de faire aussi bien. Pourtant en l'espèce, on va être un peu déçu ... Notre anti-héros va le rester jusqu'à la fin : bref une crapule de la pire espèce. Je me suis demandé pourquoi on a eu droit à toutes cette série de meurtre, de descente aux enfers. J'ai cru que viendrait le moment de la rédemption. Ce ne fut pas le cas d'où ma relative déception. Les auteurs font ce qu'ils veulent bien entendu. Ils nous ont livré un portrait cynique du grand banditisme italien des années 90 entre corruption et terrorisme. Je n'aime pas la violence gratuite ou même la violence pour l'argent ... A noter que la fin de ce récit n'est guère convaincante.
J’ai bien aimé le dessin, très soigné. La colorisation efface toute trace de construction et donne à la série un fini impeccable. Ce soin permet d’effacer les petites erreurs anatomiques parfois présentes. Au niveau du scénario, je suis plus dubitatif. Le premier tome n’est pas des plus passionnants. Le personnage central s’y révèle aussi détestable que peu intéressant. Sa vie se résume à user de son charme ou de son flingue, en fonction des circonstances mais sans passion, sans envie … et sans que les auteurs ne nourrissent le personnage d’une psychologie complexe. Ce premier tome se résume donc à une succession de séquences dépourvues d’émotions. Le second tome offre un scénario moins « rouf rouf ». Les auteurs prennent le temps de nous présenter la préparation d’un casse, avant de nous narrer ses tentatives pour récupérer une « honorabilité » plus que douteuse auprès des autorités italiennes. J’ai donc mieux apprécié ce second tome, même si je trouve son final expédié et que le personnage central manque cruellement de profondeur. Ce diptyque s’avère être l’adaptation d’un roman et je crains que le passage du roman à la bande dessinée soit en grande partie responsable du manque de profondeur accordé au personnage central. Je suis même convaincu que, dans le roman, les motivations, les interrogations et les hésitations du personnage central sont très détaillées. Et, comme le dit très bien Arzak dans son avis ci-dessous, que le final prend une autre dimension dans sa version originale. Un petit pas mal, car la série n’est pas désagréable à lire et que le dessin est très soigné, mais je préconise la location plutôt que l’achat (ou alors l’achat du roman).
Adaptation d'un roman à succès, cette bonne histoire en deux tomes m'a relaté le portrait cynique du grand banditisme italien des années 90. Le postulat ?... Le "héros", Giogio Pellegrini, a bâti sa vie sur le crime et le profit. Pour lui, le meurtre est quotidien, la vie facile. Mais, après des années d'errance criminelle, il veut se ranger. Après un dernier coup, il décide de tout quitter, de solder tous ses comptes et d'enfin vivre comme un homme normal. Croyez-vous qu'on va le laisser faire ?... Un bon album, oui, mais "l'histoire-du-tueur-qui-décide-de-se-ranger-et-qui-est-poursuivi-par-ses-anciens-commanditaires/amis/associés (barrez la mention inutile) : je connais ! Déjà vu, lu, sous d'autres styles et narration !... N'empêche, c'est pas mal réalisé ; l'histoire bénéficiant d'un graphisme net, sans fioritures. Le découpage des scènes est très bien agencé. Ainsi, le dénouement sur les 3 dernières planches est vraiment superbe et vaut à lui seul le détour. Bonne histoire, très bonne fin.
TOME 1 : 4/5 Au départ, j’ai acheté cet album simplement à cause de sa couverture que je trouvais particulièrement belle et agréable au touché (comme quoi, je n’ai pas été très rationnel sur ce coup là)… Et il faut bien dire que ce premier tome d’Arrivederci Amore est une bonne surprise. L’histoire est adaptée du roman de Massimo Carlotto, star du polar noir en Italie. C’est certainement la raison pour laquelle cet album utilise souvent un style narratif. Mais l’utilisation d’une voix-off ne désert en aucun cas l’histoire et rappelle un peu le style de narration du Tueur. Au final, on suit avec plaisir le parcours de Giorgio Pellegrini sans souffrir de longueurs dans le récit. Andrea Mutti (dessinateur qui m’était jusque là inconnu) réalise dans cet album un très bon travail. Son trait réaliste est plutôt agréable, certains gros plans de visages sont un régal. Les couleurs très « grisées » participent à maintenir une ambiance pesante appréciable. Pour le coup mon intuition ne m’a pas fait faux bon. J’attends déjà la suite qui s’annonce un poil plus rythmé. TOME 2 : 3/5 Suite et fin de cette BD made in Italy. On retrouve Giogio Pellegrini là où, on l'a laissé : en pleine préparation du casse qui doit lui permettre de se relancer dans une vie plus normale. Mais est-ce possible de mener une vie normale pour un ex-terroriste qui a un coeur de pierre et qui compte beaucoup d'ennemis et d'amis peu recommandables ? J'ai moins aimé ce deuxième opus pour une seule et simple raison : le fil de l'histoire est parfois dur à suivre. Ce b'est pas que l'histoire est compliqué, mais parfois on passe du coq à l'âne en deux secondes, ce qui peut être gênant. Sans doute, il s'agit là d'un travers lié au genre : il est difficile d'adapter en BD, un roman de quelques centaines de pages. Côté dessins, j'aime toujours autant le trait de Mutti et l'aspect un peu grisâtre des couleurs... De plus, Mutti a un style basé plus sur les gros plans que sur des plans larges. Ici, cela fonctionne bien, car à l'instar de ce qui ce fait en matière de western, de nombreuses situations à suspense (qui va ouvrir le feu en premier ?) se passent avant tout dans le regard et les traits du visage des protagonistes. Un polar qui, bien que peu original, fonctionne bien mais qui aurait aussi pu être bien meilleur.
Arrivederci Amore est une adaptation d’un roman italien. Même en l’ignorant, je l’aurais facilement deviné, cela se sent. La temporalité qui y est exploitée est proprement romanesque et elle est relativement inadéquate dans une bd de 2 X 46 planches. Trop de passages semblent trop résumés et auraient mérités, à mon sens, des développements supplémentaires... Parce que là, on a du mal à s’accrocher à un héros infect, une vraie crapule... qui s’enfonce toujours un peu plus dans l’ignominie... Il ne fait confiance à personne, trahit tous ses amis... quand il organise un braquage, il prévoit dès le départ de liquider tous ses collaborateurs pour ne pas partager un centime... Il est tellement ignoble qu’il n’est pas tout à fait crédible, il est aussi tellement ignoble que... spoiler... ...quand il est buté à la fin, on est bien content... :) Content, même si j’ai ressenti la fin du second tome comme une véritable queue de poisson... Il vient de tuer sa future femme, de peur qu’elle le dénonce, et un personnage qu’on a à peine vu deux fois, Francesca, vient le buter et puis c’est tout... On devine un peu que cette fin était sans doute, dans le roman, beaucoup plus porteuse de sens, le personnage de Francesca représente les anciens idéaux de Giorgio Pellegrini, ceux de son époque « brigade rouge », idéaux qu’il a abandonné pour l’appât du pognon... mais dans la bd, cela ne reste qu’en filigrane... Ca manque d’à-propos, et de distance... Comment dès lors ne pas avoir la sensation d'avoir affaire à une espèce de reader's digest en bd, un résumé illustré du roman... un sous-produit ?
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