Albanie - La Loi du Kanun
La loi hors de la loi, la loi de la vengeance et du silence, celle qui par la force de la tradition fait couler le sang. La loi du Kanun évoque la période de mutation qu'a connu la future organisation surnommé par méconnaissance la mafia albanaise.
Europe centrale et orientale
Que pensez-vous de Leka, le jeune orphelin adopté par Nykita, l'immigré russe ? Ce garçon de tout juste 13 ans. Un visage franc, une silhouette malingre et un regard pétillant, sympathique, tout pour attirer la confiance. Et pourtant. Pourtant, dans cette Albanie des années 60, socialisée jusqu'aux tréfonds de son âme à outrance, Leka accomplit un drôle de commerce. Avec son tuteur Nykita, il s'adonne au rapt d'enfants qu'il revend à de riches familles italiennes en mal de paternité ! Il faut dire que l'enfance de Leka est émaillée de difficultés sévères qui l'ont petit à petit mené dans ces ornières. Le père de Leka et Nykita, comme tous les fonctionnaires de l'appareil bolchevik, avait été envoyé d'URSS en Albanie pour former les futures élites du Parti. Cependant, lorsque Kroutchev cessa toute coopération avec le pays sécessionniste, tous ces Russes retournèrent dans la Mère Patrie. Son père fut du lot. Sauf Nykita, que son homosexualité et son alcoolisme l'avaient fait exclure du PC. Par conséquent, lorsque la mère de Leka mourut en le mettant au monde, ce dernier par amitié ou par intérêt pour son père décida de s'occuper de lui. Avec les conséquences que l'on sait. Cependant, la rencontre avec Sose, la gentille fille du nouveau médecin pourrait contre-balancer cette néfaste influence. A moins qu'il ne soit trop tard. Car ici, sur toute l'Albanie, malgré les efforts du Parti, règne la Loi du Kanun. La loi hors de la loi, la loi de la vengeance et du silence, celle qui par la force de la tradition fait couler le sang. La loi du Kanun évoque la période de mutation qu'a connu la future organisation surnommé par méconnaissance la mafia albanaise. Le personnage de Leka se penche sur son passé, sans complaisance. Une histoire qui éclaire avec acuité cette période et cette région méconnues grâce à une intrigue prenante et un dessin aussi classique que dynamique. Texte : Glénat
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Date de parution | Avril 2005 |
Statut histoire | Série terminée 3 tomes parus |
Les avis
Disons le d'emblée : le troisième tome de cette série n'apporte pas grand chose à l'ensemble. La lecture en intégrale pourra permettre d'avoir la totalité mais le format plus réduit ne rendra pas hommage au dessin. En ce qui le concerne justement, on ne peut que féliciter M. Chevereau qui propose quelque chose de qualité. Dessin réaliste, en couleur directe me semble t'il ; j'oserais presque la comparaison avec Hermann sur certaines cases. L'histoire, et c'est à mon sens un point positif, nous entraine dans la riante Albanie des années 60 sous la bienveillante dictature de Enver Hodja. Voilà une période et un lieu rarement explorés par la BD et même si ce n'est pas l'objet de l'histoire les auteurs nous font tout de même sentir le poids des évènements au travers des tribulations des héros. Le scénario est franchement bien mené, on suit avec intérêt le personnage de ce jeune garçon livré a lui même qui connait ses premiers émois amoureux mais également découvre la loi de Kanun, loi non écrite bien sûr, qui n'est ni plus ni moins que la loi du talion appliquée à la lettre. Dans d'autres contrées on appelle ça la Vendetta. Pour autant cette série avec ses clins d'oeil au cinéma de capes et d'épées hollywodien est vraiment prenante. Elle peut s'acquérir en intégrale, mais pour la qualité du dessin préférez les albums simples.
Après lecture de l’intégrale. Premier bon point : Le prix de 15 Euros pour l’équivalent de trois tomes, c’est plutôt avantageux. En contre partie, il faut reconnaître que le format est réduit, certaines planches m’ont paru un peu à l’étroit et le dessin au demeurant très agréable, n’est peut-être pas suffisamment mis en valeur. Il faudrait que je jette un œil à un tome indépendant, pour pouvoir vraiment comparer. Concernant l’histoire, cette dernière est vraiment très prenante, l’ambiance de l’Albanie des années 60, sous l’emprise d’un communisme d’une autre époque est bien restituée. Le fil rouge de cette série, la loi du Kanun soit la vengeance par le sang, peut paraître assez obsolète aujourd’hui, mais reflète pourtant une réalité historique et pas si lointaine. On s’attache très vite à ce jeune orphelin, qui est pourtant loin d’être un enfant de cœur, tiraillé entre la criminalité pour survivre et la découverte des sentiments humains, suite à la rencontre d’une famille qui le prend sous son aile. Les deux premiers tomes sont rondement menés et la conclusion dramatique clôt parfaitement cette histoire. Néanmoins, les auteurs ont décidé de réaliser un troisième tome, qui tombe comme un cheveu sur la soupe, avec une histoire un peu bancale, pour ma part le tome de trop. Je conseille donc de lire les deux très bons premiers tomes qui forment une histoire complète et remplie d’émotion.
Très bonne BD emmenée par une intrigue basée sur l'idée de vengeance et de loi du sang d'Albanie. On suit le parcours de deux personnes sur 3 périodes de leurs vies où celles-ci se croisent... De plus l'histoire commençant dans les années 60, celle-ci revêt une intérêt différent, vu qu'à l'époque, ce pays a ses frontières totalement et hermétiquement fermées. Le dessin de Cheverau est tout simplement superbe, ce qui rend le plaisir de la lecture encore meilleur. Seul regret, un troisième tome (troisième partie de l'intégrale) que je ne trouve pas nécessaire du fait de la fin du deuxième tome et qui n'apporte rien de bien nouveau... Donc un achat indispensable pour toute personne n'ayant pas encore eu connaissance de cette BD, et surtout vu le prix, cela ne se refuse pas (je parle de l'intégrale).
Un triptyque suit souvent la règle classique de la construction "naissance, apogée, chute ou équivalent". Une lecture linéaire de la série nous surprendra, en effet que trouver après les tomes 1 et 2 naissance et chute ? C’était sans compter sur la référence des vieux films américains de cape et d’épée trame de fond du premier tome. Et finalement, cette dualité Loi traditionnelle de ce pays - aussi tragique que dramatique- et comédie de cape et d’épée américaine des années 50 fait bon mélange : la révélation du tome 3 ne s’avère pas si difficile à avaler. Cette série se passe en Albanie, dans des villages ruraux que l’on devine loin du pouvoir central. Zone de turbulences d’influences, l’Albanie se présente comme sujette à de nombreux maîtres. Entre communisme et mafia, les locaux semblent se frayer un chemin aussi étroit que possible pour éviter les vagues tout en conservant les traditions historiques. N’ayant jamais été en Albanie, je ne saurais dire si les décors sont réalistes, ils sont en tous cas plaisant et crédibles pour les ignorants. Le scénariste arrive à faire ressentir l’ambiance avec les caractères des personnages secondaires. Le tome 1 nous présente un jeune garçon devant assumer seul sa subsistance. Il découvre une jeune fille qui lui permettra de gagner deux passions et de se séparer de ses tuteurs. La fin du tome tragique montre un bel univers retors : personne n’est dupe des jeux de rôles de chacun. Ce premier tome est un régal. Le second tome nous détaille la chute de notre jeune homme devenu grand, la mise en situation initiale est intéressante, elle laisse imaginer le chemin emprunté par notre héros, si les retrouvailles finales paraissent un peu forcé, le lecteur croit à un diptyque à la fermeture de l’album. Ce tome 2 me parait un ton en dessous, mais il s’agit en réalité de l’introduction au tome 3. Le tome 3 parait étonnant au début dans la mesure où nous avons laissé mort notre héros principal, on se demande où l’on va, et l’on se prend une fois encore à ces coutumes strictes et cette ambiance particulière, bien sûr à mi album on devine le déus ex machina scénaristique, mais les caractères et les explications le permettant sont suffisamment détaillées pour qu’elles soient crédibles pour le lecteur. On finit sur une jolie apothéose assez moralisante mais qui me plait assez étant donné le thème cape et d’épée du début. Bien sûr il serait intéressant de connaître le parcours de notre héros qui fait preuve de caractères très différents dans les 3 tomes mais la continuité d’ambiance et de caractère chez les autres personnages étant constante cela ne choque pas plus que cela. Au niveau graphique les trois tomes sont d’une veine sérieuse. Le trait appliqué nous peint des villages cohérents, des bergeries d’un autre âge et des lieux émouvants. La colorisation en nuances permet de jolies planches illustrant parfaitement les différentes ambiances du scénario. On vit l’histoire, gage de qualité graphique. Au final cette trilogie fait partie des bons crus. Bien sûr à posteriori on trouve la ficelle un peu grosse, mais le tout se digère tellement bien qu’on prend plaisir à relire cet opus. Les ambiances et les atmosphères riches et tendues nous plongent dans une belle aventure à connaître.
Très bonne surprise que cette petite intégrale signée Manini et Chevereau ! Tout d’abord, le scénario (signé Manini) nous entraine dans le sillage d’un jeune voyou … albanais. Cela nous change des habituels ghettos nord (La Cuisine du Diable) ou sud (Cuervos) américains. De plus, nous débarquons en Albanie au cours des années 60, soit en pleine période communiste avec des frontières si hermétiques que l’Albanie était alors tout simplement une inconnue pour l’ensemble de l’occident. Ensuite, le scénario exploite une loi, un code d’honneur dont je ne sais affirmer la véracité mais qui fait penser à la vendetta sicilienne ou à certains principes gitans ou roms (et finalement, on reste toujours dans la même région du globe). De plus, le personnage central, un standard du genre « petit voyou pas méchant mais qui tourne mal », est réussi et attachant. L’intrigue est classique mais, avec les éléments mentionnés ci-dessus, elle prend une autre dimension, plus historique, moins convenue, décalée. Un seul regret : un troisième tome dont je me serais bien passé. Non qu’il soit mauvais ou qu’on n’y apprenne rien de nouveau mais le deuxième se terminait d’une manière dramatique qui me plaisait beaucoup. En ce qui concerne le dessin, c’est du haut niveau. Malgré le format réduit de l’objet, jamais la précision de Chevereau n’est prise en défaut. C’est fouillé, riche, précis, lumineux, séduisant … c’est parfait en somme, et la colorisation contribue à me faire penser au travail d’Olivier Berlion (en mieux serais-je presque tenté de dire). Entre le franchement bien (que méritent les deux premiers tomes) et le pas mal (qu’un troisième tome décevant m’incite à attribuer), j’hésite. Par contre pour l’achat, à ce prix là, j’hésite pas !
J'ai plutôt bien aimé cette Loi du Kanun car ces trois albums nous font découvrir une Albanie comme on ne la connaissait pas : celle des années 60 et du communisme d'un autre âge avec des coutumes assez curieuses dans le principe comme ce code d'honneur. L'Albanie était encore il y a peu de temps l'un des pays les plus fermés du monde. Cette incursion m'a paru très instructive. La lecture de ces albums fut particulièrement agréable grâce à une intrigue bien maîtrisée. Le trait du graphisme ainsi que la mise en couleur directe à la fois terne et grisâtre me semble également tout à fait réussi compte tenu du contexte particulier. Les plans sont travaillés. Les proportions des personnages sont respectées. Bref, une incontestable maîtrise graphique. On se surprend à avoir de la sympathie pour le personnage principal malgré ses méfaits car on dépasse ici le cadre du simple voyou... Par ailleurs, on est surpris par la direction prise par le scénario à la fin du récit alors que rien ne le prédestinait réellement.
Un cycle en trois tomes, une trilogie au graphisme réaliste qui m’a entraîné dans une histoire contemporaine assez sanglante. J’ai ainsi suivi des personnages –sortes d’acteurs- poursuivis par un code de l’honneur qui –de nos jours- pourrait paraître bien obsolète ; mais un code qui est « leur » sens de la vie, bien cruelle d’ailleurs. Une longue histoire en trois tomes qui, d’un certain côté, ressemble à une sorte de reportage dessiné. Créatif ?… d’une certaine façon oui. Mais le travail des auteurs, tant au point de vue narratif que graphique, m’a laissé une sorte de goût de « trop propre ». Je n’ai pas trouvé un éventuel petit « coup de génie » qui aurait pu en faire un triptyque « à posséder absolument ». Bien fait quand même.
Après la lecture des 2 premiers tomes. Le scénario s'appuie sur une loi régissant les règles de la vengeance entre les familles. En complément le récit se localise en Albanie dans un contexte politique complexe avec les indexations Italienne, allemande, russe et chinoise. Au final, il en ressort une histoire originale rondement bien menée. Je note moyennement en attendant de mettre la main sur le T3 mais pour l'instant les 2 premiers tomes valent un 3,5/5. Côté dessin, c'est agréable, le trait est fin et les cases sont belles. Je regrette un peu le choix des couleurs qui n'apportent pas assez de contrastes. Une bonne série qui semble être méconnue mais qui ne mérite pas de le rester.
Tome 1 : 4/5 La Loi du Kanun m'a fait passé un bon moment. La première planche est sans doute un aperçu de la fin de la série et elle n'a aucun rapport avec les planches qui suivent. Cela a suscité mon intérêt et tout le long du tome j'ai attendu la fin avec impatience, pour comprendre. Leka est un petit garçon attachant, la vie ne lui a pas fait de cadeau jusqu'a présent. Il n'y a pas de temps morts dans l'histoire, on se laisse bien entraîner dans ses aventures entre les moments difficiles de son quotidien et ses amourettes avec la fille du docteur. Le dessin est très bon, mais j'ai trouvé que les planches sont assez ternes au niveau des couleurs. Bien sur ça colle avec l'enfance difficile du héros, mais j'aurais été curieux de voir des planches plus colorées, notamment dans les bons moments qu'il passe avec Sose. Tome 2 : 4/5 J’ai d’abord relu le 1 avec encore plus de plaisir que la première fois. Et le second tome est presque aussi bon. L’enfance de Léka est vraiment touchante et cette partie de l’histoire est franchement bien. Malheureusement le final spectaculaire de l’album est peu crédible. L’auteur a été relativement mal inspiré sur ce coup. J’attends impaciemment le dernier tome et je me demande bien de quoi il va pouvoir parler. Tome 3 : 3/5 J’ai trouvé ce dernier tome pas mal, sans plus. Ce coté tout rentre dans l’ordre et super happy end ne colle pas du tout aux 2 premiers tomes. L’histoire semblait d’ailleurs terminée à la fin du 2 et je pense que la lecture du 3e tome n’est pas indispensable. Au final j’ai bien aimé cette série, et la relire a été très plaisant.
Une belle histoire ou un jeune garçon et une jeune fille se rencontrent et deviennent amis. Le garçon, Leka, habite avec son oncle avec lequel il est obligé d'être malhonnête. La fille, Sose, habite avec son père et son frère dans grande une maison dont les seules richesses sont la grandeur d'âme et le vidéo projecteur. Au fur et à mesure que Kale se rapproche se la famille de Sose et qu'il devient sympathique, la tension monte entre lui et son oncle. De voleur de poules il devient coupable du rapt d'un enfant et complice de l'assassinat d'un asiatique. Parallèlement à cela il intègre une certaine discipline due au fleuret et une envie d'évasion et de rêve via le cinéma américain. Le scénario est bien ficelé et le tome 1 s'arrête sur une grave question pour Kale, un dilemme se pose à lui quant à la décision d'aller cambrioler la famille de Sose tandis que lui regardera le cinéma avec la jeune fille. Le dessin est très agréable et rend assez bien la tension et les expressions des différents personnages.
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