Luna Almaden
Une jeune aveugle est accusée du meurtre de sa mère . . .
Aire Libre Consensus sur une BD Denis Lapière Handicap La cécité
Luna Almaden est une jeune aveugle qui vit seule et partage son temps entre deux passions : la sculpture de mobiles et les romans qu'elle lit en braille ou qu'elle écoute sur CD. Sa mère, une riche veuve excentrique, lui verse une rente qui lui assure une certaine indépendance. Luna entretient avec elle une relation particulière. Car si cette dernière l'aide financièrement, elle exige de Luna des compensations pratiques : faire son linge, effectuer certains achats, ce que Luna fait avec affection, mais que sa mère conçoit comme un dû. Luna a une soeur aînée, Valéria. Entre elles deux, les relations n'ont pas toujours été faciles, l'handicap de Luna ayant très tôt détourné l'amour maternel. Malgré ces tensions familiales, malgré sa cécité, Luna mène une vie presque normale et sans histoire. Jusqu'au jour où l'on découvre sa mère assassinée, et que tous les soupçons se portent sur elle. Luna est persuadée d'avoir été victime d'une machination. Il s'agit donc pour elle de dénouer cette énigme et d'apporter les preuves matérielles de son innocence à la police. Luna va réagir et agir seule, avec ses propres moyens, en puisant au fond d'elle-même la force de dépasser les limites de son handicap.
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Date de parution | Mars 2005 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
L’histoire se lit bien, c’est fluide, et on est rapidement embarqué par cette aventure un peu « mystérieuse », autour de ce personnage aveugle. Le dessin de Clarke est lui aussi fluide. Donc voilà pour les trois étoiles. Mais ce dessin justement, manque de nuance, de profondeur (et la colorisation donne un rendu des visages sans nuance), les décors étant vraiment réduits à la portion congrue. Quant à l’intrigue, si elle se laisse lire aisément, je dois dire qu’il faut être prêt à avaler quelques couleuvres/facilités pour la suivre jusqu’au bout (sans trop spoiler, tout tourne autour de cette aveugle, et justement, la confusion qui préside quant à son emploi du temps est pour plusieurs raisons improbables). Un polar mineur, mené sur un rythme pépère, un peu trop linéaire et pas exempt de facilités. Mais, comme je l’ai dit, on peut y trouver une lecture agréable. Il ne faut pas être trop exigeant. Note réelle 2,5/5.
Un récit policier que j'ai trouvé plus captivant au début qu'à la fin. En effet, je trouvais l'intrigue pas mal avec un bon mystère, mais je me suis vite rendu compte d'une des réponses au mystère et j'ai commencé à perdre de l’intérêt. Heureusement, le rythme est bon et lire cet album a été plutôt facile. C'est la première fois que je lis une bande dessinée de Clarke où le dessin est réaliste et je préfère son style humoristique. Ses personnages sont pas mal, mais il y a souvent peu de décors ce qui donne parfois une impression de vide sur les planches.
J'ai encore bien aimé cette petite BD. Certes, il y a des petits défauts (la scène de l'ascenseur, comment elle a eu les clés pour rentrer dans le faux appartement?!,...) mais le scénario est bien ficelé avec une ambiance générale très plaisante et mystérieuse. On a aussi une certaine compassion pour l'héroïne Luna qu'on accuse à tort du meurtre de sa mère. Enfin, le style polar convient très bien aux dessins expressifs de Clarke, dommage qu'on le voit rarement dans ce genre. A découvrir.
C'est curieux de trouver un tel titre dans une collection comme "Aire Libre". Outre cet étonnement, ce thriller concernant une jeune femme aveugle est très plaisant à lire. On a une vraie énigme policière à résoudre pour deviner qui est le coupable du meurtre commis. Vous croyez vraiment qu'une aveugle puisse assassiner sa propre mère faute d'alibi ? C'est un véritable huit-clos en appartement faisant intervenir quelques personnages. Il est vrai qu'on devine vite ce qui s'est passé. Il y a juste quelque chose qui cloche dans le déroulement des faits et de cette véritable machination. Les aveugles développent généralement assez bien les autres sens qui leur restent. C'est bizarre qu'on ne puisse pas reconnaître le son d'une voix ou le temps passé dans un ascenseur pour parcourir une distance plus longue. Je n'en dirai pas plus mais il y a forcément des incohérences. Cela nuit à la crédibilité du scénario. Par ailleurs, il manque la dose d'angoisse qui aurait pu être accentuée facilement pour ce type d'histoire. J'ai tout de même aimé le côté un peu hitchcockien de ce thriller. Le dessin n'est pas désagréable et la lecture s'est faite avec un certain plaisir. A noter que je ne serai pas le briseur d'un consensus entre lecteurs !
Un bon moment de lecture mais c'est tout. L'intrigue est bonne mais ultra prévisible. C'est un peu tiré par les cheveux. Avec si peu de personnages et un décor réduit, on devine rapidement la suite du scénario. Celui reste correct mais sans prétentions. Le dessin réaliste et correct est accompagné de couleurs très passe-partout mais trop informatisées. Pour moi, avec cette BD, le mot "moyen" prend tout son sens. Personnellement je n'achèterai pas, maintenant pour les fans de thrillers, ce one shot est correct.
Nous avons encore une fois droit à un bon scénario de Lapière, exploitant une idée cependant peu originale. Le thème de la cécité a en effet déjà souvent été utilisé dans les suspenses policiers. J’ai cependant trouvé l’intrigue ici bien ficelée et relativement novatrice. Le dessin de Clarke m’a par contre moins convaincu. Son style réaliste et dépouillé proche d’un Mezzomo est surprenant lorsqu’on le compare à son travail sur une série comme Mélusine, mais l’absence fréquente de décors appauvrit l’ensemble et lui donne un côté bâclé décevant. D’autant plus décevant qu’à contrario, les personnages sont bien réussis, notamment au niveau des expressions des visages, que j’ai souvent fort apprécié. Une impression mi-figue mi-raisin donc mais qui ne dessert pas trop l’ensemble. On s’attache simplement aux personnages sans plus se soucier des décors. En conséquence, le récit se lit vite, trop vite peut-être. En résumé : une bonne intrigue, une héroïne attachante mais un dessin trop pauvre composent ce « Luna Almaden » de bonne facture sans être indispensable. A réserver aux amateurs du genre, qui l'apprécieront sans nul doute.
Le dessinateur de Mélusine s'offre un virage à 180° en abordant pour la première fois le polar et le style réaliste. Son trait est d'une belle réussite : ses personnages n'ont pas le côté caricatural que l'on observe généralement chez ceux qui, comme lui, se sont longtemps cantonnés dans le registre humoristique. Lapière, lui, a scénarisé un petit bijou original. Un matricide s'est perpétré. Une des filles -aveugle- de la victime est accusée. Comment prouver sa bonne foi ?... S'est-on servi de sa cécité pour monter une machination ?... Vous aurez la clé de l'énigme en fin de tome. D'ici là, bonne lecture... Pas mal. Vraiment.
Une BD que j'ai lue avec interêt et plaisir. Ca fait bizarre de reconnaitre le dessin de Clarke dans ce style réaliste quand on est habitué à ces albums d'humour. J'adore son dessin mais là, je suis un petit peu mitigé. Les personnages sont très réussis même si je m'attends à chaque case à les voir avec les grands sourires et les yeux ronds de ses personnages d'humour. Par contre, les décors sont trop épurés, trop vides : ça me donne une impression de manque à chaque planche. L'histoire est très bien menée et prenante du début à la fin. Elle se lit assez vite finalement. L'intrigue et le mystère qui va vite apparaitre sont bien montés. Hélas, quand vient le dénouement, on en vient à se poser des questions et à se dire que finalement, tout cela n'est pas totalement crédible : l'utilisation du fait que Luna est aveugle parait un peu facile pour expliquer qu'elle confond... ce qu'elle confond, alors qu'elle est sensée connaître cette chose par coeur et ne pas juste toucher deux ou trois objets pendant toute une soirée et un matin. Ceci dit, c'est pour moi la première fois que je vois une telle idée pour un petit thriller comme celui-ci alors j'ai été bien captivé à la lecture.
En effet, cette BD est pas mal... On trouve Clarke et Lapière sur des sentiers où ils n'ont pas l'habitude de frayer... Clarke dans un registre graphique plus réaliste (avec une belle réussite), et Lapière dans du polar à énigme basique, mais efficace. Car c'est ce qui pourrait le mieux qualifier ce one-shot : efficace. On se demande bien ce qui s'est réellement passé cette nuit-là, entre Luna et sa mère (que l'on ne voit jamais). C'est presque un suspense en huis-clos, puisqu'il n'y a que très peu de personnages. Ce qui est l'un des challenges les plus difficiles à réaliser en polar. Cependant, le scénariste ne rentre pas vraiment en profondeur dans l'histoire. L'album se lit donc un peu vite, se conclue sur une fin plutôt attendue, si l'on ne prend pas le temps d'admirer la jolie technique de Clarke. Dommage qu'il n'ait pas pu s'exprimer sur un récit plus dense, il mérite mieux.
Avec « Luna Almaden », la collection Aire Libre s'enrichit d'un bon petit polar mené par Clarke et Denis Lapière. L'idée de départ est intéressante puisqu'il s'agit de nous faire vivre les aventures de Luna, une jeune aveugle, en positionnant la narration suivant sa perception du monde. Le défit était attrayant car il ne doit pas être aisé d'imaginer les ressentis et sensations d'une non voyante. Le challenge me semble réussit. Au fil de l'histoire, le lecteur entre peu à peu dans la peau de Luna, aidé il est vrai par quelques cases noires simulant la cécité et intelligemment distillées. Le scénario élaboré par Denis Lapière est simple mais bien ficelé. Bien qu'il s'agisse d'un polar, le parti pris du scénariste n'est pas de brouiller les pistes. Le système narratif fait que le lecteur sait Luna innocente d'emblée. La véritable question réside dans la manière dont la machination va se dénouer tant les apparences chargent la jeune femme aux yeux des principaux protagonistes. Les tenants et les aboutissants nous seront dévoilés sans rebondissements scénaristiques artificiels. Logiquement, simplement. Pour les dessins, Clarke adopte ici un style plus réaliste qu'à son habitude. Le trait est vif et sans fioritures. La trouvaille des cases noircies participe à l'ambiance générale de cette bande dessinée. Les couleurs des planches sont peut-être un peu froides, mais cela n'est guère dérangeant. Une mention particulière doit être donnée à la couverture très réussie et intrigante. Voilà une histoire très plaisante à lire, mais qui se parcourt peut-être un peu rapidement.
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