The Birthday Riots

Note: 2.5/5
(2.5/5 pour 4 avis)

La campagne pour les municipales de Londres perturbe la petite vie bien tranquille d’une famille bourgeoise. "Parce que le pouvoir corrompt et que le pouvoir absolu est maléfique. Ou un truc du genre."


Angleterre Auteurs britanniques Comix Iles Britanniques La Boite à Bulles Les petits éditeurs indépendants Politique Roms, Gitans, Tziganes et autres Bohémiens

A quelques semaines des élections municipales à Londres, le candidat indépendant Thom Conran est largement en retard sur ses concurrents. Il veut pourtant gagner à tout prix et, en bon politicien, il décide alors de renoncer à ses idéaux pour mener une campagne plus démago, en embauchant une jeune femme sexy pour servir de porte-parole et en faisant de l’amélioration des transports publics sont cheval de bataille, plutôt que de prendre position sur les lois racistes en passe d’être votées. En effet, pour se débarrasser des tziganes, un projet de "loi sur la propriété" vise à les empêcher de s’installer sur quelque terrain que ce soit, ce qui provoque des tensions à travers tout le pays. Max Collins, membre de l’équipe de Conran, n’aurait pas manqué de s’offusquer et de prendre position lorsqu’il était encore jeune et idéaliste… …mais aujourd’hui, il a la quarantaine, une femme, deux enfants, quelques squelettes dans ses placards, et ne cherche plus à faire de vagues, juste à aider son patron à se faire élire, et à résister à la tentation de sauter la nouvelle recrue. Sa fille de 15 ans par contre semble décidée à militer aux côtés des gens du voyage…

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Mars 2005
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série The Birthday Riots © La Boîte à Bulles 2005
Les notes
Note: 2.5/5
(2.5/5 pour 4 avis)
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15/04/2005 | Cassidy
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L'avatar du posteur bamiléké

Je n'ai pas été séduit par ce petit ouvrage de l'auteur britannique Nabiel Kanan. J'ai eu l'impression que l'auteur hésitait entre un récit intimiste sur le quadra qui perd la maîtrise et un récit plus engagé socialement sur les laissés pour compte d'une société égoïste. Je n'ai pas accroché à ce personnage de Max, jeune marxiste qui vire bourge avec les ans, pris entre la crise d'identité de sa fille de 15 ans et ses opportunités adultérines au boulot. Ce sont des thèmes très visités et je me suis souvent ennuyé à lire un texte bien trop lourd avec ces infos tv en arrière-plan. Cet arrière-plan semble servir à l'auteur pour introduire une critique sociale et une grève de la faim qui rappelle beaucoup les actions irlandaises de 1981 et donc par ricochet une analogie avec l'inflexibilité de Thatcher vis à vis de Sands et de ses compagnons. C'est quand même très déplacé et complétement hors contexte à mon goût. Le graphisme propose un N&B de type journalistique assez minimaliste. L'ambiance n'est pas assez dynamique pour que je trouve beaucoup d'intérêt à cette série.

23/02/2024 (modifier)

Deuxième album que je lis de Nabiel Kanan après Fille perdue que je n’avais pas du tout aimé. L’une des choses qui m’avait gênée était la faible présence de texte. Hé bien là, je trouve ce one-shot trop bavard. Les nombreuses séquences d’infos de la BBC installent le contexte, certes, mais alourdissent également considérablement la narration. Les longs développements sur la campagne électorale du candidat Conran, personnellement, je m’en tape ! L’histoire elle-même n’est guère originale : un homme, quadragénaire inquiet, que la rébellion de sa fille oblige à un désagréable retour sur son passé, prend alors conscience qu’il a sacrifié ses idéaux politiques sur l’autel de l’ambition personnelle et du confort matériel. Ceci dit, c’est assez finement amené, Kanan procède par petites touches, des flash-backs entre autres, ou bien des confrontations avec sa fille, adolescente, qui sert autant de reflet de ce qu’il fut, que de révélateur de ce qu’il est devenu. Mais l’on n’éprouve guère de compassion pour cet homme. Même à la fin, en ce qui me concerne. Quant au dessin, Kanan reste fidèle à son style. On aime ou on n’aime pas. Personnellement, seule sa façon de dessiner les bergers allemands me touche un tant soit peu. Un 2 un peu sévère mais qui équivaut en fait à un 2.5.

31/01/2007 (modifier)
Par herve
Note: 4/5
L'avatar du posteur herve

Pas du tout d'accord avec le précédent avis. Cette bd, dont le sous titre "promesses et illusions" pourrait prendre comme autre titre "promesses et désillusions" tant le thème de la trahison envers soi, envers sa famille, est fort. Derrière un dessin assez sobre voire austère, Nabiel Kanan dépeint une société (à travers Max Collins) qui a renié son passé. Comment ne pas penser à tous ces soixante-huitards qui ont retourné leurs vestes et qui à présent vivent des bienfaits de la haute fonction publique – je les connais... – en occultant leur passé. Cette merveilleuse BD est formidable, car à travers le personnage du père qui, pour assurer son avenir financier et familial, fait fi de ses idéaux ; et de la fille, rebelle à l'autorité. Qui ne s'est pas reconnu à son âge? (Nous avons été aussi bien rebelle que conformiste). Nabiel Kanan décrit sans concession, dans cette bd, un portrait au vitriol, aussi bien de la famille, que de la société. Une belle réussite. Je conseille vivement l'achat de ce livre.

16/04/2005 (modifier)
Par Cassidy
Note: 2/5

Du même auteur, j’avais bien aimé Fille perdue, j’étais curieux de voir ce qu’allait donner The Birthday Riots, et… j’ai été déçu. Encore une histoire de petite bourge adolescente qui s’ennuie avec ses parents mous et découvre qu’il y a un monde en dehors de chez elle. Le tout, nimbé d’un soupçon de mystère, d’une petite touche de fantastique extra-light. Donc exactement comme le 1er album, a priori. Sauf que là, la sauce ne prend pas. Les personnages ont l’air si creux, si mornes… On ne s’intéresse à aucun d’entre eux, leur sort nous indiffère, d’autant plus qu’à vrai dire, leurs "aventures" ne sont pas franchement palpitantes. A part ça, il y a le côté "réflexion sur le pouvoir-qui-pourrit-tout", sur les renoncements et les compromis qui viennent avec l'âge, sur la crise de la quarantaine, sur le racisme, mais y a rien de neuf et de particulièrement intéressant dedans, et ça reste très superficiel. La traduction est médiocre, ça valait bien la peine que DEUX traducteurs bossent sur ces 60 pages… Style lourd, erreurs, "notes de traducteurs" superflues (dans un album dont le titre anglais n’est, en revanche, même pas traduit, je trouve ça un peu rigolo de coller des notes de bas de page pour expliquer que "political sciences" signifie "sciences politiques"… On croirait des stagiaires qui en ont trop fait en espérant faire plus sérieux). Bref, un album dont vous pourrez vous passer sans problème.

15/04/2005 (modifier)