Iriacynthe
Histoire de fée
Fées et féérie Servais Sorcières Wallonie
Fruit du viol de la fée Alpaidis par le seigneur Ansiau, Iriacynthe n'appartient pas au monde des humains, mais elle ne peut rejoindre non plus le pays des fées. Elle est condamnée à une éternelle errance au coeur de la forêt. L'histoire elle-même commence au début de ce siècle, dans un château de province. Là vit le jeune baron de Boisier, en rebellion contre sa sinistre famille de nobliaux sans coeur. Un jour que le baron chevauche à travers son domaine, il entrevoit Iriacynthe. Le sort en est jeté. Le voilà ensorcelé,"malade d'amour fou". Heureusement, la vieille Margot, qui est un peu sorcière, veille. Libéré des maléfices d'un amour inhumain, le baron tombera sous le charme (très naturel) d'une fraîche jeune fille.
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Date de parution | Octobre 1982 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Une bd qui ne m'avait pas marqué enfant (que je n'aimais pas) en raison de son dessin très vieillot et pâle, mais que j'ai redécouverte récemment et que j'ai adorée. L'atmosphère est superbement féérique avec beaucoup de sorcellerie (un peu la même ambiance campagnarde que Silence même si le dessin et l'histoire n'ont rien à voir ), c'est à dire une campagne belge ou alsacienne, avec ses forêts sombres et ses légendes de lutins et de fées dansant autour d'un étang par une nuit de pleine lune. L'histoire est un peu floue, éthérée comme dans un rêve. Malgré son esthétisme extrêmement classique, sensible, très années 70 (un petit côté Emmanuelle), il y a un côté sombre et triste, cruel et plutôt glauque, qui me fait craquer.
2.5 Deux histoires dans ce tome et elles sont inégales. J'aime bien la première même si le scénario tient sur quelques lignes. J'aime bien comment Servais dessine les femmes dénudées que je trouve bien plus érotiques que les filles à gros seins de chez Soleil. La seconde histoire est moins bonne. Il y a des trucs qui ne sont pas très clairs et la narration n'est pas très fluide. Certaines scènes m'ont paru inutiles comme lorsque la sœur a montré son derrière à son frère pour je ne sais quelle raison. Il reste des trucs est pas mal et j'aurais préféré que l'histoire tourne plus autour du comte et des deux filles qui l'aident durant le récit.
L'une des premières oeuvres d'un auteur que j'aime bien à savoir Servais. Le problème est que cela se ressent. Servais n'était pas encore le talentueux dessinateur que l'on connaît. Il y a bien sûr les germes de son talent avenir. Le trait n'est pas encore aussi précis et les couleurs sont ternes. Reste une ambiance onirique assez envoûtante. Les thèmes restent les belles fées et la campagne. Nous avons droit à deux histoires bien distinctes dont le seul lien est la fée Iriacynthe qui traverse le temps. Personnellement, je préfère la première qui est très courte par rapport à la seconde. On nage un peu dans le fantastique entre raison et folie pour l'amour d'une belle fée. Dommage que l'histoire soit aussi "vaporeuse"...
Nous sommes à l'aube du 20ème siècle. La campagne est belle. L'herbe et les arbres verdoient, non encore pollués par la technologie. Les eaux des rivières sont limpides et transparentes ("on pourrait en boire", disait-on alors). La magie et le rêve ont encore leur place... Tout comme Iriacynthe... C'est tout simple. Et tout simplement beau... Servais met ici son trait réaliste au service d'une histoire faite de poésie et de merveilleux. Son graphisme est pointilleux, sensible aussi, comme les gravures ou eaux-fortes du 19ème siècle. Servais ?... c'est aussi un grand conteur. Il aime mettre en scène la nature, sa région (la Gaume, près du Luxembourg). Et c'est vrai que de "ce côté là", sa région n'a pas encore subi les affronts du monde moderne. Ouvrez l'album, plongez dans un univers merveilleux où la nature est encore telle qu'on peut la rêver : pure. Un livre qui fait du bien au coeur et à l'esprit. Un moment de plaisir. Un vrai... Ma cote : 3,5/5
Je croyais que cette BD était toute récente et datait de 2004, date de l'édition actuelle, mais elle date d'au moins 1982 et ça se sent : Servais n'y maîtrisait pas encore son art. Le dessin est correct, dans le pur style habituel de Servais, mais il est nettement moins beau que dans d'autres de ses oeuvres plus récentes. Ses fées sont belles mais l'ensemble est assez inégal. Idem pour les couleurs qui ne sont pas vraiment terribles. L'histoire commence comme un conte de fées médiéval (Conte dont j'ai bien l'impression que Servais a également fait une version plus courte et un peu différente. Je ne me souviens plus où je l'ai lu mais bon...) puis se poursuit à une époque plus moderne par la vengeance de la fille bâtarde d'une fée. S'insinuent alors parmi les éléments de contes de fées quelques touches plus proche d'un fantastique à la Edgar Poe. C'est une histoire sans grande surprise, juste correcte dans son genre. Le plus gênant est la narration, peu maîtrisée, assez peu claire. Il est difficile d'entrer vraiment dans le récit et d'être captivé. Dommage pour une histoire qui se voudrait envoûtante. Bref, je n'ai pas accroché. Je ne suis pas un grand fan des BDs de Servais mais il a fait mieux que celle-ci.
Il s'agit d'une histoire de fées, nues bien sûr, de petits hommes (qui m'ont bien fait marrer) et de maléfices en tout genre dans la forêt. C'est bien raconté malgré certains enchaînements d'actions pas très clairs, le dessin est très réaliste mais fait un peu vieillot. Cette bd date du début des années 80, et ce style n'est pas forcément ma tasse de thé. Tout ça c'est bien sympa, mais c'est pas transcendant A noter qu'il y a eu une réédition de cet album en 2004.
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