Thomas Noland
La saga mouvementée de la famille Noland, imaginée dans les années quatre-vingt par Franz et Pecqueur, a fait l'objet d'une réédition agrémentée d'un cinquième volet inédit.
1816 - 1871 : De la chute du Premier Empire à la Commune 1919 - 1929 : L'Après-Guerre et les Années Folles 1930 - 1938 : De la Grande Dépression aux prémisces de la Seconde Guerre Mondiale 1961 - 1989 : Jusqu'à la fin de la Guerre Froide A travers les âges Charlie Mensuel Indochine Les Guerres d'Indochine et du Vietnam
Nous retrouvons Thomas Noland dans l'enfer du Vietnam, où il espère retrouver son père, Trevor, correspondant de guerre porté disparu. Prisonnier des Viets au fond de la jungle, Thomas raconte à ses copains la saga de la famille Noland : son aieul chercheur d'or, la vie trépidante de ses grands-parents respectivement mafioso et strip-teaseuse, son père orphelin puis correspondant de guerre, etc... Par le biais d'un récit à tiroir où les témoins remontent du passé pour raconter ce qu'ils ont vu, c'est la légende de l'Amérique qui défile derrière la saga Noland, avec un sens très sûr de l'aventure et du mélo, saupoudré d'un curieux mélange d'onirisme et de réalisme qui donne son charme à la série.
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Date de parution | Février 1984 |
Statut histoire | Série terminée 5 tomes parus |
Les avis
Cette série a une résonnance bien particulière me concernant. Le premier album « la glaise des cimetières » fait partie des premières bandes dessinées achetées avec mon premier salaire. Je suis tombé raide dingue de Franz et de son graphisme bien particulier. Toutes les cases sont fouillées et détaillées. Avec ces albums, Franz est au sommet de son art assurément. Thomas Noland est une série historique. Elle a l’ambition de retracer l’histoire des Etats-Unis du XXème siècle - rien que ça – à travers Thomas Noland, un soldat américain envoyé combattre au Vietnam mais aussi son père Trévor, son grand-père Timothy et son arrière-grand-père Télémachus. Un puzzle en 5 albums. Pour moi, une des meilleures séries de BD. Il y a tout. De l’histoire, de l’amour, de l’aventure, de l’humour, de la violence, de l’action et de l’émotion. Vous vous attacherez forcément à cette famille. Pour apprécier cette saga familiale mouvementée, je recommande un canapé profond, une musique de fond … The Pogues – Dirty old town, une bière bien fraiche avec un peu de mousse, et les gosses bien évidemment dans leurs chambres ! Vous me direz si la recette est bonne ! Bonne lecture. Que le spectacle commence !
J'ai découvert cette bande d'aventure humaniste en 1982 dans Charlie Mensuel; elle conte le récit d'un soldat américain au Vietnam, qui entre deux missions, raconte à un congénère l'histoire de sa famille malmenée par le destin à travers les siècles, dont celle de son arrière grand père durant la conquête de l'Ouest ou celle de son grand père à l'époque de la Prohibition (la plus captivante sans doute). La bande est conçue comme un énorme flash back, qui adopte ainsi une narration peu commune. C'est aussi à travers les Noland, toute l'histoire de l'Amérique qui défile, de même que certaines images oniriques rendent cette série déroutante. Ecrite habilement par D. Pecqueur, elle bénéficie d'un graphisme travaillé de Franz, mais celui-ci, débordé, n'en dessinera que 4 épisodes. Ce dessin parfois trop touffu ne m'a jamais trop plu; depuis sa reprise de Jugurtha, j'ai toujours eu du mal avec le graphisme de Franz, et ici, j'arrive à le supporter parce que le scénario est fort et original. L'achat n'est pas obligatoire, vu l'aspect singulier de la série qui peut surprendre, à essayer d'abord en bibliothèque.
Cette série en cinq épisode est avant tout une saga, la saga de la famille Noland qui nous est contée au travers de la vie de quatre générations d'entre eux, et qui nous refait vivre l'histoire des états unis depuis l'époque des pionniers du far west jusqu'à la guerre du Vietnam. Une histoire superbe et trop méconnue qui ressemble un peu au film de Sergio Leone "il était une fois en Amérique". Le scénario de Pecqueur est solide, très bien ficelé et parfaitement servi par le dessin superbe du regretté Franz. Un scénario très cinématographique basé sur des flash back et des personnages qui s'adressent directement au lecteur. L'histoire de la famille Noland est en effet retracée par Thomas, le dernier de la lignée, parti chercher son père au Vietnam et qui se trouve pris dans ce conflit meurtrier qui a traumatisé l'Amérique des années soixante et soixante dix. Thomas Noland revient ainsi sur des épisodes de la vie des siens (son père, son grand père, son arrière grand père, sa mère..) au temps de la conquête de l'ouest et de la période de la prohibition. On trouve aussi une bonne part d'onirisme avec des morts et des animaux qui parlent et s'adressent directement au lecteur. Une série superbe en cinq volumes qui mérite d'être mieux connue.
Une petite (et assez méconnue) perle que cette saga des Noland. Tout d’abord, j’apprécie grandement le trait de Franz, que je situerais entre Vance et Auclair, car, s’il a la précision du premier son trait est aussi chaud que celui du second nommé. De plus, alors que l’abondance de détails frise par moment la surcharge, l’ensemble reste agréablement lisible. En ce qui concerne la mise en couleurs : elle est typique de l’époque (années ’80) et on a fait nettement mieux depuis. Mais elle reste correcte et ne nuit pas à l’ensemble. Mais alors, que dire du scénario et du style narratif ? Du grand Art (avec un grand A) ! De l’aventure principalement, mais teintée de symbolisme et d’onirisme. Ces deux éléments sont généralement apportés par les narrateurs, que l’ont craint bien souvent mythomanes lorsqu’ils ne sont pas tout bonnement improbables. De plus, Pecqueur s’amuse à nous égarer, et un simple trajet au cœur de la nuit peut très bien se transformer en un voyage intergalactique en compagnie de verts martiens tout en gardant toute sa logique et son réalisme (oui, oui). De Telemachus, chercheur d’or ayant la Misère comme compagne à Thomas, à la recherche de son père dans un Vietnam en guerre, tous les personnages de cette famille sont merveilleusement mis en valeur par cette narration. Et les personnages secondaires bénéficient bien souvent du même traitement de faveur. Tous nous paraissent improbables, mais la magie opère car j’ai personnellement eu envie de croire en eux. Cette histoire ne m’est pas apparue délirante mais simplement exagérée (à la manière du Big Fish de Tim Burton, pour les amateurs de cinéma). Et si j’ai senti une baisse de niveau au cours des deux derniers tomes, c’est avant tout parce que les trois premiers m’avaient littéralement scotché. A essayer.
Une série au charme unique qu'il faut découvrir absolument ! L'intrigue? Thomas Noland est un soldat qu'un avion emmène vers le Vietnam dans les années soixante-dix. Il raconte le destin de sa famille, depuis son arrière grand père débarquant aux Etats-Unis jusqu'à sa propre histoire... Récit d'une saga familiale? Oui. Mais l'originalité, c'est la façon dont elle est racontée, plusieurs narrateurs se succédant, tandis que la réalité rattrape Thomas Noland et qu'il découvre les horreurs de la guerre. L'extrême réalisme de la période contemporaine du héros ne l'empêche pas d'être harcelé par la solitude, qui se présente sous les trait d'une jeune fille asiatique, comme il se souvient que son aïeule n'était autre qu'une femme s'étant présentée à son arrière grand-père comme... la misère! L'existence de son grand-père et celle de son père reviennent à la surface, les deux hommes ayant eu des destins pour le moins mouvementés. On y croise la maffia et la police, les deux ne faisant pas bon ménage et la famille Noland se trouve pris dans la spirale criminelle... De ces périodes, divers témoins complètent, rectifient ce que raconte Thomas à ses compagnons. De là, d'autres moments surréalistes, comme le tome3 qui revient sur Trévor Noland, relaté par un inspecteur de police... mort (!) qui dialogue avec un chat dans un cimetière. D'autres scènes du même style sont de purs fantasmes qui complètent les psychologies tourmentées des protagonistes successifs. Cela permet un effet de distanciation avec la stricte réalité, où des paroles naïves de ces personnages extraordinaires (comme la solitude) trouvent tout leur poids en tranchant avec la cruauté des hommes. Certains personnages complètent l'ensemble en apportant le récit de leur propre destin sans jamais créer de digressions. Le tout est conté à une vitesse d'enfer et avec maestria par Daniel Pecqueur, créant une mosaïque fascinante qui s'appuie sur des dialogues magnifiques pleins d'intelligence et d'humour. Franz magnifie cette série de son trait formidable qui donne sa crédibilité à l'histoire par son trait virtuose et réaliste. La scène finale se déroulant dans un camp vietnamien à la fin du tome1 est un moment d'émotion comme rarement on en a retranscrit en bande dessinée. Une série si originale et magnifique qu'elle mériterait d'être culte. Malheureusement, le cinquième album conclusion, publié longtemps après les autres, ne tient pas toutes ses promesses, la narration étant plus sage, et l'on y trouve des redites. Mais une série superbe à découvrir, qui déroutera sans doute certains, mais qui possède une réelle capacité à émouvoir et passionner par le talent de ses auteurs. Lisez-la, vite !
Thomas Noland débute l'histoire de sa famille dans "Charlie Mensuel" n° 7 d'Octobre 1982. N'avait-il plus rien à dire ?... Il s'en va dans le "Pilote Mensuel" n° 29 d' Octobre 1988. Thomas ?... un jeune Américain qui -bien malgré lui- se retrouve dans le bourbier vietnamien. Et il nous (se ?) raconte l'histoire de ses aïeux... Ces histoires de famille se veulent une fresque sur toute l'histoire des Etats-Unis. La narration, originale (le "héros" qui raconte), fonctionne sur le principe du flash-back. Franz, de son trait "coutumier", immédiatement reconnaissable, assure la partie graphique. Trop occupé par ses nombreuses activités, il laissera tomber le pinceau après quatre opus. Dommage. Car même si cette série était de "moyenne importance" dans les tirages d'éditions, elle permettait de nous évader mentalement avec Thomas, de faire un bout de chemin avec lui, de découvrir des gens que nos propres aïeux auraient peut-être rencontrés... A (re)découvrir. A noter que les albums -d'abord édités chez Dargaud- ont été repris chez les "Humanoïdes Associés".
La série Thomas Noland a une narration bien particulière qui m'avait laissé sur le carreau quand j'avais lu uniquement le tome 4 à part du reste de la série. En effet, nous suivons sur chaque album 2 époques différentes, le présent de Thomas Noland, dans la jungle du Vietnam, et en même temps le récit du passé de la famille Noland (ou de celle de son ami John). En outre, la narration inclut le "témoignage du passé" de personnages oniriques, imaginaires ou symboliques, policier ressuscité, incarnation de la Solitude ou de la Misère, magicien de cirque aux pouvoirs merveilleux, etc... Cela donne une touche vraiment particulière à cette BD, où la légende de l'Amérique se mélange avec la "réalité" de la saga familiale des Noland. Ca donne un certain charme voire une forme d'humour à la BD mais en même temps, ça lui donne une certaine naïveté qui pourrait rebuter quelques lecteurs. Concernant le dessin, Franz a un style que je trouve proche de celui de Jijé. Ce n'est pas tout à fait mon genre de dessin préféré, assez réaliste, mais il est plutôt bon et passe très bien. Quant au scénario, on suit vraiment une saga américaine imaginaire, d'un chercheur d'or solitaire jusqu'au soldat du Vietnam, en passant par un joueur de poker chanceux, un mafioso de Chicago, un orphelin d'Indianapolis, un reporter de guerre durant la seconde guerre mondiale, les membres de la famille Noland ont vécu tous les moments forts du Rêve Américain et la saga Noland représente une certaine vision imaginaire de la Légende de l'Amérique. Ce n'est pas désagréable à lire, chaque tome peut se lire indépendamment (si on ne tient pas compte du récit "présent" de Thomas Noland au Vietnam qui s'étale du tome 1 au 5) et le récit du passé de chaque membre des Noland est assez prenant quoique juste un peu naïf et parfois scénaristiquement "facile". Seuls les passages "imaginaires" ou "oniriques" parfois un peu trop présents sont vraiment surprenants, mais ils peuvent rebuter autant que charmer. Une série qui se lit bien même si personnellement, je ne la trouve pas exceptionnelle.
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