Faux contact
Cinq personnages dans un chassé-croisé sanglant.
Les années (A SUIVRE)
Ça commence par le meurtre de Liza, jolie jeune femme, dans son appartement. Quatre hommes se suspectent les uns les autres : l'amant, l'amoureux transi, le voisin qui vient de tuer son chat, et un mystérieux homme de passage. Chacun va chercher à confondre l'autre, mais le coupable n'est pas forcément celui que l'on croira de prime abord. Ajoutez au menu des policiers tous plus idiots les uns que les autres, des femmes amoureuses ou pas, des petits truands, et vous obtenez un mélange détonant. Cinq nouvelles ayant deux personnages qui se croisent à chaque fois, cela donne Faux contact, des histoires de quiproquos, de malentendus, d'occasions ratées...
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Date de parution | Avril 1987 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Comme pour tous les albums de Violeff que j'ai eu l'occasion de lire, on retrouve dans ce "Faux contact" ses principales sources d'inspiration. En effet, Violeff apprécie les décors urbains et populaires - et le langage qui leur est associé. On retrouve donc forcément des points commun avec Tardi (une partie du dessin lorgne sur son style), Léo Malet, et Audiard pour les dialogues (un langage populaire, familier, et une volonté de caser pas mal de jeux de mots). Le dessin de Violeff est très bon pour retranscrire les décors urbains, mais je n'ai jamais trouvé jolis ses visages. Qui en plus ont ici le défaut de tous se ressembler un peu (un peu beaucoup en fait), ce qui rend la lecture de certaines cases difficile. Mais globalement c'est fluide et pas désagréable. Même ressenti pour les histoires. Si comme d'habitude il y a un regroupement de plusieurs histoires (qui peuvent presque se lire de façon indépendante), celles que l'on retrouve ici peuvent être lues comme des chapitres d'une même histoire, puisque l'on retrouve d'une histoire à l'autre certains personnages. Le côté loser de la plupart des personnages (il y a aussi un peu de Pécherot dans ce que fait Violeff), certains traits d'humour au milieu d'intrigues assez fragiles, mais aussi fraiches, on a là une lecture sympathique.
Ces 5 récits courts ont été publiés en 1985 dans la revue A Suivre, le ton est policier, le concept est original avec une mécanique sympathique en 4 parties qui s'enchainent par autant de personnages qui se succèdent de récits en récits. Les intrigues sont bien ficelées dans un univers de banlieues parisiennes un peu grises, de vie poisseuse et de personnages un peu étranges. Tout ceci est très habile, mais Violeff a la mauvaise habitude de dessiner ses personnages avec pratiquement la même tête, il faut donc être attentif pour suivre ces intrigues où le meurtrier, le flic et les témoins sont presque tous jumeaux, certaines situations deviennent même involontairement comiques. Mis à part ce détail qui peut quand même gêner, le dessin est assez habile sur les décors, ça lorgne énormément vers le style de Tardi, sauf que c'est moins joli sur les personnages ; en bref, c'est une Bd intéressante et hardie même si elle n'est pas transcendante.
Cet album n'est pas très enthousiasmant mais il se laisse lire. Il est composé de 5 histoires courtes qui ont pour seul lien de reprendre à chaque fois l'un des personnages apparus dans le récit précédent. L'ambiance est au polar avec parfois un soupçon d'humour ou du moins de situations un peu incongrues. L'action n'est guère présente et laisse la place à des dialogues ou de la narration parfois un peu rébarbative. Le dessin n'est pas mauvais concernant les décors mais les personnages ont tendance à tous se ressembler et à avoir le même visage inexpressif et sans vie. Ce n'est pas réjouissant. Néanmoins, j'ai trouvé qu'il y avait quelques idées intéressantes voire amusantes dans les scénarios, notamment le premier qui m'a d'autant plus plu qu'il se termine vite et bien alors que je craignais de le voir gâché en s'éternisant sur tout l'album. Note : 2.5/5
Violeff a deux idoles : Tardi sur le plan graphique, et Michel Audiard pour les dialogues. Malheureusement, pour les scénarios, il ne peut compter que sur lui-même, et c'est pas de la tarte. Sur le papier, son concept peut être intéressant : chacun de ses quatre personnages apparaît, devient le héros principal d'une histoire, puis disparaît. Chassé-croisé, portes qui claquent, quiproquos, le vaudeville urbain et policier à la Audiard est une référence évidente. Mais la gouaille parisienne de ses personnages et -surtout- de la narration alourdit grandement l'histoire, déjà assez banale. Quant à son dessin, je l'ai dit, c'est vaguement du Tardi, mais en moins bien. Tous ses personnages sont moches, même les femmes fatales. Ceci dit, ça se laisse quand même lire sans trop de problèmes, et j'avouerai que j'ai même été surpris, une fois, au cours de ma lecture.
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