Le Vagabond
Sans domicile fixe, Julius parcourt inlassablement les rubriques nécrologiques dans l'attente du décès de celui qui lui a volé sa femme et sa situation.
Auteurs argentins Les SDF
Ce premier album raconte une période décisive dans la vie d'un vagabond. Sans domicile fixe, Julius parcourt inlassablement les rubriques nécrologiques dans l'attente du décès de celui qui lui a volé sa femme et sa situation. Et voilà que soudainement, le hasard le rend témoin d'un complot qui se trame à l'encontre de cet homme qu'il désire voir mourir. Julius n'est cependant pas prêt à se laisser voler la seule chose qu'il lui reste: sa vengeance. Un véritable roman noir urbain, où l'on suit ce personnage déchu qui prépare patiemment sa revanche dans l'ombre. Texte : Caravelle/Glénat
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Date de parution | 18 Août 2004 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
C’est essentiellement le côté graphique qui me fait arrondir aux trois étoiles. En effet, j’ai vraiment bien aimé ce dessin, original (en tout cas que je ne rapproche d’aucun auteur), brinquebalant, se jouant des perspectives et plus généralement de pas mal de « normes ». Un trait moderne et agréable. J’ai bien aimé la colorisation aussi, assez chouette (des couleurs souvent chaudes, un travail proche de celui de Mattotti dans ce domaine). Quant à l’histoire, j’ai été moins captivé, sans pour autant lui dénier de réelles qualités. En premier lieu celle d’être intriguante, de développer une ambiance étrange. Mais l’intrigue est aussi obscure et, finalement un peu décevante dans son dénouement. Je ne sais pas trop quoi penser de cet album, que j’ai lu sans déplaisir, que j’ai trouvé agréable à regarder, mais dont je suis sorti en ayant l’impression que quelque chose m’avait échappé. Note réelle 2,5/5.
Ni bien ni mal cet album n'a que peu d'intéret. L'histoire aurait du être plus approfondie, mieux exploitée ! L'idée de base est plutôt bonne mais on reste sur notre faim... Une fin justement qui semble un peu tronquée ou baclée : il manque quelque chose... Pour ce qui est des dessins ils sont originaux et assez beaux mais manquent parfois de clarté.
La magie n'opère pas du tout. Le traitement graphique est personnel et semble toucher du monde mais je n'ai pas compris l'intérêt d'un tel style pour ce récit et encore moins l'utilisation exacerbée de couleurs chaudes, à la limite de la saturation. L'histoire tient en deux lignes et la fin reste trop ouverte et sans morale pour que je m'en contente. L'intérêt de ce récit tient essentiellement dans le dessin, un feuilletage permettra de rapidement se faire une opinion qui ne pourra qu'être tranchée.
Je suis franchement passé à côté de cette histoire de vengeance d'un vagabond qui a tout perdu à savoir sa femme et sa situation professionnelle. Ce dernier ne souhaite pas qu'on lui vole sa vengeance contre l'homme responsable de cette débâcle. Cela le ronge depuis 30 ans qu'il erre dans les rues. Voilà pour le concept ! Pour le reste, on assiste à un spectacle de couleurs des plus affligeants qui est sensé mettre en exergue les corps ou procurer une certaine chaleur d'un scénario pourtant très froid. Le graphisme m'a fortement déplu ce qui ne m'a pas vraiment permis de saisir toute la finesse de ce récit qui m'est alors apparu totalement obscur. L'envie n'était pas présente car rien n'était offert aux lecteurs pour le permettre. Je n'ai pas ressenti la moindre émotion pour les personnages et notamment pour ce miséreux vagabond alors que très souvent, il ne me faut pas grand chose. C'est dire !
Deuxième album que je lis de ce brillant illustrateur, et à nouveau, la même constatation vient à mon esprit : le scénario n’est pas à la mesure du talent de Jorge Gonzàles. Il est toutefois nettement supérieur à celui de « Hate Jazz », et aura capté mon attention jusqu’à son terme. Si l’histoire n’est pas la plus originale que j’ai lue, sa narration à la première personne et les multiples zones d’ombre de son intrigue sont d’incontestables points forts. Le mystère est remarquablement maintenu durant les deux tiers du récit. Ensuite, l’intensité tombe quelque peu pour un final qui ne m’a pas convaincu. Au vu du pedigree des auteurs, la version française doit être une traduction de l’œuvre originale. Cette traduction est d’une belle qualité. C’est un point que je tenais à souligner, car ce n’est pas toujours le cas (loin s’en faut). Du point de vue graphique, il est clair qu’il faut aimer ce style lumineux, brut et vif pour tomber sous le charme de la bande dessinée. Personnellement, et malgré quelques grosses approximations, je suis conquis. Au final : un bon album. A découvrir. Un bon 3/5.
Les premières planches m’ont donné du fil à retordre. J’ai éprouvé de la difficulté à pénétrer l’esprit de l’album, incapable de fixer mon attention à l’histoire et un peu déconcerté par un esthétisme que je découvrais. Dans un premier temps, il m’est apparu confus dans sa mise en couleurs « maniérée » et ses quelques cadrages étranges, accablant une narration que je jugeais déjà lente. Finalement, après un temps d’adaptation (j’ai été happé à partir de la scène de la fontaine), ce récit se révèle vraiment très plaisant. Une nouvelle sombre, âpre et cynique à souhait ou la plastique joue un très grand rôle. Plus que la profondeur de caractères de personnages assez singuliers, mais dont on n’apprend finalement pas grand-chose, ce sont les thèmes abordés, les rapports humains exposés et les tensions psychologiques introspectives qui font le sel de l’oeuvre. Des relations existentielles et des monologues intérieurs transcendés par un style graphique particulier, un dessin dynamique et fiévreux dont la gamme chromatique, souvent dominée par le rouge, laisse transparaître toute la complexité et les angoisses. Une colorisation dont les traits de crayons visibles et les contrastes puissants ou quelquefois plus délicats éclairent l’œuvre d’une lumière violente, voire brutale, et lui concèdent de délicieux accents expressionnistes. Vantons également les quelques mérites du scénario qui sans faire preuve d’une incroyable originalité, offre, au bout du compte, une intrigue captivante (peut-être un peu longue au démarrage) avec son agréable lot de surprises. Une atmosphère de roman noir et un bon moment de lecture (quoiqu’un peu court). 3,5/5
Un album qui mérite une relecture. Je m’explique : après l’avoir lu une première fois, je me suis dit “Mouais, bof”. Et puis j’ai lu les avis qui précèdent le mien, ce qui m’a amenée à reconsidérer cette première impression. Bien m’en a pris. En effet, ce n’est que de cette façon que j’ai perçu la finesse du scénario, et ainsi, apprécié la conclusion de l’histoire. Toutefois, je n’ai pas pris un plaisir démesuré à ma lecture. Les protagonistes de cette histoire sont trop hiératiques et mystérieux, on ne sait rien d’eux, pour ainsi dire. Or moi, j’ai besoin d’en savoir un minimum, pour m’attacher à un personnage et ressentir une quelconque émotion. Donc, scénario intelligent et bien construit, mais esquisse trop superficielle des différents membres de cette étrange famille. En fait, j’avais emprunté cet album pour son dessin, qui, effectivement, lorgne furieusement du côté de Lorenzo Mattotti. Mais, il y a pire comme référence, non ? ;) Les modelés sensuels des corps et des visages, le grain du pastel, la luminosité des couleurs, tout concourt à faire, des planches de cet album, un régal pour les yeux. Au final, un one-shot original, dont je vous recommande la lecture, mais pas forcément l’achat.
Ils sont frères. L’un est fort, l’autre est faible. L’un a tout mais n’est pas comblé pour autant, l’autre n’a rien car le premier lui a tout pris. Et pourtant, malgré la jalousie et la haine accumulées, le second va sauver le premier, et se sauver lui-même par la même occasion. « Le vagabond » se déroule dans un cadre urbain contemporain, mais possède néanmoins tous les ingrédients d’une tragédie antique: amour et haire, vengeance et rédemption, libre-arbitre et destin, relations de parenté à la fois simples et compliquées. Il flotte par conséquent un parfum d’atemporalité qui donne au récit une ambiance unique. Quant aux dessins, ils sont proches de ceux de Mattotti: très expressionnistes, à la fois dans les traits et les couleurs, et absolument fabuleux. Cet album est une réussite totale.
Très bel album, très fin et très abordable. Le dessin fait irrémédiablement penser à Mattotti, un peu trop d'ailleurs... Mais les ressorts psychologiques de l'intrigue sont abondants et l'album tient en haleine de bout en bout.
Une très bonne BD que ce vagabond, assurément, sorti dans l'ombre d'un "fishermen story" à mon avis bien moins intéressant. Il y a un vrai parti pris graphique, une bonne histoire, une véritable atmosphère. De quoi mériter 4 étoiles. Mais... j'avoue que j'ai été gênée par la ressemblance trop évidente avec Mattotti. D'un autre côté, cette ressemblance pourra sembler être un avantage pour ceux que les BDs de Mattotti rebutent, l'histoire du vagabond étant bien plus abordable. On s'en met plein les mirettes sans trop se prendre la tête, et parfois ça fait du bien.
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