Barbara (Barubora)
Barbara est une subtile allégorie qui traite, tour à tour de manière crue ou surréaliste, du processus de la création artistique, sous toutes ses formes.
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Barbara est une subtile allégorie qui traite, tour à tour de manière crue ou surréaliste, du processus de la création artistique, sous toutes ses formes. A travers le personnage principal de cette série, Osamu Tezuka nous livre un hymne anarchiste et romantique d'une force exceptionnelle. Sans contexte un très grand Tezuka, pour adultes.
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Date de parution | Mai 2005 |
Statut histoire | Série terminée 2 tomes parus |
Les avis
Bon, je ne veux pas m'étendre encore une fois sur une oeuvre de Tezuka (artiste dont j'admire quasiment toute la production), alors je me contenterais de dire que l'avis de Paco reflète très bien ce que j'en pense. Pour étayer un peu mes propos, je dirais que le dessin est toujours aussi bon que d'habitude, avec les mêmes qualités : clair, lisible, immersif, détaillé. C'est toujours aussi plaisant à lire, et je ne cesse d'être admiratif de sa capacité à nous faire comprendre avec si peu de traits. Niveau scénario, je remarque beaucoup avec celui-ci (que j'ai lu quasiment en même temps que Ayako) que Tezuka offre une vision de la société particulièrement violente envers les femmes (ce qui se voit également dans MW, Ikki Mandara, Kihirito ...). Aujourd'hui la parole se libère de plus en plus sur ce qu'elles subissent au quotidien, mais j'ai l'impression que Tezuka l'avait bien cerné à ce moment là déjà. Niveau profondeur, Tezuka est allé très loin entre la métaphore et la réflexion sur l'artiste, tout en offrant une histoire avec un sens complet, qui se développe et se conclut, ce qui n'est pas toujours le cas dans une métaphore aussi précise. Mais on ne glorifie pas un tel auteur sans raison, et cette production tardive confirme tout son talent. Je ne vais pas ajouter grand chose, au risque de faire de la redit d'avis précédent, mais ce manga est vraiment incroyablement bon. Très puissant, très bien développé, alliant réflexion intéressantes et considérations réussies, c'est du tout bon d'un bout à l'autre. Encore un manga que je range dans mon étagère des immanquables, où tronent presque tout ceux de l'auteur. Il est vraiment fort, vraiment.
"Barbara" se révèle le meilleur Tezuka que j'ai été amené à lire à ce jour. Non pas que je sois maintenant un "connaisseur" de son immense œuvre, mais petit à petit, au fil de mes lectures, je commence à cerner la profondeur et la richesse de son travail. Ici, Tezuka nous livre un manga sans concession sur un thème qui m'est plus que cher : l'inspiration. Car qui dit œuvre, art, créativité, dit inspiration. Et là, quand on pense que c'est dans les années 70' qu'il publie ce manga, on reste admiratif. Même si certains aspects traités ont vieillis, et que certaines références nippones restent un peu brumeuses pour les occidentaux que nous sommes, l'universalité et la profondeur de son propos fait force et impose le respect. Et c'est sa façon d'incarner cette inspiration qui est géniale. Le contraste entre cette Barbara, hippie alcoolique, sale, au caractère impossible et au mœurs plus que légères, et l'écrivain installé et à la mode Mikura Yosuke donne la dynamique de ce manga. Personnage insupportable, Barbara n'en reste pas moins indispensable à la créativité de l'artiste que nous suivons. Et c'est sur la base de ce duo improbable que Tezuka construit son récit, en mêlant cette réflexion sur l'inspiration et ce regard si pertinent sur la société qui l'entoure. Mœurs de l'époque, tendances ésotériques à la mode, conflits étudiants, tous ces sujets de société nourrissent son propos et composent une œuvre d'une grande richesse. Si quelques scènes m'ont pourtant dérangé (notamment la violence à l'encontre de Barbara et des femmes de façon plus générale), on sent que Tezuka pousse jusqu'au bout la psychologie de ses personnages pour nous donner à lire deux tomes très poussés sur ce sujet. Pour ce qui est du dessin, on est dans du Tezuka "classique", même si j'ai trouvé sa représentation des femmes plus travaillée que dans Le chant d'Apollon. Est-ce le scénario plus orienté sur la sexualité de ses personnages qui lui a permis cela ? Je ne sais pas, mais j'ai trouvé ses représentations de la femme plus abouties. En tout cas, ce "Barbara" restera pour moi une très bonne lecture, tant par la richesse des deux personnages que Tezuka pousse dans leur retranchement que pour la thématique sur l'inspiration qui sert de fil rouge à ce manga.
Tezuka ne cessera donc jamais de m'étonner, tout du moins pas avant que je n'ai achevé l'intégrale de ses oeuvres. Barbara est clairement un diptyque fascinant. Moins sombre qu'Ayako mais plus profond sur de nombreux points, ce manga est une réussite incontestable. Nous avons tout d'abord Barbara, une jeune hippie ramassée par l'écrivain en vogue du moment, Mikura Yosuke. Capricieuse, irrévérencieuse, adepte de Bacchus sans rechigner la littérature, Barbara est décidément une personne à part, à l'opposé de son protecteur Mikura. Ce duo totalement improbable sera à la base d'une histoire touchante et sensible, emplie de folie frénétique et second degré. Second degré car si l'on peut prendre ce diptyque comme une simple histoire déjantée, on s'aperçoit bien vite que derrière la hippie et l'écrivain se cachent plusieurs facettes. Barbara est tantôt présentée comme une muse puis une sorcière, Mikura souffrira quant à lui d'une folie passagère lorsqu'on fera sa connaissance, souffrant en silence des strictes conventions sociales, pensant un moment avoir trouvé un exutoire à cette différence qui le ronge, capable d'exercer ses penchants sexuels à l'abri des regards puritains. Et puis que les personnages sont réussis. J'ai souffert avec Mikura de l'absence de Barbara, muse mais également amante de l'écrivain, qui transforme la folie initiale de l'artiste en oeuvre accomplie. Car l'Art est ici un grand sujet de préoccupation pour Tezuka. Il n'hésitera d'ailleurs pas à faire appel à certaines références occidentales pour expliciter son propos. Et que dire du dessin ? Pur et tortueux, à l'image de la folie qui imprègne les planches de ce manga. La narration m'a semblé encore plus dynamique que les autres travaux de Tezuka, m'empêchant de ralentir la cadence à chaque page tournée. Finalement, c'est une aventure humaine très touchante mais également empreinte d'une certaine philosophie et de sens.
La première fois que j'ai lu ce manga, j'avais un peu de difficulté à le lire. Je ne voyais pas où Tezuka voulait en venir avec toutes ces scènes de sexes qui, si elles ne sont pas dans toutes les histoires, sont nombreuses et les histoires m'avaient parues nulles. J'avais mis une note négative à la série. Puis, dernièrement, j'ai relu le tome 1 (je ne l'ai quand même pas payé pour la laisser éternellement dans ma bibliothèque) et j'ai tout compris. L'auteur nous montre les fantasmes d'un écrivain au bord de la folie. Les histoires m'ont parues bien mieux que la première fois car j'ai bien aimé le mélange réalité-fiction. On ne sait jamais si on est dans la réalité ou dans les fantasmes du 'héros'. L'histoire de la doublure en est un bon exemple. J'ai bien hâte de lire le tome 2.
Une histoire assez déroutante, des personnages qui vont du “peu attachant” à “franchement exaspérante”, l’impression que l’auteur nous expose davantage ses fantasmes qu’autre chose, et qu’il ne sait pas trop où il veut en venir. Je me suis presque forcée, et j’ai eu à plusieurs reprises la tentation de refermer définitivement mon bouquin. Bref, en ce qui me concerne, un Tezuka assez décevant. Je le préfère très nettement dans sa veine réaliste, qui nous a offert les autrement plus passionnants L'histoire des 3 Adolf et L'arbre au soleil.
Très bon Tezuka encore une fois pour cette histoire en 2 volumes, mais souvent "Tezuka" et "très bon" vont de pair. Barbara la souillon alcoolique et squatteuse est la muse de l'écrivain mais celui-ci l'ignore et quand il l'apprend n'y croit pas une seconde. On suit une espèce de jeu du "je t'aime / je t'aime plus". Bizarrement même si ça peut sembler pas très palpitant sur le papier, on est bien pris par le rythme de cette histoire un peu déjantée. Bonne édition dans la lignée de Ayako avec le même style de couverture, sens de lecture japonais. Côté dessin rien de nouveau, on aime ou pas.
Tezuka est vraiment un auteur très prolifique ! Je répète ce qui a été dit des milliers de fois mais c'est vraiment un grand bonhomme de la bande dessinée. Son œuvre est riche et variée, et ses histoires même si elles ne manquent pas de complexité, se laissent lire en toute simplicité. Parlons de Barbara. Barbara est une œuvre qui a pour cadre une certaine société plutôt permissive, les protagonistes sont pour la plupart issus d'un milieu assez aisé, sauf Barbara, la petite hippie alcoolique qui illumine cette histoire. Tezuka met en scène avec une parfaite maîtrise une histoire violente et forte se déroulant pendant les 70'S. En fait ce sont plutôt des histoires courtes, présentées ici comme des chapitres, plus ou moins liés. Barbara est un personnage intéressant, une muse, un vampire... qui inspire l'artiste mais détruit l'homme qu'il est. Barbara est attachante, insupportable, naïve... Barbara est surtout radieuse sous ses guenilles. Un personnage très riche, très réussi. Les dessins de Tezuka sont un peu plus "rudes" que d'habitude mais ils ont toujours ce dynamisme si particulier. Le découpage est innovant comme dans ses autres œuvres. Une bonne série, en deux volumes qui se lisent vite et avec plaisir, même si l'histoire est sombre et amère. C'est une réflexion d'artiste que Tezuka nous propose là, et c'est une œuvre intelligente et forte. Surprenant !
Parmi la masse des séries de Tezuka actuellement traduites en français, on trouve de tout. Du bon et du moins bon diront certains, mais surtout une incroyable variété. Dernière œuvre en date, Barbara est une histoire en deux volumes, racontée sous formes de récits d’une vingtaine de pages. Barbara est une jeune hippie, sale, alcoolique, sans le sou. Yôsuke Mikura, un célèbre écrivain, la recueille. Elle s’installe chez lui apparemment sans vergogne, boit, lui prend de l’argent, et sème la pagaille. De son côté, Mikura – obsédé par des désirs sexuels anormaux comme il le dit lui-même – s’approche parfois dangereusement de la folie. Mais leur relation ne sera pas celle que l’on pourrait imaginer. Barbara est en effet un personnage des plus mystérieux. Au fil des pages les éléments s’accumulent, contredisant allègrement les apparences, épaississant le mystère tout en pointant vers une possibilité étonnante. Il faudra attendre le 6ème récit pour comprendre ce que Mikura refusera encore d’accepter. Mais je n'en parlerai pas plus pour laisser le plaisir de la découverte au lecteur. Barbara est une œuvre aussi riche que sombre. Riche parce qu’elle s’inscrit dans les années 70, auxquelles elle multiplie les références. Parce que les neuf histoires de ce volume – a priori indépendantes – s’accumulent pour créer un récit hésitant entre folie et réalité. Parce que ces histoires tissent un panorama varié et aussi agréablement complexe que subtil sur les thèmes de la création, de la sexualité, de la perversité, de la folie, ainsi que de la politique… Barbara se révèle éminemment sombre de par son personnage principal, Mikura, et sa folie. Folie cynique, folie sexuelle, folie inquiétante, hallucinatoire, folie violente voire meurtrière, folie créatrice, la liste est longue. Folies souvent partagées par les autres personnages. Folies qui transpirent du dessin de Tezuka, en particulier de ces décors courbes, ondulés, déformés, torturés, de ces cadrages déstabilisants, ainsi que de son dessin à proprement parler, qui adopte ici un aspect très adulte qu’on lui connaît peu. Sombre encore par la présence parfois surprenante de violence et de nombreuses morts... Une œuvre plutôt pour adultes donc, offrant de multiples niveaux de lectures, des thèmes nombreux et traités avec beaucoup de finesse sous des dehors qui peuvent apparaître superficiellement caricaturaux. Ajoutons à cela une mise en page magistrale, un dessin très expressif, et on obtient une (courte) série à lire impérativement. Attention, en bien ou en mal elle ne laissera personne indifférent. Pour ma part, un 4,5 pour ce premier tome.
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