Fenêtres sur l'Occident
Quelques anecdotes sur la Russie, ou plutôt l'URSS du début des années 1990...
Auteurs espagnols Les petits éditeurs indépendants Russie
Quatre amis se runissent autour d'une table pour bavarder. Salade de tomates (un luxe !), vodka (5 bouteilles, exceptionnel !) et anecdotes sont au menu. Chacun apporte une anecdote : une blague sur les Soviétiques, une blague sur Gorbatchev, un conte macabre, une histoire triste... Tout ça renforce l'idée que ce grand pays qu'est la Russie est pétrie de mélancolie, de tristesse... Mais on y apprend que les gens, malgré leur détresse (relative) ont de l'humour, ce qui leur permet de supporter le quotidien.
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Date de parution | Août 1995 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Une première partie de l'ouvrage comporte des dessins faits en une sorte de journal de voyage de l'auteur en Russie. Pas très intéressant en soi. Ensuite vient le récit qui donne son nom à cette bd. Il s'agit de plusieurs russes qui racontent chacun une petite histoire, le dessin étant différent pour chacune. Je ne suis vraiment pas rentré dedans, je n'ai pas compris certains textes inutilement pseudo-philosophiques à mon sens, et souvent pas compris où voulaient en venir les auteurs. Bref je me suis retenu de mettre 1/5. L'ouvrage en tant qu'objet physique est bien, broché avec un bon papier tirant sur le jaune. Ce doit être un des premiers des éditions Amok que je lis et on ne peut pas dire que ça me donne envie de me ruer sur le reste du catalogue.
En 1990, au cours d'un reportage pour le quotidien espagnol El Pais, Cava et Raùl partent en Russie, et en reviennent avec des tonnes d'anecdotes, des images. Ils décident de traduire ça en bandes dessinées. On n'apprend pas grand-chose, mis à part que les Russes ont beaucoup d'humour et boivent pas mal de vodka. Je vous retranscris la blague racontée sur la planche dans la galerie : Ca se passe dans une école. Le maître dit aux enfants : - En Union Soviétique, les enfants sont plus heureux qu'ailleurs ; les jouets sont plus beaux que n'importe où ailleurs, les parcs sont plus grands que n'importe où ailleurs, et les caramels sont meilleurs que n'importe où ailleurs. Les enfants se mettent alors à pleurer, et le maître leur demande ce qu'il y a. Alors les gamins lui répondent : - Nous voulons aller en Union Soviétique ! Toute la BD est dans cet esprit, désenchanté mais pas désespéré. La vie semble couler sous le signe du déterminisme. Ce n'est pas très rafraîchissant, mais aujourd'hui, en 2005, on essaie de ne pas oublier que la situation a été très compliquée jusqu'il y a 15 ans. Le dessin de Raùl, cette fois-ci, reste relativement sobre, fait d'ombres et lumières en noir et blanc. Il change radicalement de style suivant l'anecdote que raconte le protagoniste, et c'est pas mal. Juste une précision : l'expression "fenêtres sur l'Occident" désigne la boisson, mélange de coca et de produit lave-vitres (contenant de l'alcool) que certains se sont mis à boire quand la vodka s'est mise à manquer.
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