La Conjuration d'Opale

Note: 3/5
(3/5 pour 7 avis)

Trois destins liés par trois pierres et un visionnaire célèbre...


Adoption Consensus sur une BD Corbeyran Esotérisme Maladies et épidémies

Marseille, juillet 1561. Trois voyageurs revenus d'orient sont miraculeusement guéris de la peste par un certain Nostradamus. En échange, celui-ci leur demande d'accepter chacun une opale, gage des vies de leurs trois fils. Marc du Martray fut l'un de ces trois miraculés. A l'article de la mort, il révèle à sa fille adoptive, Walaya, la teneur du serment qui la lie à Nostradamus. Mais il lui révèle également que son trésor et l'Opale (la clé de la guérison de la peste ?) sont cachés sur son vaisseau amiral, au mouillage à la Rochelle. Seulement voilà, la Rochelle est une place forte protestante, et en cet an de grâce 1628, elle est assiégée par l'Armée royale, menée par un cardinal de Richelieu fort malade mais déterminé. Walaya, avec l'aide de Richelieu, va-t-elle pouvoir récupérer le trésor et l'Opale ? Et quelle est cette prophétie, qui dit que les trois porteur d'Opale seront réunis pour accomplir une grande destinée ?

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 03 Juin 2005
Statut histoire Série terminée 4 tomes parus

Couverture de la série La Conjuration d'Opale © Dargaud 2005
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 7 avis)
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01/06/2005 | Spooky
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L'avatar du posteur Agecanonix

Aille ! aille ! aille ! quelle belle occasion à demi-gâchée encore avec cette série qui aurait pu se hisser très haut. Mais encore une fois, Corbeyran se prend les pieds dans le tapis en compliquant inutilement une intrigue qui n'en a pas besoin, et surtout en jetant une sorte d'embrouillamini dans cette histoire ; un peu comme s'il ne savait que faire de son sujet, alors qu'il dispose d'un contexte historique très riche. Il aurait mieux fait de conter carrément le siège de La Rochelle, épisode resté fameux dans notre Histoire, ce qui n'a jamais été fait en BD je crois... au lieu de s'atteler à une intrigue aussi tortueuse et mal foutue, où plane l'ésotérisme. J'attendais beaucoup mieux de cette série quand mon bibliothécaire me l'a conseillée, et effectivement, en feuilletant un album, et que j'y vois des costumes XVIIème et le dessin de Grun, je me réjouissais à l'avance.. Surtout dès le tome 1 où l'on assiste à une reconstitution du siège de La Rochelle (avec Richelieu sur sa digue), j'aime toujours voir ma vieille cité d'enfance en bandes dessinées. Et en plus, Grun opte pour le choix des 2 tours reliées par la fameuse arche qui divise les historiens. A-t-elle existé ou est-elle hypothétique ? Les avis sont partagés, on peut le supposer, et le dessin de Grun est assez plausible. Sa documentation semble plutôt bonne pour les autres décors de ville, sauf pour Bordeaux où sans doute emporté par son élan, il commet l'erreur en dessinant les façades des quais en style XVIIIème ; l'action se situe vers 1628-1632, or à cette époque, Bordeaux avait encore sa ceinture de remparts médiévaux face à la Garonne, ces façades étant construites par l'intendant Tourny un siècle plus tard. Je ne comprends pas comment Corbeyran qui vit à Bordeaux depuis des années, a pu laisser passer ce détail... Malgré cet écart, je n'en veux pas à Grun, car je suis littéralement séduit par la splendeur de son dessin qui reproduit des détails, qui remplit bien les cases et qui restitue parfaitement l'armement, les costumes, les bateaux et les décors de maisons de cette époque. J'aime beaucoup le dessin hyperréaliste quand il est bien utilisé, et là le visuel est vraiment superbe, supporté par une colorisation appropriée. Il ne cède qu'aux sirènes commerciales et racoleuses en dessinant Walaya un peu trop souvent à poil sans réelle justification. Dommage que Corbeyran et son acolyte ne se montrent pas à la hauteur de cette qualité graphique, car en utilisant des personnages célèbres comme Nostradamus et ses fameuses prédictions, Richelieu, Wallenstein et Galilée, il y avait un potentiel énorme qui n'est exploité que maladroitement. On se rabat alors sur le dessin bien-sûr, mais aussi sur les personnages, le contexte historique, l'aspect un peu fantastique et quelques scènes d'action qui feront oublier tout ça, ainsi qu'un final pas assez marquant. Une belle série, un peu décevante au niveau scénario, qui aurait mérité un traitement beaucoup plus sérieux.

11/05/2015 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5
L'avatar du posteur Spooky

Le thriller historico-ésotérique, un genre à la mode, et qui a donné de véritables chefs-d'oeuvre, trouve ici une nouvelle déclinaison avec Corbeyran, le scénariste multicarte, avec un autre scénariste et un jeune dessinateur bordelais, Grun, dont c'est le premier album. Il est difficile de juger correctement ce premier tome, qui pose les bases de la série, même s'il comporte pas mal d'action. Certains éléments retiennent toutefois l'attention. En premier lieu le dessin de Grun, étrangement... plat, renforcé dans son incongruité par la palette complète des pastels, du marron au bleu en passant par le vert. Pas de couleurs pétantes, histoire peut-être de souligner le côté "historique" de l'histoire. Mais c'est un style qui, s'il surprend, mérite un second regard, une relecture, à l'instar de la couverture, qui dévoile ses qualités au fil du temps. L'histoire comporte également quelques points d'intérêt : l'utilisation de Nostradamus comme ressort ou initiateur du récit, ce qui est probablement une première pour ce personnage énigmatique. On peut aussi remarquer que le trio, sensé être masculin, comporte un élément féminin, jeune, de couleur, aussi séduisant que fatal. Un élément qui passe près de la moitié de l'album les seins nus, sans que cela se justifie sur la longueur. Walaya et ses compagnons évoluent dans une intrigue un peu artificielle : tout semble se passer sans réel problème, et même si la reconstitution historique (les villes de Marseille, Bordeaux, la Rochelle) est sérieuse, on a du mal à accrocher. Cependant les scénaristes ont su ménager des zones d'ombres qui promettent : quid du passé de Walaya ? Comment Nostradamus a-t-il découvert le remède à la peste ? Qui sont ces personnages au visage décharné qui se réclament d'une certaine Loge et qui poursuivent nos héros ? La suite amènera sans doute des réponses. Tome 2 Les auteurs confirment leurs talents respectifs et leurs bonnes intentions avec ce tome 2. Plus introspectif, il nous propose d'avancer un peu -mais pas trop- dans le cheminement de l'histoire, avec en point d'orgue la fin de l'album, qui remet en cause tout l'intérêt de la série. Non en termes dépréciateurs, loin de là, mais il s'agit d'un retournement de situation essentiel. L'affaire, même si elle s'apparente quelque peu à celle du Le Triangle Secret, apparaît tout de même suffisamment complexe. Faisons confiance à Eric Corbeyran et Nicolas Hamm pour nous mener sur des sentiers ésoétériques originaux. Côté graphique, Grun nous propose encore une fois un album léché, au dessin proche de la perfection, et toujours aussi sensuel, même si Walaya est désormais habillée. Des petits soucis de perspectives antomiques me permettent de tempérer mon enthousiasme, même si je vois en Grun un futur Philippe Delaby. Pour le reste (décors architecturaux, bateaux, ambiance...), c'est du grand art, même si les tonalités ne se font pour l'heure qu'autour de l'ocre et du bleu. Tome 3 Dans ce troisième tome nous en apprenons plus au sujet du passé d'Erik, des éléments qui permettent de relativiser son image de soudard à peine dégrossi. Joachim, quant à lui, joue un rôle moteur des plus intéressants, et peut-être finalement promis à un destin funeste. La dimension fantastique, ou ensorcelante, est plus importante dans ce tome, et va sans doute connaître un pic dans le tome 4. Tome 4 L'histoire se termine pas mal, même si un peu platement à mon goût. j'aurais aimé quelque chose de plus chahuté, sans forcément attendre une révélation fracassante. sur ce dernier point je suis exaucé, Corbeyran et Hamm ont su rester soft, avec certaines révélations concernant les ordonnances de Nostradamus. Grun a su rester d'un très bon niveau tout du long, il reste sur ses ambiances préférées, avec une incursion notable dans le violet à la fin. Et Walaya est encore torse nu pendant la totalité de l'album... Au final, une chouette série, mais qui se révèle relativement bénigne par rapport à ses ambitions de départ. Reste le dessin d'Olivier Dubois, alias Grun, superbe.

01/06/2005 (MAJ le 12/11/2014) (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

2.5 Ce récit qui mélange l'histoire et le fantastique ne m'a pas totalement convaincu. L'histoire est bien menée, mais je trouve que le scénario manque de dynamisme même dans ses scènes d'actions ! Il faut dire que cela prends un peu de temps pour que l'histoire démarre vraiment, le premier tome n'étant au final qu'une introduction. Je crois que cette impression vient aussi du dessin un peu trop figé à mon gout même si le dessinateur a visiblement du talent. Je suis d'accord avec iannick au sujet de la femme noire. Cela m'a semblé anachronique et je me demande si plusieurs comportements des personnages ne sont pas un peu trop 'moderne' pour l'époque.

08/05/2012 (modifier)
Par klechko
Note: 3/5

Une série sympathique à lire dont le dessin s’améliore dans le tome 2 et avec une mise en couleur agréable. L’idée de départ est intéressante avec Nostradamus qui après avoir sauvé 3 personnes de la peste leur fait prêter un serment qui ouvre pas mal de possibilités sur ses prophéties. Pourtant le déroulement de l’histoire est assez lent et on a l’impression que le second tome sert encore à planter les décors. Il est je pense encore trop tôt pour se faire un avis sur cette série qui peut toutefois se révéler être une très bonne aventure. Si le tome 3 ne répond pas à cette impression, l’aventure s’arrêtera pour moi à celui-ci. 3/5 en attendant la suite.

14/02/2007 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 3/5

Ici, j'ai eu affaire à l'Aventure avec un grand "A" et le souffle de l'histoire en marche : cette série réunit moult ingrédients d'une bonne bande dessinée. Un postulat à priori simple : Au 16ème siècle, trois naufragés sont sauvés par Nostradamus... ou celui qu'il prétend être. "J'ai sauvé trois vies, donnez-m'en trois autres" est-il dit. Beaucoup plus tard, au siège de La Rochelle, trois personnages retissent les fils de ce passé enfoui dans la mémoire. Les auteurs mêlent ici habilement destins individuels et fresque historique pour cette saga qui peut trouver deux types de lecteurs : ceux qui aiment les histoires secrètes et ceux passionnés de grande aventure. Et comme j'aime les deux, je dis : chic !.. Le graphisme de Grun ?... un excellent relais des idées scénaristiques : son trait est rehaussé de magnifiques couleurs qui m'ont plongé dans une sorte de "réalisme féerique". La Conjuration d'Opale n'attend plus que votre bonne attention pour la rejoindre dans sa quête...

10/02/2007 (modifier)
Par Redman
Note: 3/5

2.5 En général j'aime bien les histoires qui prennent pour cadre un contexte historique avec une pointe de fantastique, raison pour laquelle je pensais apprécier La Conjuration d'Opale. Evidemment le contexte ne fait pas tout et le scénario est le plus important comme dans toute bonne BD. Seulement j'ai trouvé ce dernier assez peu convaincant, en effet malgré un démarrage plus que mystérieux qui laissait augurer une bonne suite (l'étrange Nostradamus et ses opales), la trame principale m'a semblé bien trop classique, superficielle, un air de déjà-vu flottant cruellement...c'est simple ce premier tome se cantonne à une description des personnages, puis une brève quête et une fin rapide et téléphonée qui à mon avis n'a pas sa place dans le premier tome :s De ce fait j'ai l'impression d'avoir lu un récit en accéléré qui aurait mérité d'être amplement développé, mais peut-être est-ce un choix de l'auteur. Je verrais bien chaque tome se dérouler à une génération et une époque différentes d'où cette condensation utile dans ce premier tome...si c'était le cas la suite pourrait se révéler très intéressante :) Verdict au prochain tome ! Le dessin et la colorisation sont certainement le point fort de cette BD en ce qui me concerne. Une véritable réussite que nous livrent là Hamm et Grun, un port de La Rochelle très bien représenté, des personnages et des décors criants de vérité, de magnifiques couleurs jaune/vert/bleu terne et vieillot qui donnent presque l'impression de lire un livre parcheminé ou toute autre oeuvre moyenâgeuse, ce qui, vous l'aurez deviné, contribue à l'ambiance et au réalisme de cette BD qui se déroule au 17ème siècle :) Au final malgré un scénario très moyen, le graphisme de qualité me donne envie de lire la suite, qui pourrait probablement rehausser l'intérêt de la série. Enfin, n'oublions pas que c'est Corbeyran aux commandes, et qu'il peut nous réserver bien des choses et des surprises au vu de la qualité de ses autres séries.... ;)

15/08/2005 (modifier)
Par iannick
Note: 3/5
L'avatar du posteur iannick

Corbeyran signe une bd où l’histoire et le fantastique se rejoignent. L’intrique débute à Marseille en 1561 où Nostradamus guérit 3 malades de la peste et leur donnent 3 opales en échange du serment que 3 de leurs enfants se retrouveront plus tard. An 1628, La Rochelle, ville protestante, est assiégée par l’armée dirigée par le cardinal Richelieu. Dans un des navires bloqués dans ce port se trouve une des opales. Ce navire appartient à l’un de ces malades qui confie à sa fille adoptive sa rencontre avec Nostradamus… Non loin de là, les deux autres fils qui possèdent l’opale rodent dans les parages… Je suis tombé sous le charme de ce dessin, ce style hyper réaliste ressemble beaucoup à celui de Delaby. L’ensemble est très soigné, très détaillé aussi, les tons pastels rendent agréable la lecture de cette bédé. C’est une vraie réussite ! Par contre, au niveau du scénario, il y a des choses que j'ai de la peine à croire ! Parmi elles, j’ai du mal à imaginer qu’une femme de race noire pouvait se balader tranquillement et se faire respecter par la population à une époque où les « noirs » étaient considérées comme une sous-race ! Autre chose que je trouve exagéré de la part du scénariste, c'est la seconde moitié du livre où l'héroïne se balade à moitié nue dans une scène d'action un peu trop longue à mon goût. Dommage !

13/06/2005 (modifier)