Sophaletta
Dans la Russie des tsars, Sophaletta possède le caractère trempé des gens qui ne manquent de rien ! L'assassinat de sa mère va faire basculer son destin... Elle se forge un tempérament de feu et ne rêve que de vengeance....
1900 - 1913 : Du début du XXe siècle aux prémices de la première guerre mondiale Maisons closes et prostitution Russie
Dans la Russie des tsars, Sophaletta possède le caractère trempe des gens qui ne manquent de rien ! L'assassinat de sa mère va faire basculer son destin... Elle se forge un tempérament de feu et ne rêve que de vengeance.... En un instant, l'enfant doit devenir adulte ! Vendue à une maison close, elle apprend à serrer les dents et à vider son esprit, n'y laissant que la vengeance comme seule pensée... Mais son calvaire touche à sa fin. Les preuves du complot dont elle a été victime n'ont pas disparu et se rapprochent inexorablement de ceux qui doivent être punis...
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Date de parution | Avril 1994 |
Statut histoire | Série terminée 9 tomes parus |
Les avis
Nous voici plongés dans un grand récit romanesque à la Victor Hugo ou à la Jules Verne façon Michel Strogoff, avec un scénario bien conçu, plein d'effets dramatiques, et digne des grands feuilletons TV des années 70 et 80. Les personnages sont également en accord avec cette dramatisation et ce côté mélo d'un autre temps ; on a droit à la gamine qui se retrouve orpheline, lâchée dans la nature et à qui il arrive une série de malheurs, une belle-mère ignoble qui se tape un moine lubrique, sorte de copie physique et caractérielle de Raspoutine, la mère maquerelle qui ne veut pas lâcher son investissement, un fils de paysans qui lui aussi va subir des épreuves, la bonne putain qui défend l'héroïne contre une grosse truie jalouse, etc... toute une galerie de caractères bien brossés et qui font bien fonctionner ce premier cycle. Seule Sophie qui n'est encore qu'une gamine, est assez fade, son caractère s'étoffera dans les cycles suivants. Au milieu de tout ceci, le contexte installé par Arnoux est excellent et bien campé : à travers un récit dramatique, c'est le prétexte à dresser le portrait du peuple russe au début du 20ème siècle, à un moment où le pouvoir tsariste commence sérieusement à vaciller, il y a donc un aspect politique assez important (qui s'intensifiera ensuite) et aussi un aspect très social puisqu'on s'aperçoit que le pouvoir des nobles (les boyards) et les mauvais traitements, les brimades et le mépris envers leurs gens et paysans a amené vers la révolution de 1917, comme ça a été le cas en France en 1789. Si la série s'était arrêtée à ce cycle de 3 albums entièrement réalisé par Arnoux, j'aurais sans hésiter noté 4/5, j'ai beaucoup aimé, comme son dessin, très beau, soigné, limpide, avec des décors tracés à la règle et des personnages bien reconnaissables, et très attrayants du côté des femmes. Le second cycle est dessiné par D. Hé, on voit nettement la différence, mais le dessin reste agréable, il n'a seulement plus cette souplesse, cette fluidité qu'avait celui d'Arnoux que je trouve très proche du trait de Juillard à cette époque. Le trait de Hé est plus rigide, mais précis et détaillé par endroits, il s'améliore grandement dans les 4 derniers albums. En même temps, il marque le fait que l'héroïne a grandi et devient moins incolore qu'au début. Le début de ce cycle est long, mais il sert d'introduction pour un nouveau personnage qui va rencontrer Sophie : celui de Kitty, qui fait redémarrer le récit. Ce cycle et le suivant vont plonger au coeur de la révolution russe dès son début, ça devient beaucoup trop long, avec quantité d'épisodes superflus, même si le contexte reste intéressant. Mais il ne m'attire pas, et j'ai tendance à attendre la fin avec impatience qui tarde à venir : 9 albums, c'est beaucoup trop, les auteurs auraient pu s'arrêter à 6, ou disons éviter les 2 derniers. Ceci étant dit, cette série historique s'inscrit dans la grande tradition des séries de ce type chez Glénat, et recèle d'énormes qualités, mais presque autant de défauts pour les raisons que je viens d'évoquer. L'ensemble est parfaitement documenté, c'est aussi sa force. A lire et acheter les 3 albums du premier cycle, après à vous de voir... Note : 3,5/5.
J’aime beaucoup les trois premiers tomes. Le personnage de Sophaletta est assez classique mais le contexte historique et un scénario bien tourné compensent cette absence d’originalité dans la situation de départ. De plus, notre héroïne se retrouve rapidement au beau milieu d’un bordel de Saint-Petersbourg, ce qui nous change des cadres habituels de ce genre de récit mêlant aventure et Histoire. Le trait d’Erik Arnoux me plait vraiment beaucoup sur ces trois premiers tomes. Je le trouve alors très proche des Stalner, époque Fabien M. C’est très lisible, soigné et académique pour les décors, bien typé pour les personnages, dynamique au besoin, et agréable à l’œil pour les silhouettes féminines. Les femmes, justement, apparaissent souvent dénudées mais je boude d’autant moins mon plaisir que ces petites tenues se justifient souvent par le scénario. A partir du troisième tome, la série perd de sa qualité à mes yeux. Tout d’abord, le changement de dessinateur ne me convainc pas du tout. Non que Dominique Hé soit un mauvais dessinateur mais son trait est bien plus caricatural et épuré que celui d’Erik Arnoux. Les arrière-plans (et c’est flagrant sur les personnages) sont négligés. Les visages féminins sont bien typés mais le passage d’un dessinateur à l’autre nous donne une image de Sophaletta et de ses compagnons d’aventure assez éloignée de celle d’origine. A un point tel que j’ai eu du mal à reconnaître Lioubov, un des rôles secondaires, et, par moments, de distinguer l’une de l’autre Sophaletta et Lioubov dans le tome 7. En fait, je ne vois qu’un seul point positif à ce changement de dessinateur : les couvertures. Celles de Dominique Hé ont effectivement plus de gueule que les trois premières, mais c’est une bien maigre compensation par rapport au reste. Le scénario, lui aussi, perd en intensité, surtout entre les tomes 4 et 6. Les trois derniers tomes retrouvent un certain intérêt mais il n’y a plus ce souffle épique et cette dimension intrigante présents dans le premier cycle. Autre reproche que je formulerai vis-à-vis de cette seconde époque : les personnages féminins y sont souvent dénudés d’une manière fort gratuite. Un sein apparaît par ci, une fesse par là sans que le scénario justifie pareil effeuillage. Reste le contexte historique et mon attachement pour une héroïne justement de moins en moins attachante pour maintenir mon attention. J’avoue avoir été content d’en terminer avec la série, ce qui n’est jamais bon signe ! Franchement bien pour les trois premiers tomes. Ensuite, on oscille entre le bof et le pas mal, sans plus. Un honnête « pas mal » de moyenne, donc mais je ne saurais recommander l’achat que des trois premiers tomes … et je crains que, pour la suite, vous soyez, comme moi, trop tentés pour résister et sortiez finalement déçus de l’investissement. C’est pourquoi je ne conseille que la location pour l’ensemble (et la recommande même vivement en ce qui concerne les trois premiers tomes).
Sophaletta ("petite Sophie" en français) est une bien agréable série à lire. Il s'agit d'une saga familiale faite de sang et de larme dans la plus pure tradition des productions sur fond historique. Le contexte de la Russie de Nicolas II des années 1905 est d'ailleurs très bien retranscrit. Nous aurons également l'occasion d'aller vers la Révolution bolchevique tout au long des tomes. Seulement voilà, c'est le type d'histoire qu'on a déjà vu 100 fois !... Celle du destin d'une petite fille qui subit tous les malheurs du monde qui vont lui permettre de se construire, de devenir une battante et de se venger pour recouvrer son héritage. Et même s'il faut passer par la case "maison close". Le dessin est particulièrement réussi avec de bons cadrages qui contribuent au plaisir de la lecture. A noter cependant un changement de dessinateur à partir du 4ème tome qui marque également un changement d'époque (1912) et de cycle. En effet, l'auteur Erik Arnoux, déjà scénariste de la série, va être accompagné par Dominique Hé dont le trait sera encore plus précis notamment en ce qui concerne les décors. Des scènes un peu crû sont cependant à déconseiller aux âmes sensibles. Au-delà de ces considérations, Sophaletta est une série prenante qui réserve de bons moments de lecture. Elle nous permet surtout d'avoir peut-être un regard un peu différent concernant la Révolution Russe.
Une excellente série qui m'a fait plonger dans cette "vieille Russie" d'il y a un siècle... Arnoux a un véritable sens du détail et de la recherche historique, qu'il dépeint avec minutie dans cette véritable saga que sont les aventures de Sophaletta. J'ai été visuellement intéressé par un découpage 'cinéma' bien marqué, traduit notamment dans des expressions très fines sur les visages des protagonistes. Tout cela est dû à la patte de Dominique Hé (à partir du 4ème tome). Pour certains, ce graphisme manque peut-être de modernisme, mais ce serait vraiment aller chercher la petite bête. Hé possède un style que j'apprécie beaucoup. Donnez-lui à réaliser un Blake et Mortimer et vous en serez positivement surpris. Hé a vraiment la "patte" de Jacobs. Une excellente série à découvrir, car -à mes yeux- trop peu connue.
Note approximative : 2.5/5 Cette série me fait penser aux sagas télévisées du dimanche après-midi sur la 6 : un décor historique suffisamment romanesque pour donner une ambiance mais nullement trop présent pour ne pas gâcher l'histoire, une héroïne battue par le malheur mais qui affronte le destin pour se forger une réussite et un scénario mélodramatique aux ressorts et intrigues facilement assimilables et déjà vues. Vraiment rien de nouveau dans ce type de scénario et beaucoup d'ennui pour qui n'aime pas ce genre d'histoire mélo. Arnoux n'a dessiné que les 3 premiers tomes, d'un dessin que je trouve très moyen quoique facilement lisible et pas choquant. Ce n'est pas moche quoique les décors soient un peu trop décevants quand on s'attend à des beaux décors de la Russie du début du 20e siècle, mais il n'y a aucune planche que je puisse considérer comme vraiment belle. C'est Dominique Hé qui reprend ensuite la main, gardant le même ton dans le dessin si bien que la transition entre les deux styles est presque invisible. Mais malgré des couvertures d'albums alléchantes, le contenu des planches reste toujours aussi moyen à mes yeux. Dommage... Quant au scénario, comme dit plus haut, il se lit relativement bien. Pour les trois premiers tomes, je lui reproche cependant une narration qui ne me plait pas trop, que je trouve peut-être trop naïve tout en étant souvent confuse avec des transitions temporelles et géographiques mal amenées (et la ressemblance entre l'héroïne et une autre femme important dans le tome 3 par exemple n'arrange rien du tout la bonne compréhension). J'ai trouvé surtout particulièrement difficile de m'accrocher à l'histoire et aux personnages. J'ai vraiment l'impression d'avoir suivi plusieurs personnages en me demandant vraiment quel était l'intérêt de les suivre, car ils interagissent à peine entre eux et leurs histoires sont assez inintéressantes prises chacune de leur côté. Cela s'arrange un peu à partir du tome 4 ceci dit. Mais globalement, j'ai une impression de scénario sans grand intérêt, avec beaucoup de déjà-vu, des facilités scénaristiques et autres coïncidences énormes, voire incongrues et inutiles (pouf, Sophaletta devient Comtesse et hérite de la maison close où elle était maltraitée !??). A mes yeux, ça sent vraiment la saga "historique" facile où le mélodramatique est la trame essentielle du récit, où le malheur s'acharne trop facilement sur la pauvre pauvre pauvre Sophaletta, mais elle est forte et la chance et sa noblesse d'esprit sont avec elle, alors elle surmonte le tout avant d'affronter de nouveaux malheurs et les péripéties de l'Histoire. Un mélodrame guimauve où le décor de la Russie Historique sert juste à enjoliver un scénario empli de déjà-vu inspirés par la télé, le cinéma mais aussi la BD (le passage du combat dans la prison dans le tome 2 est tellement inspiré des Passagers du Vent que c'en est à se demander si c'est de l'hommage ou du pompage). Seuls avantages à mes yeux : ça se lit relativement bien et le décor de la Russie de 1900 à 1918 est un bien beau décor (dommage qu'il fasse aussi "cliché" et simplifié dans cette série). A lire si vous n'avez pas grand chose d'autre à lire...
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