Cellulite
Cellulite, adolescente d'un Moyen Age loufoque : ironie et blagues potaches dans un monde médiéval un peu anachronique !
Claire Bretécher La BD au féminin Linus Pilote
Cellulite est une adolescente dans un monde Médiéval loufoque où son père est le seigneur d'un château sinistre d'un état indéterminé ! Cellulite à ses occupations d'adolescente : se trouver moche, chasser l'homme et se quereller avec son père ! Naïve, imbue de sa personne, insupportable... elle s'embarque dans de rocambolesques aventures sans queue ni tête ! Cellulite se mariera-t-elle enfin ? Trouvera-t-elle le prince charmant ? Riton enlèvera-t-il ses points noirs sur le nez ?
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Date de parution | Janvier 1972 |
Statut histoire | Série terminée 2 tomes parus |
26/06/2005
| Où sont les toilettes ?
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Les avis
Fallait avoir du cran -et ce talent-là, tant graphique que littéraire- pour s'attaquer à l'image ridicule et irréelle que les mecs se font du mythe de La Femme sans verser dans le masochisme et la caricature facile. Avec sa lucidité habituelle (déjà!), et cet humour incisif qui, à la lecture des avis qui précèdent, semble encore heurter pas mal de sensibilités (ce qui tendrait à prouver avec quelle précision elle appuie au bon endroit !), Claire Bretécher démolit tous les clichés Historiques accolés, depuis la nuit des temps, à la représentation sociale de la moitié de la population. Images d'Épinal activement entretenues par la vaste majorité de la seconde moitié -bien soutenue par une bonne partie de la première, conditionnée qu'elle est... Je me demande si je suis clair, là...?! Au volant de son rouleau compresseur, elle dévaste la moindre velléité de ses personnages à vouloir sauver les apparences : traditions, affections, idéaux et inhibitions sociales finissent enterrés sous le poids de leurs hypocrites prétentions et montrent leur vrai visage, plein de l'insoutenable laideur du réalisme ; à l'image de l'atomisation de ce qu'on nous a vendu comme un conte (!) et qui n'est qu'une explication de texte du mécanisme du pouvoir -et de la décadence qui en découle inévitablement. Cellulite, porte-parole de tout ce qui est vrai dans ce monde et uniquement revêtue de la seule constante de sa personnalité (sa détermination à être prise en compte et respectée en tant qu'être humain au delà de son genre, sa position sociale ou l'illusoire de sa "précieuse" virginité !), s'emploie à démonter les chantages affectifs intéressés de son ignoble géniteur, à mettre à l'épreuve les sentiments de son coup de coeur du moment ; et même à confronter la population à sa propre clownerie (restons polis !). Grâce à son personnage, Claire Bretécher s'exprime franchement sur tout ce qui la fait suer autour d'elle en s'attaquant directement à la racine du mal -nous TOUS !-, prenant une avance socio-politique manifeste sur l'ensemble de ses petits camarades du moment, vainement occupés à dénoncer la corruption politique à coups d'actualités officielles et de fesses exhibées -le tout complètement suranné aujourd'hui, définitivement inoffensif et donc sans intérêt, du coup. Il y a, à l'époque, une volonté farouche à lui refuser le statut d'artiste à par entière : il faut voir comme le moindre journaleux lui balance son physique remarquable à la gueule à quasi chaque interview ! Elle a abattu un boulot incroyable, depuis ; mais Cellulite est vraiment le début de sa croisade pleine d'esprit contre tout ce qui enferme et étouffe. Et l'humour, comme d'habitude, est la seule arme efficace -et la plus courageuse. Elle manie sa langue maternelle avec encore plus de dextérité que son pinceau, pourtant doué ! M'enfin, comment peut-on résister à ce genre de vanne : "... SI TU N'AS AUCUNE CONSIDÉRATION POUR MOI, FAIS AU MOINS ATTENTION À MES DÉSHABILLÉS MOUSSEUX !" ?! Moi, ça m'écroule. Out of respect.
Bon, décidément, je n’ai toujours pas trouvé ce qui a bien pu permettre à Claire Bretecher d’atteindre sa notoriété. Peut-être sa longévité (presqu’inexplicable à mes yeux) ? Sa présence dans des magazines « de société », qui ont pu la parer d’un vernis de modernité inaltérable ? Toujours est-il que ce mystère reste pour moi entier après la lecture de cette série, empruntée après que le récent décès de l’auteure m’a rappelé son existence, et mes questions la concernant. En effet, il y a peut-être des idées dans cette série, qui joue sur des personnages à contre-emploi (pas tellement le père, régnant haineusement et de façon cynique sur un royaume de pacotille, mais plus Cellulite elle-même, assez éloignée des archétypes des contes, car franchement moche, un peu vulgaire, et plutôt peu encline à se soumettre au bon vouloir de son père, de la bienséance ou de quoi que ce soit d’ailleurs, tout en restant naïve – seul point qui la rattache aux princesses « classiques »). Quelque potentiel donc, avec des anachronismes en sus, qui peuvent à la fois accentuer l’aspect comique et rattacher les histoires à la période contemporaine, et donc y glisser quelques piques, quelques critiques. Oui mais voilà, ça reste quand même trop mollasson, cela manque de punch, la caricature envisagée manquant de mordant et d’un humour plus marqué et efficace (comme pouvaient le faire, au même moment et dans la même collection Alexis et Gotlib, dans Cinémastock, dans un humour plus proche de mes attentes il est vrai. C’est d’autant plus dommage et gênant que le texte abondant se révèle parfois indigeste du coup. La critique du mâle phallocrate et de l’image d’une femme soumise et bonne « mère de famille et maîtresse de maison », que Bretecher développera dans beaucoup de ses séries, a pris un sacré coup de vieux, et ce d’autant plus que ses angles d’attaque faisaient dès le départ de sa production quelque chose de trop mou et daté pour que des lecteurs d’aujourd’hui s’y reconnaissent ou s’y intéressent.
Par les dieux que tout cela à vieillit ! Le dessin typique de ces années n'est pas franchement beau, quand à l'histoire elle est toute basique d'une princesse qui ne sait pas qu'elle est moche mais qui est totalement affreuse avec ses rares prétendants. Une autre époque en somme qui préfigurerait les autres bandes de Claire Brétécher ou son féminisme pourrait alors prendre toute son ampleur. Je n'ai rien contre cette idée mais le problème principal de cette BD et de celles qui suivirent est qu'elles ne m'ont jamais fait rire , sourire peut être, et encore. La satire sous jacente d'une certaine société est aujourd'hui bien sage, à l'époque je ne possédais sans doute pas les codes pou apprécier la chose, mais comme je l'ai dit auparavant cela est maintenant trop vieillot pour toucher qui que ce soit.
Avec cette série inaugurée en 1969 dès son entrée au journal Pilote, C. Brétécher tranche avec ses précédentes créations publiées dans la presse juvénile, et se dirige vers un public adulte en imposant ce qui va devenir son style plus tard, pleinement exploité dans Les Frustrés, même graphiquement, son trait étant plus dépouillé mais toutefois expressif. Avec cette princesse médiévale acariâtre et cynique, au physique de laideron mal fagoté et à l'étrange nez en trompette, qui n'attire pas les soupirants, Brétécher livre les aventures tragi-comiques d'une anti-héroïne sous tous les aspects et caricature à outrance le mythe féminin ; c'est un moyen d'en finir avec les héroïnes de BD. Les hommes ne sont pas mieux traités : le père de Cellulite est un goujat inepte qui passe son temps à trousser les servantes ; les autres seigneurs comme les gens du peuple sont soit crétins, soit ignobles. Bref, à travers cette satire qui renvoie à notre société, l'auteure appuie là où ça démange, on sent que son crayon va se durcir plus tard. L'ennui, c'est que je n'ai jamais pu accrocher au dessin de Brétécher, la seule série que j'appréciais étant une de ses premières, jugée encore enfantine, c'est Les Naufragés. Et surtout, ce soi-disant humour ne m'a jamais fait rire ; je trouvais même que c'était un peu prétentieux, en tout cas, c'était dans la mouvance de l'époque, c'est à dire des Bd nouvelles qui arrivaient dans Pilote, qui voulaient péter plus haut que leur cul en se persuadant d'être drôles ou d'avoir un message à transmettre, et ce dans le seul but d'emmerder le bourgeois qui lisait de bonnes vieilles Bd de papa. En résumé, pour moi, c'est affreux visuellement et ennuyeux sur le fond.
2.5 Pour une fois j'accroche un peu à une série de Bretécher dont l'humour me laisse la plupart du temps froid. Certains passages sont assez drôles et si je n'ai pas ri aux éclats, j'ai souvent souri. Enfin, ce n'est pas non plus excellent car le personnage de Cellulite elle-même est chiant. J'aime bien les autres personnages (dont le roi), mais les crises du personnage principal sont lourdes et sans intérêt. J'ai bien aimé le dessin que j'ai trouvé expressif et dynamique. Le style est moins réaliste comparé à ce que l'on retrouvera dans d'autres séries de la dessinatrice et franchement je lui préfère ce style là !
Avis après lecture du 1er tome : Heu... Ben bof ! Je n’ai pas vraiment aimé "Cellulite". Je ne suis pas un inconditionnel de Claire Brétecher mais j'aime bien certaines de ses œuvres (par exemple Les GnanGnan). Les états d'âme de la princesse Cellulite ne me font pas rire. Franchement ces gags de plusieurs pages (très longs à lire) ne me décrochent aucun sourire. Ni le développement du gag ni la chute, ni les personnages (très antipathiques) ne déclenche du comique en moi. Et le pire ce n'est pas que les histoires ne soit pas drôles –pour moi- (cela peut arriver) mais c’est que je ne sais pas à quel moment il faut rire ou quel est l'élément déclenchant l’effet comique. Gênant pour une BD humoristique. Franchement ces gags ont trop vieillis et ne sont plus du tout dans l'ère du temps. Au niveau du dessin, c'était l'unes des premières œuvres de Brétecher, cela se sent au niveau du trait : il est trop incertain, simple, brouillon et tout simplement pas joli. Ce sera mieux plus tard (Les Frustrés, Agrippine etc...). Pour les gags en couleurs, la colorisation est trop sommaire. Bref, moi je ne recommande pas du tout. PS : un bon point par rapport aux œuvres suivantes de Claire Brétecher, c'est que le lettrages est beaucoup plus joli (et pas écrit en attaché) ce qui rend les planches plus lisibles : un des rares bon point.
Cellulite fait ses premiers pas dans l'hebdo "Pilote" n° 502 du 19 Juin 1969. Cellulite ?... C'est une princesse. Une jolie princesse... enfin, c'est ce qu'elle croit. Et comme toute princesse, elle attend son prince charmant. Le problème, c'est qu'elle n'a pas -vraiment- été gâtée par Mère Nature. Aussi, les prétendants à sa main se font très rares ; ce malgré les efforts déployés par son père, le roi. Il faut dire aussi qu'elle a un de ces caractères !... Cellulite ?... C'est "l'après Mai 68" transposé dans un Moyen-Age de pacotille par une Bretécher en grande inspiration. Cellulite est indépendante, libérée, rebelle même. Elle préfigure le féminisme qui va envoyer sa déferlante aux débuts des années 70. Notre princesse voit ses aventures imaginées et transposées sur papier grâce à Claire Bretécher, laquelle fait montre d'une belle maturité graphique, d'une verbosité maintes fois hilarante. Elle s'amuse à raconter, sous la forme d'historiettes aux gags parfois "énaurmes", les tracas, les petits problèmes et bobos journaliers qui peuvent survenir à toute adolescente. Joliment troussées, ces aventures plairont à un large lectorat. Bretécher délaissera malheureusement sa "protégée" en 1976, accaparée par "L'Echo des Savanes" qu'elle a fondé. L'auteur ?... Claire Bretécher, dessinatrice-scénariste, est née à Nantes le 7 Avril 1940. Outre "Cellulite", elle est également connue pour ses séries Les Frustrés, "Salades de saison", Agrippine, "Les Gnan-Gnan".
J'ai bien aimé ces histoires parce qu'elles sont courtes, totalement déjantées, l'humour est idiot au possible, les jeux de mots au raz des pâquerettes et les histoires tirées par les cheveux... mais que tout cela est bien trouvé ! Pour le dessin : les couleurs c'est pas à moi qu'il faut demander, j'ai trouvé ça dans un vieux carton donc c'était assez défraîchi cela dit le dessin est entre Florence Cestac et le dessinateur des Crannibales (j'ai trouvé) c'est caricatural et un peu brouillon mais je en vous redirais pas que c'est ce qui colle le mieux au ton de ce genre d'histoires ! Enfin si ça vous donne une idée c'est elle à qui on doit Agrippine et sincèrement, "Cellulite" est largement supérieure !
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