Les Enfants d'Eve
Une histoire originale de science-fiction scénarisée par le célèbre auteur Bernard Werber. «Un jour il n'y aura que des femmes sur terre et les hommes ne seront plus qu'une légende.»
Après l'apocalypse... Dictatures et répression Guerre des sexes Paris
L'histoire débute deux cents ans après un cataclysme nucléaire. Les femmes, qui seules ont survécu, ont développé un système de reproduction ovipare. Comme le résume Werber: «Un jour il n'y aura que des femmes sur terre et les hommes ne seront plus qu'une légende.» La nouvelle civilisation unisexe proscrit les objets de métal et Paris a été envahi par une luxuriante végétation. Rétives au pouvoir en place, les dualistes, amazones aussi belles que rebelles, tentent de révéler au monde qu'il fut un temps où la race humaine était bisexuée. Notre héroïne, flic au service du gouvernement en place, passe ses journées à traquer les dualistes mais sans vraiment savoir pourquoi. En dehors de son boulot, elle vit en foyer avec deux autres femmes en espérant un jour pouvoir obtenir un oeuf : on obtient celui-ci en gagnant à une loterie nationale. Jusqu'au jour où les dualistes arrive à la capturer afin de lui démontrer, preuves à l'appui, que la civilisation était autrefois bisexuée.
Scénario | |
Dessin | |
Couleurs | |
Editeur
|
|
Genre
/
Public
/
Type
|
|
Date de parution | Mai 2005 |
Statut histoire | Série abandonnée 1 tome paru |
Les avis
Alors là, les gars, moi, je dis attention, on tient de la BD-culte en puissance. Culte comme un film Troma, culte comme L’Attaque de la Moussaka géante ou La Revanche des Sith. Si les tomes suivants sont à la hauteur de Genèse, Les Enfants d’Eve pourra entrer la tête haute au panthéon des nanars tellement mauvais qu’ils en deviennent bons. Sérieusement, Les Enfants d’Eve est une énorme couillonnade, mais je n’ai nullement l’intention de casser cette BD ni ses auteurs tant je la trouve drôle et divertissante. Involontaire et vibrant hommage aux films de S-F bien tartignolles des années 60-70 (le genre où Sean Connery et ses poils se promènent en slip et cuissardes, voyez donc ici), Les Enfants d’Eve se situe dans un monde post-apocalyptique d’opérette peuplé uniquement de filles sapées comme dans des clips de Madonna des années 80, et dont l’extrême "crédibilité" est établie en quelques planches par ses auteurs. Ainsi donc le gouvernement pakistanais, visiblement constitué de méchants de James Bond, décide d’éliminer toute vie sur terre à l’aide d’une super-hyper-bombe atomique. Heureusement, une grande scientifique planquée dans son laboratoire souterrain survit et, grâce à ses recherches sur l’oviparité humaine, parvient à repeupler la terre à elle toute seule (signalons qu’elle était la seule et unique personne au monde planquée dans un abri au moment de l’explosion, ça c’est du coup d’pot !). 200 ans après la catastrophe, dans un Paris qui a été dévasté par les flammes à la planche 3 mais où les bâtiments sont finalement intacts en planche 4, les femmes ovipares (mais pourvues d’un nombril par le dessinateur, un peu distrait) ont recréé une nouvelle civilisation sur notre planète qui, loin d’avoir été transformée en vaste désert aride et stérile par les radiations et la combustion de l’atmosphère, est recouverte d’une superbe végétation et parfaitement habitable en surface. Eh oui, les Pakistanais sont certes diaboliques, mais il faut reconnaître qu’ils savent faire une guerre nucléaire totale PROPRE, qui préserve la couche d’ozone et la forêt tropicale. Bref, nos petites amazones du futur habitent un vrai paradis où elles occupent leurs journées en agitant leurs jolis corps en petite tenue, en jouant à broute-mi et broute-moi en trio, ou en regardant une télé dont les programmes n’ont pour seule vocation que d’annoncer, à chaque fois qu’on l’allume, un événement qui fait progresser l’intrigue. Seule ombre au tableau, nos nymphettes post-apocalyptiques vivent sous la coupe d’un gouvernement totalitaire qui leur dissimule la vérité sur le passé de l’humanité. Ainsi aucune de ses gourdes n’a la moindre idée que l’humanité était autrefois bisexuée, et ce malgré la présence autour d’elles d’animaux mâles et femelles. Heureusement, un groupe de rebelles lutte pour faire éclater l’incroyable vérité : à une époque, sur Terre, il y a eu de la bite. Vivement la suite, et espérons qu’on y voit Charlton Heston en pagne en train de gueuler, à genoux sur le sable, "Soyez maudits, soyez maudits jusqu’à la fin des temps !" face à la statue de la Liberté. Bref, un scénario bien cliché, reposant sur des bases débiles, servi par des dialogues tartes et un dessin kitsch : avec ce bidule, sorte de remake de La Planète des Singes, Bernard Werber et son complice Eric Puech ont de quoi devenir les Ed Wood de la bande dessinée, et je dis ça comme un compliment. Croyez-moi, je n’achèterais certes pas cette série car faut quand même pas déconner, mais je n’échangerais pas deux barils de navets sérieux-intimistes-sensibles contre un seul baril de ce nanar de classe internationale.
Site réalisé avec CodeIgniter, jQuery, Bootstrap, fancyBox, Open Iconic, typeahead.js, Google Charts, Google Maps, echo
Copyright © 2001 - 2024 BDTheque | Contact | Les cookies sur le site | Les stats du site