Totendom
La gloire de l'Empereur justifie-t-elle la perte de l'être aimé ?
Ecole nationale supérieure des Arts décoratifs
Aux confins de l'Empire, le Sorcier recueille deux bébés au fond d'une barque. Il les amène à Darius, son empereur, qui les élève comme s'ils étaient ses enfants. 28 ans plus tard, Dante et Jeanne sont devenus des généraux émérites dans l'armée de Darius. Celui-ci commence à vieillir. Sans femme, sans enfants, il sait que la survie de sa lignée passe par une union avec Jeanne. Mais celle-ci aime passionément Dante, duquel elle attend un enfant. darius les envoie combattre les barbares aux confins de l'Empire. Mais il n'envoie pas les renforts prévus en appui, et les deux jeunes gens se font tuer...
Scénario | |
Dessin | |
Couleurs | |
Editeur
|
|
Genre
/
Public
/
Type
|
|
Date de parution | Mai 2005 |
Statut histoire | Série abandonnée (initialement prévue en 3 tomes) 2 tomes parus |
Les avis
Voilà une série qui possède de réelles qualités – il est vrai surtout graphiques, mais qui est aussi un peu plombée par quelques défauts. D’abord un troisième album de conclusion, qu’on attend depuis près de dix ans, et que je ne suis pas sûr de voir un jour… Autre défaut, au niveau de la narration cette fois-ci. Souvent à la forme indirecte, ou en voix off, j’ai trouvé ces textes trop longs, parfois inutiles ou carrément trop « verbeux », hésitant entre plusieurs styles – poétique, prophétique… – pour finir par me lasser. L’intrigue en elle-même n’est pas des plus palpitantes, autour du destin de deux enfants (une fille et un garçon) adoptés par un empereur, avec lequel ils entretiennent finalement une relation ambigüe, lui font de l’ombre – au point que ce dernier les sacrifie lors d’une bataille sanglante. L’histoire ne m’a pas enthousiasmé plus que ça. Delmas s’est amusé à concentrer autour de cet empereur un maximum de références impériales, de diverses origines : il porte le nom d’un empereur perse, Darius, sa femme celui d’une impératrice romaine, Messaline, et la capitale impériale, Aachen porte elle le nom de la capitale de l’empire de Charlemagne… Le dessin de Robin Recht est très beau je trouve. Souvent en esquisses, avec un découpage des planches très haché (il en abuse un peu). On sent l’influence d’Alice, revendiquée d’ailleurs (il s'est chargé des couvertures). Il travaille uniquement dans des ambiances sombres (à l’unisson de l’histoire), jouant sur les nuances de rouge et de noir. Un dessin très beau donc, mais hélas pas toujours très lisible. Deux albums à emprunter, éventuellement, en espérant voir un jour une fin à cette histoire, dont la lecture n’est pour le moment pas indispensable.
Que je suis hésitant! Je ne sais pas trop quoi penser. Visuellement voilà deux albums que je qualifierais d'esthétisants, ça pour du boulot y en a! J'ai eu parfois l'impression d'être face à des peintures en bichromie, très sombres. Certaines planches sont effectivement magnifiques même si parfois c'est parfois un peu too much. En fait c'est plus au niveau de l'histoire que j'aurais quelques réticences. Certes nous sommes dans l'Heroic Fantasy et certains codes doivent être respectés. Tous les ingrédients sont présents, mais par les dieux que cette voix off est emphatique et surtout omniprésente. Alors oui je conseille l'achat parce que même sombre c'est bigrement beau et puis surtout je souhaiterais que cela vienne à son terme. A quand le tome 3 ? (vu les soucis des Humanos j'ai un peu peur)
Alex Alice et Mathieu Lauffray sont des monstres de l’illustration. Pour Totendom c’est Alice qui s’est coltiné les superbes couvertures d’illustration des deux tomes. Quant au dessin, Robin Recht est très semblable à Mathieu Lauffray avec cet ancrage profond et ces cadrages hollywoodiens influencés des comics américains et de la BD franco-belge classique mais il reste selon moi un ton en dessous de son collègue même si on a pu noter des progrès sur sa nouvelle série Elric (Glénat). Bref du côté du dessin j’ai beaucoup aimé certaines planches comme la scène d’ouverture sur cette porte géante et démoniaque appelée « Totendom », et aussi la volonté de créer des scènes horizontales pour accentuer cette impression de paysages froids et inhospitaliers et sans fin, ou encore les scènes de batailles plutôt réussites. Mais pour ce qui est de la recherche graphique je m’attendais à mieux, à plus de détails et quelque chose d’originale dans l’architecture du château, les armes et costumes. C’est tout ce qu’il y a de plus classiques dans la tradition du Moyen-Âge. On peut trouver des choses à redire sur le choix des couleurs, quasiment que du noir et rouge (et quand on observe bien le seul élément rouge c’est ce drapeau qui apparaît constamment) ; mais il a moins le mérite de coller à l’ambiance du bouquin. L’histoire elle, ne tranche pas dans l’originalité et j’attends beaucoup mieux dans le tome 3… s’il voit le jour. Une histoire pas des plus originales parce qu’elle pioche par-ci par-là dans des récits qu’on a tous en tête. Ainsi ce grand empire qui est dépeint reprend l’aigle de la légion romaine comme symbole, son objectif de conquête des territoires inconnues et barbares fait penser aux conquêtes d’Alexandre de Macédoine, et sa doctrine qui vise à bâtir un empire « éternel » rappelle celle du 3ème Reich nazi censé duré un millénaire. De mêmes les noms de certains personnages sont empruntés à des histoires bien connues comme le personnage principal Dante qui fait penser à celui de la Divine Comédie. Dante et Jeanne de Totendom on un peu le même destin que celui de leur homonyme de l’œuvre d’Alighieri (Bénédicte dans la Divine Comédie). Il y a aussi l’empereur Darius qui me rappelle celui de la Perse antique Darius Ier, lui aussi à la tête d’un empire infini. Cette accumulation de traits de caractères bien connus tue tout suspense à mon avis car de ce fait on connaît les intentions des personnages et on évite toute surprise. Mais ce qui m’a le plus gonflé c’est la voix off que je trouve des plus pompeuse et prétentieuse en plus de cela, et ça ne fait que rendre le récit plus inintelligible qu’il ne l’est. L’histoire ronronne trop tranquillement car on n’est quand même dans un récit de médiéval fantastique voire de fantasy, et si tu ne mises pas sur l’action ou le souffle épique, mais davantage sur une ambiance sombre et des dialogues riches, il faut que les personnages soient à la hauteur. Et désolé de le dire mais ils sont sans charisme et des plus lénifiant la plupart du temps. Voilà, c’est pour l’instant une déception mais je crois encore au projet et qu’il est possible de relever la barre et de nous livrer un tome final plus percutant. D’ailleurs Gabriel Delmas avait déclaré que le tome 3 était sûrement ce qu’il avait écrit de mieux. Ne reste plus qu’à trouver le temps pour dessiner cette merveille. Si…
J'ai eu beaucoup de mal à entrer dans cette série. Contrairement à d'autres lecteurs je n'ai pas beaucoup accroché au trait de Recht. Malgré des cadrages intéressants, j'ai ainsi trouvé certaines cases floues avec des visages difficiles à discerner. Le côté sombre est également un tantinet trop accentué. Côté scénario, ça reste classique : chevaliers, sorcellerie, trahison,... A mon goût, les voix offs sont trop présentes et on a l'impression de lire un roman plutôt qu'une BD, les dialogues étant trop rares. L'histoire traine beaucoup en longeur et au final en fermant les 2 tomes, on se dit que peu de choses se sont passées. Seule la fin du deuxième tome avec la perspective d'un affrontement entre le Roi et son fils adoptif donne un petit intérêt à lire la suite. Un gros bof. SCENARIO (Originalité, Histoire, personnages) : 4/10 GRAPHISME (Dessin, colorisation) : 5/10 NOTE GLOBALE : 9/20
Le début de cette saga épique retraçant la chute d'un grand empire "style" romain est particulièrement accrocheur. On a envie de connaître la suite car on est plongé au coeur d'une histoire mêlant beaucoup de sentiments d'amour et de haine, de trahison et de tragédie. C'est vrai qu'on ressent tout de suite la patte de l'excellent dessinateur Alex Alice comme s'il y avait une école dédiée à son art. Par la suite, et c'est bien dommage, on sent que l'histoire tient dans un mouchoir de poche mais que cette bd trouve sa justification dans des dessins et des décors grandioses de sombres batailles. Encore faut-il aimer le style. C'est bien mon cas, cependant on ressent quand même un grand vide car cela aurait pu être encore bien meilleur. J'ai également tiqué sur la relation charnelle co-sanguine entre frère et soeur. Je suis alors parti du postulat que cela ne devait pas être possible, qu'ils n'avaient aucun lien fraternel... Par ailleurs, il y a des raccourcis scénaristiques bien trop faciles. Néanmoins, on peut quand même se laisser tenter ...
Pas grand chose à dire... Graphiquement, c'est plutôt réussi. J'ai découvert un univers sombre, sinistre, où le mot "espoir" n'y tient qu'une vraiment toute petite place. Des planches, c'est vrai, sont de toute beauté, magnifiques même. Mais où ça m'a laissé sur ma faim, c'est qu'au bout des deux opus, j'ai ressenti un vraiment goût de trop peu au niveau du scénario. Un scénario courageux, c'est vrai, mais plus que creux ! Je me suis d'ailleurs demandé où les auteurs ont voulu m'emmener ; et je n'en sais toujours rien !... C'est vrai que Recht et Delmas me semblent avoir ici placé les pièces d'un vaste échiquier où la partie ne fait que commencer. Mais, dans ce cas, elle s'annonce vraiment très longue et je ne sais si j'aurai le courage de la suivre dans son entièreté ! In fine : un graphisme sombre d'une réelle beauté pour un postulat un peu court. J'attends la suite, mais vraiment sans impatience aucune...
Commençons par l'originalité de l'histoire : il n'y en a pas. Tous ces éléments ont été empruntés qui à d'autres oeuvres du même genre, qui aux récits classiques de chevalerie, qui à l'Histoire de France elle-même. On sent venir les rebondissements à des kilomètres. même le nom des personnages est inspiré de personnes historiques réelles. On a quand même échappé à la scène du roi vieillissant tentant d'abuser de sa fille adoptive, c'est un bon point. Le dessin de Robin Recht est proche de celui d'Alex Alice (qui a d'ailleurs fait la couverture), de Mathieu Lauffray et de Patrick Pion. Rien ne se perd, tous ces gens bossent dans le même atelier. Mais Recht est quand même un ton au-dessous. Ses visages sont approximatifs, son trait souvent hésitant cède parfois à la facilité. Quant aux couleurs, on est à la limite de la bichromie : rouge et noir symbolisent le sang, la mort, la violence, la passion... Mais ça en devient graphiquement un peu difficile à déchiffrer par moments. Je ne suis pas un grand fan des récits épiques, et ce n'est pas Totendom qui me réconciliera avec le genre...
Bon j'ai mis achat conseillé pour le niveau graphique car c'est essentiellement cela qui vaut le détour dans cette bd relativement classique ! En effet les dessin sont du style de Alex Alice et Mathieu Lauffray (Alice a fait la couverture et Lauffray a participé aux couleurs !) même si, comme dit précédemment, le dessin est parfois un peu maladroit mais cela ne se ressent pas trop ! Les couleurs sont assez minimalistes mais je suis assez branché "noir et blanc" et bichromie, donc cela ne m'as pas déplu même si certains n'apprécieront pas ! Ensuite, le scénario (seulement "ensuite" car la trame de l'histoire ne semble pas être le cheval de bataille de cette série) est très classique ; une sorte de prophétie avec un oracle, des enfants (a priori des jumeaux mais ça ne les empêche pas d'avoir un gosse ensemble) et un empereur victorieux (mais dont tout le monde se fout et qui va finir par trahir son fils). Bref classique quoi ! On est la dans du Chroniques de la lune noire version améliorée. Le scénario ne casse donc pas 3 pattes a un canard mais il faut voir la suite, ce tome 1 étant évidemment un tome d'introduction. De plus, la fin du tome 1 peut laisser présager de choses fort sympathiques pour le second si Delmas ne sombre pas dans le glauque satanique à deux balles dont il est assez coutumier. Bref à suivre pour le meilleur ou pour le pire !
Alors moi, aujourd'hui, me promenant nonchalamment dans ma ville, et passant devant l'une de mes librairies attitrées, remarque une animation : "aujourd'hui dédicace bd : TOTENDOM"... Tiens ? Une série que je ne connais pas ? En dédicace ? Pourquoi ne pas se lancer ?!? Totendom... quel drôle de titre... bon moi je me dis que les auteurs ont l'air plutôt jeunes et sympas, et que les Humanos ayant tout de même un certaine renommée, n'éditent pas n'importe quoi... donc, je me lance ! Résultat ? Une bande dessinée au graphisme très sombre mais tout de même sympathique, et une histoire à l'image de ses auteurs... jeune et... sympathique... Au final donc, une bande dessinée qui peut tout autant promettre le meilleur comme le pire : il faut à mon avis considérer ce tome comme un lancement (campement des décors et des personnages,...) et qui mérite que l'on lui laisse sa chance tout en attendant une suite un peu plus poussée au niveau scénaristique...
Site réalisé avec CodeIgniter, jQuery, Bootstrap, fancyBox, Open Iconic, typeahead.js, Google Charts, Google Maps, echo
Copyright © 2001 - 2024 BDTheque | Contact | Les cookies sur le site | Les stats du site