Adrenalin
Lorsque Sunwoo Heeyong débarque à Séoul, il se trouve vite confronté à des problèmes d'argent. Mais voilà qu'il découvre une annonce pour un logement à prix bradé. Il est accueilli dans une somptueuse demeure par un groupe de jeunes femmes, toutes aussi séduisantes les unes que les autres.
Les petits éditeurs indépendants Manhwa Pantsu ou Shonen Harem Vampires
Lorsque Sunwoo Heeyong débarque à Séoul, il se trouve vite confronté à des problèmes d'argent. Mais voilà qu'il découvre une annonce pour un logement à prix bradé. Il est accueilli dans une somptueuse demeure par un groupe de jeunes femmes, toutes aussi séduisantes les unes que les autres. Texte : Tokebi
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Date de parution | 29 Juin 2005 |
Statut histoire | Série terminée 4 tomes parus |
Les avis
Voici un manhwa plutôt sympathique, mais apparemment peu transcendant, qui nous vient donc, comme son nom l’indique, de Corée. Un jeune homme, un rien pataud et gentillet (« le paysan » est son surnom récurrent, et méprisant, autrement dit : « le plouc ») se retrouve donc, par un hasard qui n’a rien d’hasardeux, au milieu de quatre canons roulés comme des déesses, dans une maison de haut standing, elles-mêmes servant une maîtresse tout aussi « bombesque », passez-moi l’expression, bien qu’énigmatique et légèrement flippante. Voilà le postulat de départ, qui rappelle un certain Love Hina, fantastique en plus. Cependant, une fois pris connaissance de la véritable nature de ces donzelles toutes dotées d’obus à dimension variable vers l’excès, et du pourquoi de cette nature, l’on comprend qu’Adrenalin fait dans le parodique. Et le libidineux attrait qu’on pourrait éprouver à leur égard se teinte soudain d’une retenue bien sage. C’est là le plus intéressant dans Adrenalin, mais cette ambiguïté des filles ne m’a pas semblé exploitée au mieux. Certes, à la réflexion, Adrenalin semble presque exclusivement parodique, avec empilement et dynamitage des figures imposées du genre. Néanmoins, la plupart des shonens mettant en scène des filles « bombesques » sont déjà des parodies, volontaires ou non. De ce fait, l’impact parodique d’Adrenalin est diminué d’autant, et le plus souvent il ne semble que refaire ce que l’on a déjà vu ailleurs. Petit cours d’Alchimie à l’usage des lecteurs de manwha, ou de bd... Néanmoins, si la forme parodique d’Adrenalin n’est ni des plus novatrices, ni des plus excitantes, son intérêt pourrait résider ailleurs. En effet, les albums de la version française montrent, en revers de la quatrième de couverture, les jaquettes originales de la version coréenne. Hormis la langue, un seul point distingue les deux : il s’agit d’une magnifique « étoile de david », bleutée, ornant la version originale. A priori, voici qui peut sembler une facétie de style, tant on sait les manga comme manhwa friands de symboles occidentaux (pour eux, l’étoile de david c’est occidental, rappelons-le...). Et on peut encore le penser si l’on sait que l’étoile de david est aussi, et d’abord, un symbole alchimique connu sous le nom de « sceau de salomon ». De même, manga comme manhwa sont friands de ces symboliques, pour eux terriblement « exotiques ». Mais il se pourrait bien que le sceau de salomon ne soit pas représenté sur la version originale juste pour faire genre. Et si l’éditeur français l’a ôté de notre version, parce que chez nous le sceau de salomon est d’abord l’étoile de david, et donc un symbole juif dont l’utilisation pourrait poser problème (en sus d’être totalement incomprise), ce faisant il a aussi ôté une précieuse indication à ceux qui connaissant l’alchimie, qu’il leur a certes refourni en rabat de jaquette (hasard ? Pur bonus ? Insistance de l’éditeur coréen, sachant que les versions des jaquettes coréennes n’apparaissent pas dès le premier tome ?). Car, si l’on observe attentivement Adrenalin, l’on s’aperçoit rapidement que le sceau de salomon et l’univers alchimique collent parfaitement avec celui de ce manwha. [Attention : « spoils » dans ce qui suit] Le Haut et le Bas Le sceau de salomon, en effet, signifierait l’union « du bas et du haut » (l’univers et l’être humain, bâtis selon le même schéma), symbolisé par deux triangles inversés qui se croisent. Or, cette union « du haut et du bas » pourrait trouver son pendant dans la nature très particulière des quatre donzelles, voire dans l’état de la reine vampire, venue du « haut » (Wallchia) et condamnée à demeurer dans le bas (notre monde), voire dans celle de Rène, dont on apprendra qu’elle est l’ultime lien entre Wallchia et notre monde. Les Quatre Éléments Une autre signification donnée au sceau de salomon (car, en vérité, personne ne la connaît la signification originelle...) est celle de rassembler les symboles des quatre éléments : Eau, Air, Terre, Feu. Que cette signification fut connue ou non de l’auteur, il se trouve que les filles qui l’accueillent sont très précisément au nombre de quatre, et que le nombre de tomes pourrait être lié à celui qui éléments, qui sont une des bases les plus connues de l’alchimie (en général, vous connaissez les éléments, même si vous ignorez tout de l’alchimie). Les Sept Planètes Enfin, troisième et dernière explication donnée au sceau de salomon : il rassemblerait en lui les sept astres de l’astrologie et de l’alchimie. Le centre pour le soleil, et les six pointes pour la lune, mercure, mars, vénus, jupiter et saturne. Or, à ces planètes furent attribuées des personnalités, qui devenaient celles des personnes placées sous leur influence. Ainsi, qui est sous l’influence de la lune devient... lunatique. Et sous l’influence de Jupiter devient... jovial (jovis, c’est Jupiter en latin). Il se trouve que, dans le premier tome, notre héros est entouré de six femmes (dont deux vampiresses). Quand bien même les vampiresses devraient être écartées du schéma, deux autres femmes vont bientôt surgir dans la trame. Ce qui fait donc six astres orbitant autour du héros, soleil de par la trame (son importance dans la « cérémonie »), et par son caractère (généreux, toujours prêt à donner, rayonnant de bonté, donc). Est-ce donc un hasard si son sang se retrouve avoir des effets bien particuliers, sachant le rôle central qu’occupe le soleil-or en Alchimie ? De même que notre héros est « solaire », l’on découvre une Lan assez lunatique dans son comportement, une Sharon très martiale (de Mars), une Mei très joviale. Mary est plus problématique. Mercurienne par son aura mélancolique ? Mais une certaine Rex aura pour le héros les yeux de Vénus, cependant que son acolyte Richie, par son sang-froid, tient parfaitement de Saturne. Possible coïncidence, certes, mais un faisceau de coïncidences... Les Trois Principes Quoi qu’il en soit, la connaissance de l’alchimie semble fort se retrouver dans l’existence des trois mondes : le nôtre, Wallchia et celui des Fées (il n’y pas là de spoil, nous ne comprendrez que si vous lisez le manwha). Enfin, si la répartition de l’univers en trois mondes est assez commune en Extrême-Orient, et ne recouvre pas forcément le Ciel, la Terre et les Enfers ou monde souterrain (les trois mondes étant présents dans le bouddhisme, sous diverses formes), il se trouve qu’ici, nous avons une application parfaite de la notion des trois principes selon Paracelse. Les trois principes sont deux matières fondamentales de l’alchimie : le mercure et le soufre, auxquelles fut rajouté le sel, qui opère l’union entre les deux (c’est par le travail sur le soufre et le mercure que l’on obtenait la pierre philosophale). Le mercure philosophal représente, symboliquement, le corps ou la matière, cependant que le soufre philosophal c’est l’âme ou la forme, et que le sel qui les unit est l’esprit vital ou le mouvement. Or, le monde des Fées occupe entre Wallchia et notre monde très exactement le rôle que joue le Sel entre le Mercure et le Soufre philosophaux. L’Ouroboros et le Sel des médias Si l’on considère donc tous ces éléments, la présence du sceau de salomon (qui ne peut être ici l’étoile de david, car rien dans ce manwha ne concerne l’état d’Israël ou la religion juive), il devient donc évident que, sous prétexte d’un manwha parodique, ce qu’Adrenalin est certes, ce titre est une parfaite illustration de la littérature alchimique, qui se dissimulait sous des dehors de contes pour délivrer ses enseignements, les secrets de l’Alchimie devant être voilés au vulgaire, qui n’y saurait rien comprendre, et réservés uniquement à ceux qui possèdent les clefs pour décrypter ses mystères. De ce fait, on peut même alors réinterpréter la fin, le genre même de « non fin », qui nous renvoie quasiment à l’état initial, comme un nouveau symbolisme alchimique : celui de l’Ouroboros, le serpent qui se mort la queue, qui signifie le recommencement de toutes choses, mais aussi l’unité primordiale (le cercle). Quant au titre d’Adrenalin, s’il évoque l’hormone de l’action qui prédomine dans ce manhwa, il pourrait aussi faire référence à ce que l’adrénaline est un des principaux neuro-transmetteurs, ce qui, d’une certaine façon, unit le Haut (l’esprit, aka l’âme) et le Bas (le corps), or donc le Sel, or donc le sceau de salomon... Quoi qu’il en soit de ces spéculations, l’historiette ajoutée pour « boucher les trous » nous montre une histoire cynique, qui à elle seule vaudrait bien quatre ou cinq étoiles, de par sa fin assez glaciale. Mais si l’on compare la thématique de cette historiette (centrée sur deux jumelles), à celle des quatre filles à la nature ambiguë d’Adrenalin, on s’aperçoit d’un point commun : un questionnement sur l’identité. Qui est « soi » ou « moi » ? Qu’est-ce qui fait l’identité d’un individu ? Bien qu’on ne puisse, ni pour Adrenalin, ni pour son histoire bonus, parler de génie, ou de talent irradiant, il n’empêche qu’il y a là les bases d’une véritable œuvre.
En un mot... BEURK! Ce navet est à fuir. L'auteur elle même trouve son oeuvre "raté" -tome3- et il n'est pas étonnant de la voir s'arrêter après 4 volumes insipides. Le style graphique est très joli mais il n'y a aucun scénario. L'auteur ne sait à l'évidence pas où elle veut aller ni ce qu'elle veut raconter. Les personnages sont inexploités et sans âme, certains apparaissent puis disparaissent sans raison et sans avoir servi à rien. En bref : on tourne de jolies pages comme un livre d'images mais on ne "lit" rien. Espérons que si l'auteur persiste, elle saura, la prochaine fois s'attacher les services d'un scénariste.
Halala... Ils sont bizarres ces coréens, non contents de copier presque parfaitement les tics graphiques des productions japonaises, ils en copient aussi allègrement les clichés et les schémas narratifs. Ne cherchez pas la moindre originalité ici : c’est du Love Hina mâtiné de fantastique basique... Bon, je résume (à peine) : un puceau souffre-douleur se retrouve dans une baraque pleine à craquer de nanas avec des gros nichons... Voilà, pas besoin d’en dire plus, vous imaginez le reste : quiproquos dans la salle de bain dès le deuxième chapitre... etc...etc... Je suis pas un très gros lecteurs de manga, surtout du genre « humour et petites culottes », mais cette histoire, je l’ai déjà lue 10X, si pas 20X ... Aucune ambition dans ce truc… De la décalque pure et simple. L’auteur dit au début du 2e volume « J’aimerais bien faire un manhwa amusant, une lecture agréable sans trop de prise de tête. » Vous voilà prévenu... Je ne sais pas si cette lecture peut être qualifié d’agréable, mais ce n’est pas du tout prise de tête, ça non, sur ce plan-là, l’objectif est passé haut la main ! C'est du prédigéré... Vous n'aurez pas à vous fatiguer pour lire ce truc, car vous l'avez déjà lu! Deux neurones vous suffiront donc : un pour tenir le bouquin, l’autre pour tourner les pages...
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