Sans Pitié
Vengeance ? Concurrence ? A Marseille, qui s'attaque au business des caids et ex-membres de l'OAS ? Sûrement pas les jeunes Nawel et Manu qui se retrouvent impliqués à leur insu dans une sombre machination. Pendant que la fête techno crache les décibels, le drame se prépare.
Emmanuel Proust Éditions Les drogues Marseille
Manu, un jeune désoeuvré, passe ses journées entre plans bancals et « rave party » durant lequelles il utilise diverses sortes de drogues. Nawel, sa compagne, travaille dans un bar et tente de le sortir de cet engrenage. Lors d'une « party » organisée par Axelle et Frak, deux amis de Manu, celui-ci fait un mauvais trip et s'endort dans un wagon abandonné tout proche. Pendant ce temps là, la police boucle les lieux à la recherche d'une grande quantité d’héroïne pure détenue par Frak. A l'aube, Manu se réveille ensanglanté en compagnie de deux cadavres...
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Date de parution | Janvier 2005 |
Statut histoire | Série terminée 3 tomes parus |
Les avis
Ce triptyque est un bon polar, qui plaira probablement aux amateurs du genre. Même si l’intrigue se déroule à Marseille, on est dans du très classique. Placée sous les auspices de Jim Thompson (citation en exergue, livre lu dès l’entame par un protagoniste), on peut y retrouver son côté poisseux et un peu pessimiste. Mais c’est plutôt vers du polar moderne du style « French Connection » que la série lorgne, autour du contrôle du trafic de drogue dans la région par des clans mafieux, avec un flic ripoux pour compléter le casting. Les auteurs ont densifié l’intrigue en la reliant aux soubresauts de la fin de la guerre d’Algérie et les cauchemars sanglants de l’OAS, plus de quarante ans avant le début de l’intrigue. Cela peut être original, mais je n’ai pas toujours trouvé très clairs les flash-backs de cette période. J’ai aussi plusieurs fois confondu certains protagonistes, étant obligé à retourner en arrière pour m’assurer d’avoir bien compris. Mais, globalement, c’est assez efficace, du classique bien fichu et dynamique, plutôt violent. En cela le titre est assez bien vu.
Une histoire poisseuse dans le milieu marseillais où se mélangent mafia méditerranéenne, guerre d'Algérie et jeunesse massilia. Cette BD policière est bien construite, partant d'une simple saisie de drogue par la police pour mettre en exergue une histoire plus sombre encore de règlement de comptes, où les dommages collatéraux sont légions. Vraiment un récit plaisant et prenant, que le dessin glauque, sombre et découpé à la hache appuie de sa puissance noire. On pourra regretter de ne parfois plus trop savoir qui est qui, confondant des personnages entre eux, ainsi que des allers et retours dans le temps trop peu soulignés qui nous perdent par moment dans notre lecture. Ceci nous obligeant à une gymnastique intellectuelle et des fois une relecture de deux ou trois pages pour recoller les morceaux et pouvoir poursuivre. Malgré ces défauts de jeunesse, le rythme et le dénouement nous tiennent en haleine sur les trois albums avec en plus un devoir de mémoire sur une période encore douloureuse de notre histoire. Un bon polar façon expresso corsé sans sucre.
J'ai trouvé ce polar bien terne malgré le lot de drogue, de violence, de meurtres, de flics ripoux et de mafieux etc... L'histoire n'est pas du tout passionnante à mon propre goût. Pourtant, j'ai essayé de m'accrocher tant bien que mal. Le troisième tome est véritablement confus et on se perd non seulement dans le temps mais sur l'identité de tel ou tel personnage. C'est une lecture prise de tête. Bien entendu, l'idée était que cette histoire soit bien ancrée dans la réalité du sud de la France et notamment de la cité phocéenne. Oui mais à part cela, rien de neuf... sous le soleil !;) Je ne suis pas convaincu par l'idée de l'auteur de nous éloigner d'un Marseille carte postale à la Marcel Pagnol pour nous faire découvrir une cité beaucoup plus sombre façon French Connection. Etait-ce rendre service à cette ville qui a véritablement une âme ? Le mistral sera noir à défaut d'être gagnant.
Cette série est à ranger au rayon des très bons polars réalistes. J'ai aimé cette plongée dans la ville de Marseille et de son milieu de la nuit et de la drogue. C'est noir, l'intrigue est prenante, l'action est rythmée, l'ensemble sonne très juste. Bref c'est bien fait. Qui se cache derrière ses meurtres ? Règlement de compte, vengeance, trahison ? Autant de possibilités et d'interrogations qui m'ont tenu en haleine tout au long des deux premiers tomes. Malheureusement j'ai été un peu déçu par le 3e et dernier tome. Pas tout a fait convaincu par les explications qui trouvent leurs sources 40 ans auparavant. Du coup les personnages principaux des deux premiers tomes sont trop relégués au second plan à mon avis. Cette conclusion me laisse le sentiment qu'il y avait le potentiel pour mieux faire, bien mieux. Un bon moment malgré ça, et une série tout à fait recommandable.
C’est un très bon polar qu’ont réalisé ces auteurs. L’histoire a pour cadre les mauvais côtés de Marseille : les « raves party », le trafic de la drogue, les courses poursuites entre la mafia et la police, la prostitution, le crime organisé… bref, on se croirait à Chicago ! Et si on ajoute que le scénariste a inséré dans sa bédé les inondations dont a été victime la citée phocéenne en 2000, on peut dire que cet album risque vite chez certains lecteurs de faire voler en éclats leurs belles images de Marseille ! Le dessin d'Olivier Thomas avec son encrage noir accentué est particulièrement adapté à cette ambiance assez glauque et malsaine. Le découpage et la mise en page sont très dynamiques mais demandent tout de même un temps d’adaptation pour le lecteur à cause d’un certain manque de lisibilité dû à l’abondance de noir. En attendant les deux prochains tomes, les amateurs de récits abordant la « french connection » ainsi que ceux qui aiment les polars crades et violents devraient adorer !
"Marseille en BD" exposait fièrement le bandeau, comme si cela suffisait à en faire un chef-d'oeuvre... En abordant ce premier tome, "Mistral noir", j'avais un peu peur d'y voir un peu trop de clichés, comme ce fut souvent le cas, avec par exemple des films prenant pour cadre la ville. En fait non, dans la représentation des gens ou de leur comportement il n'y a pas d'exagération trop génante, même si il y a quelques utilisations parfois un peu facile d'un mode d'expression dit "de Marseille". Pour ce qui est de la représentation de la ville même, le tout reste plutôt flou, au sujet de la situation des lieux, c'est : prés de... entre Fos et Marseille etc. Même si certains endroits, déja maintes fois visités au travers d'oeuvres se servant de la ville comme cadre, sont ici représentés de façon assez fidèle, comme par exemple les fameux escaliers d'un célèbre quartier populaire. En fait c'est là que le bât blesse, cette BD nous est proposée comme si on allait sentir une ambiance particulière, liée viscéralement à l'âme de la ville de Marseille. Or ici la ville n'est qu'un cadre, un décor réussi certes, mais qui ne reste qu'un décor. L'intrigue n'est pas des plus extraordinaires, autant dire que dans ce tome, cela part tellement en tous sens que l'on n'avance pas trop dans l'histoire. Pour une histoire prévue en trois tomes c'est un peu inquiétant pour la suite. En clair c'est une histoire de mafieux réglant leurs comptes, dans laquelle une bande de jeunes se trouve embringuée. Les dessins sont réussis. Quoique de facture très classique, ils flattent l'oeil et nous proposent des personnages très (trop?) typiques. Pour l'instant, ce tome n'a pas assez d'arguments pour séduire. A voir ensuite si l'histoire réussit à donner de l'épaisseur à cette douce noirceur.
Marseille, un polar, il n’en fallait pas beaucoup plus pour me décider à lire cette bande dessinée. Premier tome d’une trilogie, cet album nous plonge dans les cotés les plus obscurs de la cité phocéenne. Pour le moment, le scénario est un peu touffu. Drogue, sexe, meurtre, trafiquants et flics ripoux constituent les principaux ingrédients de cette histoire. Le décor se met en place avec au beau milieu de tout cela un zonard qui fera les frais d’événements qui le dépassent complètement. Ceci n’est tout de même pas parfait car on a du mal à cerner les tenants et aboutissants de la petite « tambouille » mitonnée par les caïds locaux. Gageons que des éclaircissements nous serons fournis dans les deux prochains tomes. Coté dessins, les planches réalisées par Olivier Thomas sont sur la même longueur d’onde que le récit : sombres à souhait. Les ambiances glauques sont ainsi bien représentées, notamment grâce au travail du coloriste (et scénariste) qui accentue cette noirceur. Un travail propre et efficace. Avec « Sans Pitié », on délaisse quelque peu le Marseille lisse façon Pagnol pour se rapprocher des descriptions de la « French Connexion ». A suivre...
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