Belloy

Note: 2.86/5
(2.86/5 pour 7 avis)

Au Moyen-Age, Belloy est un jeune homme fort et courageux qui n'hésite pas à combattre l'envahisseur viking. Série "Pêché de jeunesse" de Uderzo et Charlier.


476 - 986 : Moyen-Âge, Francs, Mérovingiens, Carolingiens... Albert Uderzo Charlier Les petits éditeurs indépendants Péchés de jeunesse Vikings

Moyen-Age en France, les vikings ont envahi la région et font régner leur cruelle loi. Belloy est recueilli bébé par le Père Hoc, un petit moustachu au grand coeur, qui va l'élever. Belloy est maintenant devenu un fier jeune homme, beau et surtout très très fort. Avec le Père Hoc, ils ne vont pas hésiter à combattre l'envahisseur viking. Belloy, un chevalier sans peur et sans reproche, qui se bat sans armure et à mains nues pour sauver avec humour la veuve et l'orphelin.

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 1977
Statut histoire Une histoire par tome 4 tomes parus

Couverture de la série Belloy © Claude Lefrancq Editeur 1977
Les notes
Note: 2.86/5
(2.86/5 pour 7 avis)
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01/08/2005 | Ro
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Par Josq
Note: 3/5
L'avatar du posteur Josq

Dans le registre des curiosités oubliées qui valent bien une redécouverte, Belloy figure en assez bonne place. Disons-le tout de suite, cette saga n'a rien d'extraordinaire, et on ne perdra rien à ne pas s'y intéresser. Toutefois, si on aime se pencher un peu sur l'histoire des grands auteurs de bandes dessinées, Belloy marque tout de même la rencontre entre les immenses Jean-Michel Charlier et Albert Uderzo, et rien que ça, c'est déjà un événement, même si bien sûr, Belloy n'arrive pas à la cheville de leur futur Tanguy et Laverdure. En 1948, quand cette série commence à paraître, Uderzo est encore très influencé par la bande dessinée américaine, comme en témoigne sa tentative (à mon sens peu mémorable) d'Arys Buck et de son fils, le prince Rollin, héros à la musculature surdéveloppée, qui ne survivront toutefois pas longtemps. Avec Belloy se présente enfin l'occasion pour Uderzo de faire fructifier ce qu'il avait tenté avec ces deux personnages précédents, mais de manière plus durable cette fois. Graphiquement, évidemment, c'est très bon. On est encore loin du style qui fera connaître Uderzo avec Astérix, mais c'est très maîtrisé, il y a déjà une rigueur dans le trait qui permet de discerner qu'on a bel et bien affaire au plus grand dessinateur que la BD franco-belge ait connu, même si ce n'est pas le style graphique que je préfère chez Uderzo (rien ne dépasse Tanguy et Laverdure à mes yeux, pour le côté réaliste). Scénaristiquement, c'est un peu plus discutable. Indéniablement, les scénarios en eux-mêmes sont bons, mais ce qui pèche surtout, c'est l'humour. Charlier n'a jamais été un grand gagman, mais lorsque, plus tard, il amènera de l'humour en renfort de Buck Danny ou Tanguy et Laverdure, ce dernier fonctionnera très bien. Là, ce n'est pas encore dégrossi : certains gags sont bons, mais dans l'ensemble, c'est un humour assez facile et souvent un peu trop gros pour faire vraiment mouche. N'est pas Goscinny qui veut... En revanche, les intrigues sont bien réussies, et l'ambiance médiévale très maîtrisée. Des envahisseurs vikings aux vilains sarrasins voleurs de princesse, Charlier imagine des histoires classiques, qui fonctionnent bien et qu'on suit avec plaisir. Le duo conflictuel Belloy/Père Hoc rehausse pas mal les récits, même s'il n'a rien d'extrêmement mémorable non plus et qu'on aurait tout de même apprécier que Père Hoc serve à un peu plus de choses qu'à essayer de faire rire. En résumé, Belloy est une BD à lire pour qui s'intéresse un peu à l'histoire de la bande dessinée et de ses plus grands représentants. On y assiste aux débuts de Charlier et d'Uderzo dans une oeuvre certes assez désuète, mais éminemment sympathique, que les passionnés redécouvriront non sans plaisir.

17/06/2020 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

J'ai réussi à lire 3 albums de cette petite série, "le Chevalier sans armure" et "Princesse captive" chez Lefrancq, ainsi que "le Baron maudit" chez Deligne.. parce que j'avais entendu parler de ce personnage par Uderzo lui-même dans différentes interviewes, et dans le numéro des Cahiers de la bande dessinée qui lui fut consacré chez Glénat. Il fallait donc que j'ai un visu. Ce personnage de Belloy est en réalité le descendant de Arys Buck, l'un des tout premiers héros du jeune Al Uderzo, création très éphémère 2 ans avant. "Belloy" est d'abord crée en 1948 par Uderzo seul dans l'hebdo O.K., puis reparait sur des scénarios de Charlier à partir de 1950 dans des journaux belges et français, comme Pistolin, la Libre Junior... et enfin repris entre 1962 et 64 dans Pilote pour 3 récits de 46 planches. C'était l'un des héros costauds crées par Uderzo à une époque où il affectionnait ce type de personnages musclés et redresseurs de torts ; on peut y voir dans Astérix un rappel de ces personnages avec ceux de Tragicomix dans Astérix Légionnaire, ou Comix dans le Grand Fossé, qui sont dessinés dans le style beaux gosses athlétiques, de même que Cetautomatix affiche un physique de costaud. Cette fantaisie médiévale est sans doute de qualité, elle a permis à Charlier de signer une de ses rares créations humoristiques, et à Uderzo de peaufiner son trait par rapport à ses débuts sur Arys Buck. Il n'est pas encore abouti ni posé, mais on sent de-ci de-là que son style graphique est en train de se mettre doucement en place, notamment sur les personnages, les visages et quelques éléments de décor. On reconnait aussi le style un peu ampoulé de Charlier qu 'il développera ensuite dans Tanguy et Laverdure ou Blueberry, certains aspects accusent un léger coup de vieux et une certaine naïveté, mais la bande possède le charme de ces Bd vintage au parfum suranné, et ça reste une petite surprise d'humour assez méconnue, un vrai péché de jeunesse prometteur pour ces 2 auteurs.

14/05/2015 (modifier)
Par Gaston
Note: 2/5
L'avatar du posteur Gaston

J'ai emprunté les deux albums parus chez Claude Lefrancq parce que je voulais savoir comment se débrouillaient Charlier et Uderzo à leurs débuts. J'ai été déçu. Les histoires sont ennuyantes et j'avais l'impression qu'elles étaient improvisées du début jusqu'à la fin. Les personnages sont peu attachants. L'humour de Charlier est très lourd. C'est dans le style tarte à la crème et cela a très mal vieilli. Il ne reste que le dessin d'Uderzo que j'ai trouvé chouette, mais il n'est pas encore à maturité. Selon moi, si cette série avait été faite par deux auteurs inconnus, elle aurait était entièrement oubliée et ça ne serait pas une grande perte.

04/08/2009 (modifier)
Par Pierig
Note: 3/5
L'avatar du posteur Pierig

Belloy peut-être considéré comme l'arrière-arrière-arrière...arrière petit fils d'Astérix sur le plan de la chronologie historique. Pourtant, c'est aussi le père d'Astérix puisqu'il a été conçu avant lui (vous me suivez?). :) Belloy est une série qui intéressera principalement ceux qui vouent un attachement certain pour ces deux grands de la bd que sont Charlier et Uderzo. Mes connaissances sur Charlier sont lacunaires, n’ayant pas lu de Blueberry, de Tanguy et Laverdure et autre Buck Danny. Par contre, Uderzo, je connais mieux. Astérix bien sûr. Mais aussi Oumpah-Pah et Jehan Pistolet. Et je dois dire que cette lecture a été des plus enrichissantes. Non pas pour les scénarii (j’y reviendrai après) mais bien parce que Belloy préfigure ce qui fera le succès d’Astérix. Ainsi, le couple Belloy/Père Hoc (un petit intelligent et un grand costaud) peut aisément être assimilé à Astérix/Obléix. A l’exception que Belloy emprunte les traits de Tragicomix ("Astérix Légionnaire") et Père Hoc ceux de Agecanonix. Le breuvage revigorant de Père Hoc n’est pas non plus sans rappeler la fameuse potion magique du petit gaulois téméraire ! J’ai été également surpris de voir certaines séquences reprises telles quelles comme celle du fakir sur son tapis volant avec Belloy et Père Hoc qui n’est pas sans rappeler case pour case celle présente dans "Astérix chez Rahazade" (où Obélix reçoit une flèche dans son postérieur puis tombe du tapis). Abstraction faite de ces analogies avec Astérix, les récits imaginés par Charlier accusent un petit coup de vieux. Comme le souligne si justement Jugurtha, ces histoires rythmées sont un chouya bavardes et chaque action fait l’objet d’une longue réflexion de la part du personnage au détriment d’une fin parfois un peu vite expédiée. Sans compter sur le fait que ces histoires sont cousues de fil blanc. Toutefois, l’ensemble ne démérite pas et se révèle même assez distrayant. L’humour y est présent et le tandem Belloy/Père Hoc bien complémentaire. Une curiosité à lire pour les amateurs de "bds à papa". :)

02/09/2008 (modifier)
Par Jugurtha
Note: 3/5

Encore une curiosité dans la carrière de Jean-Michel Charlier, l'incursion du maître de l'aventure dans le style humoristique, et ce en bonne compagnie, puisque c'est un Uderzo pré-Astérix qui illustre ses scénarios. Force est de constater que ce n'est pas ici que le scénariste est le plus à l'aise. Ses histoires, bien que très rythmées, sont un peu bavardes et chaque action est longuement réfléchie de la part du personnage : on retrouve les tics de Charlier qui se refuse à la facilité pour ce qui est des intrigues, d'où une impression de s'attarder sur les détails assez inhabituelle dans le genre humoristique. L'humour est visuel, ou joue sur les poncifs des séries d'aventure, d'une façon plus convaincante que l'usage de jeux de mots assez faciles. Le vaillant Belloy et le truculent Père Hoc ont des caractères un peu convenus, malgré une évidente personnalité. Ceci dit, c'est sympathique et sans prétention, cela possède le charme des oeuvres au ton un peu naïf des années cinquante, sans toutefois avoir trop vieilli grâce à son cadre et son ton alerte. Le dessin de Uderzo possède une belle vivacité, son style annonce celui de Astérix où son trait gagnera plus de rondeur. Le graphisme ici est très détaillé, mais il a une grande efficacité dans la composition et la mise en page qui complète la nervosité des scénarios et permet à cette courte série de conserver son charme. Seule la mise en couleur parfois hasardeuse date l'ensemble. Une jolie série, bien loin de Tanguy et Laverdure, autre création de ce tandem d'auteurs, qui mérite le détour, aussi bien pour les amateurs de l'oeuvre Jean-Michel Charlier, qui retrouveront son style adapté au genre humoristique, que pour les admirateurs d'Uderzo qui le retrouveront sur une série picaresque qui annonce son travail ultérieur.

18/07/2007 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 4/5

Belloy fait son entrée dans le monde de la BD dans le périodique "O.K." n° 84 du 29 Janvier 1948. La série se passe au Moyen-Age... Belloy est un jeune chevalier grand et fort... mais sans armure. Il est costaud... et pauvre aussi. Il vit avec son père adoptif -Père Hoc- aussi chétif que lui est musclé. Ensemble pourtant, ils vont combattre des "affreux" et, tant qu'à faire, délivrer une princesse. Postulat d'une bien belle série imaginée et dessinée par Uderzo. Malheureusement peut-être, Belloy, poursuit ses aventures dans plusieurs périodiques et quotidiens : "La Wallonie" (en 1950), "Pistolin" (dès 1955), "L'écho de la mode" "Pilote" et "La Libre Junior" dans les années 60. Problème pour les lecteurs français : "La Wallonie" est un quotidien de la partie sud de la Belgique ; "La Libre Junior" est un supplément au quotidien belge "La Libre Belgique". Essayez-donc de vous y retrouver !!... D'où succès mitigé. Et c'est bien dommage !... Uderzo fait déjà preuve d'une grande maturité graphique. Charlier signe un de ses trop rares scénarios comiques. Ce fabuleux tandem va nous offrir ici un vrai petit bijou d'humour. "Belloy" va quand même être édité quelque 30 ans après sa naissance par Michel Deligne, éditeur belge, en albums brochés noir et blanc. Des rééditions, en couleurs cette fois, et en albums cartonnés, paraîtront une dizaine d'années plus tard. A noter que le 4ème album "L'homme qui avait peur de son ombre" (Deligne, 1977) n'est pas repris dans "l'intégrale" existante. Vous avez dit "intégrale" ?... Pour les puristes : "Belloy" est le petit-fils de "Arys Buck", personnage créé par UDERZO et paru dans O.K. n° 28 du 12 décembre 1946. Sa carrière sera (très)courte. Il ne sera jamais édité. Mais je vous en parlerai un jour...

02/09/2006 (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
L'avatar du posteur Ro

J'étais curieux de découvrir ce pêché de jeunesse de Uderzo, bien avant Asterix et même avant Oumpah-Pah, d'autant plus que ce n'est pas n'importe qui au scénario puisque c'est Charlier, un Grand du scénario d'aventure. Visuellement, on reconnait vaguement le trait qui deviendra celui d'Asterix. Les décors (les arbres notamment) et quelques personnages (notamment le Père Hoc) ont un air de déjà-vu. Mais pour le reste, il faut avouer que même s'il y a un certain début de maîtrise technique, le résultat n'est pas vraiment excellent et a pris un sacré coup de vieux visuellement parlant. Quant au scénario, il est à mon goût largement trop porté sur l'aventure/action. Bon, il y a grosse part d'humour, mais de l'humour un peu naïf, presque façon tarte à la crême par moments notamment avec le Père Hoc qui joue le rôle du clown de service. Ca attire vaguement le sourire mais on est loin de l'humour de Goscinny. Surtout à cause du héros lui-même, Belloy, qui est quand même beau, fort façon noble chevalier : bien gentil mais relativement chiant comme personnage, quoi. Et surtout les intrigues sont loin d'êre prenantes : elles ont mal vieilli elles aussi. Les scénarios sont cousus de fil blanc, et la narration manque nettement de rythme. Le récit n'est donc pas prenant pour un lecteur de nos jours. Ce n'est pas une très mauvaise série mais je comprends sans peine qu'elle aie sombré dans l'oubli.

01/08/2005 (modifier)